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Werke Basilius von Cäsarea (330-379) Homiliae in Hexaemeron Homélies sur l'Hexaeméron
HOMÉLIE NEUVIÈME. SUR LES ANIMAUX TERRESTRES.

6.

Les bêtes féroces et dangereuses éprouvent notre foi. Vous avez confiance dans le Seigneur ! Vous marcherez sur l'aspic et le basilic, vous foulerez aux pieds le lion et le dragon (Ps. 90. 13. ). Avec la foi vous pouvez marcher impunément sur les serpents et les scorpions. Ne voyez-vous pas que Paul ramassant des sarments , ne reçut aucun mal dune vipère qui s'était attachée à sa main ( Act. 28. 3 et suiv. ), parce que ce saint homme fut trouvé plein de foi ? Si vous manquez de foi , craignez moins une bête dangereuse que votre incrédulité, qui vous rend susceptible de toute corruption.

Mais je m'aperçois qu'on me demande, il y a longtemps, de parler de la création de l'homme; et il me semble entendre mes auditeurs qui, au-dedans d'eux-mêmes , me disent : On nous enseigne bien quelle est la nature des êtres qui nous sont soumis , mais nous nous ignorons nous-mêmes. Il faut nécessairement que nous parlions de. l'homme sans être arrêtés par les difficultés du sujet : car il semble réellement très-difficile de se connaître soi-même. L'oeil, qui voit hors de lui , ne se sert pas pour lui-même de sa force intuitive: ainsi notre esprit, dont la vue est si pénétrante pour découvrir les fautes d'autrui , est fort lent pour reconnaître les siennes propres. C'est pour cela que notre discours, qui a détaillé avec tant d'ardeur et de vivacité ce qui regarde les autres êtres, est plein de lenteur et d'embarras pour examiner ce qui concerne l'Homme. Cependant, si l'on s'étudie soi-même avec intelligence , on peut connaître Dieu d'après sa propre constitution, aussi bien que d'après le ciel et la terre , selon ce que dit le Prophète : La science de votre nature a été en moi admirable d’après l’étude de moi-même (Ps. 138. 6. ); c'est-à-dire, dès que je me suis connu , j'ai appris à connaître votre sagesse suprême.

Et Dieu dit : Faisons l'homme. Où est ici le Juif, qui , dans ce qui précède, lorsque la lumière de la vérité brillait comme à travers un voile ; lorsque, d'une manière mystique et pas encore évidente, il se manifestait une seconde personne, combattait la vérité, prétendait que Dieu se parlait à lui-même ? C’est lui, disait-il , qui a parlé et qui a fait : Que la lumière soit, et la lumière fut. L'absurdité de leur réponse même alors était palpable. Car, quel est l’ouvrier qui, assis au milieu des instruments de son art, travaillant absolument seul , se dit à lui-même : Faisons une épée, fabriquons une charrue , achevons une chaussure? il fait en silence l'ouvrage qui convient à sa profession. C'est en effet un extrême ridicule de dire que quelqu'un est assis pour se commander à lui-même, pour se presser avec force et d'un ton de maître. Mais des hommes qui n'ont pas craint de calomnier le Seigneur lui-même, que ne diraient-ils pas ayant leur langue exercée au mensonge ? Toutefois le passage présent leur ferme entièrement la bouche. Et Dieu dit: Faisons l'Homme. Diras-tu encore , ô Juif! qu'il n'y a qu'une personne ? Tant qu'il ne paraissait pas encore d'être capable d'instruction, la prédication de la divinité était cachée profondément: lorsqu'ensuite la création de nomme est attendue, la foi se dévoile, le dogme de la vérité se manifeste d'une façon plus claire. Faisons l'homme. Entends-tu, ennemi dix Christ, que Dieu s'entretient avec celui qui partage l'ouvrage de la création, par qui il a fait les siècles, qui soutient tout par la parole de sa puissance (Héb. 1. 2 et 3.) ? Mais nos adversaires n'écoutent point, sans essayer de répondre, les preuves de notre foi : et de même que les bêtes farouches , les plus ennemies de l’homme, lorsqu’elles sont enfermées dans des cages, frémissent contre les barreaux , et manifestent toute la férocité de leur naturel sans pouvoir assouvir leur fureur; ainsi les Juifs, naturellement ennemis de la vérité, se voyant embarrassés, prétendent que c'est à beaucoup de personnes que la parole de Dieu s'adresse; que c'est aux anges présents qu'il dit : Faisons l'homme. C'est là vraiment une invention des Juifs , une fable, fruit de leur légèreté. Ils introduisent une infinité de personnes, pour n'être pas obligés d'en admettre une seule ; ils rejettent le Fils , et attribuent à des serviteurs la dignité sublime de conseillers du Très-Haut ; ils rendent maîtres de notre création ceux qui partagent avec nous la servitude. L'homme parfait peut s'élever jusqu'à la dignité des anges ; mais quelle créature peut devenir semblable à Dieu ? Considérez la suite , à notre image. Que dit-on à cela? limage de Dieu et des anges est-elle la même? La forme du Père et du Fils est la même nécessairement. La forme doit être entendue dans un sens convenable à Dieu, non dans le sens de figure corporelle , mais d'attribut propre à la divinité.

