Übersetzung
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE X : LA VICTOIRE DES EMPEREURS AMIS DE DIEU
[1] Voici le motif qui l'y amena : la grandeur du 53 pouvoir souverain qui lui avait été remis sans qu'il le méritât, il ne lui était pas possible de la porter ; grâce à son ignorance de la modération et du sens impérial il maniait maladroitement les affaires, et par-dessus tout il élevait ses pensées avec une jactance orgueilleuse et d'une façon déplacée; môme à l'égard de ses associés à l'empire, qui le dépassaient en tout par leur origine, leur formation, leur éducation, par leur dignité comme par leur intelligence, et par ce qui est le sommet le plus élevé de tout, parleur sagesse et leur religion envers le vrai Dieu, il osait s'efforcer de prévaloir sur eux et de se proclamer lui-même le premier dans les honneurs. [2] Il poussa la folie jusqu'à la démence ; les conventions qu'il avait faites avec Licinius, il les viola, et il entreprit une guerre sans trêve. Ensuite en peu de temps, il bouleversa tout, troubla toutes villes, et, après avoir assemblé toute une armée composée d'innombrables myriades d'hommes, il sortit pour le combat, en ordre de bataille contre Licinius. Les espérances qu'il avait dans les démons qu'il croyait des dieux, et la multitude de ses hoplites avaient exalté son âme. [3] Dès qu'il en vint aux mains, il se trouva privé du secours de Dieu ; la victoire était promise par le seul Dieu unique de l'univers au prince d'alors. [4] Maximin perd tout d'abord l'infanterie en laquelle il s'était confié. Abandonné par ses gardes, laissé seul par tous ses soldats, qui passèrent à l'autre empereur, le misérable rejette au plus vile la marque de la dignité impériale qui ne lui convenait pas. Lâchement, sans dignité, sans courage, il s'enfonce dans la multitude et s'enfuit ensuite, se cachant dans les campagnes et les bourgades 55 pour échapper avec peine aux mains des ennemis. Se procurant son salut à lui-même il va çà et là, ayant montré par ses actions comment sont dignes de foi et véritables les oracles divins dans lesquels il est dit : [5] « Le roi ne trouve pas son salut dans une grande puissance et le géant ne se sauvera point, par la grandeur de sa force. Le cheval trompe celui qui attend de lui son salut et ce n'est pas dans la grandeur de sa puissance qu'il sera sauvé. Voici que les yeux du Seigneur sont sur ceux qui le craignent, sur ceux qui mettent leur espérance dans sa miséricorde, pour tirer leurs âmes de la mort. » [6] C'est donc ainsi que plein de honte, le tyran s'en va dans les pays qui lui appartenaient, Tout d'abord il est d'une colère furieuse; les nombreux prêtres et prophètes des dieux qu'il admirait autrefois, grâce aux oracles desquels il avait été séduit et avait déclaré la guerre, sont, en qualité de charlatans et d'imposteurs, et surtout pour être devenus traîtres à son salut, livrés à la mort. Ensuite il donne gloire au Dieu des chrétiens et il établit une loi en faveur de leur liberté, parfaitement et sans restriction. Mais alors aucun répit ne lui est accordé cl c'est par une mort misérable qu'il termine sa vie. La loi qu'il lança était celle-ci :
Copie de la traduction de l'édit du tyran concernant les chrétiens, mise de latin en grec.
[7] « L'Empereur César Gaïus Valérius Maximin, Germanique, Sarmétique, pieux, heureux, invincible 57 Auguste. Que nous ayons veillé de toutes manières et sans cesse sur ce qui est utile aux habitants de nos provinces, que nous ayons voulu leur procurer ce par quoi prospère le bien de tous, ce qui est profitable et avantageux à leur communauté, s'harmonise avec l'intérêt général et se trouve concorder avec les manières de voir de chacun, personne ne l'ignore, mais tout homme qui se reporte au passé reconnaît cela et a conscience que cela est évident, nous en sommes assurés.
