• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

Übersetzung ausblenden
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Dieu usa de la même conduite envers Moïse autrefois, et depuis encore dans la résurrection de Lazare. Dieu dit à Moïse : «Qu’est-ce que vous tenez dans votre main « (Exod. IV, 2)? » afin qu’en voyant la verge qu’il tenait changée en serpent, il n’oubliât point que ce n’était d’abord que du bois, et que ses propres paroles lui en rendant témoignage, il fût dans une admiration continuelle. Et Jésus-Christ dit en parlant de Lazare : « Où l’avez-vous mis (Jean, XI, 34)?» afin que ceux qui lui répondirent « Venez et voyez, » et peu après : « il sent déjà mauvais, parce qu’il y a quatre jours qu’il est mort, » ne pussent plus nier ensuite qu’il n’eût été Véritablement ressuscité.

« Mais après qu’on eut fait sortir tout le monde, il entra, prit la main de la jeune fille, et dit : Levez-vous, et la jeune fille se leva (25). Et le bruit s’en répandit dans tout le pays (26). » Jésus voyant donc toute cette foule de monde et tous ces joueurs de flûtes, les fit tous sortir, puis, sous les yeux des parents, il opéra le miracle. Dans ce corps inanimé, il n’introduit pas une nouvelle âme, Mais il rappelle celle qui venait de sortir, et mec autant de facilité que s’il la réveillait d’un sommeil. Il prend la main de la jeune fille pour mieux Convaincre de sa mort tous ceux qui étaient présents, et pour que le témoignage de leurs yeux ne laisse subsister aucun doute touchant la résurrection. Le père lui avait dit : « Mettez votre main sur elle;» mais Jésus-Christ fait plus. Car il ne se contente pas de mettre sa main sur elle, il la prend et la lève, pour montrer que tout lui cède et lui obéit. Il est marqué dans saint Luc « qu’il lui fit aussitôt donner de la nourriture (Luc, VIII, 55), » pour empêcher que ce miracle ne passât pour un prestige. II ne fait pas cela lui-même; mais il ordonne aux autres de le faire, comme il fit délier Lazare par les autres. « Déliez-le, » dit-il, « et le laissez aller, puis il accepte d’être son convive. » Il voulait en toutes ces rencontres qu’on fût convaincu de ces deux choses, que les personnes étaient véritablement mortes, et qu’ensuite elles étaient véritablement ressuscitées.

Remarquez ici, mes frères, non-seulement la résurrection de cette fille, mais encore le commandement que Jésus-Christ fait de n’en parler à personne; ce qui seul suffit pour faire voir contre les blasphémateurs de Jésus-Christ combien il était éloigné de rechercher la gloire. Considérez aussi qu’il chasse tous ces pleureurs comme indignes de voir un si grand miracle. Ne sortez donc pas avec les joueurs d’instruments, mais demeurez-y avec ces trois disciples si chéris qui méritèrent d’être témoins de ce prodige.

Si Jésus-Christ rejeta alors d’auprès de lui ces gens qui pleuraient les morts, doutez-vous qu’aujourd’hui il ne les rejette bien davantage? On ne savait pas alors que la mort ne fût qu’un sommeil, et cette vérité aujourd’hui est plus claire que le soleil. Vous me direz peut-être : Mais si ma fille meurt maintenant, Jésus-Christ ne la ressuscitera point. Il est vrai, mais il la ressuscitera un jour avec beaucoup plus de gloire. La jeune fille que nous venons de voir ressuscitée mourut encore une fois; mais quand Jésus-Christ ressuscitera la vôtre, il la rendra immortelle.

Que personne ne pleure donc plus les morts à l’avenir. Qu’on ne les plaigne plus, qu’on se souvienne que Jésus-Christ est ressuscité, et qu’on ne fasse plus cet outrage à la victoire qu’il a remportée sur la mort. Pourquoi vous laissez-vous aller inutilement aux soupirs et aux larmes? La mort n’est plus qu’un sommeil. Pourquoi vous laissez-vous abattre dans (255) l’excès de votre douleur? On se rirait d’un païen qui s’affligerait dans ces rencontres; mais qui pourrait excuser ces larmes dans un chrétien? Comment pourrait-on lui pardonner cette faiblesse après que la résurrection a été établie par tant de preuves si constantes, et par le consentement de tant de siècles ?

Cependant il semble que vous preniez plaisir à augmenter cette faute. Vous nous faites venir des pleureuses vous nous amenez des femmes païennes pour augmenter le deuil, pour attiser la flamme de la douleur. Vous n’écoutez point saint Paul qui vous dit : « Quel rapport y a-t-il entre Jésus-Christ et Bélial; ou qu’a de commun un fidèle avec un infidèle? » (II Cor. V, 15.) Les païens qui n’ont aucune foi ni aucune espérance de la résurrection, ne laissent pas de trouver des raisons pour consoler, leurs amis dans ces accidents. Soyez fermes, leur disent-ils, dans votre malheur. Il faut supporter doucement ce qui arrive nécessairement. Ce qui est fait est fait. Vos larmes ne le changeront pas, et elles ne rendront pas la vie à celui que vous pleurez. Et vous, chrétien, vous qui avez des connaissances plus pures et plus hautes que les infidèles, vous ne rougissez pas d’être plus lâche qu’eux dans ces rencontres?

