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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Voilà le modèle que nous devons imiter. Quand le diable nous parlerait par nos frères, par nos amis, par notre femme, par ceux qui nous sont les plus proches et les plus unis, pour nous porter à quelque mal; que l’amour que nous aurons pour la personne qui nous parle, ne nous fasse point recevoir le mal qu’elle nous suggère, mais que l’horreur que nous aurons du mal, nous en donne aussi pour la personne. Le démon se déguise ainsi tous les jours. Il prend le visage d’un homme qui compatit a nos maux; et lorsqu’il semble nous consoler, il nous dit des paroles qui ne servent qu’à envenimer notre plaie. C’est le propre du démon de. flatter pour perdre, comme c’est, le propre de Dieu de reprendre pour guérir.

Ne nous laissons donc point surprendre à de faux raisonnements, et ne cherchons point, comme nous faisons par toute sorte de moyens, à éviter les maux de la vie. C’est un oracle de l’Ecriture que Dieu châtie celui qu’il aime. Lors donc que nous vivons mal, plus toutes choses nous réussissent, plus nous devons être dans la douleur. Car ceux qui offensent Dieu doivent toujours craindre, et encore plus lorsqu ils ne sont point châtiés de leurs offenses. Lorsque Dieu nous punit en ce monde, il le fait en détail, et notre peine en devient bien plus légère; mais lorsque sa justice dissimule nos offenses, la peine qu’il nous réserve est bien plus horrible.

Que si l’affliction est nécessaire aux justes mêmes, combien l’est-elle plus aux pécheurs? Considérez avec quelle patience Dieu souffrit l’endurcissement de Pharaon, et avec quelle rigueur il le punit ensuite. Nabuchodonosor fut longtemps heureux dans ses crimes, et il en fut ensuite rigoureusement puni. Et ce riche de l’Evangile fut d’autant plus tourmenté dans l’autre vie, qu’il avait moins souffert en celle-ci. Il vécut ici-bas dans les délices sans être troublé d’aucune peine, et il alla souffrir ensuite des maux effroyables sans pou. voir trouver le moindre soulagement.

Cependant il y a des personnes assez stupides et assez insensées, pour aimer mieux être heureuses en cette vie et pour dire ces paroles ridicules et honteuses. Jouissons des biens présents, et, pour ce qui est des incertains, nous verrons quand nous y serons. Faisons bonne chère; ne refusons rien à nos sens; jouissons de la vie; donnez-moi le présent, et je vous abandonne l’avenir. O comble de l’aveuglement! En quoi ces personnes sont-elles différentes des pourceaux? Car si le Prophète dit des adultères qu’ils sont « des chevaux (Jérém. V, 8),» qui peut nous accuser comme d’un excès, si nous appelons ces personnes des pourceaux et des boucs, si nous soutenons qu’ ils sont plus stupides que des ânes, puisqu’ils (102) qu’ils appellent incertaines des choses qui sont plus claires que ce que nous voyons de nos yeux?

Si vous ne croyez pas les hommes, croyez au moins ce que disent les démons, lorsque Dieu les tourmente par sa puissance, quoique ces esprits de malice n’aient point d’autre but dans leurs actions et dans leurs paroles, que de nous perdre. Car vous ne doutez pas vous-mêmes qu’ils ne fassent tout ce qu’ils peuvent pour entretenir notre lâcheté, et pour nous ôter la crainte de l’enfer, et la créance même du jugement à venir. Cependant, quoiqu’ils tâchent de nous inspirer ces pensées, ils sont souvent forcés malgré eux de crier et de hurler, et de déclarer combien sont grands les supplices que l’on souffre dans l’enfer. D’où, vient donc qu’ils parlent ainsi contre leur propre volonté, sinon parce qu’ils y sont forcés par une nécessité inévitable? Car ils sont sans doute très éloignés de confesser de leur propre mouvement qu’ils sont tourmentés par la puissance des saints qui sont morts, ni même qu’ils souffrent aucune peine. D’où vient donc que les démons même confessent qu’il y a un enfer, lors même qu’ils tâchent de nous en ôter la créance, sinon parce qu’il y a un Dieu qui les y oblige? Et cependant vous qui êtes comblés de tant de grâces, qui avez part à de si grands mystères, vous n’imitez pas même les démons, et vous êtes plus durs et plus insensibles qu’eux.