[8] Aussi bien lorsque avant le temps présent il a été à notre connaissance que, sous prétexte qu'il avait été ordonné par les très divins Dioclétien et Maximien nos pères, de faire disparaître les assemblées des chrétiens, beaucoup de tracasseries et de confiscations avaient été opérées parles gens de l'officium, et que, par suite, cela s'était produit au détriment des habitants de nos provinces dont nous nous efforçons d'avoir le soin convenable et dont les biens propres avaient été détruits, nous avons donné des lettres aux gouverneurs de chaque province l'année dernière/ posant comme loi que, si quelqu'un voulait suivre de tels usages ou celte même observance de religion, il ne rencontrerait pas d'obstacle à son choix personnel, que nul ne l'en empêcherait ni ne l'en retiendrait, qu'il aurait la facilité de faire à l'abri de crainte et suspicion, ce qui lui plairait. [9] Du reste, il n'a pas pu nous échapper que quelques uns des juges ont transgressé nos ordonnances ; ils ont été cause que nos sujets ont eu des doutes sur 59 nos prescriptions et ils ont fait que ce n'a été qu'avec beaucoup d'hésitation que ceux-ci sont allés à ces cérémonies qui leur plaisaient. [10] Afin donc que, pour la suite, tout soupçon ou toute équivoque produisant la crainte, soit enlevé, nous avons décidé de publier cet édit, pour qu'il soit manifeste à tous qu'il est permis à ceux qui voudraient faire partie de cette secte et de cette religion, en vertu de notre concession présente, selon que chacun voudra ou qu'il lui agréera, d'aller à la religion qu'il a choisi de pratiquer d'habitude. Il est accordé aussi de bâtir les maisons du Seigneur. [11] Et afin que notre concession devienne encore plus grande, nous avons résolu aussi d'ordonner ceci : au cas où des maisons ou des terres se trouveraient avoir, avant ce temps, appartenu en propre aux chrétiens et seraient, par suite d'ordonnances de nos pères, tombées dans la possession du fisc, ou auraient été confisquées par quelques villes, soit que ces biens aient été complètement vendus ou qu'ils aient été donnés en présent à quelqu'un, nous avons ordonné qu'ils soient tous rapportés à l'ancien domaine des chrétiens, afin qu'en ceci encore tous aient conscience de notre piété et de notre sollicitude. »
[12] Ces paroles du tyran, après les édits publiés par lui il y a moins d'une année, sur des stèles, contre les chrétiens, venaient tard. Pour lui, peu auparavant, nous paraissions des impies et des athées et la peste du monde entier, si bien que non seulement pas une ville, mais pas une contrée, pas un désert ne nous était 61 laissé pour y habiter ; et maintenant il faisait des constitutions et une législation en faveur des chrétiens ; et ceux qui tout récemment étaient anéantis par le feu, le fer, la dent des bêtes fauves, les oiseaux de proie, sous ses propres yeux, ceux qui souffraient toute sorte de châtiments et de peines, des morts lamentables, en qualité d'athées et d'impies, maintenant reçoivent du même empereur l'autorisation de garder leur religion et la permission de bâtir des églises, et le même tyran leur ι reconnaît certains droits. [13] Et vraiment, après avoir fait de telles confessions, comme s'il avait obtenu une grâce en retour, il souffrit moins qu'il n'aurait fallu ; soudainement frappé par le fouet de Dieu il meurt dans la seconde période de la guerre. [14] Sa fin n'est pas celle des généraux en campagne, qui combattent avec courage pour l'honneur et pour ceux qui leur sont chers, et à qui il arrive souvent à la guerre d'endurer avec bravoure une mort glorieuse ; mais, comme un impie et un ennemi de Dieu, tandis que pour lui son armée est rangée devant le champ de bataille, lui il reste à la maison et s'y blottit. Il reçoit le châtiment qui convenait et est frappé tout à coup par le fouet de Dieu sur tout son corps. Des souffrances terribles et de vives douleurs le poussent la tête en avant vers le précipice ; la faim le ronge, toutes ses chairs sous un feu invisible et conduit par la divinité se fondent. La forme qu'avait autrefois son corps, s'étant écoulée, a disparu, et il n'en reste que des os desséchés et quelque chose qui ressemble à une vieille idole durcie par la longueur du temps. Aussi bien, ceux qui l'assistent ne pensent pas autre chose, sinon que pour lui le corps 63 est le tombeau de l'âme; celle-ci était enfouie dans une chose qui était déjà un cadavre et en train de disparaître complètement. [15] La chaleur qui venait du fond des moelles l'enflammait encore plus terriblement. Les yeux lui sortent de la tôle, et, tombant de leurs orbites, le laissent aveugle. Cependant, dans cet état, il respire encore et, en confessant le Seigneur, il appelle la mort; tout à fait à la fin, il reconnaît que c'est justement qu'il souffre ainsi à cause de ses violences contre le Christ et il rend l'âme.
