Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
2.
On voit aussi dans l’Ancien Testament que des personnes indignes ont souvent reçu ces grâces pour le bien des autres. Et la raison de cette conduite de Dieu, mes frères, c’est que tous alors n’étaient pas parfaits en tout. Les uns excellaient par la pureté de leur vie, mais ils n’avaient pas une foi si vive; les autres au contraire, étaient fermes dans la foi, mais ils étaient faibles dans la vertu. Jésus-Christ donc voulait exhorter les uns par les autres. Il voulait que ceux qui avaient plus de vertu et moins de foi, en voyant faire aux autres de si grands miracles, et que ceux qui les faisaient et avaient beaucoup de foi, fussent excités par ce don ineffable, à rendre leur vie plus pure et plus sainte. C’est pour cette raison qu’il leur communiquait si libéralement un si grand don : « Nous avons, » disent-ils eux-mêmes, « fait beaucoup de miracles: mais je leur dirai hautement: Je ne vous ai jamais connus. » Ils croient maintenant être mes amis; mais ils reconnaîtront alors que ces grâces que je leur donnais n’étaient pas un effet de mon amour.
Et vous vous étonnez, mes frères, que Jésus-Christ ait communiqué ces dons à des personnes qui croyaient en lui, mais dont la vie ne répondait pas à leur foi, lorsqu’il se trouve qu’il les a faits même à ceux qui n’avaient ni l’un ni l’autre? Car Balaam n’avait ni la foi ni la pureté de la vie, et, néanmoins, il reçut ce don pour l’édification des autres. Pharaon, du temps de Joseph, n’avait aussi ni l’un ni l’autre, et néanmoins Dieu par des songes lui découvrit l’avenir. Nabuchodonosor était très-méchant , et Dieu lui fit savoir aussi ce qui devait arriver longtemps après. Dieu fit encore la même faveur au fils de ce roi, quoiqu’il fût plus méchant que son père, et lui découvrit plusieurs choses, pour exécuter les grands desseins de sa providence et de sa justice. (203)
Lorsque la prédication de l’Evangile ne faisait alors que commencer, comme il fallait beaucoup de miracles pour l’appuyer, Dieu faisait ces grâces à des hommes qui en étaient très indignes. Mais elles ne leur ont servi qu’à les rendre plus criminels, et à les faire encore punir davantage. C’est pourquoi il leur dit cette parole redoutable : « Je ne vous ai jamais connus. » Car il y a bien des personnes qu’il hait même dès cette vie, et qu’il a en horreur avant même qu’il les juge. Tremblons donc, mes chers frères! et veillons avec soin sur notre vie, et ne nous croyons pas moins heureux, parce que nous ne faisons point de miracles. Comme ils ne nous serviront de rien alors si nous avons mal vécu; si nous vivons bien au contraire, nous ne serons pas moins récompensés de Dieu pour n’en avoir pas fait. Nous ne sommes point redevables à Dieu pour n’avoir point fait d’actions extraordinaires et miraculeuses: mais Dieu lui-même sera notre débiteur pour les bonnes actions que nous aurons faites.
Après donc que Jésus-Christ a complété son enseignement sur la morale, qu’il a parlé de la vertu en descendant aux plus petits détails, et qu’il a fait voir que les hypocrites contrefont la vertu en diverses manières, les uns en priant et jeûnant par vanité; les autres en n’ayant que l’apparence- et la peau de brebis; les autres, qu’il appelle « chiens » et « pourceaux, » en ruinant autant qu’ils peuvent la vérité; pour montrer ensuite quel avantage nous retirons dès ce monde de la bonne vie, et quel désavantage nous recevons de la mauvaise, il ajoute: « Ainsi quiconque entend ces paroles que je vous dis, et les pratique, est semblable à un homme sage, qui a bâti sa maison sur la pierre. » Ceux qui ne pratiquent pas mes instructions né laisseront pas, quand ils feraient des miracles, de tomber dans le malheur que vous venez d’entendre; mais ceux qui les pratiqueront jouiront des biens que je leur ai promis, non seulement en l’autre monde, mais encore en celui-ci: «Quiconque, » dit-il, « entend ces paroles que je vous dis, et les pratique, est semblable à un homme sage. » Considérez cette admirable sagesse avec laquelle il tempère et diversifie son discours. Tantôt il se découvre en disant: « Tous ceux qui me diront: Seigneur, Seigneur, » etc. Tantôt il se cache en disant «Celui qui fera la volonté de mon Père, » Puis il fait voir qu’il est le souverain Juge en disant : « Je leur dirai hautement alors: Je ne « vous connais pas. » Et il déclare encore par ces dernières paroles qu’il a une souveraine puissance sur toutes choses : « Celui qui entend ces paroles que je dis. » Comme il ne leur avait encore promis que des biens futurs, leur faisant espérer un royaume éternel, une récompense infinie, et des consolations ineffables, il veut leur montrer encore ce qu’ils doivent attendre dès cette vie, et quel avantage ils y peuvent retirer de leur vertu. Quel est donc l’avantage de la vertu? C’est de vivre dans la sécurité et sans rien craindre; de ne pouvoir être abattu par tous les maux de cette vie, et de s’élever au-dessus de tous les événements fâcheux qui s’y peuvent rencontrer. Que peut-on trouver qui égale ce bonheur? Les rois même, avec tout l’éclat de leur couronne, ne peuvent se le procurer. Il est uniquement réservé au juste. Lui seul lé possède surabondamment, et seul il jouit, dans ce flux et reflux perpétuel des affaires du monde présent, d’un calme, inaltérable. Car c’est ce qu’on ne peut assez admirer, qu’au milieu des tempêtes il conserve le calme dans son coeur, et qu’il jouisse d’une paix profonde parmi les troubles et les agitations de cette vie.
