Edition
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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία
Ι Ὅπως τῶν θείων μνημονεύει βιβλίων.
[3.10.1] «Οὐ μυριάδες οὖν βιβλίων εἰσὶ παρ' ἡμῖν ἀσυμφώνων καὶ μαχομένων, δύο δὲ μόνα πρὸς τοῖς εἴκοσι βιβλία, τοῦ παντὸς ἔχοντα χρόνου τὴν ἀναγραφήν, τὰ δικαίως θεῖα πεπιστευμένα. [3.10.2] καὶ τούτων πέντε μέν ἐστιν Μωυσέως, ἃ τούς τε νόμους περιέχει καὶ τὴν τῆς ἀνθρωπογονίας παράδοσιν μέχρι τῆς αὐτοῦ τελευ[3.10.3]τῆς· οὗτος ὁ χρόνος ἀπολείπει τρισχιλίων ὀλίγον ἐτῶν· ἀπὸ δὲ τῆς Μωυσέως τελευτῆς μέχρι τῆς Ἀρταξέρξου τοῦ μετὰ Ξέρξην Περσῶν βασιλέως οἱ μετὰ Μωυσῆν προφῆται τὰ κατ' αὐτοὺς πραχθέντα συνέγραψαν ἐν τρισὶν καὶ δέκα βιβλίοις· αἱ δὲ λοιπαὶ τέσσαρες ὕμνους εἰς τὸν θεὸν καὶ τοῖς ἀνθρώποις [3.10.4.1] ὑποθήκας τοῦ βίου περιέχουσιν. ἀπὸ δὲ Ἀρταξέρξου μέχρι [3.10.4.2] τοῦ καθ' ἡμᾶς χρόνου γέγραπται μὲν ἕκαστα, πίστεως δ' οὐχ ὁμοίας ἠξίωται τοῖς πρὸ αὐτῶν διὰ τὸ μὴ γενέσθαι τὴν τῶν [3.10.5] προφητῶν ἀκριβῆ διαδοχήν. δῆλον δ' ἐστὶν ἔργωι πῶς ἡμεῖς πρόσιμεν τοῖς ἰδίοις γράμμασιν· τοσούτου γὰρ αἰῶνος ἤδη παρωιχηκότος οὔτε προσθεῖναί τις οὔτε ἀφελεῖν ἀπ' αὐτῶν οὔτε μεταθεῖναι τετόλμηκεν, πᾶσι δὲ σύμφυτόν ἐστιν εὐθὺς ἐκ πρώτης γενέσεως Ἰουδαίοις τὸ νομίζειν αὐτὰ θεοῦ δόγματα καὶ τούτοις ἐπιμένειν καὶ ὑπὲρ αὐτῶν, εἰ δέοι, θνήισκειν ἡδέως». [3.10.6] καὶ ταῦτα δὲ τοῦ συγγραφέως χρησίμως ὧδε παρατεθείσθω. πεπόνηται δὲ καὶ ἄλλο οὐκ ἀγεννὲς σπούδασμα τῶι ἀνδρί, Περὶ αὐτοκράτορος λογισμοῦ, ὅ τινες Μακκαβαϊκὸν ἐπέγραψαν τῶι τοὺς ἀγῶνας τῶν ἐν τοῖς οὕτω καλουμένοις Μακκαβαϊκοῖς συγγράμμασιν ὑπὲρ τῆς εἰς τὸ θεῖον εὐσεβείας ἀνδρισαμένων [3.10.7] Ἑβραίων περιέχειν, καὶ πρὸς τῶι τέλει δὲ τῆς εἰκοστῆς Ἀρχαιολογίας ἐπισημαίνεται ὁ αὐτὸς ὡς ἂν προηιρημένος ἐν τέτταρσιν συγγράψαι βιβλίοις κατὰ τὰς πατρίους δόξας τῶν Ἰουδαίων περὶ θεοῦ καὶ τῆς οὐσίας αὐτοῦ καὶ περὶ τῶν νόμων, διὰ τί κατ' αὐτοὺς τὰ μὲν ἔξεστι πράττειν, τὰ δὲ κεκώλυται, καὶ ἄλλα δὲ αὐτῶι σπουδασθῆναι ὁ αὐτὸς ἐν τοῖς ἰδίοις αὐτοῦ μνημονεύει [3.10.8] λόγοις. πρὸς τούτοις εὔλογον καταλέξαι καὶ ἃς ἐπ' αὐτοῦ τῆς Ἀρχαιολογίας τοῦ τέλους φωνὰς παρατέθειται, εἰς πίστωσιν τῆς τῶν ἐξ αὐτοῦ παραληφθέντων ἡμῖν μαρτυρίας. διαβάλλων δῆτα Ἰοῦστον Τιβεριέα, ὁμοίως αὐτῶι τὰ κατὰ τοὺς αὐτοὺς ἱστορῆσαι χρόνους πεπειραμένον, ὡς μὴ τἀληθῆ συγγεγραφότα, πολλάς τε ἄλλας εὐθύνας ἐπαγαγὼν τῶι ἀνδρί, ταῦτα αὐτοῖς ῥήμασιν ἐπιλέγει· [3.10.9] «οὐ μὴν ἐγώ σοι τὸν αὐτὸν τρόπον περὶ τῆς ἐμαυτοῦ γραφῆς ἔδεισα, ἀλλ' αὐτοῖς ἐπέδωκα τοῖς αὐτοκράτορσι τὰ βιβλία, μόνον οὐ τῶν ἔργων ἤδη βλεπομένων· συνήιδειν γὰρ ἐμαυτῶι τετηρηκότι τὴν τῆς ἀληθείας παράδοσιν, ἐφ' ἧι μαρτυρίας τεύ[3.10.10]ξεσθαι προσδοκήσας οὐ διήμαρτον. καὶ ἄλλοις δὲ πολλοῖς ἐπέδωκα τὴν ἱστορίαν, ὧν ἔνιοι καὶ παρατετεύχεσαν τῶι πολέμωι, καθάπερ βασιλεὺς Ἀγρίππας καί τινες αὐτοῦ τῶν συγγενῶν. [3.10.11] ὁ μὲν γὰρ αὐτοκράτωρ Τίτος οὕτως ἐκ μόνων αὐτῶν ἐβουλήθη τὴν γνῶσιν τοῖς ἀνθρώποις παραδοῦναι τῶν πράξεων, ὥστε χαράξας τῆι αὐτοῦ χειρὶ τὰ βιβλία δημοσιῶσαι προσέταξεν, ὁ δὲ βασιλεὺς Ἀγρίππας ξβʹ ἔγραψεν ἐπιστολάς, τῆι τῆς ἀληθείας παραδόσει μαρτυρῶν». ἀφ' ὧν καὶ δύο παρατίθησιν. ἀλλὰ τὰ μὲν κατὰ τοῦτον ταύτηι πηι δεδηλώσθω· ἴωμεν δ' ἐπὶ τὰ ἑξῆς.
