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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE V : COPIE DES CONSTITUTIONS IMPERIALES CONCERNANT LES CHRÉTIENS
[1] Maintenant présentons les ordonnances impériales de Constantin et de Licinius traduites de la langue latine.
[2] Copie des ordonnances impériales traduites de la langue latine.
Depuis longtemps déjà considérant que la liberté 133 de la religion ne doit pas être refusée, mais qu'il faut donner à la raison et à la volonté de tout un chacun le pouvoir de traiter les choses divines selon sa préférence, nous avions ordonné aussi aux chrétiens de garder la foi de leur secte et de leur religion.2 [3] Mais parce que de nombreuses et diverses conditions paraissaient clairement cire ajoutées dans ce rescrit, où une telle liberté était concédée aux mêmes, il est peut-être arrivé que certains d'entre eux ont peu après renoncé à cette observance,3 [4] Alors que moi, Constantin Auguste, et moi, Licinius Auguste, nous sommes heureusement venus à Milan et avons recherché tout ce qui importait à l'utilité et à l'avantage public, entre les autres choses qui nous paraissaient utiles à beaucoup d'égards à tout le monde, nous avons décidé de placer de préférence, en premier lieu, ce qui concerne le respect et l'honneur de la divinité, c'est-à-dire de donner à la fois aux chrétiens et à tous le libre choix de suivre la religion qu'ils voudraient, en sorte que ce qu'il peut y avoir de divinité et d'être céleste nous puisse être bienveillant ainsi qu'à tous ceux qui vivent sous notre autorité. [5] Ce jour-là donc nous avons décidé dans un dessein salutaire et très droit que notre volonté est qu'il ne soit refusé absolument à personne la faculté de suivre et de choisir l'observance ou religion des chrétiens et qu'à chacun soit accordé le droit d'attacher son cœur à cette religion qu'il croit lui convenir, en sorte que la divinité 135 puisse nous donner en tout son soin affectueux et sa bienveillance. [6] Ainsi, il était logique qu'il nous plût de donner ce rescrit, afin qu'après la suppression complète des conditions qui se trouvaient dans nos écrits antérieurs envoyés à ta Dévotion concernant les chrétiens, ce qui paraissait tout à fait de travers et étranger à notre mansuétude fût aboli et en même temps que maintenant, librement et simplement, chacun de ceux qui ont eu ladite détermination de garder la religion des chrétiens la garde sans être troublé. [7] Nous ayons décidé de le signifier avec la plus grande plénitude à la Sollicitude, afin que tu saches que nous donnons une faculté libre et sans entrave auxdits chrétiens de pratiquer leur religion. [8] Puisque ta Dévotion voit que nous leur accordons cela d'une façon absolue, elle comprend qu'aux autres aussi qui le veulent, est accordée la faculté de suivre leur observance et culte, comme il est évident qu'il convient à la tranquillité de nos temps, en sorte que chacun a le droit de choix et de pratique à sa volonté. Gela est établi par nous afin qu'il ne paraisse pas que nous restreignions pour personne ce qui est honneur ou religion.4
[9] En outre, au regard des chrétiens, nous ordonnons aussi, pour leurs locaux, où ils avaient coutume de s'assembler auparavant et au sujet desquels, dans les écrits précédemment adressés à ta Dévotion, une autre règle avait été jadis déterminée, si des gens les ont achetés 137 de notre fisc ou de quelque autre, qu'ils les restituent à ces dits chrétiens sans argent ni répétition du prix, et que toute négligence et équivoque soit mise de côté ; et si certains ont reçu lesdits locaux en présent, qu'ils les rendent au plus tôt auxdits chrétiens.5 [10] Par suite, si les acquéreurs de ces locaux, ou ceux à qui ils auraient été donnés en présent, demandent quelque chose de notre bienveillance, qu'ils aillent au tribunal du magistral local, afin que par notre générosité il soit pourvu à ce qui les concerne. Tout cela intégralement devra être remisa la corporation des chrétiens par tes soins et sans retard. [11] Et comme lesdits chrétiens sont connus pour avoir possédé non seulement les locaux dans lesquels ils avaient coutume de s'assembler, mais d'autres encore leur appartenant, non pas à chacun d'eux, mais au domaine de leur corporation, c'est-à-dire de la corporation des chrétiens, tu ordonneras que tout cela, selon la loi exprimée plus haut, sans débat d'aucune sorte, soit restitué à ces mêmes chrétiens, c'est-à-dire à leur corporation et assemblée, la disposition énoncée plus haut étant observée sans aucune hésitation en sorte que ceux qui les restitueront sans en recevoir le prix, selon qu'il est dit auparavant, puissent, espérer de notre générosité l'indemnité qui les concerne.6 [12] En tout cela, tu dois apporter à la susdite corporation 139 des chrétiens le zèle le plus efficace, afin que notre ordonnance soit accomplie le plus rapidement possible, afin qu'aussi en cette affaire il soit pourvu par notre bonté à la tranquillité commune et publique. [13] Par cette disposition, en effet, comme il a été dit, la bonté divine envers nous, que nous avons déjà éprouvée en beaucoup de circonstances, demeurera ferme en tout temps. [14] Mais afin que la teneur de notre loi et désoler générosité puisse être portée à la connaissance de tous, il est logique que ce qui a été écrit par nous, affiché par ton ordre, soit publié partout et vienne à être su par tous, en sorte que personne ne puisse ignorer la loi de notre générosité.7
[15] Copie d'une autre ordonnance impériale qu'il fil de nouveau prescrivant de faire la donation à la seule Église catholique.