Ecoutez, ô vous qui vous êtes fait nouvellement Juif, qui , sous prétexte de professer le christianisme, soutenez le judaïsme ! A qui Dieu dit-il : A notre image? à quel autre qu'à celui qui est la splendeur de sa gloire , le caractère de sa substance ( Heb. 1. 3 ) , l'image du Dieu invisible ? C'est à son image vivante qu'il a dit: Moi et mon Père nous sommes une même chose; qui m'a vu a vu mon Père ( Jean. 10. 13. — 14. 9.) ; c'est à cette image qu'il dit: Faisons l’homme à notre image. Où est la même image, peut-il y avoir disparité de nature ? Et Dieu fit l'homme. L'Ecriture ne dit pas, ils firent. Elle veut éviter ici la pluralité des personnes. Instruisant le Juif par les premières paroles, et rejetant par celles-ci l'erreur des Gentils, elle recourt sagement à l'unité , afin que vous conceviez le Fils avec le Père , et que vous évitiez le danger du polythéisme. Il le fit à l’image de Dieu. Elle introduit de nouveau la personne d'un coopérateur , en ne disant pas, à son image , mais , à l'image de Dieu. Or, en quoi l'homme porte l'image de Dieu , et comment il participe à sa ressemblance, c'est ce que je montrerai par la suite avec la grâce du Seigneur. Qu'il me suffise maintenant de clive à nos adversaires : S'il n'y a qu'une seule image , comment vous est-il venu dans l'esprit de débiter une impiété aussi horrible, de dire que le Fils n'est pas semblable au Père ? O ingratitude ! vous refusez à votre bienfaiteur la ressemblance que vous avez reçue de lui ! vous prétendez devoir conserver une prérogative qui est polir vous une pure grâce; et vous ne permettez pas que le Fils ait avec le Père une ressemblance qu'il tient de sa nature !

Mais le soir qui nous a conduits au coucher du soleil , et qui est déjà fort avancé , nous impose silence. Finissons donc ici notre instruction avec le jour , et contentons-nous de ce que nous avons dit. Nous n'avons touché le sujet du discours suivant qu'autant qu'il fallait pour réveiller votre ardeur. Nous l'examinerons bientôt plus en détail avec la grâce de l'Esprit-Saint. O vous , amis du Christ et son Eglise chérie , retirez-vous. Que le souvenir de ce que nous vous avons dit vous serve d'un repas honnête , préférable aux festins les plus magnifiques et aux mets les plus délicats.

Que les Juifs et les hérétiques ennemis de Jésus-Christ rougissent ; que le fidèle triomphe des dogmes de la vérité ; qu’il glorifie le Seigneur, à qui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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