Edition
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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία
Ι Περὶ τῆς τῶν θεοφιλῶν βασιλέων νίκης.
[9.10.1] Ἐκπεριῆλθεν δ' αὐτὸν τοιαύτη τις αἰτία. τὸ μέγεθος τῆς οὐ κατ' ἀξίαν ἐπιτραπείσης ἡγεμονίας αὐτῶι μὴ οἷός τε φέρειν, ἀλλὰ δι' ἀπειρίαν σώφρονος καὶ βασιλικοῦ λογισμοῦ ἀπειροκάλως τοῖς πράγμασιν ἐγχειρῶν ἐπὶ πᾶσίν τε ὑπερηφανίας μεγαλαυχίαι τὴν ψυχὴν ἀλόγως ἀρθείς, ἤδη καὶ κατὰ τῶν τῆς βασιλείας κοινωνῶν, τὰ πάντα αὐτοῦ προφερόντων γένει καὶ τροφῆι καὶ παιδείαι ἀξιώματί τε καὶ συνέσει καὶ τῶι γε πάντων κορυφαιοτάτωι, σωφροσύνηι καὶ τῆι περὶ τὸν ἀληθῆ θεὸν εὐσεβείαι, τολμᾶν ὥρμητο θρασύνεσθαι καὶ πρῶτον ἑαυτὸν ταῖς τιμαῖς ἀναγορεύειν. [9.10.2] ἐπιτείνας δ' εἰς ἀπόνοιαν τὰ τῆς μανίας, συνθήκας ἃς πρὸς Λικίννιον πεποίητο παρασπονδήσας, πόλεμον ἄσπονδον αἴρεται. εἶτ' ἐν βραχεῖ τὰ πάντα κυκήσας πᾶσάν τε πόλιν ἐκταράξας καὶ πᾶν στρατόπεδον, μυριάδων τὸ πλῆθος ἀνηρίθμων συναγαγών, ἔξεισιν, εἰς μάχην αὐτῶι παραταξάμενος, δαιμόνων ἐλπίσιν, ὧν δὴ ὤιετο θεῶν, καὶ ταῖς τῶν ὁπλιτῶν μυριάσιν τὴν ψυχὴν ἐπηρμένος, [9.10.3] καὶ δὴ συμβαλὼν εἰς χεῖρας, ἔρημος τῆς ἐκ θεοῦ καθίσταται ἐπισκοπῆς, τῆς νίκης ἐξ αὐτοῦ τοῦ πάντων ἑνὸς καὶ μόνου θεοῦ τῶι τότε κρατοῦντι πρυτανευθείσης. [9.10.4] ἀπόλλυσι δὴ πρῶτον τὸ ἐφ' ὧι πεποίθει ὁπλιτικόν, τῶν τε ἀμφ' αὐτὸν δορυφόρων γυμνὸν καὶ πάντων ἔρημον αὐτὸν καταλελοιπότων τῶι τε κρατοῦντι προσπεφευγότων, ὑπεκδὺς ὁ δείλαιος ὡς τάχιστα τὸν οὐ πρέποντα αὐτῶι βασιλικὸν κόσμον, δειλῶς καὶ δυσγενῶς καὶ ἀνάνδρως ὑποδύνει τὸ πλῆθος κἄπειτα διαδιδράσκει κρυπταζόμενός τε ἀνὰ τοὺς ἀγροὺς καὶ τὰς κώμας μόλις τῶν πολεμίων τὰς χεῖρας, τὰ τῆς σωτηρίας αὐτῶι προμνώμενος, διέξεισιν, ἔργοις αὐτοῖς εὖ μάλα πιστοὺς καὶ ἀληθεῖς τοὺς θείους ἀποφήνας χρησμούς, ἐν οἷς εἴρηται [9.10.5] οὐ σώιζεται βασιλεὺς διὰ πολλὴν δύναμιν, καὶ γίγας οὐ σωθήσεται ἐν πλήθει ἰσχύος αὐτοῦ· ψευδὴς