Nous ne vous disons point, comme eux : Supportez. ce mal constamment puisqu’il est inévitable et que toutes vos larmes y sont inutiles. Nous vous disons au contraire : prenez courage, votre, fille ressuscitera. Elle n’est pas morte, elle n’est qu’endormie, elle repose en paix, et elle passera de ce sommeil-tranquille dans une vie immortelle, dans une paix angélique et dans un bonheur qui ne finira jamais. N’entendez-vous pas le Prophète qui vous dit: « Mon âme, rentrez dans votre repos, parce que le Seigneur vous a fait grâce?» (Ps. CXIV, 9.) Dieu appelle la mort une grâce et vous pleurez? Que pourriez-vous faire de plus si vous étiez l’ennemi mortel de celui qui meurt?

Si quelqu’un doit pleurer alors, c’est le démon qui le doit faire. Oui, qu’il pleure, qu’il s’afflige : qu’il se déchire, et se désespère, de ce que notre mort maintenant n’est plus qu’un passage à une vie immortelle. Cette tristesse est digue de sa malice, mais elle est indigne de vous qui êtes appelé au repos, qui allez recevoir la couronne, et dont la mort est un port tranquille après la tempête.

Voyez de combien de maux cette vie est pleine, souvenez-vous combien de fois vous l’avez eue en horreur, combien d’imprécations vous avez faites en voyant les maux qui l’assiégent sans cesse, et qui se succèdent les uns aux autres. Considérez que dès le commencement du monde Dieu nous a condamnés à souffrir. Il dit à la femme : « Vous enfanterez avec douleur. » (Gen. III,16.) Il dit à l’homme : « Vous mangerez votre pain à la sueur de votre visage. » (Ibid.) Et Jésus-Christ dit à ses apôtres: « Vous aurez de grandes afflictions dans le monde. » (Jean, XVI, 53.) On ne nous prédit rien de semblable pour l’autre vie. On nous assure au contraire que « la douleur, la tristesse et les gémissements en seront éternellement bannis (Isaïe, 33); et qu’il viendra des personnes de l’Orient et de l’Occident pour se reposer dans le sein d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Marc, 8; Ezéch. 40); » que l’époux vous recevra dans sa chambre nuptiale, au milieu des lampes ardentes, et que votre vie sera changée en une vie toute céleste.

Übersetzung ausblenden
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Wenn einmal ein Wunder geschehen ist, bleiben die meisten Menschen in der Regel ungläubig. Deshalb legte sie der Herr durch ihre eigenen Antworten zum voraus fest. So machte er es auch bei Lazarus und Moses. Zu Moses sagte er: „Was hast du da in deiner Hand?“1 . Denn wenn er nachher sähe, dass eine Schlange daraus geworden, so sollte er nicht vergessen, dass es früher ein Stab gewesen, sich vielmehr seiner eigenen Aussagen erinnern und das Wunderzeichen als solches anerkennen. Bei Lazarus fragte der Herr: „Wo habt ihr ihn hingelegt?“ Da gaben sie ihm zur Antwort: „Komme mit und sieh ihn“, und: „Er riecht, denn er liegt schon vier Tage im Grabe.“ Das musste deshalb geschehen, damit sie nachher nicht an der Tatsache zweifelten, dass er einen wirklich Toten auferweckte. Wie also der Herr die Zimbeln sah, und die Volksmenge, schickte er sie alle hinaus und wirkte das Wunder in Gegenwart der Eltern; sonst ließ er keine Seele herein; nur sie, die wirklich fortgegangen2 , rief er wieder zurück, und weckte sie auf, als hätte sie nur geschlafen. Er fasste sie aber bei der Hand, um die Zuschauer vollkommen zu überzeugen und um durch das, was sie sahen, dem Glauben an die Auferstehung den Boden zu bereiten. Der Vater hatte ihn ja gebeten: „Lege ihr die Hand auf.“ Er tut aber noch mehr; er legt sie dem Mädchen nicht nur auf, er fasst sie auch an und richtet sie empor, womit er zeigt, dass ihm alles untertan ist. Ja, er erweckte sie nicht bloß, er heißt sie auch Speise zu sich nehmen, damit niemand den Vorgang für eine S. d443 Sinnestäuschung halten könnte. Und nicht er selbst gibt ihr zu essen, sondern er heißt die anderen dies tun. Ebenso hatte er auch bei Lazarus befohlen: „Macht ihn frei und lasst ihn fortgehen“3 und dann setzte er sich mit ihm zu Tisch. Der Herr ist eben gewöhnlich auf beides bedacht, sowohl für den Tod, als auch für die Auferweckung den denkbar deutlichsten Beweis zu erbringen.

