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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Jésus-Christ dans saint Luc (Luc, IV, 25) rapporte quelques exemples semblables. Il fait voir qu’Elie ne se réfugia pas chez ses concitoyens, mais chez une veuve étrangère, et qu’Elisée ne guérit point de lépreux parmi les Juifs, mais le seul Naaman qui était un étranger, et qu’il ne fit aucun miracle sur ses concitoyens. Jésus-Christ leur parlait de la sorte pour leur faire voir que leurs pères avaient été méchants comme eux, et que si leur conduite était coupable, elle n’était pas quelque chose de nouveau.

« En ce temps-là Hérode le Tétrarque entendit parler des actions de Jésus ( XIV, 1).» Le roi Hérode, le père de celui dont parle ici l’Evangile, celui enfin qui avait fait mourir les innocents, était mort. Si l’écrivain sacré marque si expressément le temps, ce n’est pas sans raison; il veut nous faire voir l’orgueil et l’indifférence de ce potentat qui n’entend parler des merveilles qu’opérait Jésus-Christ que longtemps après qu’elles ont commencé d’éclater. C’est ce qui arrive tous les jours aux grands du monde. Comme ils sont pleins du faste de leur grandeur, ils ne connaissent que tard ces choses si extraordinaires, parce qu’ils s’en mettent fort peu en peine.

Mais considérez ici, mes frères, quelle est la force de la vertu! ce tyran craint tellement saint Jean tout mort qu’il est, que cette frayeur lui fait reconnaître la résurrection.

« Il dit à ceux de sa cour: C’est sans doute Jean-Baptiste que j’ai tué, qui est ressuscité d’entre les morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui tant de miracles (2).» Admirez jusqu’où va la crainte de ce tyran. Il n’ose pas dire ces paroles à des étrangers. Il ne se découvre qu’à ceux de sa maison. Mais sa pensée était bien absurde, et d’une grossièreté toute militaire. Soit, on avait vu des morts ressusciter, mais en avait-on jamais vus qui eussent opéré les mêmes oeuvres que Jésus-Christ opérait alors? Il me semble que l’ambition se mêle aussi avec la crainte dans ces paroles,

Car c’est le propre des âmes déréglées de s’abandonner ainsi en même temps à des passions toutes contraires. Saint Luc rapporte que le peuple, en parlant de Jésus-Christ, disait que « c’était Elie ou Jérémie, ou quelque autre des anciens prophètes (Luc, IX, 7); »mais ce prince voulant parler plus sagement que le peuple, dit cette impertinence de la résurrection de saint Jean. Peut-être aussi qu’Hérode, entendant dire que Jésus-Christ était Jean-Baptiste (quelques-uns en effet le disaient), répondit d’abord; non; car j’ai tué Jean à cause de son insolence (Saint Marc et saint Luc rapportent en effet que ce prince se vantait d’avoir décapité Jean); et que voyant ensuite la persistance de ce bruit, de cette croyance, il finit, lui aussi, par dire comme tout le monde. L’évangéliste prend de là occasion de raconter assez au long la mort de saint Jean. Pourquoi ne la rapporte-t-il que comme un fait accessoire, et seulement en passant? Parce que, son unique objet, c’était de parler de Jésus-Christ. Saint Matthieu, non plus que les autres évangélistes, ne font jamais de digression, à moins qu’elle ne puisse servir à leur but principal. C’est pourquoi ils n’auraient pas même mentionné cette histoire, si elle n’eût été liée à celle de Jésus-Christ, si Hérode n’eût dit que Jésus-Christ n’était autre que saint Jean ressuscité. Saint Marc dit qu’Hérode estimait beaucoup saint Jean, quoiqu’il le reprît avec une grande liberté. Car la vertu a tant de force, qu’elle se fait respecter même de ses plus grands ennemis. L’évangile donc rapporte ainsi cette histoire : « Hérode ayant « fait prendre Jean l’avait fait lier et mettre en « prison à cause d’Hérodiade, la femme de «son frère (3). Parce que Jean lui disait : il ne « vous est point permis d’avoir cette femme (4). (373)

« Et ayant envie de le faire mourir il avait eu peur du peuple, parce que Jean était regardé comme un prophète (5). » Saint Jean ne reprenait point cette femme, mais seulement Hérode, parce qu’il avait plus de part au crime, et plus de pouvoir pour le faire cesser. Considérez aussi combien l’évangéliste se modère, et comme il rapporte cet événement, en le racontant plutôt comme une histoire, qu’en l’exagérant comme un grand crime.