Mais qui est revenu des enfers, me direz-vous, pour nous apprendre ce qui s’y passe? Et moi je vous demande : Qui est venu du ciel pour nous dire que Dieu a créé toutes choses? Qui vous dit que nous ayons une âme? Si vous ne croyez que ce que vous voyez de vos yeux, vous devez aussi mettre en doute s’il y a un Dieu, s’il y a des anges, s’il y a même une âme dans votre corps. Et ainsi les vérités les plus constantes seront effacées de votre esprit.

Je dis plus, si vous ne voulez croire que ce qui est le plus clair, vous devez plutôt croire les choses invisibles que celles que vous voyez de vos yeux. Cela semble un paradoxe; c’est néanmoins une vérité dont toutes les personnes raisonnables demeureront aisément d’accord. Vos yeux se trompent tous les jours, je ne dis pas dans les choses invisibles, car ils n’en sont pas capables, mais dans celles même qu’ils voient et qui sont les plus grossières. L’éloignement et la distance des lieux, la qualité de l’air, l’abstraction de l’esprit, la passion de la colère, l’inquiétude des soins, et mille autres choses semblables, leur sont comme autant d’obstacles qui suspendent leur action, et qui leur font faire de faux jugements. Mais lorsque l’oeil intérieur de notre âme est une fois éclairé par la lumière de l’Ecriture, il juge bien plus sainement et avec plus d’assurance de la vérité des choses.

Ainsi ne nous trompons pas nous-mêmes et prenons garde d’attirer sur notre tête un feu doublement violent et pour les dogmes faux. que nous aurons professés, et pour la vie molle et relâchée que nous aurons menée en conséquence, pour avoir suivi de si fausses opinions. S’il était vrai que Dieu ne nous dût point juger un jour ou que nous ne. dussions lui rendre aucun compte de nos actions, il s’ensuivrait aussi qu’il ne devrait point récompenser les travaux des saints. Considérez donc jusqu’où va ce blasphème qui vous fait dire que Dieu qui est si juste, si doux et qui a tant d’amour pour les hommes, méprisera tous leurs travaux, et n’aura aucun égard à toutes leurs peines?Qui pourrait croire un si grand excès?

6. Quand vous n’auriez aucune autre preuve, vous devriez au moins juger de la fausseté d’une pensée si impie et si ridicule, par ce qui se passe tous les jours dans vos familles. Quelque cruel, quelque inhumain, quelque brutal que vous soyez, vous rougiriez en mourant de ne laisser aucune marque de votre affection à un serviteur qui vous aurait. été fidèle. Vous lui donnez la liberté, vous lui laissez de l’argent; et comme vous ne pouvez plus après votre mort lui faire aucun bien par vous-même, vous le recommandez soigneusement à vos héritiers; vous les priez, vous les conjurez de l’assister, et vous faites tout ce que. vous pouvez afin qu’il ne demeure point sans récompense. Quoi, vous, tout méchant que vous êtes, vous témoignez tant de bonté pour un domestique; et Dieu dont la miséricorde est infinie, dont la bonté n’a point de bornes, négligera ses fidèles serviteurs, ces excellents hommes, Pierre, Paul, Jacques, Jean, et tant d’autres qui ont souffert pour lui la faim, les prisons, les naufrages, qui ont été frappés de verges et exposés aux bêtes, qui ont enduré des maux innombrables et qui, enfin, sont morts pour sa gloire? Il les laissera sans récompense et il ne couronnera point leurs travaux? Celui qui préside (103) aux jeux olympiques couronne l’athlète qui y remporte la victoire. Le maître récompense son esclave et le prince son soldat. Tous les hommes généralement comblent de biens ceux qui les ont fidèlement servis, et Dieu seul ne récompensera point ceux qui le servent avec tant de fidélité, et qui souffrent pour son amour tant de travaux et tant de peines? Les plus justes donc, les plus saints et les plus vertueux seront indifféremment confondus avec les adultères, les homicides, les parricides et les violateurs des sépulcres? Qui pourrait avoir une si extravagante pensée?