Du aber beachte nicht bloß die Tatsache der Auferweckung, sondern auch den Umstand, dass er befahl, niemand davon zu erzählen. Denn das war immer und vor allem sein Bestreben, das Beispiel der Demut und Bescheidenheit zu geben. Außerdem beachte auch, dass er die Trauergäste aus dem Hause fortschickte, und sie für unwürdig erklärte, einem solchen Schauspiel beizuwohnen. Du aber geh nicht hinaus mit den Flötenbläsern, sondern bleibe darin mit Petrus, Johannes und Jakobus. Denn wenn der Herr solche Leute schon damals fortschickte, dann um so mehr jetzt. Damals wusste man ja noch nicht, dass der Tod nur ein Schlaf sei; jetzt ist dies klarer als die Sonne. Aber, sagst du, er hat deine eigene Tochter jetzt nicht auferweckt. Aber er wird sie ganz gewiss auferwecken und zwar mit noch größerem Glanze. Jene wurde zwar auferweckt, aber sie starb dann wieder. Wenn aber deine Tochter aufersteht, so bleibt sie von da an unsterblich. Niemand soll also in Zukunft mehr trauern und wehklagen und das Heilswerk Christi nicht in Verruf bringen. Er hat ja den Tod besiegt. Was trauerst du also unnötigerweise: Der Tod ist ja zum Schlaf geworden. Was jammerst und weinst du? Es ist das schon lächerlich, wenn es die Heiden tun. Wenn sich aber selbst ein gläubiger Christ dessen nicht schämt, welche Entschuldigung hat der? Welche Nachsicht verdienen jene, die so töricht sind, und zwar jetzt, nachdem doch schon seit geraumer Zeit so klare Beweise der Auferstehung erbracht sind?

Du aber, als ob du dir eigens Mühe gäbest, deine Schuld noch zu vergrößern, bringst noch heidnische Frauen als Klageweiber daher, um die Trauer zu verringern und die Glut des Schmerzes zu entfachen, S. d444 und du hörst nicht auf dem hl. Paulus, der da sagt: „Was hat Christus mit Belial zu tun, und was hat der Glaube gemein mit dem Unglauben?“4 . Die Kinder der Heiden wissen nichts von der Auferstehung; aber trotzdem finden sie Trostgründe und sagen: „Trage es tapfer, du kannst das Geschehene doch nicht ungeschehen und mit Wehklagen nicht wieder gut machen.“ Du aber, der du weisere und bessere Dinge gelehrt worden bist, du schämst dich nicht, weniger Selbstbeherrschung zu zeigen als sie. Wir sagen nicht: Trage es tapfer, weil du das Geschehene nicht mehr ändern kannst, sondern: „Trage es tapfer, weil der Verstorbene ganz sicher wieder auferstehen wird; dein Kind schläft nur, es ist nicht tot, es ruht im Frieden, es ist nicht verloren. Es harrt seiner die Auferstehung und das ewige Leben, die Unsterblichkeit, das Leben der Engel.“ Hörst du nicht, was der Psalmist sagt: „Kehr ein, meine Seele, an den Ort deiner Ruhe, denn der Herr hat dir eine Wohltat erwiesen“5 . Eine Wohltat nennt Gott das Sterben, und du trauerst? Und was würdest du mehr tun, wenn du ein Gegner und Feind des Verstorbenen gewesen wärest? Wenn jemand Grund hat zu trauern, so muss der Teufel trauern. Er soll weinen, soll wehklagen, weil wir einem besseren Leben entgegengehen. Zu seiner Schlechtigkeit passt solches Klagegeschrei, nicht aber für dich, der du den Kranz der Unsterblichkeit erhalten und Ruhe finden sollst. Der Tod ist ja ein ruhiger Zufluchtshafen. Denn siehe nur, wie viele Leiden bringt nicht das Leben hienieden! Bedenke, wie oft du selbst das irdische Leben verwünscht hast! Das Leben wird ja immer schlimmer; schon von seinem Anfange an unterstehst du einem nicht geringen Fluch. „In Schmerzen“, heißt es, „wirst du Kinder gebären“ und „im Schweiße deines Angesichts wirst du dein Brot essen“6 , und: „In dieser Welt werdet ihr Bedrängnis leiden“7 . Nichts dergleichen ist dagegen vom jenseitigen Leben gesagt worden, sondern S. d445 in allem das gerade Gegenteil. „Entflohen ist der Schmerz, die Trauer und das Seufzen“8 , und: „Vom Aufgange und vom Niedergange werden sie kommen, und ruhen werden sie im Schoße Abrahams, Isaaks und Jakobs“9 . Ja, ein geistig Brautgemach sei das andere Leben, ein glänzendes Licht, der Einzug in den Himmel.


  1. Ex 4,2 ↩

  2. die Tote ↩

  3. Joh 11,44 ↩

  4. 2 Kor 6,15 ↩

  5. Ps 114,7 ↩

  6. Gen 3,16-17 ↩

  7. Joh 16,33 ↩

  8. Jes 35,10 ↩

  9. Mt 8,11 ↩

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung