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Werke Basilius von Cäsarea (330-379) Homiliae in Hexaemeron Homélies sur l'Hexaeméron
HOMÉLIE NEUVIÈME. SUR LES ANIMAUX TERRESTRES.

3.

Que le terre produise l'âme vivante. L'âme des bêtes n'a pas été mise dans la terre pour paraître au-dehors, mais elle a existé aussitôt qui; l'ordre a été profère. L’âmes des bêtes est uniforme ; un seul trait la caractérise, le défaut de raison: mais chaque animal est distingué par quelque trait caractéristique Le boeuf est constant, l’âne tardif, le cheval ardent pour courir après la femelle, le loup inapprivoisable, le renard rusé, le cerf timide, la fourmi laborieuse, le chien reconnaissant et sensible à l’amitié. Chaque être, au moment de sa création, a reçu le caractère qui lui est propre et qui le distingue. A l'instant qu'il a été créé, la fierté a été donnée au lion, cette inclination à vivre seul, à fuir toute société avec les autres animaux. Comme s'il était leur prince et leur monarque, son orgueil naturel ne lui permet point de souffrir d'égal. Il ne recherche point la nourriture qu'il a prise la veille, et ne retourne point aux restes de sa chasse. La nature lui a donné une voix si terrible, que beaucoup d'animaux qui l’emportent sur lui par la vitesse, sont souvent pris par son seul rugissement. La panthère est prompte et violente dans ses désirs; le corps qu'elle a reçu, par sa légèreté et son agilité, est tort propre à suivre les mouvements de son âme. L'ours est tardif de sa nature; il a un caractère à part; il est profondément caché et dissimulé. Le corps dont il est revêtu convient parfaitement à ces dispositions : lourd, compact, mal formé, il est fait véritable ment pour un animal froid et vivant dans un repaire. Si nous examinons en détail tous les soins que les animaux ont de leur vie, sans qu'ils aient d'autre maître que la nature, ou nous serons excités à veiller sur nous-mêmes et à pourvoir au salut de nos âmes, ou nous serons plus condamnables si nous sommes trouvés inférieurs même aux brutes. Lorsque l'ours a reçu de profondes blessures, il se guérit lui-même, en cherchant par tous les moyens à fermer ses plaies avec une herbe1 dont la vertu est astringente. On voit le renard se guérir avec le suc que le pin distille. Le hérisson, qui s’est rassasié de la chair de la vipère, évite le mai que peut lui faire ce reptile venimeux, en prenant de l’origan2, qui est pour lui un contre-poison. Le serpent remédie à son mal d’yeux en mangeant du fenouil.

Les prévoyances que les bêtes ont des changements de l'air ne surpassent-elles pas toute intelligence raisonnable ? Lorsque l’hiver approche, la brebis dévore sa pâture avidement, comme si elle se remplissait pour le besoin à venir. Les boeufs qui, durant l’hiver, ont été longtemps enfermés, connaissent, par un sentiment naturel, lorsque le printemps approche, le changement de saison; du fond de leurs étables, ils regardent la sortie des champs , et tournent leur tête de ce côté tous ensemble comme à un même signal. Quelques observateurs curieux ont remarqué que le hérisson de terre dispose dans sa retraite deux soupiraux; que, lorsque l'aquilon doit souffler, il ferme celui du septentrion; et que , lorsque le veut du midi prend la place, il passe au soupirail opposé. Quelle est la leçon que nous donne la conduite de cet animal? elle nous enseigne, non-seulement que les soins du Créateur s'étendent à tout, mais encore que les bêtes ont un certain pressentiment de l'avenir, afin que nous ne soyons pas attachés à la vie présente, mais que la vie future fixe nos désirs et occupe notre ardeur.

O homme, ne travaillerez-vous pas pour vous-même avec zèle? ne vous ménagerez-vous pas dans la vie présente un repos pour la vie future, en considérant l'exemple de la fourmi ? Elle amasse l'été sa subsistance pour l'hiver ; et parce que les rigueurs de cette dernière saison ne se font pas encore sentir, elle ne se livre pas à l'oisiveté, mais elle s'excite au travail avec un zèle infatigable, jusqu'à ce qu'elle ait déposé dans ses magasins une provision suffisante. Voyez quelle est sa prudence et son activité, comme elle emploie tous les moyens que peut lui fournir une sagesse intelligente pour conserver ses grains le plus longtemps qu'il est possible. Elle les coupe par le milieu avec ses petites serres, de peur que venant à germer, ils ne soient inutiles pour sa nourriture: lorsqu'elle les voit mouillés, elle les fait sécher ait soleil; et elle ne les expose pas en tout temps, mais quand elle s'aperçoit que l'air annonce une suite de plusieurs beaux jours. Aussi ne voit-on jamais la pluie tomber du ciel tout le temps que le blé des fourmis est exposé.

Quel orateur pourvoit rapporter toutes les merveilles sorties de la main de l'Ouvrier suprême? quel auditeur pourrait les comprendre ? quel temps pourvoit suffire pour les développer toutes et les détailler ? Disons donc nous-mêmes avec le Prophète: Que vos oeuvres , Seigneur, sont magnifiques ! vous avez tout fait avec sagesse (Ps. 103. 24.)

Nous ne sauvions dire pour nous excuser, que nous n'avons pas appris dans les livres les connaissance utiles, puisque la loi de la nature, qui n'a pas besoin d'être apprise , nous porte à choisir ce qui nous est avantageux. Savez-vous quel bien nous pourrez faire à votre prochain? c'est celui que vous voulez qu'un autre vous fasse. Savez-vous quel est le mal? c'est ce que vous ne voudriez pas souffrir d'un autre. Aucune étude des plantes et des racines n'a fait connaître aux bêtes celles qui leur sont salutaires: chaque animal peut se fournir naturellement ce qui est nécessaire à sa conservation ; il a en lui-même un rapport admirable avec ce qui est selon la nature.


  1. Cette herbe est appelée en grec phlomos. ↩

  2. Origan , plante dont il y a plusieurs espèces. Voyez le dictionnaire de M. Valmont de Bomare. ↩

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