S’il ne restait rien de nous après notre mort, et si tous nos biens ou nos maux se terminaient à cette vie : les bons et les méchants seraient tous enveloppés dans le même état. Et il se trouverait même que ces premiers ne seraient pas si heureux que les derniers : puisque tout étant égal après la mort pour les uns et pour les autres, les méchants auraient au moins cet avantage, de n’avoir eu que du repos et du bonheur en cette vie, au lieu que les bons n’y auraient eu que des maux. Mais quel est le tyran assez cruel, quel est l’homme assez inhumain, quel est le barbare assez dur pour traiter si cruellement ceux qui le servent et lui obéissent? Vous voyez assez quel est l’excès de cet égarement, et jusqu’où nous porte ce raisonnement impie. Quand donc vous n’auriez point sur cela d’autres lumières, rendez-vous au moins à ce que nous vous disons. Ayez horreur d’une si détestable pensée. Fuyez le vice, embrassez les travaux de la vertu et vous reconnaîtrez alors que tout notre bonheur ou notre malheur ne se termine point dans cette vie.

Si quelqu’un vous demande : Qui est venu de l’autre monde pour nous apprendre ce qui s’y passe ? Répondez-lui Ce n’est pas un homme qui est venu nous en instruire. On ne l’aurait pas voulu croire. On aurait considéré comme des exagérations et des hyperboles tout ce qu’il nous aurait dit de cette autre vie. Mais c’est le Seigneur même des anges qui est venu nous donner une connaissance si précise du véritable état de l’âme après notre mort. Pourquoi cherchez-vous le témoignage des hommes lorsque le juge même qui vous redemandera compte de toutes les actions de votre vie, vous crie tous les jours qu’il prépare le ciel aux bons, l’enfer aux méchants; et qu’il donne de plus des preuves constantes de tout ce qu’il dit? S’il ne devait pas juger un jour tout le monde, il ne jugerait point par avance quelques personnes qu’il punit dès ici-bas d’une manière si terrible. Car par quelle raison quelques-uns d’entre les méchants seraient-ils punis, et les autres ne le seraient pas? Dieu fait-il acception des personnes et ose-t-on proférer un tel blasphème, puisque ce traitement si inégal de ceux qui sont également méchants, serait une erreur encore plus grande que n’est celle que nous venons de combattre?

Mais si vous voulez m’écouter attentivement, je vous développerai cette difficulté en un mot. Voici de quelle manière j’y réponds : Dieu ne punit pas tous les méchants dès ce monde, de peur que vous ne cessiez ou d’attendre la résurrection ou de craindre le jugement, comme si tous avaient été jugés dès cette vie. Dieu ne laisse pas aussi dans le monde tous les crimes impunis, afin que vous ne doutiez point de sa providence. Ainsi il punit quelquefois et quelquefois il ne punit pas. Lorsqu’il punit en celte vie, il fait voir que ceux qui n’y auront pas été punis, le seront en l’autre. Et lorsqu’il ne punit pas, il exerce votre foi, et il veut que vous attendiez un second jugement sans comparaison plus redoutable que ceux de ce monde. Que si sa sagesse et sa providence avaient jusqu’ici laissé aller toutes choses sans y prendre aucune part, Dieu n’aurait ni puni personne, ni fait aucun bien à personne. Mais ne voyez-vous pas au contraire qu’il a en votre faveur créé les cieux, allumé le soleil, fondé la terre, répandu la mer, étendu les airs, réglé le cours de la lune, tempéré les temps et les saisons; et qu’il a établi dans tout le monde cet ordre admirable et éternel qui s’y conserve par sa sagesse et par son esprit? Tout ce qui est renfermé dans la nature des hommes ou dans celle des bêtes; tout ce qu’il y a d’animaux qui marchent et qui rampent sur la terre, ou qui volent dans l’air, ou qui nagent dans la mer, dans les étangs, dans les fleuves et dans les fontaines; toutes les bêtes farouches qui peuplent les montagnes et les vallées, toutes les semences, toutes les plantes, tous les arbres fruitiers ou sauvages, fertiles ou stériles, et généralement tout ce qu’il y a sur la terre, a été créé sans peine par cette main toute-puissante, et est gouverné par elle pour notre soutien et notre salut. Toutes ces créatures n’ont pas été seulement ordonnées de Dieu pour notre nécessité et notre usage, mais encore pour exercer la charité, et pour nous assister (104) les uns les autres. C’est après un si grand nombre de dons et de faveurs, dont je ne viens de rapporter qu’une très-petite partie, que vous osez dire que celui qui a fait pour vous tant de choses, pourra vous oublier un jour, et vous laisser après votre mort dans le même rang que les pourceaux et les bêtes ! Après vous avoir prévenu de tant de grâces qui vous ont égalé aux anges, il vous oublierait et mépriserait tout ce que vous aurez pu faire ou souffrir pour lui! Y a-t-il en cela quelque étincelle ou quelque ombre de raison? Et quand nous nous tairions en cette rencontre, n’est-il pas vrai que les pierres même crieraient, et que ces vérités sont plus claires que les rayons du soleil?

