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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) Adversus Iudaeos orationes I-XIII Discours contre les juifs
HUITIÈME DISCOURS.

8.

Et pour vous convaincre de cette vérité, rappelez-vous les circonstances et les motifs de la mort de saint Jean-Baptiste; représentez-vous aussi la mort d'Abel. Ni l'un ni l'autre n'ont vu le feu sur l'autel ou une statue dressée, ni reçu l'ordre de sacrifier ; mais le premier eut la tête tranchée, pour avoir repris Hérode; et le second fut égorgé, pour avoir honoré Dieu par un sacrifice plus agréable que celui de son frère. Ont-ils donc été privés de la couronne du martyre? Qui oserait le dire? qui doute même que ce genre de mort ne les ait élevés au premier rang du martyre ? Voulez-vous connaître le jugement de Dieu sur eux, écoutez ce que dit Paul, l'Esprit-Saint parle par sa bouche : Je crois, en effet, dit-il, avoir, moi aussi, l'Esprit de Dieu. (I Cor. VII, 40.) Que dit-il. donc sur ces deux hommes? Il commence par Abel, et dit qu'il offrit à Dieu un sacrifice plus agréable que celui de Caïn, et qu'étant mort pour cela, ce juste parle encore après sa mort; il descend ensuite aux prophètes, arrive à Jean-Baptiste et dit : Ils sont morts par le tranchant du glaive; d'autres ont été torturés (Héb. XI, 37) ; il énumère aussi de nombreux et différents genres de mort, puis il ajoute : C'est pourquoi, nous qui sommes environnés d'une si grande nuée de martyrs, dégageons-nous de tout ce qui nous appesantit, et armés de patience, courons où Dieu nous appelle. (Ibid. XII, 1.) Vous le voyez, saint Paul, dans son Epître aux Hébreux, donne le nom de martyrs à Abel, à Noé et à Abraham, à Isaac et à Jacob, qui, en effet, sont morts pour Dieu de la manière que saint Paul l'entendait lorsqu'il disait: Chaque jour je meurs (I Cor. XV, 31), quoiqu'il ne souffrît pas la mort, mais fût seulement résolu à l'endurer.

Et vous aussi, mes Frères, si vous repoussez les enchantements, et les maléfices, et les prestiges, et que vous mouriez de votre maladie, vous êtes des martyrs accomplis , parce que, méprisant les promesses de guérison, qui vous étaient faites par l'impiété, vous avez mieux aimé mourir que de manquer à ce que vous devez à Dieu.

Voilà ce qu'on peut dire contre ceux qui font grand bruit des guérisons opérées par les démons; mais je vais plus loin, et je soutiens que les démons ne guérissent pas. Ecoutez ce que Jésus-Christ dit du diable : Celui-là était homicide dès le commencement. (Jean, VIII, 44.) Dieu l'appelle homicide, et vous courez à lui comme à un médecin? Et quelle raison apporterez-vous pour votre défense, quand vous aurez à répondre à l'accusation d'avoir tenu les impostures du démon pour plus dignes de foi que la parole de Jésus-Christ? Dieu dit qu'il est homicide, et, contrairement à l'arrêt divin, les Juifs assurent qu'il guérit les maladies, dès lors que faites-vous en vous prêtant aux prestiges et aux enchantements des Juifs ? vous déclarez par vos actes, sinon par vos paroles, que vous croyez les Juifs plus dignes de foi que Dieu lui-même. Que si le diable est homicide, il est clair que les démons qui le servent le sont également. C'est ce que Jésus-Christ vous apprend par un fait rapporté dans l'Evangile : quand il eut permis aux démons de fondre sur le troupeau de pourceaux, ils précipitèrent aussitôt ce troupeau tout entier dans la mer; ce qui vous montre assez qu'ils en eussent fait autant aux hommes, et qu'ils les eussent suffoqués sur-le-champ, si Jésus-Christ le leur eût permis; c'est cet ami des hommes qui retint la fureur de ces démons et les empêcha de se porter à cet excès. Ce qu'ils firent de ces animaux sur lesquels le Sauveur leur avait donné toute puissance, indique suffisamment ce qu'ils feraient des hommes s'ils pouvaient disposer d'eux à leur gré. S'ils n'ont pas épargné des pourceaux , combien épargneraient-ils moins les hommes ! Ne vous laissez donc pas égarer, mes bien-aimés, par leurs fourberies , mais soyez inébranlablement affermis dans la crainte de Dieu.

Comment pouvez-vous seulement entrer dans la synagogue? si voua marquez en y entrant votre front du signe des chrétiens, aussitôt s'enfuit la puissance perverse qui habite la synagogue, mais si vous évitez de faire ce signe, si vous jetez ainsi votre arme dès la porte, le démon vous saisissant nus et désarmés, vous affligera d'une infinité de maux. Mais, qu'avons-nous besoin, nous, de parler ? Que vous soyez vous-mêmes persuadés qu'il y a un très-grand péché à courir vers ce lieu mauvais, c'est ce qui est évident par la manière dont vous y arrivez. Vous faites tout ce que vous pouvez pour vous cacher en y entrant, vous recommandez à vos domestiques, à vos amis et à vos voisins de ne pas vous dénoncer aux prêtres, et si quelqu'un fait courir le bruit que vous y allez, vous entrez en colère. Quelle folie ! vous fuyez les regards , et sans vous inquiéter si Dieu vous voit, lui qui est présent partout, vous commettez effrontément l'iniquité sous ses yeux. Vous ne craignez pas Dieu ! Soit, alors craignez du moins les Juifs. De quels yeux les regarderez-vous, de quelle bouche leur parlerez-vous, vous qui confessez que vous êtes chrétiens, et qui courez cependant à leurs synagogues, et implorez leur secours et leur assistance; vous ne songez donc pas quel ridicule, quels sarcasmes, quelles railleries, quelle honte, quels opprobres vous attirez sur vous de la part de ces Juifs qui ne vous épargneront pas dans leur conscience s'ils le font extérieurement.

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Übersetzungen dieses Werks
Discours contre les juifs

Inhaltsangabe

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