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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) De virginitate Traité de la virginité

17.

Ici le Seigneur déploie envers nous cette prévoyante sollicitude , que nous observons dans l'oiseau pour sa jeune couvée. Lorsque la mère a nourri et élevé ses petits, .elle les fait sortir du nid; et si elle les voit encore faibles et délicats, elle les y rappelle aussitôt, et les y retient jusqu'à ce qu'enfin, plus forts et plus confiants dans leurs ailes, ils puissent prendre heureusement leur vol. C'est ainsi que, dès le commencement des âges, le Seigneur a toujours cherché à nous attirer au ciel; il nous en a montré le chemin; il savait bien que nos ailes étaient encore trop faibles pour un tel essor; mais il tenait à nous prouver que nos chutes provenaient de notre faiblesse, et non de sa volonté. Aussi, sous la loi ancienne, laissait-il l'homme se reposer dans la facile jouissance du mariage, ainsi que le jeune passereau repose dans son nid; et il attendait, en toute patience, que notre vertu croissant peu à peu, comme l'aile naissante de l'oiseau, nous puissions quitter la terre et nous élever jusqu'aux cieux.

Cependant aujourd'hui encore, les uns plongés dans une molle indolence, hésitent à quitter les douceurs du nid maternel, et s'attachent aux biens périssables de ce monde; d'autres, au contraire, plus généreux et plus avides d'air et de lumière, s'élancent dans l'espace; ils brisent sans regret tout ce qui pourrait enchaîner leur vol, et, renonçant au mariage non moins qu'aux affaires du siècle, ils dirigent vers le ciel leurs brûlantes aspirations. C'est pourquoi le mariage, accordé autrefois à notre faiblesse, n'est plus sous la loi évangélique un précepte général ; et Jésus-Christ nous exhorte à nous en abstenir quand il dit : Que celui qui peut comprendre cette parole, la comprenne. Si Dieu s'est montré plus indulgent dans le principe, n'en soyons pas étonnés, il agissait comme le sage médecin qui diversifie ses prescriptions selon les divers états de son malade. Celui-ci est-il en proie à une fièvre violente, il lui interdit une nourriture trop forte; mais quand il voit que ce feu qui consumait le corps et l'affaiblissait, est devenu moins ardent, il l'affranchit d'un régime désagréable et lui permet de se nourrir comme par le passé. Au reste, nous reconnaissons que nos maladies viennent de ce que l'équilibre des fonctions vitales est altéré par défaut d'une juste abondance dans les éléments hygiéniques, ou par leur trop grande plénitude; et de même l'excès des passions détruit dans notre âme l'harmonie des vertus. Pour la guérison de l'âme comme pour celle du corps, ce n'est pas assez d'approprier le remède au mal, il faut encore l'appliquer en temps convenable. Que l'une ou l'autre de ces deux précautions manque, et la loi, remède de l'âme, sera aussi impuissante à guérir nos infirmités morales, que l'appareil médical à fermer seul une plaie.

Chaque jour, sous nos yeux, le médecin emploie le fer ou le feu, selon la gravité de la plaie qu'il veut guérir, quelquefois même il laisse la nature agir seul, et semble alors négliger son malade, et cependant nous ne lui demandons aucun compte de sa conduite , quoiqu'il se trompe souvent. Mais s'agit-il du Dieu dont la sagesse atteint infailliblement son but, faible mortel, vous vous élevez contre lui, vous le citez à votre tribunal, et vous blasphémez sa providence, n'est-ce pas le comble de la démence ! Oui, le Seigneur a dit à nos premiers parents : Croissez et multipliez; mais il a accommodé sa loi aux besoins d'un âge où le mariage seul pouvait calmer l'effervescence des passions, et, parmi les violences de la tempête, leur offrir un port paisible et assuré. Voudriez-vous qu'il eût dès lors prescrit la continence et la virginité? Mais un tel précepte eût attisé le feu de la concupiscence, et rendu notre chute plus grave.

Retranchez à l'enfant qui est encore à la mamelle la coupe du sein maternel, pour lui donner la nourriture de l'homme fait, et vous amènerez immédiatement sa mort. Tant le manque d'à-propos est un grand mal l Aussi le Seigneur n'a-t-il point prescrit la virginité dès le commencement, ou plutôt elle a précédé le mariage, et celui-ci, que la fidélité d'Adam eût rendu inutile, n'est devenu nécessaire que par sa désobéissance. Mais, sans le mariage, direz-vous encore, la terre serait-elle aussi peuplée qu'elle l'est aujourd'hui ? Cette idée de l'extinction du genre humain vous poursuit donc toujours comme un spectre effrayant? Eh bien ! je vous le demande, qui a créé Adam et Eve? Quoi donc ! l'homme se serait-il multiplié de la même manière? je l'ignore, et il me suffit de constater qu'en dehors du mariage Dieu eût pu multiplier le genre humain.

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