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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XXIII : COMMENT JACQUES, APPELÉ LE FRÈRE DU SEIGNEUR, FUT MARTYR
Paul en avait appelé à César, et Festus l'avait envoyé à Rome : ainsi fut trompé l'espoir des Juifs et rendu vaine l'embûche qu'ils avaient dressée contre l'apôtre, Ils tournèrent alors leur fureur contre Jacques, le frère du Seigneur, qui occupait alors le siège épiscopal de Jérusalem qu'il avait reçu des apôtres. Voici . ce qu'ils entreprirent contre lui. [2] Ils le firent venir et, devant tout le peuple, lui demandèrent de renoncer à la foi au Christ. A la surprise de tous, il parla devant la multitude avec une liberté entière et une indépendance qui dépassait de beaucoup leur attente ; il confessa que Jésus notre Sauveur et Seigneur était le fils de Dieu. Un pareil témoignage, rendu par un tel homme, leur fut insupportable ; car. auprès de tous, il avait la réputation d'être un juste hors de pair, pour la sagesse et la piété de sa vie. Ils le mirent à mort, profitant pour le faire de l'absence de gouverneur; car Festus venait justement alors de mourir en Judée. Cet attentat fut donc commis en dehors de toute autorisation et de tout contrôle d'un procurateur.
[3] Les circonstances de la mort de Jacques ont été 201 déjà indiquées dans une citation de Clément. Celui-ci raconte qu'il fut précipité du haut du temple et tué à coups de bâton. Hégésippe, qui appartient à la première succession des apôtres, expose avec la plus grande exactitude ce qui concerne Jacques, dans le cinquième livre de ses Mémoires (voy. l'Appendice). Voici ce qu'il en dit :
« [4] Jacques, le frère du Seigneur, reçut l'administration de l'église avec les apôtres. Depuis les temps du Christ jusqu'à nous, il a été surnommé le juste parce que beaucoup s'appelaient Jacques.1 [5] Il fut sanctifié dès le sein de sa mère : il ne buvait ni vin ni boisson enivrante, ne mangeait rien qui ait eu vie ; le rasoir n'avait jamais passé sur sa tête ; il ne se faisait jamais oindre et s'abstenait des bains. [6] A lui seul il était permis d'entrer dans le sanctuaire; car ses habits n'étaient pas de laine, mais de lin. Il entrait seul dans le temple et ou l'y trouvait à genoux demandant pardon pour le peuple. La peau de ses genoux était devenue dure comme celle des chameaux, parce qu'il était constamment prosterné adorant Dieu et demandant pardon pour le peuple.2 [7] Son éminente justice du reste le faisait appeler le Juste et Oblias, c'est-à-dire en grec rempart du peuple et justice, selon que les prophètes le montrent à son sujet.3 [8] Certains membres des sectes, qui existaient au nombre de sept dans le peuple juif, et dont nous avons parlé plus haut, (dans les Mémoires), deman- 203 èrent à Jacques quelle était la porte de Jésus. Il répondit que Jésus était le Sauveur. [9] Quelques-uns d'entre eux se laissèrent convaincre qu'il était le Christ, mais les sectes susdites ne voulurent pas croire qu'il fût ressuscité, ni qu'il dût venir pour rendre à chacun selon ses œuvres (voy. l'Appendice) ; en tout cas ceux qui avaient la foi, la tenaient de Jacques.4
« [10] Beaucoup donc, et même des chefs, croyaient. Il en résulta un grand émoi parmi les Juifs, les scribes et les pharisiens : « Il y a danger, disaient-ils, que la » masse de la nation ne place son attente en Jésus le Christ. » Ils allèrent donc trouver Jacques et l'abordèrent en ces termes : « Nous t'en prions, retiens le peuple; car il se fourvoie sur Jésus en pensant que c'est le Christ. Nous t'engageons à parler de Jésus à tous ceux qui viennent pour le jour de Pâques; nous te croyons tous, et nous rendons témoignage avec tout le peuple que tu es juste el n'as point d'égard aux personnes. [11] Persuade donc à la multitude de ne point s'égarer au sujet de Jésus ; car tout le peuple et nous tous, nous te croyons. Tiens toi sur le faîte du temple ; tu seras en vue de tous et tes paroles seront entendues de tout le peuple. » Car, cause de la pâque, toutes les tribus et même les gentils se rassemblent.
