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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) Adversus Iudaeos orationes I-XIII Discours contre les juifs
CINQUIÈME DISCOURS.

1.

D'où vient donc qu'aujourd'hui je vois un plus nombreux auditoire? Sans doute, vous êtes tous accourus en foule pour demander que j'acquitte ma promesse, pour recevoir de moi cet argent purifié par le feu que je me suis engagé de vous payer. Les paroles du Seigneur, dit le Prophète, sont des paroles pures et chastes; c'est un argent raffiné, et purifié par le feu. (Ps. II, 7.) Béni soit Dieu, qui vous inspire une si grande ardeur pour entendre les discours spirituels ! Des hommes livrés au plaisir s'inquiètent tous les jours où ils trouveront une table somptueuse, qui offre une grande abondance de mets et de vins exquis, et où retentissent les éclats d'une joie profane. Vous, au contraire, à peine êtes-vous levés, que vous vous informez avec inquiétude où il y aura des instructions chrétiennes, où l'on entendra des discours qui célèbrent la gloire du Fils de Dieu. Plus nous vous voyons ardents à entendre nos paroles , plus nous le sommes aussi nous-même à nous acquitter de notre promesse.

Le combat que nous avons engagé contre les Juifs, a eu toute l'issue heureuse que nous pouvions espérer. Nous avons obtenu la couronne, nous avons remporté le prix dans l'assemblée précédente. Nous avions à coeur de prouver que les observances actuelles des Juifs ne sont que des prévarications, des attentats contre la Loi, une guerre faite par l'homme à Dieu même; et avec la grâce du Seigneur nous avons porté la preuve au dernier degré d'évidence. Quand les Juifs devraient recouvrer leur ville, reprendre leur ancien état, et voir relever leur temple (ce qui ne sera jamais), ce ne serait pas une raison pour autoriser leur conduite. Les trois enfants de Babylone, Daniel, et tous les autres Juifs qui gémissaient dans la captivité, s'attendaient à recouvrer leur ville après soixante-dix ans, à revoir le sol de leur patrie, et à vivre suivant leurs anciennes lois : ils en avaient la promesse, et une promesse bien précise; cependant, avant qu'elle fût accomplie et qu'ils fussent de retour, ils n'osaient pas suivre leurs anciens usages, comme font aujourd'hui les Juifs. Vous pourriez donc fermer la bouche à ceux - ci en leur faisant cette question : Pourquoi pratiquez-vous les jeûnes qui anciennement précédaient vos fêtes, lorsque vous n'avez pas même de ville? S'ils répondent qu'ils s'attendent à recouvrer leur ville, répliquez-leur : Abstenez-vous donc jusqu'à ce que vous l'ayez recouvrée, puisque les saints, dont nous parlions tout à l'heure, n'osaient rien faire de ce que vous faites maintenant jusqu'à ce, qu'ils fussent revenus dans leur patrie. D'où il est clair que vous êtes infracteurs de la Loi; et que, quand vous devriez recouvrer votre ville, comme vous dites, vous violez votre alliance avec Dieu, vous outragez l'état même dont vous êtes déchus.

Je vous ai parlé suffisamment, mes frères, dans la précédente assemblée, pour confondre l'opiniâtreté des Juifs, et leur montrer qu'ils enfreignent la Loi; mais puisque nous n'avons pas cherché seulement à leur fermer la bouche, mais à confirmer les fidèles dans les dogmes dont ils sont persuadés, nous allons prouver aux Juifs par surcroît que leur temple ne sera plus rétabli, et qu'ils ne reprendront jamais leur ancien état. Par là, vous serez plus assurés des croyances que vous avez reçues des Apôtres, et les Juifs seront plus convaincus d'impiété.

Nous produirons pour témoin de ce que nous avançons, non un ange, non un archange, mais le Souverain même du monde, Jésus-Christ Notre-Seigneur. Lorsqu'il entra dans Jérusalem et qu'il vit le temple, il s'écria que Jérusalem serait foulée aux pieds par les Gentils, jusqu'à ce que le temps de beaucoup de peuples fût accompli (Luc, XXI, 24), c'est-à-dire jusqu'à la consommation des siècles. Et ensuite faisant des menaces contre le temple, il dit à ses disciples : Il ne restera pas dans ce lieu pierre sur pierre qui ne soit démolie (Matth. XXIV, 2), annonçant par là une destruction entière et une désolation immense. Mais les Juifs rejettent ce témoignage , ils n'admettent point cette preuve. C'est notre ennemi, disent-ils, qui fait cette menace, nous l'avons crucifié, comment recevrions-nous son témoignage? Mais ce qu'il y a d'étonnant, ô Juifs ! c'est que celui même que vous avez crucifié, après son crucifiement ait ruiné votre ville, détruit votre peuple, dispersé votre nation par toute la terre, apprenant, par cet acte de puissance, qu'il est ressuscité, qu'il vit, qu'il est maintenant deus les cieux. Vous n'avez pu voulu reconnaître sa divinité par des bienfaits, il vous prouve sa force invincible par des peines et des châtiments. Mais vous ne croyez pas encore en son nom, vous ne le regardez pas comme un Dieu, comme le Maître du monde, vous ne voyez en lui qu'un homme comme un autre. Eh bien ! raisonnons de lui comme si c'était un simple homme. Et comment raisonne-t-on par rapport aux hommes? Lorsqu'on en voit qui disent la vérité en tout, qui ne mentent en rien, quand on serait leur ennemi, si l'on a du bon sens, on croit à leurs paroles; au contraire, si on les surprend à mentir, on est disposé à rejeter tout ce qu'ils disent, quand même ils diraient la vérité dans quelques points.

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Übersetzungen dieses Werks
Discours contre les juifs

Inhaltsangabe

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