CHAPITRE IX : JOSÈPHE ET LES ÉCRITS QU'lL A LAISSÉS
[1] Après tout ceci, il est bon de ne pas laisser ignorer ce qu'était Josèphe lui-même, puisqu'il nous a tant aidé dans le récit des événements qui nous occupent. D'où vient-il ? quelle est sa race ? Il nous l'apprend lui-même en ces termes :
« Josèphe, fils de Matthias, prêtre de Jérusalem, fit d'abord la guerre aux Romains, puis se rapprocha d'eux par nécessité. »1
[2] II fut de beaucoup le plus célèbre des Juifs de son temps, non seulement auprès de ses compatriotes, mais aux yeux même des Romains, si bien qu'à Rome, on l'honora d'une statue et que ses livres furent jugés dignes des bibliothèques. [3] II expose toute l'antiquité juive 269 dans un ouvrage de vingt livres et il raconte en sept livres l'histoire de la guerre des Romains en son temps. Il affirme avoir rédigé ce dernier écrit, non seulement en grec, mais encore dans sa langue maternelle; il est digne d'être cru. [4] On montre encore de lui deux livres qui méritent d'être étudiés, Sur l'antiquité des Juifs : c'est une réponse au grammairien Apion qui écrivait alors contre eux, ainsi qu'à d'autres gens qui prenaient à tâche de calomnier les origines de la race juive. [5] Dans le premier de ces livres, il établit le nombre des écrits qui forment le testament appelé ancien et montre ceux qui étaient incontestés chez les Hébreux. Voici ce qu'il en dit en propres termes,, comme d'après une tradition antique.
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Ματθίου BER syr.. Ματταθίου, ADMT ; les mss. de Josèphe sont partagés ; ceux de Rufin ont Matthei de première main. — Sur Josèphe, voy. SCHUERER, Gesch. des jüd. Volkes, t. I, p. 74 suiv. ↩