Salut, Anulinus, très cher à nous. C'est la forme de notre amour du bien, de vouloir que ce qui appartient à un domaine étranger, non seulement ne soit pas troublé, mais encore lui soit restitué, très cher Anulinus.8 [16] C'est pourquoi nous ordonnons, lorsque cet écrit arrivera, si quelqu'une des choses ayant appartenu à l'Eglise catholique des chrétiens dans chaque ville ou autre lieu est actuellement retenue par des citoyens ou autres, que tu la fasses restituer sur-le-champ aux mêmes églises. Car nous avons décidé que ce qu'avaient possédé lesdites églises antérieurement soit restitué 141 à leur domaine.9 [17] Puisque ta Dévotion voit que l'ordre de notre commandement est très clair, empresse-toi pour que jardins, maisons ou quoi que ce soit qui appartenait au domaine desdites églises, leur soit rendu complètement au plus tôt, afin que nous apprenions que tu as apporté à notre ordonnance l'obéissance la plus empressée. Porte-loi bien, Anulinus, notre très cher et très aimé.
[18] Copie de la le lire impériale par laquelle il ordonne qu'on fasse une assemblée d'évêques à Rome pour l'union et la concorde des églises.
Constantin Auguste à Miltiade, évoque des Romains, et à Marc. Comme d'importants écrits m'ont été envoyés en assez grand nombre par Anulinus, le clarissime proconsul d'Afrique, dans lesquels il est rapporté que Caecilianus, l'évêque de la ville de Carthage, est censuré en beaucoup de choses par certains de ses collègues établis en Afrique, et qu'il me paraît tout à fait pénible que, dans ces provinces que la divine Providence a de son plein gré confiées à ma Dévotion et où il y a un peuple nombreux, il se trouve du trouble pour un sujet de fort peu d'importance, si bien qu'il y aurait deux partis et des diffé- 143 rends entre évêques,10 [19] il m'a paru bon que Caecilianus lui-même, avec dix évêques de ceux qui le blâment et dix autres qu'il croira utiles à sa cause, s'embarquent pour Rome, afin qu'en présence de vous, comme aussi de Réticius, Maternus et Marin, vos collègues, à qui j'ai ordonné de venir en hâte à Rome, il puisse être entendu,, comme vous savez qu'il est conforme à la très auguste loi.11 [20] Afin du reste que de toutes ces choses vous puissiez avoir la plus entière connaissance, joignant à ma lettre les copies des écrits que m'a fait parvenir Anulinus, je les ai envoyées à vos collègues susdits. Après les avoir lues, votre Fermeté jugera de quelle façon il faut trancher pour le mieux la susdite cause et la terminer selon le droit. En ce temps il n'échappe pas à votre sollicitude que je porte un tel respect à l'Eglise catholique légitimement établie que je ne veux pas que vous laissiez aucun schisme public ni dissension en aucun lieu. Que la divinité du grand Dieu vous garde, très cher, de longues années.12
[21] Copie de la lettre impériale par laquelle il ordonne de tenir une seconde assemblée pour faire disparaître toute discussion entre évêques.