« La pluie est tombée, les fleuves se sont débordés, les vents ont soufflé et sont venus fondre sur cette maison, et elle n’est point tombée parce qu’elle était fondée sur la pierre (25). » Jésus-Christ, par ces mots de « vents, » de « fleuves » et de « pluie, » marque ici les maux et les afflictions de ce monde, comme les calomnies et les médisances, les piéges qu’on tend aux bons, la douleur, la perte de nos proches, les insultes des étrangers, et les autres maux semblables, et il assure que l’âme du juste ne cède à aucune de ces épreuves, parce qu’elle est fondée sur la « pierre, » entendant par cette « pierre » la fermeté et l’immobilité de sa parole. Car ses préceptes sont plus inébranlables qu’un rocher. Ils élèvent ceux qui les gardent au-dessus de tous les flots de ce monde. Celui qui leur obéit avec une fidélité inviolable demeurera inaccessible, non seulement à toutes les attaques des hommes, mais encore à tous les piéges des démons.
Übersetzung
ausblenden
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
2.
Aus diesem Grunde hat auch Gott die Wundergabe in reichlichem Maße erteilt. Wir haben, sagen sie, viele Zeichen der Kraft getan. Ich werde ihnen aber dann erwidern: „Ich kenne euch nicht.“ Jetzt glauben sie meine Freunde zu sein; dann werden sie aber erfahren, dass ich ihnen die Gabe nicht deshalb verliehen habe, weil sie etwa meine Freunde gewesen wären. Und was wunderst du dich, wenn er Leuten, die zwar an ihn glaubten, dagegen nicht ihrem Glauben entsprechend lebten, die Charismen verlieh, da er doch sogar denen seine Wohltaten erweist, die keines von beiden besitzen? So war Balaam ohne Glauben und führte auch kein gutes Leben1 ; aber dennoch war in ihm die Wundergabe wirksam, um anderer willen. Pharao war ebenso, gleichwohl hat Gott auch ihm die Zukunft geoffenbart. Sogar dem großen Sünder Nabuchodonosor hat er vorausgesagt, was erst nach vielen Generationen eintreffen sollte. Ja, auch dessen Sohn, der seines Vaters Missetaten noch übertraf, hat er die Zukunft vorherverkündet, und hat auf diese Weise wunderbare und große Dinge vollbracht. Da also schon damals die Verkündigung2 begonnen hatte, und Gott seine Gewalt S. d339 recht deutlich zeigen musste, so erhielten auch viele Unwürdige seine Gaben. Gleichwohl nützten ihnen diese Wunderzeichen nichts, sie zogen sich damit nur größere Strafe zu. Deshalb sprach der Herr auch jenes schreckliche Wort zu ihnen: „Ich habe euch nie erkannt." Viele sind auch hienieden schon der Gegenstand seines Hasses und werden schon vor dem3 Gericht verworfen. Seien wir also in Furcht, Geliebte, und haben wir ja recht acht auf unser Leben, und glauben wir nicht, es gehe uns etwas ab, weil wir jetzt keine Wunderzeichen tun. Wir würden deshalb einst gar nichts voraushaben, so wie wir auch jetzt nichts verlieren, weil wir keine Zeichen tun. Die Hauptsache ist, dass wir auf jegliche Tugendübung sorgfältig bedacht sind. Wenn wir Wunderzeichen wirken, so sind wir Gottes Schuldner; leben wir aber recht und tun wir Gutes, so ist Gott unser Schuldner. So hat also der Herr alles zu Ende geführt, hat mit aller Ausführlichkeit über die Tugend gesprochen, und gezeigt, dass es verschiedene Arten von Leuten gibt, die dieselbe nur heuchlerischerweise zur Schau tragen, wie z.B. jene, die nur fasten und beten, um gesehen zu werden, die in Schaffellen einhergehen, aber die Tugend schänden. Sie sind es, die er Schweine und Hunde nannte. Damit hat er übrigens auch gezeigt, wie groß der Nutzen der Tugend schon hienieden ist, und wie groß dagegen der Schaden der Schlechtigkeit. Dann sagt er:
V.24: „Jeder also, der diese meine Worte hört und sie befolgt, wird einem weisen Manne gleich gehalten werden.“
Was also jenen geschehen wird, die seine Worte nicht befolgen, und wenn sie dabei auch Wunder wirkten, habt ihr gehört. Ihr müsst aber auch wissen, was denen, die alle seine Befehle gehorsam aufnahmen, zuteil werden wird, und zwar nicht bloß in der zukünftigen Welt, sondern auch in dieser zeitlichen. „Denn“, so sagt Christus, „jeder, der diese meine Worte hört S. d340 und sie befolgt, wird einem weisen Manne gleichgeachtet werden.“ Siehst du da, wie der Herr abwechselt in seiner Rede? Das eine Mal sagt er: „Nicht jeder, der zu mir sagt Herr, Herr“, und damit offenbart er sich selbst; das andere Mal sagt er: „Wer den Willen meines Vaters tut“; wieder ein anderes Mal zeigt er sich selbst als Richter: „Denn viele werden zu mir an jenem Tage sagen: Herr. Herr, haben wir nicht in deinem Namen geweissagt? Und ich werde antworten: Ich kenne euch nicht.“ Auch hier zeigt er wieder, dass er selbst die Macht über alles besitzt. Deshalb sagte er auch: „Wer immer diese meine Worte hört.“ Hier handelt es sich nämlich ausschließlich um das Jenseits. Er hatte das Himmelreich erwähnt und den unaussprechlichen Lohn, die Tröstung und alles andere, was damit zusammenhängt; deshalb will er, dass sie auch davon einigen Nutzen hätten und zeigt ihnen darum, wieviel die Macht der Tugend auch schon in diesem Leben vermag. Und was vermag sie denn? Dass man in Ruhe und Sicherheit lebt, dass man von keinem Unglück überwunden werden kann, dass man über alle Beleidiger erhaben ist. Was gäbe es doch, das dem gleich käme? Das könnte sich ja nicht einmal ein König selbst verschaffen, wohl aber der, welcher die Tugend übt. Nur er besitzt diese Macht in überreichem Maße, und erfreut sich der größten Ruhe mitten im Strudel der weltlichen Geschäfte. Das Wunderbare daran ist dies, dass er nicht etwa bei herrschender Windstille, sondern sogar im heftigsten Sturm, in großer Wirrsal, unter beständigen Anfechtungen auch nicht im geringsten erschüttert werden kann. Denn:
V.25: „Es stürzte der Regen nieder, es kamen die Flüsse, es stürmten die Winde und stießen an jenes Haus, allein es fiel nicht; es war eben auf Felsen gebaut.“
Unter dem Regen, den Flüssen und Winden bezeichnet der Herr bildlich die menschlichen Schicksale und Leiden, wie z.B. Verleumdungen, Nachstellungen, Trauer und Sterbefälle, Verlust des Eigentums, S. d341 Kränkungen durch andere, überhaupt alles, was man die Unbilden des Lebens nennen kann. Gleichwohl weicht eine solche Seele vor nichts zurück, und zwar deshalb nicht, weil sie auf Felsen gebaut ist. Unter „Felsen“ versteht aber Christus die unfehlbare Gewissheit seiner Lehre. Seine Satzungen sind ja fester als Gestein und machen, dass man über alle menschlichen Schicksalsschläge erhaben wird. Wer nämlich diese Gebote gewissenhaft beobachtet, wird nicht bloß über die Menschen erhaben sein, die ihn kränken, sondern sogar über die Dämonen, die ihm Nachstellungen bereiten.