Considérons donc toutes ces choses. Soyons très persuadés que nous comparaîtrons en sortant de cette vie devant un tribunal terrible, où nous rendrons compte de toutes nos actions. C’est là que nous serons condamnés si nous demeurons dans le crime, et que nous recevrons la couronne si nous veillons sur nous-mêmes pendant cette vie qui est si courte; si nous nous élevons avec courage contre ces blasphèmes et ces ennemis de Dieu, et si nous marchons dans le sentier de la vertu, pour pouvoir paraître avec confiance devant ce grand juge, et jouir des biens qui nous sont promis par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire avec le Père et le Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (105)

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Dasselbe sollen denn auch wir tun; sei es nun, dass der Teufel sich in unserem Bruder, in einem treuen Freund, in unserer Frau oder in sonst einem von denen verbirgt, die uns besonders nahe stehen; sobald er etwas vorbringt, was sich nicht gehört, dürfen wir solche Einflüsterungen nicht um der Person willen, von der sie kommt, annehmen, wir müssen im Gegenteil die Person ob des verderblichen Rates von uns weisen, den sie uns gegeben. Auch jetzt macht es ja der Teufel noch oft so; er setzt die Maske des Mitleides auf, und gibt sich den Anschein wohlwollender Teilnahme, während er uns verderbliche Ratschläge einflüstert, die schädlicher wirken als Gift. Das ist ganz eigentlich seine Art, schmeicheln, um uns zu schaden; und dagegen tadeln, um uns zu nützen, das tut nur Gott. Täuschen wir uns also nicht, und suchen wir nicht auf jede Weise ein möglichst freies Leben zu führen. Es steht ja geschrieben: „Wen der Herr liebt, den züchtigt er“1 . Gerade dann müssen wir also am meisten trauern, wenn wir ein schlechtes Leben führen, und es uns recht gut dabei geht. Wenn wir sündigen, müssen wir ja immer in Furcht leben, am meisten aber dann, wenn wir nichts dafür zu leiden bekamen. Wenn Gott uns die verdiente Strafe stückweise zumisst, so macht er uns die Buße für unsere Sünden leicht; wenn er aber die Strafe für jede einzelne Sünde zusammenkommen lässt, und wir immer in unseren Sünden verharren, so wartet unser ein schönes Gericht! Ja, wenn schon die Gerechten Trübsal leiden müssen, dann um so mehr noch die Sünder. Sieh nur, wie langmütig Gott sich gegen Pharao zeigte, wie dieser aber zuletzt für all seine Sünden aufs schwerste gestraft wurde; wieviel Nabuchodonosor gesündigt, und wie er am Ende alles büßen musste. Und der reiche Prasser, dem hienieden nie etwas Böses widerfuhr, ward gerade deshalb nur um so unglücklicher; denn nach einem schwelgerischen Leben auf Erden kam S. 221er zur Strafe für all seine Sünden an einen Ort, an dem er keinerlei Linderung in seinem Leiden finden konnte. Gleichwohl gibt es Leute, die so gleichgültig und töricht sind, dass sie immer nur irdischen Freuden nachjagen, und dabei die bekannten lächerlichen Redensarten gebrauchen, wie z.B. Ich will vorläufig alle irdischen Freuden genießen und dann mich ums Jenseits kümmern; ich will dem Bauche frönen, dem Vergnügen huldigen und das Leben hienieden ausnützen; gib mir das Heute und nimm dafür das Morgen! O Übermaß der Torheit! Wodurch unterscheiden sich diejenigen noch, die so reden, von geilen Böcken und Schweinen? Wenn der Prophet2 jene, die nach einem fremden Weibe gieren, schon nicht mehr Menschen heißen will, wer wird uns dann tadeln wollen, wenn wir solche Leute mit Böcken und Schweinen vergleichen, und sie für unvernünftiger halten als wilde Esel; sie, die Dinge für ungewiss ausgeben, die doch klarer und gewisser sind als das, was man mit den eigenen Augen sieht?