Constantin Auguste à Chrestus, évoque des Syracusains. Déjà antérieurement lorsque certains commen- 145 cèrent à se diviser d'une façon méchante et perverse au sujet de la sainte religion, de la puissance céleste et de la secte catholique, voulant couper court à leurs querelles, j'ai établi qu'en présence de l'évêque de Home, certains évêques seraient envoyés de la Gaule, comme aussi seraient appelés d'Afrique ceux qui en des partis contraires étaient acharnés les uns contre les autres, obstinément et persévéramment, afin qu'il fût possible d'obtenir en leur présence, avec la rectitude parfaite d'un discernement soigneux, ce qu'il paraissait bon de provoquer. [22] Mais parce que certains, comme il arrive, ont oublié leur propre salut et le respect dû à la secte très sainte et ne cessent de prolonger leurs inimitiés personnelles, ne voulant pas se soumettre au jugement déjà porté et définissant que certains seulement en petit nombre ont exprimé leur opinion et leur avis, ou encore que, sans avoir auparavant examiné avec soin tout ce qu'il fallait chercher, ils se sont hâtés de prononcer le jugement d'une façon tout à fait prompte et rapide, et comme de tout cela il résulte ceci, que ceux qui devraient avoir une concorde fraternelle et unanime, sont divisés entre eux d'une façon lamentable et plutôt infâme et donnent aux hommes dont les âmes ont été étran-ères à la très sainte religion un prétexte à moquerie, il s'ensuit que j'ai à pourvoir à ce que ce qui aurait dû cesser, une fois le jugement porté, puisse aujourd'hui 147 prendre fin lorsque beaucoup seront présents.13 [23] Aussi bien, nous avons dès lors ordonné à un grand nombre d'évêques, de contrées diverses et multiples, qu'ils s'assemblassent dans la ville d'Arles aux calendes d'Août [314], et nous avons jugé bon de l'écrire de prendre, chez le clarissime Latronianus, correcteur de Sicile, la poste impériale, après t'être adjoint deux membres du second rang que tu jugeras bon de choisir, comme aussi trois domestiques qui puissent vous servir pendant la route, pour que lu le trouves le jour dit au lieu indiqué plus haut.14 [24] Ceci afin que par la Fermeté, comme du reste par l'union consciente d'âme et d'esprit de ceux qui seront assemblés, ce qui a duré jusqu'ici d'une façon fâcheuse grâce à des rivalités mauvaises, tout ce qui doit être dit étant entendu par ceux qui sont actuellement divisés entre eux et à qui nous avons pareillement ordonné de se rendre là, puisse être rappelé peu à peu à la religion et à la foi qu'il faut et à l'union fraternelle. Que Dieu tout-puissant le garde en santé de nombreuses années.
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v-vii. Ce recueil de documents fut inséré par Eusèhe dans ce que M. Schwartz appelle la seconde édition, quand l'auteur résolut d'ajouter une suite aux huit premiers livres. Il forma dès lors la conclusion de l'ouvrage, comme l'édit de tolérance de Galère l'avait faite dans la première rédaction (Voy. VIII, xvii). Mais Eusèbe remania 321 de nouveau l'ouvrage pour y insérer son discours et lui donner un dixième livre. Le recueil de documents fut reculé d'autant. Enfin, il fui supprimé, quand une dernière fois Eusèbe retoucha son œuvre et voulut y effacer le souvenir de Licinius. Ce recueil n'est donné que par les mss. AΕMRT. ↩
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suiv. Ce document esl connu sous le nom d'édil de Milan, rendu par Constantin el Licinius, en 313. LACTANCE, De mort, pers., lviiii, nous donne le texte latin sans le prologue, à partir du § 1. Lactance el Eusèhe nous ont transmis le texte qui fut affiché à Nicomédie. Adaptations françaises dans FLEURY Hist.eccl, IX, xi.vi : BOISSIER, La fin du paganisme, Paris, 1891, t. I, p. 30 ; DUCHESNE, Hist. anc, t.II, p. 35; etc.; bibliographie dans GOYAU, Chronologie de l'Empire romain, p. 387, n. 8 ; G. ΚRÜGER, Handbuch der Kirchengeschichte, 1911, t. I, p. 181 ; pour les différences entre Eusèbe et Lactance, voy. l'apparat de Schwartz ; sur le caractère du document, voy. l'éτude excellente de BOISSIER, l. c. - τοῖς τε Χριστιανοῖς : le τε suppose que quelque chose esτ tombé. ↩
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αἱρέσεις : le même mot traduit plus bas, § 6, condicio de Lactance. — Le rescrit dont il est question dans ces deux paragraphes est, pour les uns, l'édit d'avril 311 (VIII, xvιι, 3) ; pour les autres, un premier édiτ de Constantin rendu aussitôt après la défaite de Maxence. Ceτte dernière hypothèse explique IX, ,x, 12 (voy. la note). En tout cas, les dispositions dont il est question ici faisaient partie du texte du rescrit, comme l'indiquent les mots eux-mêmes. ↩
