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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

« Mais les pharisiens étant sortis tinrent du conseil ensemble contre lui sur les moyens qu’ils pourraient prendre pour le perdre (14). » Il ne les avait blessés en rien, et ils voulaient le faire périr. Tant il est vrai que l’envie est cruelle et furieuse, et qu’elle n’épargne ni amis, ni ennemis. Saint Marc dit qu’ils se lièrent avec les hérodiens, pour voir ensemble comment ils perdraient Jésus-Christ. Mais que fait ici le Sauveur, cet agneau si doux et si paisible? Il se retire pour ne pas les aigrir davantage. « Mais Jésus, sachant leurs pensées, se retira de ce lieu (45). » Où sont maintenant ceux qui croient qu’il serait à souhaiter que Dieu fît aujourd’hui des miracles comme autrefois? Jésus-Christ fait bien voir par ce qui lui arriva alors, que les esprits rebelles ne se rendent point aux miracles même. Tout ce qui se passe dans cette guérison miraculeuse montre clairement que les Juifs avaient accusé injustement les apôtres.

Il est à remarquer que plus Jésus-Christ faisait du bien aux hommes, plus ses ennemis s’en aigrissaient. S’ils le voient ou guérir les corps, ou convertir les âmes, ils entrent en furie, et ils cherchent les moyens de l’accuser. Lorsque chez le pharisien il change miraculeusement la pécheresse, ils le condamnent. Lorsqu’il mange avec les publicains et les pécheurs, ils le calomnient. Et ils conspirent ici pour le perdre, après qu’il a guéri cette main desséchée. Mais considérez, je vous prie, comme Jésus-Christ continue de faire son oeuvre. Il guérit les malades comme auparavant, et il tâche en même temps d’adoucir et de guérir les esprits.

« Une grande foule de peuple l’ayant suivi, il les guérit tous, et il leur recommanda en des termes forts et pressants, de ne le point découvrir (16). » Le peuple partout suit et admire Jésus-Christ, et les pharisiens ne quittent point cette aversion qu’ils ont pour lui. Mais pour nous empêcher d’être surpris d’une animosité si opiniâtre, Jésus montre que cela même avait été prédit par le prophète. Car les prophéties ont été faites avec tant de lumière et d’exactitude, qu’elles n’ont rien omis, et qu’elles marquent en particulier les voyages même de Jésus-Christ, les changements de lieux, et le dessein dans lequel il les faisait, pour nous apprendre que c’est le Saint-Esprit qui a tout dicté. Car si les hommes, selon saint Paul, ne peuvent connaître les secrètes pensées des hommes, ils auraient bien moins pu pénétrer les pensées et les raisons de Jésus-Christ, sans une révélation particulière de l’Esprit de Dieu. Voyons donc ce que dit ce prophète:

« Afin que cette parole du prophète Isaïe fût accomplie (17) : Voici mon Fils que j’ai élu, mon bien-aimé dans lequel mon âme a mis toute son affection. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, et il annoncera la justice aux nations (8). » Le Prophète relève en même temps la douceur et la puissance de Jésus-Christ. Il ouvre aux gentils une porte large et spacieuse pour leur donner entrée dans la grâce du Sauveur, et il prédit aux Juifs les maux qui devaient leur arriver un jour. Il montre encore l’union parfaite de Jésus-Christ avec son Père. « Voici, » dit-il, « mon Fils que j’ai élu, mon bien-aimé dans « lequel mon âme a mis toute son affection. » Si le Père l’a élu pour son fils bien-aimé, ce n’est donc point pour le combattre qu’il se dispense de garder la loi. Jésus-Christ n’agit point en ennemi du législateur de l’ancienne loi. Ce qu’il fait, il le fait parce qu’il entre dans les desseins de son Père, et qu’il est parfaitement d’accord avec lui en toutes choses. Pour relever ensuite sa douceur, le Prophète dit : « Il ne disputera point ni ne criera point, et personne n’entendra sa voix dans les rues (19).» Il souhaitait d’être toujours au milieu d’eux pour les guérir, mais puisqu’ils ne l’ont pas voulu, it ne leur a point résisté. Il marque encore la toute-puissance du Sauveur et l’extrême faiblesse de ses ennemis lorsqu’il ajoute : « Il ne brisera point le roseau cassé (20); » pour montrer qu’il était aussi aisé à Jésus-Christ de terrasser tous les Juifs, que de « briser un roseau, » et un roseau déjà «cassé». Il n’achèvera point d’éteindre «la mèche de la lampe qui fume encore (20). » Le Prophète nous représente par ces paroles l’excès de la colère des Juifs et la toute-puissance du Sauveur, qui peut avec tant de facilité éteindre cette fureur et calmer ces violences. Que s’il ne l’a pas fait quelquefois, c’est ce qui marque la grandeur de son humilité et de sa douceur. Mais sa patience n’aura-t-elle point de fin, et souffrira-t-il éternellement cette malignité si cruelle et si envenimée de ses ennemis? Non certes ! mais quand il aura accompli ce qu’il a résolu, (323) il se rendra justice à lui-même. C’est ce que marquent ces paroles suivantes : « Jusqu’à ce qu’il rende victorieuse la justice de sa cause (20). » Saint Paul dit la même chose : « Nous avons en notre main le pouvoir de punir toute désobéissance, lorsque vous aurez satisfait à tout ce que l’obéissance demande de vous. » (I Cor. X, 7.) Que veulent dire ces paroles: « Jusqu’à ce qu’il rende victorieuse la justice de sa cause? » C’est-à-dire, jusqu’à ce qu’il ait accompli ce qui le regarde. C’est alors qu’il tirera une vengeance éternelle de ses ennemis, Ils souffriront alors des peines cruelles, lorsqu’il aura fait éclater « sa victoire », lorsqu’il aura fait voir « la justice de sa cause», et lorsque l’impudence de ses ennemis deviendra muette et sera couverte de confusion et de honte. Ce jugement ne se terminera pas seulement a punir les coupables, mais a attirer encore à lui toute la terre. « Et les nations espéreront en son nom (21). » Et pour marquer que cela se faisait ainsi par l'ordre et. par la disposition du Père, le Prophète commence d’abord par ces paroles : « Voici mon Fils que j’ai élu, mon bien-aimé dans lequel mon âme a mis toute son affection. » Car il est visible qu’un Fils qui est aimé de la sorte ne fait rien qu’avec le consentement de son père.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Ein so großes Übel ist der Neid. Er steht nicht S. d579 bloß mit den fremden, sondern auch mit den eigenen Hausgenossen in ewigem Krieg. Markus sagt hier, die Pharisäer hätten diese Beratung mit den Herodianern abgehalten. Was tut nun der Herr in seiner Milde und Sanftmut? Er ging fort, als er dies erfuhr.

V.15: „Jesus aber erkannte ihre Ratschläge und zog sich darum von dort zurück.“

Wo sind nun diejenigen, die da sagen, es sollten1 Wunder geschehen? Durch diesen Vorfall hat ja der Herr gezeigt, dass ein böswilliges Gemüt sich auch dadurch nicht überzeugen lässt, und hat zugleich zu erkennen gegeben, dass auch die Vorwürfe gegen seine Jünger unberechtigt waren. Indes verdient auch die Tatsache Beachtung, dass die Pharisäer am allermeisten ob der Wohltaten ergrimmten, die der Herr anderen erwies; sobald sie einen sahen, der von Krankheiten oder Sünden befreit ward, so ergingen sie sich in Anklagen und wilden Schmähungen. Als er das hurerische Weib retten wollte, da verleumdeten sie ihn; ebenso als er mit Zöllnern aß; und jetzt wieder, da sie die geheilte Hand sahen. Du aber erwäge, wie der Herr keineswegs von der Sorge für Kranke ablässt und doch zugleich den Neid der anderen zu besänftigen sucht.

„Und es folgten ihm große Scharen Volkes und er heilte sie alle.“

V.16: „Und er drohte den Geheilten, dass sie ihn niemand offenbaren sollten.“

Die Menge des Volkes hat dem Herrn überall ihre Bewunderung gezollt und ist ihm nachgefolgt; nur Pharisäer ließen von ihrer Bosheit nicht ab. Damit du aber bei solchen Vorkommnissen nicht in Verwirrung geratest ob der sinnlosen Wut der Pharisäer, so erwähnt der Herr auch den Propheten, der all dies vorausgesagt hat. So bis ins Kleinste genau waren eben die Propheten, dass sie auch diese Dinge nicht übergingen; sie verkündeten sogar seine Gänge und Wanderungen vorher, sowie die Absicht, mit der er all dies tat. Du sollst eben daraus erkennen, dass sie alles im Heiligen Geiste geschrieben. Denn wenn es schon unmöglich ist, die S. d580 geheimen Gedanken der Menschen zu erkennen, dann war es noch viel unmöglicher, die Absichten Christi zu erkennen, ohne dass der Heilige Geist sie offenbarte. Was sagt aber der Prophet? Der Herr fuhr fort:

V.17: „Auf dass erfüllt würde das Wort des Propheten Isaias, der da sprach:

V.18: Siehe, mein Sohn, den ich auserwählt habe, mein Geliebter, an dem ich mein Wohlgefallen fand. Ich werde ihm meinen Geist verleihen und er wird den Völkern das Urteil verkünden.