Wenn du doch schon niemanden sonst glauben willst, sieh wenigstens zu, wie die Dämonen gezüchtigt werden, deren einzige Sorge es ja ist, alles zu reden und zu tun, was uns zum Schaden gereicht. Dagegen wirst du doch nicht einwenden wollen, dass sie nicht alles tun, um unsere Lauheit zu fördern, und die Furcht vor der Hölle zu nehmen sowie den Glauben ans jenseitige Gericht. Aber trotz ihres bösen Willens geben sie doch oft unter Schreien und Wehklagen Zeugnis von den Peinen, die sie drüben zu leiden haben. Wie kommt es also, dass sie so reden, und das Gegenteil sagen von dem, was sie eigentlich wollen? Von gar nichts anderem, als dass sie einer höheren Macht gehorchen müssen. Sie möchten ja doch lieber nicht freiwillig bekennen, dass sie von verstorbenen Menschen gepeinigt werden, noch dass sie überhaupt etwas zu leiden haben. Weshalb habe ich nun all dies gesagt? Weil gerade die Dämonen Zeugnis geben von dem Dasein der Hölle, die doch am liebsten möchten, dass wir nicht an die Hölle glauben. Und du, dem die so hohe Ehre zuteil S. 222wurde, an den unaussprechlichen Geheimnissen teilnehmen zu dürfen, du bist noch verhärteter als sie, und sagst: „Wer ist je aus der Hölle zurückgekehrt, und hat uns davon Kunde gebracht?“3 . Und wer ist je vom Himmel herabgestiegen, und hat bezeugt, dass Gott es ist, der das Weltall erschaffen? Und wie kann man beweisen, dass wir eine Seele haben?

Nun, wenn du nur an die sichtbaren Dinge glauben willst, dagegen an Gott und den Engeln, an deinem Verstand und deiner Seele zweifelst, dann wird dir überhaupt jede positive Wahrheit unter den Händen zerrinnen. Allein, wenn du überhaupt an objektive Erkenntnis glauben willst, dann musst du an die unsichtbaren Dinge noch viel eher glauben, als an die sichtbaren. Wenn das auch widersinnig klingt, wahr ist es doch, und wird von allen bereitwilligst zugegeben, die überhaupt Verstand haben. Das leibliche Auge täuscht sich ja oft, nicht bloß bei unsichtbaren Dingen4 , sondern auch bei denen, die es zu sehen scheint. Es wird eben durch die Entfernung, die Luft, durch Zerstreutheit des Geistes, durch Leidenschaften oder Sorgen und durch tausend andere Dinge an der genauen Beobachtung gehindert. Das Auge der Seele hingegen, besonders wenn es durch die göttlichen Schriften erleuchtet wird, ermöglicht ein viel genaueres und untrügliches Urteil über die Wahrheit. Täuschen wir uns also nicht vergebens, und das Feuer der Hölle, das wir schon durch den Leichtsinn unseres Lebens verdient haben, den diese verderblichen Lehren erzeugt, wollen wir nicht auch noch durch die Strafe für diese Grundsätze selbst vergrößern. Denn wenn es kein Gericht gibt, dann werden wir weder gestraft für unsere Missetaten, noch belohnt für unsere Mühen. Bedenke wohl, wohin eure Blasphemien führen, wenn ihr behauptet, dass Gott trotz seiner Gerechtigkeit, Liebe und Milde so große Mühen und Anstrengungen unbelohnt lasse! Wie ließe sich das noch mit der Vernunft in Einklang bringen?