[12] Les susdits scribes et pharisiens placèrent donc Jacques sur le pinacle du temple el ils lui crièrent ces paroles : « Juste que tous nous devons croire, puisque le peuple s'abuse à la suite de Jésus le crucifié, dis-nous quelle est la porte de Jésus. » [13] Il répondit d'une 205 voix forte : « Pourquoi m'interrogez-vous sur le Fils de l'homme? Il est assis au ciel, à la droite de la grande puissance et il doit venir sur les nuées du ciel » Un grand nombre entièrement convaincus, dociles au témoignage de Jacques, disaient : « Hosanna au fils de David ! » Alors par contre les mêmes scribes et pharisiens se dirent les uns aux antres : « Nous avons mal fait de procurer à Jésus un pareil témoignage; montons, précipitons cet homme; on aura peur et on ne croira plus en lui ». [15] Ils se mirent à crier : « Oh, oh, même le juste s'est égaré » ; et ils accomplirent la parole d'Isaïe dans l'Écriture : « Enlevons le juste parce qu'il nous est insupportable ; alors ils mangeront le produit de leurs oeuvres ». Ils montèrent donc et précipitèrent le juste. [16] ils se dirent les uns aux autres : « Lapidons Jacques le juste » , et ils commencèrent à le lapider ; car il n'était pas mort de sa chute. Mais celui-ci se retourna, se mit à genoux et dit : « Ο Seigneur, Dieu et Père, je t'en prie, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font. » [17] Cependant ils l'accablaient de pierres; et un des prêtres, des fils de Rechab, fils de Rechabim auxquels le prophète Jérémie a rendu témoignage, s'écriait: « Arrêtez, que faites-vous? Le juste prie pour vous. »5 Alors un foulon qui se trouvait parmi eux prit le bâton avec lequel il foulait les étoffes et frappa 207 le juste à la tête. Ce fut ainsi que Jacques fut martyrisé. On l'ensevelit sur place près du temple, où l'on voit encore aujourd'hui s'élever son monument. Il ail donné aux Juifs et aux Grecs le témoignage véridique que Jésus est le Christ. Et bientôt après, Vespasien les assiégea. »
[19] Voilà ce qu'Hégésippe raconte au long, s'accordant, du reste, avec Clément. Jacques était si admirable et si vanté de tous pour sa justice, que les gens sensés parmi les Juifs pensèrent que son martyre fut la cause du siège qui suivit immédiatement : ils crurent qu'une pareille calamité n'avait d'autre raison que ce sacrilège audacieux. [20] Josèphe n'hésite pas du reste à se rangera cet avis, et en témoigne en ces termes :
« Ces malheurs, écrit-il, arrivèrent aux Juifs à l'occasion du crime qu'ils commirent contre Jacques le juste : il était frère de Jésus qu'on appelle le Christ, et les Juifs le mirent à mort malgré sa justice éminente. »6
[21] Il raconte aussi sa mort au vingtième livre de ses Antiquités. Voici ses paroles :
« César, à la nouvelle de la mort de Festus, envoya Albinus en Judée comme gouverneur. Ananos le jeune, que nous avons dit avoir reçu le souverain pontifical, était d'un caractère audacieux et absolument entrepre- 209 nant ; il appartenait à la secte des Sadducéens, dans les jugements la plus cruelle de toutes parmi les Juifs, ainsi que nous l'avons déjà montré.7 [22] Ananos, avec ces dispositions, vit dans la mort de Festus une occasion favorable; tandis qu'Albinus était encore en route, il réunit une assemblée de juges, fit comparaître devant eux le frère de Jésus dit le Christ, appelé Jacques, avec quelques autres, accusés comme lui de transgresser la loi, et les condamna à être lapidés. [23] Tous les esprits modérés qui se trouvaient dans la ville, et les stricts observateurs des lois virent cet excès avec peine et ils envoyèrent en secret des messagers au roi pour le prier d'interdire à Ananos une pareille manière d'agir et l'informer qu'il n'avait jusqu'alors rien fait de bon. Quelques-uns d'entre eux allèrent du reste à la rencontre d'Albinus, qui arrivait d'Alexandrie, et lui dirent qu'Ananos n'avait pas le pouvoir de convoquer le tribunal sans son consentement. [24] Le gouverneur crut ce qu'on lui disait. Il écrivit avec colère à Ananos et le menaça de le punir. De son côté, le roi Agrippa lui enleva à cause de cela le souverain pontifical, qu'il exerçait depuis trois mois, et mil à sa place Jésus, fils de Damaeas. »
Voilà ce que l'on raconte de Jacques auquel on attribue la première des épître appelées catholiques.8 [25] Mais il faut sa voir qu'elle n'est pas authentique. Peu d'anciens !a citent, comme du reste l'épître attribué à Jude, encore une des sept épîtres appelées catholiques. Nous 211 savons cependant que l'une et l'autre sont lues publiquement avec les autres dans un grand nombre d'églises.