« Comme Hérode célébrait le jour de sa naissance, la fille d’Hérodiade dansa publiquement devant lui et elle lui plut (6). » O festin diabolique! ô assemblée de démons ! ô danse cruelle !, ô récompense encore plus cruelle! On y décide en un moment la mort la plus injuste. On y fait mourir un homme qui ne méritait que des louanges et des couronnes. On apporte à ce festin cette tête qui était le trophée des démons, et le moyen dont on se servit pour gagner cette victoire était digne d’un si détestable succès: « Car la fille d’Hérodiade dansa, et plut à Hérode. De sorte qu’il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle lui demanderait (7). Mais cette fille ayant été instruite auparavant par sa mère, lui dit: Donnez-moi présentement dans ce plat la tête de Jean-Baptiste (8). » Cette fille est doublement criminelle: premièrement en ce qu’elle danse; secondement en ce qu’elle plaît à Hérode, et lui plaît de telle sorte , qu’elle reçoit un homicide comme le prix de sa danse.

Considérez aussi la cruauté de ce prince, et son insensibilité pleine de folie. Il s’engage par min serment, et il permet à cette fille de lui demander tout ce qu’elle veut. Mais lorsqu’il reconnut dans quel excès il s’était engagé, il en fut fâché, » dit 1’Ecriture. Pourquoi fut-il fâché de la mort d’un homme qu’il avait osé faire emprisonner? C’est parce que la vertu est si puissante, qu’elle se fait admirer même des impies. Mais que dirons-nous de cette femme furieuse? Au lieu d’admirer saint Jean, de l’honorer, de le respecter, et de l’aimer comme celui qui faisait tous ses efforts pour la délivrer de l’oppression honteuse de ce tyran, elle ne lui dresse que des piéges, elle ne désire que sa mort, et elle la demande comme une grâce qui n’était digne que d’un démon. « Néanmoins il craignit à cause du serment qu’il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, et il commanda qu’on la lui donnât (9). » Malheureux prince! que ne craigniez-vous plutôt ce qui était plus à craindre? Si vous craigniez d’avoir ces personnes pour témoins de votre parjure, que ne craigniez-vous davantage d’avoir tous les siècles pour témoins d’un meurtre si exécrable?

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Bei Lukas führt der Herr auch noch Beispiele dafür an und sagt, auch Elias sei nicht zu seinen eigenen Leuten gegangen, sondern zu einer stammesfremden Witwe; und Elisäus habe niemand anderen geheilt, sondern nur den Ausländer Neeman1 . Die Israeliten dagegen haben weder Gutes empfangen noch Gutes getan; das geschah nur mit den Fremden. Mit diesem Hinweis will der Herr zeigen, dass die Juden überall und immer böse waren, und dass das, was ihm widerfuhr, durchaus nichts Neues sei.

Kapitel XIV. V.1: „In jener Zeit hörte Herodes, der Tetrarch, von dem Rufe Jesu.“

Der König Herodes, der Vater dieses Tetrarchen, der S. d679 die unschuldigen Kinder hatte ermorden lassen, war nämlich inzwischen gestorben. Nicht ohne Grund weist der Evangelist auch auf den Zeitpunkt hin; du sollst daraus den Stolz und die Gleichgültigkeit des Tyrannen erkennen. Denn nicht schon von Anfang an erkundigte er sich nach Christus, sondern erst nach langer Zeit. So sind diejenigen, die mit Macht bekleidet und mit vielem Glanz umgeben sind. Spät erst erfahren sie diese Dinge, weil ihnen eben nicht viel daran liegt.

Du aber beachte die Größe und Macht der Tugend. Herodes fürchtete sogar noch den toten2 ; deshalb bildete er sich vor lauter Angst ein, er sei wieder auferstanden.

V.2: „Denn“, heißt es, „er sagte zu seinen Dienern: Das ist Johannes, den ich habe töten lassen; der ist von den Toten auferstanden; und deshalb wirken die Kräfte in ihm.“

Siehst du da seine außerordentliche Furcht? Er wagte es nicht, dies öffentlich zu sagen, sondern auch jetzt noch sagte er es nur seinen eigenen Dienern. Trotzdem war seine Idee unvernünftig und konnte auch nur von einem3 Soldaten kommen. Es waren ja schon viele von den Toten auferstanden, aber keiner hatte noch solche Zeichen getan. Ich glaube ferner, dass seine Worte sowohl der Eitelkeit, wie auch der Furcht entsprangen. So geht es eben unvernünftigen Geistern: sie empfinden oft zu gleicher Zeit ganz entgegengesetzte Gefühle.