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Boissier paraphrase exactement : « Puisque nous l'accordons aux chrétiens, Votre Excellence comprendra bien que les autres doivent posséder le même droit. Il est digne du siècle où nous vivons, il convient à la tranquillité dont jouit l'empire, que la liberté soiτ complète pour tous nos sujets d'adorer le dieu qu'ils ont choisi, et qu'aucun culte 322 ne soit privé des honneurs qui lui sont dus. » Fleury, qui écrit au moment de la révocation de l'édil de Nantes, condense le tout en ce contresens : « Bien entendu que les autres auront la même liberté pour maintenir la tranquillité de notre règne. » LACTANCΕ : « Quod cum isdem a nobis induit uni esse peruideas, inlellegit dicatio tua etiam aliis religionis suao uel obseruantiae potestatem similiter apertam et liberam pro quiete temporis nostri esse concessam. » Le texte grec est altéré d'après M. Schwartz qui propose d'écrire au début de la phrase: θεωρεῖς, συνορᾷ ἡ σὴ καθοσίωσις. Je reprends θεωρεῖ de la subordonnée dans la principale. D'après M. Schwartz aussi, le raisonnement du document original devait être inversé et faire sortir de la tolérance générale la tolérance particulière aux chrétiens. Il est à craindre que celte hypothèse ne soit qu'une idée de savant moderne. Voy. l'analyse plus nuancée et plus exacte de BOISSIER, l. c., p.55 suiv. - βούλνται SCUWAHTZ: βούληται τὸ θεῖον mss. ↩
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ἵν' εἰ. rnss., εἰ SCHWAHTZ d'après Lactance. - δίχα supprimé par Lowth. ↩
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διαφέροντας. Cet exemple ancien du sens de «appartenir » mérite d'être noté. Sur la construction avec le génitif, voy. Glotta, II, p. 118. — παντελῶς SCUWEGLER, παντελοῦς mss. - M. Schwartz supprime αὐτῶν el ἑκαστῳ et propose de lire ἀποκαταστῆναι. ↩
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προταχθέντα M, προσταχθέντα ΕΤ,.προαχθέντος; Π, προταχθέντα τοῦ σοῦ προστάγματος om. Α : praelata programmata tuo ms. de Lactance, « Vous la ferez afficher partout avec votre attache » FLEURY ; cf. IX, ix a, 9. ↩
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Anulinus était proconsul d'Afrique. Cette lettre est un exemple des dispositions prises alors relativement aux biens des églises. ↩
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διίέφερον, voy. § 11. δίεφερον καί mss., διὲφερον SCHARTZ, διεφερόντων SCUWEGLER. ↩
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Sur les pièces qui suivent et dont nous avons les originaux latins, voy. DUCHESNE, Le dossier du donatisme dans les Mélanges d'archéologie et d'histoire de l'École de Rome, X [1890], 323 589. - Miltiade fut pape du 2 juillet 311 au 11 janvier 314. Marc nommé avec Miltiade est inconnu. Les pièces transmises par Anulinus contenaient le Libellus ecclesiae catholicae criminum Caeciliani (AUGUSTIN, Epist.. LXXXVII.). ↩
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Réticius, éêoque d'Autun ; Maternus, évêque de Cologne ; Marinus, évêque d'Arles. Tous trois figurèrent au concile d'Arles, en 314. ↩
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γράμμαασιν ἐμοῖς, litteris meis; cf. IX, ix a 7. - ἐνδέσμῳ, «légale» ; expression remarquable. L'Église est désormais rangée parmi les collegia quibus ius coeuundi lege permissum est (Dig.,I, vi, 6,12 ; cf. C. I. L, XIII, 1921, 1974). Le christianisme n'est pas religion d'État. ↩
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Le jugement auquel fait allusion Constantin est la décision du concile de Rome (2-4 oct. 313) qui confirma Caecilianus dans sa dignité. ↩
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Sur la date du concile d'Arles, voy. GOYAU, Chronologie de l'empire romain, p. 391, n. 4. - Domitius Latronianus, auteur d'une dédicace à Licinius en qualité de corrector (Panorme, C.I.L., X, 7284). Sur le corrector, voy. A. von PHEMEHSTEIN, v°, dans Real-Encijklopädie fur kl. Philologie, de Pauly et Wissowa, IV, 1646 ; sur le cursus publicus, SEECK, ib., 1846 ; l'usage de la poste impériale par les évêques allant au concile est fréquemment attesté, voy. les références, l. c, 1861, 40, auxquelles il faut joindre le présent texte ; sur l'esprit de cette mesure prise par Constantin, voy. DUCHESNE, Hist. anc. de l'Eglise, t. II, p. 67. ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