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L'extrait d'Hégésippe est rempli de redites et d'obscurités. Aussi M. Schwartz veut-il que l'on considère comme des doublets les passages suivants : 6, τούτῳ... εἰσιέναι, , et καὶ μόνος... ναόν ; ηὑρίσκετο... ἄφεσιν, et σιὰ τὸ ἀεὶ... τῷ λαῷ; diverses incises du discours des scribes A Jacques, au § 10; 14, xat πολλών... πιατίύαωον» αϋτώ, el χχί &φαξαν... f άγονται ; 18, xai ούτως... î) ττήλη et uipruj Ο;.: . -.'.>./,:ι.\'• αυτού;; 18, πχρα τώ ναώ, deux fois. De plus, Ιβ-17, χαί... ii ôtxaio; sont » une ancienne interpolation d'après JOSKPHB, Anl., XX, 200 ». Ce dernier pointue parait pas prouvé. De plus, si l'on examine les prétendues dïtto-graphies, on trouve entre elles assez de différences pourdouter de leur nature. Ces répétitions, ces citations bibliques, ce» parenthèses, ces retours sur les parties antérieures du récit sont les signes d'une singulière gaucherie d'écrivain; mais ils n'ont rien d'étonnant chez un auteur d'origine sémitique. U reste un petit nombre de difficultés. - 4 ; («τα τών άποατοΐων, mss. elRuriN; «des apôtres «, syr. ; pott apostolat, JEROME, De uiris inl,, 2 ; cf. plus haut, 1, itpôc αποστολών. ↩
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oviÈ γαρ•.- itvSova; ne s'explique guère comme une raison de ce qui précède ( « Die Begrûn-dung... sinnlos », SCHWAHTZJ. Cependant il doit y avoir un lien entre l'usage des vêtements de lin et l'admission au sauctuaire; cf. Exode, xxix, 39; xxxix, 27; etc. Hégé-sippe a pu atténuer le caractère judaïque de la sainteté de Jacques. ↩
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la fin de ce paragraphe est altérée. ↩
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if ιόν est une liaison assez mal choisie; τ•.νί; paraît contredit par ce qui suit (10) : πολλών OL>V, χ.τ.λ. — IS/OVIVOV a le sens futur, comme souvent les formes de ce verbe dans le nouveau Testament MATTH.. XXJY. 3: etc. ; τον. Fr. BLASS, Grammatik de» neutestamcntlichen Griechiseh. 5 56* 8. — Il : Λ:ζ γα s... έθνΰν me parait être une réflexion d'Hégé-sippe: est compris dans le discours des Juifs par S<:IIWAHTZ. — i^wTiv : on discute depuis longtemps pour savoir si ce mot désigne les païens : nous lui avons donné le sens le plus général. ↩
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των υιών *Ρτ,-/άβ est une glose de 'Ρα/α;χ. ↩
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Cette citationde Joséphe ne se retrouve dans aucun de nos mss. et parait être une interpolation chrétienne; Eusèbe la tire probablement dOniGÈXE, Contra CeUum, 1,47; voy. *7>., II, 13Gnet In Mt.ytomus X, xniisur MT., XUI, 55), où Origène attribue le texte aux Antiquités ↩
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Lucceius Albinus, procurateur de 62 à 64. — Ana-nos le jeune, grand prêtre en 62, fils d'Ananos fils de Sethi, c'est-à-dire de TAnne du nouveau Testament, grand prêtre de 6 à 15 avant J.-C. ↩
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Jésus, grand prêtre. 62-63 environ ; Αααααίου ABDM; ιδαμμαίου, SYNCELLE, p. 642; oajxatoy Γ, 1*21 syr., Dam{m)aei RUPIN, Δαανζίου EH Jos. ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
