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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Les Juifs avaient déjà dit de Jésus-Christ qu’il chassait les démons au nom de Béelzébub. Jésus-Christ ne les en avait pas repris. Il s’était contenté de leur faire connaître sa puissance par la multitude de ses miracles et par la sainteté de sa doctrine. Mais voyant qu’ils continuent à tenir les mêmes propos, il se croit enfin obligé de leur répondre. Il commence par leur faire connaître sa divinité, en déclarant publiquement ce qu’ils avaient dans le coeur, et en délivrant en leur présence les possédés avec une facilité toute-puissante. Quelque imprudente et absurde que fût cette calomnie, parce que, comme j’ai dit, l’envie ne se met pas en peine de ce qu’elle dit pourvu qu’elle dise une injure, néanmoins Jésus-Christ ne néglige pas d’y répondre. Il le fait avec une douceur et une modération digne de lui, voulant nous apprendre à être doux à l’égard même de nos ennemis, quand ils publieraient de nous des choses dont nous ne nous sentons point coupables, et qui n’ont pas la moindre vraisemblance. Il veut que nous ne nous troublions point alors, mais que nous leur rendions raison de notre conduite avec beaucoup de douceur et de patience. C’est ce qu’il pratiqué lui-même en cette rencontre, afin que sa modestie fût même la conviction de leur fausseté, puisqu’un homme possédé du démon n’aurait pu être ni assez éclairé pour pénétrer dans le fond des coeurs, ni assez humble pour leur répondre si modérément.

La pensée qu’ils avaient de lui était trop effroyable pour oser la publier devant le peuple, mais ils s’en entretenaient en eux-mêmes. Jésus-Christ veut leur faire connaître qu’il voyait à nu tout ce qu’ils pensaient, et, sans publier leurs calomnies, ni découvrir leur, malice, il se contente de répondre au mouvement de leur coeur, laissant ensuite à leur conscience à leur reprocher, l’excès de leur propre malice. Car l’unique but du Sauveur était de convertir les pécheurs, et non pas de les confondre. Rien ne l’empêchait, s’il l’eût voulu, de les convaincre par ses raisons, de les rendre ridicules et de punir leur impiété très-sévèrement. Mais il ne veut pas le faire. Il oublie ses intérêts pour ne s’appliquer qu’à les guérir de leur prévention haineuse et à les rendre plus doux et plus susceptibles de conversion.

Mais comment se détend-il? Il ne leur oppose point l’Ecriture, parce qu’ils négligeaient eux-mêmes de s’y appliquer, et qu’ils la corrompaient par de faux sens. Il se sert de raisons communes et d’exemples qui arrivent tous les jours. « Tout royaume, » dit-il, « qui « est divisé contre lui-même sera ruiné; et toute ville ou toute maison divisée contre elle-même ne pourra subsister (25). » On (328) sait assez que les guerres domestiques et civiles sont bien plus dangereuses que le étrangères il en est de même pour nos corps et généralement pour toutes choses. Il aime mieux d abord leur rapporter deux exemple plus communs, et qu’ils pouvaient mieux connaître. Car qu’y a-t-il sur la terre de plus fort qu’un puissant royaume ? Cependant, si la division s’y mêle, il se détruit aisément. Que si l’on dit qu’un royaume ne se détruit si aisément, lorsqu’il se divise, que parce que son étendue et la multitude des parties qui le composent, contribuent beaucoup à sa ruine, Jésus-Christ montre que la division fait le même effet dans une seule ville, et même dans une maison particulière. Il est donc clair que tout ce qui subsiste, qu’il soit grand ou petit, périt lorsqu'il se divise. Si donc, dit Jésus-Christ, je chasse tes démons parce que je suis possédé d'un démon, n'est-il pas évident que les démons se combattent, qu'ils sont opposés les uns aux autres, et qu'ainsi leur puissance, étant divisée contre elle-même, ne pourra plus subsister?

« Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même. Comment donc son royaume subsistera-t il (26)? » Il ne dit pas si Satan chasse les démons mais « si Satan chasse Satan, » afin de faire mieux voir l’union qui est entre eux «Il est divisé contre lui-même ». S'il est divisé il est affaibli et ruine, et s’il est affaibli et ruine, comment pourra-t-il chasser les autres?

Voyez donc combien cette accusation des Juifs est ridicule, combien elle est extravagante, et comme elle se combat et se détruit elle- même Car c'est assurément bien mal raisonner de reconnaître que le règne des démons subsiste, lorsque les démons chassent les démons, et de prétendre qu'en se combattant de la sorte, ils établissent leur règne, au lieu que cette division même serait la destruction de leur règne.

Voila la première réponse que Jésus-Christ fait à leurs accusations. L’autre est celle qu’il tire de ses disciples et des miracles qu ils faisaient sur les possédés. Car Jésus-Christ ne se contente pas de réfuter leurs objections impertinentes par une seule raison. Il leur en oppose plusieurs pour confondre davantage leur impudence. C’est ainsi qu’il a détruit cette vaine accusation de la. violation du sabbat, non seulement en produisant l'exemple du roi David, mais encore en rapportant la conduite ordinaire des prêtres, puis cet endroit de l’Ecriture, où Dieu dit: Je veux la miséricorde et non pas le sacrifice, » en ajoutant enfin que l'institution du sabbat avait été faite pour l’homme même. Il réfute ici de même cette objection par une seconde raison plus claire que la première en disant :

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

S. d589

V.25: "Da aber Jesus ihre Gedanken kannte, sprach er zu ihnen: Jedes Reich, das gegen sich selbst geteilt ist, wird verwüstet werden. Und jede Stadt und jedes Haus, das wider sich selbst geteilt ist, wird nicht bestehen bleiben.

V.26: Und wenn der Teufel den Teufel austreibt, so ist er wider sich selbst geteilt. Wie soll also sein Reich Bestand haben?"

Schon früher hatten die Juden dem Herrn vorgeworfen, er treibe die Teufel im Namen des Beelzebub aus. Indes tadelte er sie damals nicht, sondern gab ihnen Gelegenheit, seine Macht an weiteren Wundern zu erkennen und seine Größe aus seiner Lehre zu ersehen. Da sie aber unaufhörlich dasselbe wiederholten, so hat er sie zuletzt auch getadelt. Zuerst zeigt er ihnen aber seine Gottheit dadurch, dass er ihre geheimen Gedanken ans Licht zieht, sodann auch durch die Leichtigkeit, mit der er die Teufel austreibt. Der Vorwurf der Juden war ja auch überaus unverschämt. Denn, wie schon gesagt, dem Neidischen ist es nicht um die Sache zu tun, sondern nur darum, irgend etwas zu sagen. Trotzdem verachtete Christus sie nicht, sondern verteidigte sich mit gewohnter Sanftmut und gab damit auch uns die Lehre, gegen unsere Feinde sanftmütig zu sein; und wenn sie selbst Dinge uns vorwerfen, deren wir uns selbst gar nicht bewusst sind, und die gar keinen Sinn haben, so sollen wir uns nicht betrüben und verwirren lassen, sondern mit aller Sanftmut ihnen Rechenschaft ablegen. Geradeso machte es damals der Herr und lieferte damit den besten Beweis für die Unwahrheit ihrer Anklage. Denn ein Besessener wäre ja doch nicht imstande gewesen, soviel Sanftmut zu zeigen, und S. d590 ebensowenig kann ein solcher die geheimen Gedanken erkennen. Denn gerade weil dieser Verdacht so ungeheuerlich war und weil sie sich vor dem Volke fürchteten, deshalb wagten es die Pharisäer auch nicht, ihre Anklage offen auszusprechen, sondern behielten sie in ihrem Innern. Während aber der Herr ihnen zeigt, dass er auch diese Gedanken kenne, macht er ihnen gleichwohl keine Vorwürfe und stellt ihre Schlechtigkeit nicht an den Pranger. Er gibt einfach die Antwort und überlässt die Beschämung dem Gewissen derer, die den Vorwurf erhoben hatten. Ihm lag eben nur eines am Herzen, den Sündern zu nützen, nicht sie bloßzustellen. Denn hätte er eine lange Rede gegen sie halten, sie lächerlich machen und ihnen dazu noch die schwerste Strafe auferlegen wollen, so hätte ihn nichts daran hindern können. Indes unterlässt er dies alles und ist nur auf eines bedacht, seine Gegner nicht noch erbitterter, sondern sanftmütiger und auf diese Weise zum Guten tauglicher zu machen.