5. Kap. Abschriften kaiserlicher Verordnungen zugunsten der Christen.
Wohlan, so lasset uns nun auch die aus dem Lateinischen übersetzten kaiserlichen Erlasse des Konstantin und Licinius anführen.1 S. 461 Abschrift der kaiserlichen Erlasse, aus dem Lateinischen übersetzt.
„In der Erkenntnis, daß die Religionsfreiheit nicht verwehrt werden dürfe, daß es vielmehr einem jeden gemäß seiner Gesinnung und seinem Willen verstattet sein solle, nach eigener Wahl sich religiös zu betätigen, haben wir bereits früher Befehl erlassen, daß es auch den Christen unbenommen sei, den Glauben beizubehalten, den sie selbst erwählt und im Kulte bekunden.2 Da aber in jenem Reskripte, worin ihnen diese Freiheit zugestanden wurde, viele und verschiedenartige Bedingungen3 ausdrücklich beigefügt erschienen, so ließen sich vielleicht manche von ihnen nach kurzer Zeit von solcher Beobachtung abdrängen. Da wir, ich, Konstantinus Augustus, und ich, Licinius Augustus, durch glückliche Fügung nach Mailand gekommen und all das, was dem Volke zu Nutz und Vorteil gereiche, erwogen, so haben wir unter den übrigen Verfügungen, die dem Interesse der Allgemeinheit dienen sollten, oder vielmehr zuvörderst, den Erlaß jener Verordnungen beschlossen, die sich auf die Achtung und Ehrung des Göttlichen S. 462 beziehen, um den Christen und allen Menschen freie Wahl zu geben, der Religion zu folgen, welcher immer sie wollten. Es geschah dies in der Absicht, daß jede Gottheit und jede himmlische Macht, die es je gibt, uns und allen, die unter unserer Herrschaft leben, gnädig sein möge.
In gesunder und durchaus richtiger Erwägung haben wir so diesen Beschluß gefaßt, daß keinem Menschen die Freiheit versagt werden solle, Brauch und Kult der Christen zu befolgen und zu erwählen, daß vielmehr jedem die Freiheit gegeben werde, sein Herz jener Religion zuzuwenden, die er selbst für die ihm entsprechende erachtet, auf daß uns die Gottheit in allem die gewohnte Fürsorge und Huld schenken möge. Demzufolge geben wir in einem Reskripte als unseren Willen kund, daß die Bedingungen, welche bezüglich der Christen unserem früheren Schreiben an deine Ergebenheit4 beigefügt waren, völlig aufgehoben und alles beseitigt werde, was als gänzlich verkehrt und unserer Milde widersprechend erschien, und daß fernab ein jeglicher aus denen, die eben diese Wahl getroffen, nämlich die Religion der Christen zu bekennen, dies frei und ohne weiteres ohne irgendwelche Belästigung üben solle. Und wir haben beschlossen, diese Maßnahmen deiner Sorgsamkeit in vollem Umfange kundzutun, damit du wissest, daß wir eben den Christen ungehinderte und uneingeschränkte Freiheit in Ausübung ihrer Religion verliehen. Da du nun siehst, daß den Christen dieses Recht in uneingeschränktem Maße von uns eingeräumt wurde, so wird das deine Sorgsamkeit dahin verstehen, daß damit auch andern Erlaubnis gegeben sei, die religiösen Bräuche ihrer eigenen Wahl zu beobachten. Ist es doch offensichtlich der Ruhe unserer Zeit angemessen, daß jeder Freiheit habe, gemäß seinem Willen eine Gottheit zu erwählen und sie zu verehren. Dies haben wir verfügt, damit es nicht den S. 463 Anschein erwecke, als würde irgendein Kult oder irgendeine Religion durch uns Hintansetzung erfahren.