23. Kap. Der Martertod Jakobus’, des sog. Bruders des Herrn.
Da Paulus an den Kaiser appelliert hatte und von Festus nach Rom geschickt worden war, sahen sich die Juden um das Ziel, das sie durch ihr Vorgehen gegen Paulus zu erreichen hofften, betrogen. Sie wandten sich S. 92 daher gegen Jakobus, den Bruder des Herrn, welchem von den Aposteln der bischöfliche Stuhl in Jerusalem zugewiesen worden war. Sie gingen also gegen ihn vor. Sie zitierten ihn und verlangten von ihm, daß er vor dem ganzen Volke den Glauben an Christus abschwöre. Als nun aber Jakobus wider aller Erwarten offen und frei vor der ganzen Menge, wie man es nicht vermutet hatte, bekannte, Jesus, unser Erlöser und Herr, sei der Sohn Gottes, da vermochten sie das Zeugnis dieses Mannes nicht mehr zu ertragen, zumal er überall wegen der Strenge seiner sittlichen und religiösen Auffassung als der gerechteste Mann galt, und sie töteten ihn. Anlaß zu diesem Vorgehen gab ihnen das Fehlen einer höheren Instanz. Da nämlich Festus damals in Judäa gestorben war,1 war das Land ohne Regierung und Verwaltung. Der oben2 angeführte Bericht des Klemens, Jakobus sei von der Zinne des Tempels herabgestürzt und mit einem Stück Holz erschlagen worden, hatte uns bereits Aufschluß über die Art seines Todes gegeben. Am genauesten berichtet über ihn Hegesippus, einer der ersten Nachfolger der Apostel. Er erzählt im zweiten Buche seiner „Erinnerungen“:3 „Die Kirche wurde übernommen von den Aposteln und Jakobus, dem Bruder des Herrn, der von den Zeiten des Herrn an bis auf unsere Tage allgemein der Gerechte genannt wurde; denn es gab noch viele, die den Namen Jakobus führten. Schon vom Mutterleibe an war er heilig. Wein und geistige Getränke nahm er nicht zu sich, auch aß er kein Fleisch. Eine Schere berührte nie S. 93 sein Haupt, noch salbte er sich mit Öl oder nahm Bad. Jakobus allein war es gestattet, das Heiligtum zu betreten; denn er trug kein wollenes, sondern ein leinenes Gewand. Allein pflegte er in den Tempel zu gehen und man fand ihn auf den Knien liegend und für das Volk um Verzeihung flehend. Seine Knie wurden hart wie die eines Kameles, da er ständig auf den Knien lag, um zu Gott zu beten und ihn um Verzeihung für sein Volk zu bitten. Wegen seiner hervorragenden Gerechtigkeit wurde er der Gerechte genannt; er war ein Oblias, was im Griechischen περιοχὴ τοῦ λαοῦ (Stütze und Halt des Volkes) heißt, und war die Gerechtigkeit, von welcher die Propheten sprechen.4 Einige von den sieben weiter oben (in den ‚Erinnerungen’) erwähnten Sekten5 fragten ihn: ‚Welches ist die Türe Jesu?’6 Er antwortete: ‚Jesus ist der Erlöser.’ Einige von ihnen wurden für den Glauben, daß Jesus der Messias ist, gewonnen. Die erwähnten Sekten glaubten aber weder an die Auferstehung noch an die Vergeltung. Diejenigen von ihnen, welche den Glauben annahmen, verdankten ihn dem Jakobus. Da nun auch von den Führern (des Volkes) viele glaubten, entstand ein Aufruhr unter den Juden, den Schriftgelehrten und Pharisäern, welche erklärten, das ganze Volk laufe Gefahr, Jesus als den Messias zu erwarten. Sie gingen daher zu Jakobus und sagten zu ihm: ‚Wir bitten dich, dem Volke Einhalt zu gebieten; denn es ließ sich von Jesus verführen, da es ihn für den Messias hält. Wir bitten dich: Kläre alle, die zum Osterfeste gekommen sind, über Jesus auf! Dir schenken wir alle Vertrauen. Denn wir und das ganze Volk geben dir das Zeugnis, daß du gerecht und unparteiisch bist. Rede daher dem Volke zu, daß es sich nicht bezüglich der Person Jesu irreführen lasse! Denn das ganze Volk und wir alle schenken dir Vertrauen. Stelle dich auf die Zinne des Tempels, damit du dort S. 94 oben gesehen und deine Worte vom ganzen Volke leicht verstanden werden! Denn wegen des Osterfestes sind alle Stämme mit den Heiden versammelt.’ Die erwähnten Schriftgelehrten und Pharisäer führten nun Jakobus auf die Zinne des Tempels und riefen ihm zu: ‚Gerechter, dem wir alle folgen wollen! Da das Volk sich von Jesus, dem Gekreuzigten, irreführen läßt, so tue uns kund, wer die Türe Jesu ist!’ Er antwortete mit lauter Stimme: ‚Was fragt ihr mich über den Sohn des Menschen? Er thront im Himmel zur Rechten der großen Kraft und wird kommen auf den Wolken des Himmels:’ Als auf dieses Zeugnis des Jakobus hin viele voll Begeisterung in Lobpreisungen ausbrachen und riefen: ‚Hosanna dem Sohne Davids!’ — da sprachen die gleichen Schriftgelehrten und Pharisäer zueinander: ‚Wir haben ungeschickt gehandelt, da wir Jesus solches Zeugnis verursachten. Doch lasset uns hinaufsteigen und ihn hinabstürzen, damit sie aus Angst nicht an ihn glauben!’ Da sie schrien: ‚Oh, oh, auch der Gerechte hat sich irreführen lassen!’ erfüllten sie die bei Isaias7 geschriebenen Worte: ‚Lasset uns den Gerechten aus dem Wege räumen; denn er ist uns lästig! Sie werden nunmehr die Früchte ihrer Werke genießen.’ Sie stiegen nun hinauf und warfen den Gerechten hinunter. Und sie schrien zueinander: ‚Lasset uns Jakobus, den Gerechten, steinigen!’ Und sie begannen, ihn zu steinigen; denn trotzdem er hinabgestürzt worden war, war er noch nicht tot. Vielmehr richtete er sich auf und betete auf den Knien: ‚Ich bitte dich, Herr, Gott und Vater, verzeihe ihnen, denn sie wissen nicht, was sie tun!’ Während sie ihn noch steinigten, rief ein Priester aus der Familie Rechab, des Nachkommen der Rechabim, welche der Prophet Jeremias8 erwähnt: ‚Haltet ein! Was tut ihr? Der Gerechte betet für euch!’ Da nahm einer aus ihnen, ein Walker, das Holz, womit er die Kleider preßte, und schlug es auf den Kopf des Gerechten. So starb er des S. 95 Martertodes. Man begrub ihn an derselben Stelle in der Nähe des Tempels. Jakobus war für Juden und Heiden ein glaubwürdiger Zeuge der Messianität Jesu. Bald darauf erfolgte die Belagerung durch Vespasian.“9 In diesen ausführlichen Berichte stimmt Hegesippus mit Klemens überein.