ἵππος εἰς σωτηρίαν, ἐν δὲ πλήθει δυνάμεως αὐτοῦ οὐ σωθήσεται. ἰδοὺ οἱ ὀφθαλμοὶ κυρίου ἐπὶ τοὺς φοβουμένους αὐτόν, τοὺς ἐλπίζοντας ἐπὶ τὸ ἔλεος αὐτοῦ, ῥύσασθαι ἐκ θανάτου τὰς ψυχὰς αὐτῶν. [9.10.6] οὕτω δῆτα αἰσχύνης ἔμπλεως ὁ τύραννος ἐπὶ τὰ καθ' ἑαυτὸν ἐλθὼν μέρη, πρῶτα μὲν ἐμμανεῖ θυμῶι πολλοὺς ἱερεῖς καὶ προφήτας τῶν πάλαι θαυμαζομένων αὐτῶι θεῶν ὧν δὴ τοῖς χρησμοῖς ἀναρριπισθεὶς τὸν πόλεμον ἤρατο, ὡς ἂν γόητας καὶ ἀπατεῶνας καὶ ἐπὶ πᾶσιν προδότας τῆς αὐτοῦ γενομένους σωτηρίας ἀναιρεῖ· εἶτα δὲ δοὺς δόξαν τῶι Χριστιανῶν θεῶι νόμον τε τὸν ὑπὲρ ἐλευθερίας αὐτῶν τελεώτατα καὶ πληρέστατα διαταξάμενος, δυσθανατήσας αὐτίκα μηδεμιᾶς αὐτῶι χρόνου δοθείσης προθεσμίας τελευτᾶι τὸν βίον. ὁ δὲ καταπεμφθεὶς ὑπ' αὐτοῦ νόμος τοιοῦτος ἦν
ΑΝΤΙΓΡΑΦΟΝ ΕΡΜΗΝΕΙΑΣ ΤΗΣ ΤΟΥ ΤΥΡΑΝΝΟΥ ΥΠΕΡ ΧΡΙΣΤΙΑΝΩΝ ΔΙΑΤΑΞΕΩΣ ΕΚ ΡΩΜΑΙΚΗΣ ΓΑΩΤΤΗΣ ΕΙΣ ΤΗΝ ΕΛΛΑΔΑ ΜΕΤΑΛΗΦΘΕΙΣΗΣ
[9.10.7] «Αὐτοκράτωρ Καῖσαρ Γάϊος Οὐαλέριος Μαξιμῖνος, Γερμανικός, Σαρματικός, εὐσεβὴς εὐτυχὴς ἀνίκητος Σεβασ τός. κατὰ πάντα τρόπον ἡμᾶς διηνεκῶς τῶν ἐπαρχιωτῶν τῶν ἡμετέρων τοῦ χρησίμου προνοεῖσθαι καὶ ταῦτα αὐτοῖς βούλεσθαι παρέχειν, οἷς τὰ λυσιτελῆ πάντων μάλιστα κατορθοῦται καὶ ὅσα τῆς λυσιτελείας καὶ τῆς χρησιμότητός ἐστιν τῆς κοινῆς αὐτῶν καὶ ὁποῖα πρὸς τὴν δημοσίαν λυσιτέλειαν ἁρμόζει καὶ ταῖς ἑκάστων διανοίαις προσφιλῆ τυγχάνει, οὐδένα ἀγνοεῖν, ἀλλ' ἕκαστον ἀνατρέχειν ἐπ' αὐτὸ τὸ γινόμενον γινώσκειν τε ἕκαστον τῶν ἀνθρώπων καὶ ἔχειν ἐν ἑαυτῶι δῆλον εἶναι πιστεύομεν. [9.10.8] ὁπότε τοίνυν πρὸ τούτου δῆλον γέγονεν τῆι γνώσει τῆι ἡμετέραι ἐκ ταύτης τῆς προφάσεως ἐξ ἧς κεκελευσμένον ἦν ὑπὸ τῶν θειοτάτων Διοκλητιανοῦ καὶ Μαξιμιανοῦ, τῶν γονέων τῶν ἡμετέρων, τὰς συνόδους τῶν Χριστιανῶν ἐξηιρῆσθαι, πολλοὺς σεισμοὺς καὶ ἀποστερήσεις ὑπὸ τῶν ὀφφικιαλίων γεγενῆσθαι, καὶ εἰς τοὐπιὸν δὲ τοῦτο προχωρεῖν κατὰ τῶν ἐπαρχιωτῶν τῶν ἡμετέρων, ὧν μάλιστα πρόνοιαν τὴν προσήκουσαν γίνεσθαι σπουδάζομεν, τῶν οὐσιῶν τῶν