Bezüglich der Christen bestimmen wir weiterhin, daß jene Stätten, an denen sie ehedem zusammenzukommen pflegten und über die dereinst in dem früheren Schreiben an deine Ergebenheit eine bestimmte Verfügung getroffen ward, von denen, die sie nachweislich von unserer Kammer oder von anderer Seite käuflich erworben, unentgeltlich und ohne Rückforderung des Kaufpreises, ohne Zögern und Zaudern, an die Christen zurückerstattet werden. Auch wer solche Stätten geschenkweise erhalten, soll sie so schnell als möglich denselben Christen zurückgeben. Jene aber, die von unserer Hochherzigkeit irgendeine Vergütung hierfür erbitten, mögen sich, ob sie nun auf dem Wege des Kaufes oder der Schenkung Eigentümer geworden, an den örtlichen Statthalter wenden, damit auch sie die Fürsorge unserer Milde erfahren. All das möge so durch dein Bemühen an die Körperschaft der Christen überwiesen werden. Und da eben diese Christen, wie bekannt, nicht nur jene Orte, an denen sie zusammenzukommen pflegten, sondern auch noch andere Stätten im Besitz hatten, die nicht dem einzelnen unter ihnen gehörten, sondern rechtliches Eigentum ihrer Körperschaft, d. i. der Christen, waren, so wirst du den Befehl erlassen, daß diese insgesamt ohne jeden Widerspruch auf Grund des oben angeführten Gesetzes den Christen, d. i. ihrer Körperschaft und dem einzelnen Versammlungsorte, zurückerstattet werden, und zwar, wie sich versteht, unter Beachtung der erwähnten Bestimmung, daß diejenigen, die diese Stätten unentgeltlich, wie gesagt, zurückstellen müssen, durch unsere Hochherzigkeit dafür Entschädigung zu erhoffen haben.
Bei all dem sollst du deine Aufmerksamkeit nach besten Kräften der genannten Körperschaft der Christen zuwenden, damit unser Befehl schleunigst durchgeführt und so durch unsere Milde auch nach dieser Richtung S. 464 für die allgemeine und öffentliche Ruhe gesorgt werde. Auf diese Weise möge uns, wie oben gesagt, das göttliche Wohlwollen, das wir schon bei vielen Gelegenheiten erfahren, für alle Zeit fest erhalten bleiben! Damit aber der Inhalt dieses von uns in Hochherzigkeit erlassenen Gesetzes zur Kenntnis aller gelange, ist es notwendig, daß dieses unser Schreiben auf deine Anordnung überall angeschlagen und allen kundgegeben werde, und so die Verfügung, in der diese unsere Hochherzigkeit sich ausspricht, niemand verborgen bleibe.“5 Abschrift einer anderen kaiserlichen Verordnung, die er ebenfalls erlassen und worin er zum Ausdruck brachte, daß nur der katholischen Kirche die Vergünstigung zuteil geworden.
„Sei gegrüßt, hochgeschätzter Anylinus!6 Es entspricht dem Wesen unseres Wohlwollens, hochgeschätzter Anylinus, daß gemäß unserem Willen das, was einem anderen rechtlich gehört, nicht nur nicht angetastet, sondern auch (falls es ihm genommen war) zurückerstattet werde. Daher befehlen wir, daß du nach Empfang dieses Schrei- S. 465 bens dafür sorgest, daß jene Güter, welche der katholischen Kirche der Christen in den einzelnen Städten oder an anderen Orten gehörten, nun aber sich im Besitze von Bürgern oder anderen Personen befinden, alsbald eben den Kirchen zurückgegeben werden; denn es ist unser Wunsch, daß das, was diese Kirchen früher besessen haben, ihnen rechtlich wieder zuerkannt werde. Da nun deine Ergebenheit sieht, daß die Anordnung dieses unseres Befehles klar und bestimmt lautet, so trage Sorge, daß Gärten und Häuser und alles, was sonst noch den Kirchen rechtlich gehörte, ihnen samt und sonders so schnell wie möglich zurückerstattet werde, damit wir erfahren mögen, daß du dieser unserer Anordnung eifrigsten Gehorsam geleistet. Lebe wohl, hochgeschätzter und teuerster Anylinus!“
Abschrift eines kaiserlichen Briefes, durch den er eine Versammlung von Bischöfen in Rom anordnet zum Zwecke der Einheit und Eintracht der Kirchen.
„Konstantinus Augustus an Miltiades, den Bischof der Römer, und an Markus. Da von Anylinus, dem erlauchten Prokonsul Afrikas, mehrere derartige Schriftstücke mir zugesandt wurden, aus denen hervorgeht, daß Cäcilianus, der Bischof der Stadt der Karthager, von einigen seiner Amtsgenossen in Afrika vieler Dinge beschuldigt werde, und da es mir als äußerst schwerwiegende Sache erscheint, daß in diesen sehr bevölkerten Provinzen, welche die göttliche Vorsehung meiner Ergebenheit ohne mein Zutun anvertraut, das Volk, m Spaltung begriffen, auf schlimmem Wege sich befindet, und die Bischöfe unter sich uneins sind, so dünkte es mich gut, daß Cäcilianus selbst mit zehn Bischöfen aus den Reihen seiner Ankläger und zehn anderen, die er nach eigenem Urteil für seine Angelegenheit als nötig erachtet, sich nach Rom einschiffe, auf daß er dort vor euch sowie vor Reticius,7 Maternus8 * und Marinus9 euren S. 466 Amtsgenossen, denen ich Befehl erteilte, zu diesem Zwecke nach Rom zu eilen, einem Verhör unterzogen werde, so wie ihr wisset, daß es dem verehrungswürdigsten Gesetze entspreche. Damit ihr euch aber über die ganze hier vorliegende Frage vollkommen unterrichten könnet, habe ich Abschriften der von Anylinus mir zugeschickten Schriftstücke meinem Briefe beigefügt und sie an eure oben genannten Amtsgenossen abgesandt. Wenn eure Strenge sie liest, wird sie ermessen, auf welche Weise die erwähnte Streitsache gewissenhaftest zu untersuchen und nach Gerechtigkeit beizulegen sei. Denn eurer Sorgfalt ist es keineswegs verborgen, welch große Ehrfurcht ich vor der wahren katholischen Kirche habe und daß ich daher nicht will, daß auch nur eine Spur von Spaltung oder Uneinigkeit an irgendwelchem Orte durch euch belassen werde. Die Göttlichkeit des großen Gottes möge euch, hochgeehrte Männer, erhalten auf viele Jahre!“
Abschrift eines kaiserlichen Briefes, durch den er eine zweite Versammlung zwecks Beseitigung jeglicher Uneinigkeit unter den Bischöfen anordnet.
„Konstantinus Augustus an Chrestus, den Bischof von Syrakus. Früher schon, da einige in schlimmer und verkehrter Weise anfingen, bezüglich der Ehrfurcht gegenüber der heiligen und himmlischen Kraft und der katholischen Religion Spaltungen hervorzurufen, hatte ich in dem Wunsche, solche Streitigkeiten unter ihnen zu beenden, den Befehl gegeben, daß nach Entsendung einiger gallischer Bischöfe und nach Vorladung der in Afrika sich gegenseitig scharf und ständig bekämpfenden Parteien in Gegenwart des römischen Bischofs durch ihre Anwesenheit die strittige Frage nach allseitiger und genauer Prüfung ihre Erledigung finde. Wie es aber zu geschehen pflegt, führen einige unter Vernachlässigung ihres eigenen Heiles und der der heiligsten Religion schuldigen Verehrung ihre privaten Feindseligkeiten auch jetzt noch weiter und wollen sich dem bereits ge- S. 467 fällten Urteile nicht fügen. Sie behaupten, daß nur einige wenige Bischöfe ihre Meinung und ihr Gutachten abgegeben hätten oder ohne vorherige genaue Prüfung aller notwendigen Fragen allzu rasch und hitzig zur Fällung des Urteils geschritten wären. Und da als Folge von all dem geschieht, daß sich eben jene, die brüderliche und einträchtige Gesinnung haben sollten, in schmählicher, ja abscheulicher Weise voneinander trennen und den Menschen, deren Seelen dieser heiligsten Religion ferne stehen, Anlaß zum Gespötte geben, so mußte ich Vorsorge treffen, daß das, was nach dem bereits gefällten Urteile durch freiwillige Zustimmung hätte beendet werden sollen, nun in Anwesenheit vieler beigelegt werde. Nachdem wir so Befehl gegeben, daß eine sehr große Anzahl von Bischöfen aus verschiedenen und unsäglich vielen Orten bis zum ersten August in der Stadt Arles10 zusammenkomme, so glaubten wir auch dir schreiben zu sollen, daß du von dem vorzüglichen Latronianus, dem Landvogt11 Siziliens, ein Staatsgefährt entgegennehmest und dich mit zwei von dir selbst gewählten Würdenträgern zweiten Ranges und drei Dienern, geeignet, euch auf dem Wege zu betreuen, innerhalb des bestimmten Termines an dem erwähnten Orte einfindest. Durch deine ernste Klugheit und die einträchtige und einmütige Weisheit der übrigen, die da zusammenkommen. Möge sodann der Zwist, der durch gewisse häßliche Zänkereien in übler Weise bis zur Stunde andauert, nach Anhörung all dessen, was von den streitenden Parteien, deren Erscheinen wir ebenfalls angeordnet, gesagt zu werden wünscht, wenn auch langsam, dem der Religion und dem Glauben geziemenden Zustande und der brüderlichen Eintracht weichen. Möge der allmächtige Gott dich gesund erhalten auf viele Jahre!