Jakobus war so bewundert und allgemein wegen seiner Gerechtigkeit so gefeiert, daß selbst die Juden, soweit sie noch klar dachten, glaubten, das erwähnte Vorgehen gegen ihn sei die Ursache der bald auf seinen Martertod erfolgten Belagerung von Jerusalem gewesen; nur in dem blutigen Frevel, den sie an ihm begangen hatten, sahen sie den Anlaß ihres Schicksals. Auf jeden Fall trug Josephus kein Bedenken, in seinen Schriften diesen Gedanken zum Ausdruck zu bringen. Er schrieb:10 „Dieses Schicksal widerfuhr den Juden als Rache für Jakobus, den Gerechten, den Bruder Jesu, des sog, Christus; denn obwohl er der Gerechteste war, hatten ihn die Juden getötet.“ Derselbe Geschichtschreiber erzählt auch von dem Tode des Jakobus im zwanzigsten Buche seiner „Altertümer“. Er berichtet:11 „Als der Kaiser von dem Tode des Festus erfahren hatte, entsandte er den Albinus als Prokurator nach Judäa. Der jüngere Ananus, der, wie gesagt, die hohepriesterliche Würde erhalten hatte, war ein außerordentlich stürmischer Draufgänger; er gehörte der Sekte der Sadduzäer an, welche, wie wir schon gezeigt haben,12 als Richter grausamer waren als alle anderen Juden. Dieser Ananus nun glaubte, da Festus gestorben und Albinus erst noch auf der Reise war, die Lage sei für ihn günstig, weshalb er den Hohen Rat einberief und den Bruder Jesu, des sog. Christus, S. 96 der Jakobus hieß, und noch einige andere Männer vorführen ließ, sie der Gesetzesübertretung beschuldigte und zur Steinigung auslieferte. Alle aber, die als gute Bürger und gewissenhafte Gesetzesmenschen galten, hielten sich darüber sehr auf, und sie schickten heimlich an den König mit der Bitte, er möge dem Ananus wissen lassen, so etwas dürfe nicht mehr geschehen; schon das erstemal habe er nicht recht gehandelt. Einige gingen sogar dem Albinus entgegen, der von Alexandrien her unterwegs war, und klärten ihn darüber auf, daß es dem Ananus nicht erlaubt war, ohne sein Einverständnis die Gerichtssitzung abzuhalten. Albinus schenkte den Worten Gehör, schrieb entrüstet an Ananus und drohte ihm Strafe an. König Agrippa aber entsetzte ihn deswegen seiner hohenpriesterlichen Würde, die er drei Monate bekleidet hatte, und übertrug sie Jesus, dem Sohne des Dammäus.“ Dies ist die Geschichte des Jakobus. Von Jakobus soll der erste der sog. Katholischen Briefe verfaßt sein. Doch ist zu bemerken, daß er für unecht gehalten wird. Denn nicht viele von den Alten haben ihn und den sog. Judasbrief erwähnt, der ebenfalls zu den sog. Katholischen Briefen gehört. Doch ist uns bekannt, daß auch diese beiden Briefe wie die übrigen in den meisten Kirchen öffentlich verlesen worden sind.
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Er war Prokurator von 60—62, Vgl. Schürer, „Gesch. des jüd. Volkes“ I 3 u. 4 S. 579 ff. ↩
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II 1 (S. 60—61). ↩
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Die Schrift ist verlorengegangen bis auf zahlreiche von Eusebius aufbewahrte Bruchstücke und einige Fragmente bei Philippus Sidetes und Stephanus Gobarus. Die Überreste sind gesammelt von Th. Zahn, Forschg. 6 (Leipzig 1900) S. 228 f. ; E. Preuschen, „Antilegomena“ 2 (Giessen 1905) b. 107 ff. (deutsche Übersetzung: S. 210 ff.). Vgl. H. J. Lawlor, „Eusebiana“ S. 1—107. ↩
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Vgl. Is. 3, 10. ↩
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Dieselben werden unten IV 22 genannt. ↩
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Vgl. Joh. 10, 9 f. ↩
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3, 10. ↩
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35, 3 ff. ↩
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Vgl. zu diesem umfangreichsten Fragment des Hegesippus E. Schwartz in „Zeitschrift für neutestamentliche Wissenschaft“ 4 (1903) S. 48 ff. ↩
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Dieses Zitat fehlt in dem überlieferten Text des Josephus. ↩
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Altert. 20, 197. 199—203. ↩
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Jüd. Krieg 2, 166. ↩