V.19: Er wird keinen Streit erregen, er wird keinen Lärm machen und niemand wird seine Stimme auf den Straßen hören.

V.20: Das gekrümmte Rohr wird er nicht vollends zerbrechen und den glimmenden Docht wird er nicht auslöschen, bis dass er seinem Gericht den Sieg verschafft2 .

V.21: Und auf seinen Namen werden die Völker ihre Hoffnung setzen.“

Mit diesen Worten preist der Prophet die Milde und unaussprechliche Macht Christi und eröffnet zugleich für die Heiden ein Eingangstor, groß und weit, verkündet auch den Juden das Unheil, das über sie kommen sollte und bezeugt endlich die Übereinstimmung des Herrn mit seinem Vater. „Denn“, heißt es, „sieh da meinen Sohn, den ich auserwählt, mein Geliebter, an dem ich mein Wohlgefallen fand.“ Wenn aber der Vater ihn auserwählt hat, so wird er auch nicht im Gegensatz zu ihm das Gesetz aufheben und sich nicht als Feind des Gesetzgebers zeigen, sondern in Gedanken und Werken mit ihm übereinstimmen. Sodann preist der Prophet seine Sanftmut und sagt: „Er wird keinen Streit erregen, er wird keinen Lärm machen.“ Er selbst hatte ja die Absicht, unter den Juden zu heilen; nachdem sie ihn aber zurückgewiesen, so setzt er auch dem keinen Widerstand entgegen. Um sodann des Herrn Macht und der anderen Schwäche zu zeigen, heißt es weiter: „Ein gekrümmtes Rohr wird er nicht zerbrechen.“ Ihm wäre es ja ein Leichtes gewesen, alle seine Feinde wie ein S. d581 Rohr zu zerbrechen; ja, sie waren schon kein unversehrtes Rohr mehr, sondern bereits gekrümmt. „Und den glimmenden Docht wird er nicht auslöschen.“ Hier stellt uns der Prophet einerseits den flammenden Zorn der Pharisäer vor Augen, andererseits die Macht des Herrn, die genügt hätte, um ihren Zorn zunichte zu machen und mit Leichtigkeit auszulöschen. Darin liegt ein Beweis für seine große Sanftmut. Wie aber? Wird dies immer so sein? Wird er bis ans Ende diese Menschen ertragen, die ihm nachstellen und wider ihn rasen? Keineswegs; sondern wenn erst einmal seine Aufgabe erfüllt ist, dann wird auch das andere geschehen. Das hat er ja mit den Worten kundgetan; „Bis dass sein Gericht den Sieg erlangt.“ „Und auf seinen Namen werden die Völker ihre Hoffnung setzen.“ So sagt auch der hl. Paulus: „Seid bereit, jeden Ungehorsam zu strafen, nachdem euer eigener Gehorsam vollkommen geworden“3 .

Was bedeutet aber das Wort: „Bis sein Gericht den Sieg erlangt“? Das heißt, wenn er alles erfüllt haben wird, was an ihm liegt, dann wird er auch mit dem Gerichte kommen, und zwar mit gründlichem Gericht. Dann wird es jenen schlimm ergehen, wenn sein Siegeszeichen in strahlendem Glanz vor ihnen steht und seine Urteilssprüche zu Recht bestehen werden und jenen keine Ausflucht und keine anmaßende Widerrede mehr bleibt. Der Herr wusste eben, dass mit dem Ausdruck „Gericht“ die Gerechtigkeit bezeichnet wurde. Doch beschränkt sich seine Tätigkeit nicht bloß darauf, die Untreuen zu bestrafen, er wird auch den ganzen Erdkreis an sich ziehen: „Und auf seinen Namen werden die Völker ihr Hoffen setzen.“Und damit du dann wissest, dass auch dies der Absicht des Vaters entsprach, so hat der Prophet schon zu Beginn dies zugleich mit dem Vorausgehenden verheißen und sagte:„Mein Geliebter, an dem ich mein Wohlgefallen fand.“ Es ist ja klar, dass der Geliebte hierin nach der Absicht des Geliebten handelt4 .

S. d582

V.22: „Damals brachten sie einen Besessenen zu ihm, der blind und stumm war, und er heilte ihn, so dass der, der vorher blind und stumm war, reden und sehen konnte.“


  1. auch jetzt noch ↩

  2. Jes 42,13 ↩

  3. 2 Kor 10,6 ↩

  4. Jes 42,14 ↩

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