Ja, wenn du schon keine anderen Argumente gelten S. 223lassen willst, ziehe wenigstens einen Vergleich mit dem, was du selber in deinem eigenen Hause tust; dann wirst du schon einsehen, wie töricht deine Behauptung ist. Wenn du selbst auch noch so hartherzig und unmenschlich wärest, wilder als die wilden Tiere, du würdest doch einen treuen Diener bei deinem Tod nicht unbelohnt entlassen wollen, sondern würdest ihn durch die Freilassung belohnen und ihn mit Geld beschenken; und da du selbst nach deinem Tode nicht mehr imstande bist, ihm etwas Gutes zu erweisen, so empfiehlst du ihn dafür denen, die du zu deinen Erben bestimmt hast, bittest und beschwörst sie, und tust alles, was du nur kannst, damit er nicht ohne Belohnung bleibe. Also du, der du böse bist5 , erzeigst deinem Sklaven soviel Wohlwollen und Liebe; die unendliche Güte hingegen, Gott, die unaussprechliche Liebe, dessen Wohlwollen so groß ist, er sollte seine eigenen Diener unbelohnt lassen, einen Petrus und Paulus, Jakobus und Johannes, sie, die Tag für Tag um seinetwillen Hunger litten, in Fesseln schmachteten, mit Ruten geschlagen wurden, in die Tiefe des Meeres versenkt, den wilden Tieren vorgeworfen und dem Tode überliefert wurden, die soviel für ihn gelitten, dass man es nicht einmal aufzählen kann!

Der Preisrichter ruft den Namen des olympischen Siegers aus und übergibt ihm den Siegespreis, der Herr gibt seinem Sklaven, der König seinem Soldaten, und wer überhaupt jemand hatte, der ihm Dienste leistete, gibt ihm soviel Lohn als er kann; nur Gott allein gibt für so viele Mühen und Leiden keinen Lohn, sei er nun klein oder groß? Vielmehr sind diese Gerechten und Gottesfürchtigen, die sich jegliche Tugend erworben haben, nicht besser daran als die Ehebrecher, Vatermörder, Totschläger und Grabschänder? Sollte das noch vernünftig sein? Ja, wenn nach unserem Tode alles aus ist, und unser ganzes Leben sich auf diese Welt beschränkt, dann sind die einen in der gleichen Lage wie die anderen; oder vielmehr sie sind nicht einmal in der gleichen Lage. Denn wenn auch, nach deiner Voraussetzung, ihr beiderseitiges Los nach dem Tode das gleiche ist, so S. 224leben doch hienieden die einen immerfort in Freude und Genuss, die anderen in Mühsal und Entbehrung. Wo ist ein Tyrann, der dessen fähig wäre, wo ist ein Mensch so verroht und herzlos, dass er so gegen seine Diener und Untergebenen gesinnt wäre? Siehst du, welch unglaubliche Albernheit dies ist, und wohin deine Annahme führt? Wenn du also schon keine anderen Beweise gelten lassen willst, lass dich wenigstens durch diese Erwägungen belehren, gib diese verwerflichen Ansichten auf, lass ab von allem Bösen, und unterwirf dich den Mühen des Tugendstrebens. Dann erst wirst du wahrhaft erkennen, dass es mit uns nach diesem Leben noch keineswegs zu Ende ist.

Wenn dich aber jemand fragt : Wer ist jemals aus der anderen Welt gekommen und hat uns Kunde von ihr gebracht? Dann gib zur Antwort: Ein Mensch allerdings noch nie; denn wenn auch einer käme, man würde ihm doch zumeist nicht glauben und sagen, er vergrößere und übertreibe die Sache. Dafür hat uns aber der Herr der Engel dies alles genau geoffenbart. Was brauchen wir also noch einen Menschen, wenn doch derjenige, der einst Rechenschaft von uns fordern wird, uns täglich zuruft, er habe die Hölle bereitet und den Himmel, und uns auch klare Beweise dafür gibt? Wenn nämlich er nicht einstens richten würde, so würde er auch hienieden keine Strafen verhängen. Denn wie wäre es auch logisch und gerecht, von den Sündern die einen zu bestrafen, die anderen aber nicht? Wenn vor Gott kein Ansehen der Person gilt, wie dies auch wirklich nicht der Fall ist, wie kommt es dann, dass er den einen strafte, den anderen aber ohne Sühne sterben ließ? Diese Frage ist noch schwieriger als die erste. Indes werde ich auch diese Schwierigkeit lösen. wenn ihr meinen Worten geneigtes Gehör schenken wollt. Wie lautet also die Lösung? Gott straft einerseits nicht alle Sünder schon in diesem Leben, damit du nicht den Glauben an die Auferstehung verlierest und die Erwartung des Gerichtes, da er ja mit allen schon in diesem Leben Abrechnung gehalten; andererseits lässt er auch nicht jeden ohne Sühne sterben, damit du nicht glaubest, es walte keinerlei Vorsehung in der Welt. S. 225Deshalb straft er die einen und die anderen nicht. An den einen will er eben zeigen, dass er auch im Jenseits diejenigen zur Rechenschaft ziehen werde, die in dieser Welt straflos ausgingen; durch die anderen will er in dir die Überzeugung wecken, dass nach dem Tode ein strenges Gericht auf uns wartet. Würde er sich aber überhaupt nicht um uns kümmern, so würde er auch niemand Strafen auferlegen, und niemand etwas Gutes tun. Nun aber siehst du, dass er um deinetwillen das Himmelszelt über dir ausgespannt und die Sonne erschaffen hat, dass er die Erde gegründet und das Meer zusammenfließen ließ, dass er die Luft ausgebreitet und dem Mond seine Bahnen gewiesen, dass er den Jahreszeiten ihre festen Grenzen bestimmt, und dass alle anderen Dinge genau in den Bahnen sich bewegen, die er ihnen vorgezeichnet. Unsere eigene Natur, die Tiere, die da kriechen oder gehen, die Vögel, die Fische in den Teichen, Quellen und Flüsse, die Tiere, die auf Bergen, in Tälern und in den Häusern leben, die in der Luft und auf der Erde sind, alle Pflanzen und Keime, die Bäume, die wilden und die edlen, fruchtbare und unfruchtbare, mit einem Worte alles, was immer durch Gottes nie ermüdende Hand geleitet wird, trägt bei zur Erhaltung unseres Lebens und steht uns zu Diensten, nicht bloß so, dass es eben noch genügt, sondern in geradezu verschwenderischer Fülle. Wenn du also diese schöne Aufeinanderordnung der Dinge beobachtest, und ich habe doch kaum den tausendsten Teil davon erwähnt, da wagst du noch zu behaupten, derjenige, der all diese großen und herrlichen Dinge um deinetwillen geschaffen, werde gerade in dem wichtigsten Augenblick deiner vergessen, und dich denselben Tod sterben lassen wie Esel und Schweine! Und nachdem er dich durch die große Gnade der wahren Religion ausgezeichnet hat, durch die du sogar den Engeln gleich geworden bist, werde er um dich und alle deine ungezählten Sorgen und Mühen sich nicht mehr kümmern? Wie wäre so etwas denkbar? Ja, wenn wir auch schweigen wollten, die Steine würden zu reden anfangen; S. 226so offenbar und selbstverständlich ist dies, klarer noch als selbst die Sonne! Nachdem wir also durch all diese Erwägungen uns selbst überzeugt haben, dass wir nach unserem Tode ein furchtbares Gericht zu bestehen haben werden, und Rechenschaft geben müssen über alles, was wir getan, dass wir Strafe und Buße zu gewärtigen haben, wenn wir in unseren Sünden verharren, dagegen Siegeskronen und unaussprechliche Freuden auf uns warten, wenn wir nur ein wenig uns selbst in Zucht halten wollen, so bringen wir unsere Gegner in diesem Punkte zum Schweigen, und wählen wir für uns selbst den Weg der Tugend, damit wir mit entsprechender Zuversicht vor den Richterstuhl Gottes treten können, um den verheißenen Lohn zu empfangen, durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre und Macht gebührt, jetzt und immerdar und in alle Ewigkeit. Amen.


  1. Spr 3,12 ↩

  2. Jer 5,8 ↩

  3. Röm 10,7 ↩

  4. die kann es ja ohnehin nicht wahrnehmen ↩

  5. Lk 11,13 ↩

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

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