ἰδίων αὐτῶν κατατριβομένων, δοθέντων γραμμάτων πρὸς τοὺς ἡγεμόνας ἑκάστης ἐπαρχίας τῶι παρελθόντι ἐνιαυτῶι ἐνομοθετήσαμεν ἵν' εἴ τις βούλοιτο τῶι τοιούτωι ἔθει ἢ τῆι αὐτῆι φυλακῆι τῆς θρηισκείας ἕπεσθαι, τοῦτον ἀνεμποδίστως ἔχεσθαι τῆς προθέσεως τῆς ἑαυτοῦ καὶ ὑπὸ μηδενὸς ἐμποδίζεσθαι μηδὲ κωλύεσθαι καὶ εἶναι αὐτοῖς εὐχέρειαν δίχα τινὸς φόβου καὶ ὑποψίας τοῦθ' ὅπερ ἑκάστωι ἀρέσκει, ποιεῖν. [9.10.9] πλὴν οὐδὲ νῦν λαθεῖν ἡμᾶς ἐδυνήθη ὅτι τινὲς τῶν δικαστῶν παρενεθυμοῦντο τὰς ἡμετέρας κελεύσεις καὶ διστάζειν τοὺς ἡμετέρους ἀνθρώπους περὶ τὰ προστάγματα τὰ ἡμέτερα παρεσκεύασαν καὶ ὀκνηρότερον προσιέναι ταύταις ταῖς θρηισκείαις αἷς ἦν ἀρεστὸν αὐτοῖς, ἐποίησαν. [9.10.10] ἵνα τοίνυν εἰς τὸ ἑξῆς πᾶσα ὑποψία ἢ ἀμφιβολία τοῦ φόβου περιαιρεθῆι, τοῦτο τὸ διάταγμα προτεθῆναι ἐνομοθετήσαμεν, ἵνα πᾶσιν δῆλον γένηται ἐξεῖναι τούτοις οἵτινες ταύτην τὴν αἵρεσιν καὶ τὴν θρηισκείαν μετιέναι βούλονται, ἐκ ταύτης τῆς δωρεᾶς τῆς ἡμετέρας, καθὼς ἕκαστος βούλεται ἢ ἡδέα αὐτῶι ἐστιν, οὕτως προσιέναι τῆι θρηισκείαι ταύτηι ἣν ἐξ ἔθους θρηισκεύειν εἵλετο. καὶ τὰ κυριακὰ δὲ τὰ οἰκεῖα ὅπως κατασκευάζοιεν, συγκεχώρηται. [9.10.11] ἵνα μέντοι καὶ μείζων γένηται ἡ ἡμετέρα δωρεά, καὶ τοῦτο νομοθετῆσαι κατηξιώσαμεν ἵνα εἴ τινες οἰκίαι καὶ χωρία ἃ τοῦ δικαίου τοῦ τῶν Χριστιανῶν πρὸ τούτου ἐτύγχανον ὄντα, ἐκ τῆς κελεύσεως τῶν γονέων τῶν ἡμετέρων εἰς τὸ δίκαιον μετέπεσεν τοῦ φίσκου ἢ ὑπό τινος κατελήφθη πόλεως, εἴτε διάπρασις τούτων γεγένηται εἴτε εἰς χάρισμα δέδοταί τινι, ταῦτα πάντα εἰς τὸ ἀρχαῖον δίκαιον τῶν Χριστιανῶν ἀνακληθῆναι ἐκελεύσαμεν, ἵνα καὶ ἐν τούτωι τῆς ἡμετέρας εὐσεβείας καὶ τῆς προνοίας αἴσθησιν πάντες λάβωσιν.» [9.10.12] αὗται τοῦ τυράννου φωναί, οὐδ' ὅλον ἐνιαυτὸν τῶν κατὰ Χριστιανῶν ἐν στήλαις ἀνατεθειμένων αὐτῶι διαταγμάτων ὑστερήσασαι, καὶ παρ' ὧι γε μικρῶι πρόσθεν δυσσεβεῖς ἐδοκοῦμεν καὶ ἄθεοι καὶ παντὸς ὄλεθροι τοῦ βίου, ὡς μὴ ὅτι γε πόλιν, ἀλλ' οὐδὲ χώραν οὐδ' ἐρημίαν οἰκεῖν ἐπιτρέπεσθαι, παρὰ τούτωι διατάξεις ὑπὲρ Χριστιανῶν καὶ νομοθεσίαι συνετάττοντο, καὶ οἱ πρὸ βραχέος πυρὶ καὶ σιδήρωι θηρίων τε καὶ οἰωνῶν βορᾶι πρὸ ὀφθαλμῶν αὐτοῦ διαφθειρόμενοι καὶ πᾶν εἶδος κολάσεως καὶ τιμωρίας ἀπαλλαγῆς τε βίου οἰκτρότατα ὡς ἂν ἄθεοι καὶ δυσσεβεῖς ὑπομένοντες, οὗτοι νῦν πρὸς τοῦ αὐτοῦ καὶ θρηισκεύειν ὁμολογοῦνται θρηισκείαν καὶ ἐπισκευάζειν κυριακὰ ἐπιτρέπονται, καὶ δικαίων τινῶν αὐτοῖς μετεῖναι αὐτὸς ὁ τύραννος ὁμολογεῖ. [9.10.13] καὶ δὴ τοιαῦτα ἐξομολογησάμενος, ὥσπερ τινὸς τυχὼν εὐεργεσίας τούτων δὴ αὐτῶν ἕνεκα, ἧττον ἢ παθεῖν αὐτὸν χρῆν δήπου παθών, ἀθρόαι θεοῦ πληγεὶς μάστιγι ἐν δευτέραι τοῦ πολέμου συμβολῆι καταστρέφει· [9.10.14] γίνεται δ' αὐτῶι τὰ τῆς καταστροφῆς οὐχ οἷα στρατηγοῖς πολεμάρχαις ὑπὲρ ἀρετῆς καὶ γνωρίμων πολλάκις ἀνδριζομένοις ἐν πολέμωι τὴν εὐκλεῆ τελευτὴν εὐθαρσῶς ὑπομεῖναι συνέβη, ἀλλὰ γὰρ ἅτε τις δυσσεβὴς καὶ θεομάχος, τῆς παρατάξεως ἔτ' αὐτῶι πρὸ τοῦ πεδίου συνεστώσης οἴκοι μένων αὐτὸς καὶ κρυπταζόμενος, τὴν προσήκουσαν τιμωρίαν ὑπέχει, ἀθρόαι θεοῦ πληγεὶς καθ' ὅλου τοῦ σώματος μάστιγι, ὡς ἀλγηδόσιν δειναῖς καὶ περιωδυνίαις ἐλαυνόμενον πρηνῆ καταπεσεῖν, λιμῶι φθειρόμενον τάς τε σάρκας ὅλας ἀοράτωι καὶ θεηλάτωι πυρὶ τηκόμενον, ὡς διαρρεύσαντα τὸ μὲν πᾶν εἶδος τῆς παλαιᾶς μορφῆς ἀφανισθῆναι, ξηρῶν δ' αὐτὸ μόνον ὀστέων οἷόν τι μακρῶι χρόνωι κατεσκελετευμένον εἴδωλον ὑπολειφθῆναι, ὡς μηδ' ἄλλο τι νομίζειν τοὺς παρόντας ἢ τάφον αὐτῶι τῆς ψυχῆς γεγονέναι τὸ σῶμα, ἐν ἤδη νεκρῶι καὶ παντελῶς ἀπορρεύσαντι κατορωρυγμένης. [9.10.15] σφοδρότερον δ' ἔτι μᾶλλον τῆς θέρμης αὐτὸν ἐκ βάθους μυελῶν καταφλεγούσης, προπηδῶσιν μὲν αὐτῶι τὰ ὄμματα καὶ τῆς ἰδίας λήξεως ἀποπεσόντα πηρὸν αὐτὸν ἀφίησιν, ὃ δ' ἐπὶ τούτοις ἔτ' ἐμπνέων ἀνθομολογούμενος τῶι κυρίωι θάνατον ἐπεκαλεῖτο, καὶ τὸ πανύστατον ἐνδίκως ταῦτα τῆς κατὰ τοῦ Χριστοῦ παροινίας χάριν ὁμολογήσας παθεῖν, τὴν ψυχὴν ἀφίησιν.