Wie verteidigt er sich also ihnen gegenüber? Er führte keine Beweise aus der Hl. Schrift an1 , vielmehr bringt er einen Vergleich aus dem gewöhnlichen Leben. "Jedes Reich", sagt er, "das wider sich selbst geteilt ist, wird keinen Bestand haben; und wenn eine Stadt und ein Haus geteilt ist, so wird es schnell zugrunde gehen." Auswärtige Kriege führen ja nicht so rasch das Verderben herbei als innere. Dasselbe ist auch bei den Leibern der Fall, wie überhaupt bei allen Dingen. Doch entnimmt der Herr seine Beispiele von bekannten Vorgängen. Denn was gibt es Stärkeres auf Erden als ein Königreich? Nichts. Gleichwohl geht es durch innere Wirren zugrunde. Wenn man aber schon bei ganzen Reichen die Hauptursache des Verderbens in inneren Zwistigkeiten suchen muss, um wieviel mehr, glaubst du, wird dies dann erst bei einer Stadt und bei einem bloßen Haus der Fall sein? Ja, mag es sich um etwas Großes oder Kleines handeln, wo innerer Zwiespalt ist, da kommt der Untergang. Wenn also ich einen Dämon habe und durch ihn die Teufel austreibe, so herrscht Zwietracht und Kampf und S. d591 gegenseitiger Krieg unter den Dämonen. Wenn sie aber gegeneinander sich erheben, so ist ihre Macht gebrochen und vernichtet. "Denn wenn der Satan den Satan austreibt2 , so ist er wider sich selbst geteilt." Wenn er aber geteilt ist, so ist er geschwächt worden und geht zugrunde; wenn er aber zugrunde ging, wie kann er einen anderen austreiben? Siehst du, wie lächerlich die Anklage der Juden war? Wie töricht? Wie feindselig? Denn man kann doch nicht zu gleicher Zeit sagen, des Teufels Reich stehe fest, und der Teufel selbst treibe die Teufel aus, oder sagen, es stehe gerade aus dem Grunde fest, wegen dessen es hätte zugrunde gehen sollen. Das ist die Lösung der ersten Frage; die der zweiten nachfolgenden Frage betrifft die Jünger. Der Herr löst nämlich die Einwände seiner Gegner niemals bloß auf eine Art, sondern stets auch auf eine zweite und dritte, um so durch die Fülle von Gründen ihre Keckheit zum Schweigen zu bringen. So machte er es auch, als es sich um den Sabbat handelte, wo er den David zum Beweis anführte, die Priester und das Schriftzeugnis, das da lautet: "Erbarmen will ich und nicht Opfer"3 , und wo er auch die Ursache nannte, wegen deren der Sabbat eingesetzt war, indem er sagte: "Des Menschen wegen ist der Sabbat da"4 . Geradeso macht er es also auch hier. Nach der ersten Antwort gibt er die eine zweite, die noch deutlicher ist als die vorhergehende.

V.27: "Wenn nämlich ich", sagt er, "in Beelzebub die Teufel austreibe, in wessen Namen treiben eure eigenen Kinder sie aus?"


  1. sie hätten ja doch nicht darauf geachtet, sondern nur alles weggedeutet ↩

  2. und er sagte nicht "der Dämon", um zu zeigen, dass sie gar sehr untereinander zusammenhalten ↩

  3. Hos 6,6 ↩

  4. Mk 2,27 ↩

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

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