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Die im folgenden gesammelten kaiserlichen Erlasse fehlen in den Handschriften B u. D sowie bei Rufinus und in der syrischen Übersetzung. ↩
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Nach H. Valesius, der 1659 die Kirchengeschichte des Eusebius herausgab und kommentierte, nimmt der kaiserliche Erlaß hier Bezug auf ein verlorengegangenes, angeblich 312 erschienenes erstes Toleranzedikt. Ihm folgen zahlreiche Gelehrte. Nach anderen aber will der Erlaß auf das Edikt des Galerius verweisen. K. Bihlmeyer sucht in Theolog. Quartalschr. 96 (1914), S. 65—100 u. 198—224 zu beweisen, daß der angebliche Religionserlaß Konstantins von 312 in Wahrheit gar nicht existierte und daß in den gesetzgeberischen Maßnahmen zugunsten der abendländischen Christen zwischen der Galerianischen und der Mailänder Konstitution keine auszufüllende Lücke klaffe. ↩
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αἱρέσεις. Gemeint sind eine Reihe von einschränkenden Bedingungen des früheren Toleranzerlasses, welche die Religionsfreiheit noch beengten. Da aber im Galenusedikt von solchen Bedingungen nichts enthalten ist, wird angenommen, daß sie in einer dem Edikt beigegebenen Instruktion an die Statthalter gestanden seien. Valesius und viele andere verstehen unter αἱρέσεις Religionsgemeinschaften, Sekten. ↩
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d. i. der Statthalter von Bithynien. ↩
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Der größere Teil dieses kaiserlichen Erlasses ist von Laktantius, „Über die Todesarten der Verfolger“ 48, in lateinischer Sprache überliefert. Sowohl von Laktantius als von Eusebius ist das Mailänder Edikt in der orientalischen Form seiner Publikation überliefert; beide Überlieferungen enthalten aber den wesentlichen Inhalt des ursprünglichen, jetzt nicht mehr erhaltenen Mailänder Ediktes. R. Knipfing, „Das angebliche Mailänder Edikt v. J. 313 im Lichte der neueren Forschung“, in Zeitschrift für Kirchengeschichte 40 (Gotha 1922), S, 206 bis 218, erklärt, daß die Existenz des angeblichen Edikts von Mailand verneint werden müsse und daß man in den bei Laktantius aufbewahrten Urkunden zwei verschiedene Versionen einer für zwei östliche Gebiete bestimmten, von Licinius nach seiner Mailänder Zusammenkunft mit Konstantin veröffentlichten Konstitution zu sehen habe. Dagegen verficht Jos. Wittig, „Das Toleranzreskript von Mailand 313“, im 20. Supplementheft der Römischen Quartalschr. (Freiburg 1913) S. 40 bis 65 die Anschauung, daß bei Eusebius der authentische Text des Mailänder Erlasses, ins Griechische übersetzt, selbst noch vorliege. ↩
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Prokonsul in Afrika. ↩
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Bischof von Autun. ↩
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Bischof von Trier und Köln. ↩
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Bischof von Arles. ↩
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Die Synode zu Arles war 1. August 314. ↩
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κονρήκτωρ ↩