Übersetzung
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE X : COMMENT IL MENTIONNE LES LIVRES SAINTS
[1] « On ne trouve pas chez nous une foule de livres en désaccord et en opposition les uns avec les autres ; nous' en avons seulement vingt-deux. Ils nous présentent le récit de tous les âges écoulés et à bon droit nous les croyons divins. [2] De ces livres, cinq sont de Moïse. Ils embrassent les lois et la tradition de l'humanité depuis son origine, jusqu'à la mort de cet écrivain, c'est-à-dire un peu moins de trois mille ans.1 [3] Delà mort de Moïse à celle d'Artaxerxès, 271 roi des Perses après Xerxès, les prophètes qui vinrent après Moïse écrivirent ce qui arriva, de leur temps en treize livres. Les quatre livres qui restent renferment des hymnes à Dieu et des principes de conduite pour les hommes. [4] Depuis Artaxerxès jusqu'à nous, l'histoire de chaque époque a été écrite; mais les ouvrages qui la contenaient n'ont pas été jugés dignes de la créance dont jouissent les livres antérieurs, car la succession des prophètes est moins exacte. [5] La preuve évidente de notre vénération pour nos écrits est dans ce fait, que personne, après tant de siècles, n'a osé ni ajouter, ni retrancher, ni changer le moindre détail. Chaque Juif, dès sa première enfance, croit qu'ils contiennent les pensées mêmes de Dieu, qu'il faut s'y tenir, et, au besoin, mourir volontiers pour eux. »
[6] II n'était pas inutile de citer ces paroles de Josèphe. Cet écrivain a encore composé un ouvrage qui n'est pas indigne de lui, Sur la toute puissance de la, raison. Certains l'ont intitulé Macchabaïcon, parce qu'il renferme les combats des Hébreux qui ont lutté d'une façon virile pour la piété envers la Divinité, ainsi que le racontent les livres des Macchabées (voy. l'Appendice).2 [7] Vers la fin du vingtième livre des Antiquités, le même auteur nous dit encore son intention d'écrire quatre livres concernant les croyances traditionnelles des Juifs sur Dieu et son essence, sur les lois, sur le motif pour lequel elles permettent cer- 273 taines choses et en défendent d'autres : il rappelle aussi qu'il a encore étudié d'autres questions dans des traités spéciaux.
[8] Nous croyons en outre à propos d'enregistrer aussi les paroles qui servent d'épilogue à ses Antiquités, pour confirmer le témoignage que nous lui avons emprunté. Il y accuse de mensonge et de bien d'autres méfaits, Juste de Tibériade, qui avait essayé de peindre aussi la même époque que lui et il ajoute textuellement3 :
[9] « Je ne crains pas un semblable traitement pour mes écrits : j'ai remis mes livres aux empereurs eux- mêmes, alors qu'on voyait presque encore les faits que j'y raconte. Certain de ma vigilance à dire la vérité, j'ai attendu leurs suffrages et je n'ai pas été déçu. [10] J'ai présenté mon récit à bien d'autres dont quelques-uns avaient pris part à la guerre, comme le roi Agrippa et certains de ses parents.4 [11] L'empereur Titus a jugé que la mémoire de ces faits ne devait être transmise aux hommes que par ces seuls récits et il a signé de sa main un décret ordonnant de publier officiellement mes livres. Le roi Agrippa d'autre part a adressé soixante-deux lettres où il atteste que j'ai dit la vérité. »
Josèphe en cite deux ; mais en voilà assez sur lui.
Continuons notre récit.
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τὴν τῆς ἀνθρωπογονίας παράδοσιν : τὴν ἀπ' ἀνθρωπογονίας π., JOSEPHE; ἀπ' est le seul texte possible. De même, dans 3 : μέχρι τῆς Ἀρταξέρξου, τῆς (négligé par le syr. et Rufin) est interpolé. ↩
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Le Περὶ αὐτοκράτορος λογισμοῦ n'est pas de Josèphe, mais d'un autre écrivain du même temps. Il est quelquefois compté comme quatrième livre des Macchabées. Voy. SCHUERER, l. c, t. III, p. 393 suiv. ↩
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La biographie de Josèphe est un appendice des Antiquités) voy. SCHUERER, l. c, t. I, p. 86 suiv. — Sur Juste de Tibériade, voy. ib. t. I, p. 58. ↩
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JOSEPHE, Contre Apion, I, 51, mentionne ces parents d'Agrippa II : Julius Archélaus, son beau-frère, et un Hérode, qui ne peut être l'oncle et beau-frère d'Agrippa II, Hérode de Chalcis, mort en 48 506 (d'après la Ρrosopographia imperii romani, t. II, p. 142-143, peut-être un fils d'Aristobule et de Salomé, par conséquent un petit-fils d'Hérode de Chalcis). ↩