Lukas berichtet hier, die Leute hätten gesagt: „Das ist Elias, oder Jeremias, oder einer von den alten Propheten“4 . Herodes dagegen, der ja etwas Gescheiteres sagen wollte als die anderen, sprach ebenso. Wahrscheinlich haben aber schon früher einige gesagt, es sei Johannes5 , worauf Herodes dies vielleicht verneinte und sagte: Ich habe ihn ja töten lassen, und sich so dessen noch rühmte und brüstete. Auch Markus und Lukas berichten, Herodes habe gesagt: „Ich habe den Johannes enthaupten S. d680 lassen6 . Nachdem aber das Gerücht einmal aufgekommen war, so sagte zuletzt auch er dasselbe wie die große Menge. Darnach machte uns der Evangelist auch mit den geschichtlichen Tatsachen bekannt. Warum aber hat er sie nicht schon früher erwähnt? Weil ihre ganze Sorge nur darauf gerichtet war, das zu berichten, was Christus betraf; anderes, Nebensächliches übergingen sie, außer wenn es zu ihrem Hauptzweck beitrug. Darum hätten sie auch jetzt Profangeschichtliches nicht erwähnt, wenn es sich nicht auf Christus bezogen hätte, und wenn nicht Herodes hier gesagt hätte, Johannes sei von den Toten auferstanden. Markus versichert, Herodes habe eine gewaltige Angst gehabt vor dem Manne, der ihn einst getadelt hatte7 . Eine solche Macht besitzt eben die Tugend. Dann fährt Matthäus mit seinem Berichte also fort:

V.3: “Herodes hatte nämlich Johannes ergreifen, in Fesseln legen und in den Kerker werfen lassen wegen der Herodias, der Frau seines Bruders Philipp.

V.4: Johannes sagte ihm nämlich: Es ist dir nicht erlaubt, sie8 zu haben.

V.5: Da wollte er ihn töten; doch fürchtete er das Volk, weil dieses ihn für einen Propheten hielt.„

Warum hat aber Johannes sich nicht an die Herodias gewendet, sondern an den Mann? Weil er eben der Hauptschuldige war. Beachte aber, wie Johannes seine Anklage möglichst schonend vorbringt, indem er eigentlich mehr die Tatsache feststellt, als eine Anklage äußert.

V.6: “Als aber der Geburtstag des Herodes gefeiert wurde, da tanzte die Tochter der Herodias inmitten9 , und sie gefiel dem Herodes."

O welch ein teuflisches Gastmahl! Welch ein satanisches Schauspiel! Welch sündhafter Tanz und noch sündhafterer Tanzlohn! Ein Mord, verbrecherischer als alle Morde, wird begangen, und mitten im Feste wird S. d681 derjenige abgeschlachtet, der den Ehrenkranz und Lobpreis verdient hätte! Das Siegeszeichen des Teufels wird auf dem Tische aufgestellt! Auch die Art des Sieges ist der Sache würdig. “Denn", heißt es, “die Tochter der Herodias tanzte in der Mitte und sie gefiel dem Herodes."

V.7: „Deshalb schwur er mit einem Eide, er wolle ihr geben, was immer sie verlange."

V.8: : „Sie aber war schon zum voraus von ihrer Mutter beredet worden und sagte: Gib mir hier auf einer Platte das Haupt des Johannes des Täufers.“

Eine zweifache Anklage ist in dem Gesagten enthalten, erstens dass sie tanzte, und zweitens dass sie damit Wohlgefallen erregte, und zwar solches Wohlgefallen, dass sie einen Mord als Belohnung erhielt. Siehst du, wie roh, wie gefühllos, wie unvernünftig Herodes ist? Sich selbst hat er mit einem Eide gebunden; den Inhalt der Bitte hat er der Willkür der anderen überlassen. Als er aber das Unheil sah, das dabei herauskam, da ward er traurig; und doch hätte er schon im Anfang traurig werden sollen. Warum also wird er traurig? So groß ist die Macht der Tugend! Selbst bei den Bösen erntet sie Bewunderung und Lob. Allein, seht dieses rasende Weib! Auch sie hätte Johannes bewundern und ihn verehren sollen, da er sie ja von ihrer eigenen Schande befreien wollte. Statt dessen bereitet sie die ganze Verschwörung vor, legt die Schlinge, und bittet um eine wahrhaft satanische Gunst.

V.9: „Er aber scheute sich wegen des Eides und wegen der Tischgenossen.“

Warum aber scheutest du dich nicht vor dem, was weit schlimmer war? Wenn du dich vor den Zeugen deines Eides scheutest, so musstest du dich noch viel mehr fürchten, so viele Zeugen eines so verbrecherischen Mordes zu haben.


  1. Lk 4,26-27 ↩

  2. Johannes ↩

  3. solch rohen ↩

  4. Lk 9.8 ↩

  5. und viele haben es ja auch wirklich gesagt ↩

  6. Mk 6,16 u. Lk 9,9 ↩

  7. Mk 6,20 ↩

  8. zur Frau ↩

  9. der Tischgesellschaft ↩

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