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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Jésus-Christ monte sur une montagne pour nous apprendre que la solitude et le désert sont très-convenables pour s’entretenir avec Dieu. C’est pour ce sujet qu’il allait souvent dans les déserts, et qu’il y passait les nuits en prières, pour nous exciter par son exemple à choisir les temps elles lieux les plus tranquilles pour prier sans distraction. Car la solitude est la mère du repos. Elle est comme un port qui nous met à couvert de toutes les agitations de l’esprit. C’est donc pour cette raison que Jésus-Christ monte ici sur une montagne.

Mais ses disciples cependant sont agités au milieu des flots, et subissent une nouvelle tempête aussi rude que la première. (Matth. VIII.) Cette seconde est différente de la précédente, en ce que dans l’autre ils avaient Jésus-Christ avec eux dans la barque, tandis qu’ici ils sont seuls et séparés de leur maître. Il les instruisait ainsi peu à peu à se former et comme à s’endurcir aux maux, à devenir courageux dans les accidents, et à souffrir généreusement toutes choses. C’est pourquoi dans le premier péril, il resta auprès d’eux, quoiqu’il dormît, afin qu’ils pussent trouver une prompte consolation dans la frayeur dont ils allaient être frappés. Mais ici, pour les accoutumer à une plus grande patience, il les laisse seuls, et souffre qu’il s’élève une tempête dans son absence, afin qu’il ne leur reste aucune espérance de se sauver. Il les laisse durant toute une nuit dans cet état, et il veut que ce long péril ouvre les yeux de leur coeur aveugle, et qu’il les fasse sortir de leur assoupissement. Le temps et l’obscurité de la nuit, qui se joignait encore à la tempête, redoublait leur crainte. Jésus-Christ voulait que cette double terreur fît qu’ils le désirassent plus ardemment, et que ce péril demeurât mieux imprimé dans leur mémoire. C’est pour cette raison qu’il ne se presse point de les aller secourir, et qu’il les laisse longtemps agiter par les flots.

« Mais à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux marchant sur la mer (25). »Il voulait ainsi leur apprendre à souffrir les maux avec patience et à ne point demander d’en être si tôt délivrés. Lors donc qu’ils (389) croyaient être déjà sortis de ce danger, ils tombent dans une appréhension nouvelle.

« Car le voyant ainsi marcher sur la mer, ils furent troublés, et ils disaient : C’est un fantôme, et ils crièrent de frayeur (26). » C’est la conduite ordinaire de Dieu. Lorsqu’il est près de nous délivrer de nos maux, il en fait naître d’autres encore plus terribles. C’est ce qui arrive ici. Après une tempête si effrayante ils sont encore troublés par le fantôme qu’ils croient voir. Cependant Jésus-Christ ne se hâte point de dissiper leurs ténèbres, et de se montrer à eux, parce qu’il voulait que cette longue suite d’épreuves qui se succédaient les unes aux autres les accoutumât à souffrir, et à être courageux dans les accidents.

C’est ainsi qu’il traita Job. Ce fut lorsqu’il s’apprêtait à le délivrer de ses souffrances, qu’il permit qu’il lui en arrivât de plus sensibles, non plus par la mort de ses enfants, ni par les plaintes de sa femme, mais par les reproches de ses domestiques et de ses plus intimes amis. Lorsqu’il se résolut de tirer Jacob d’une pénible servitude dans un pays étranger, il permit qu’il eût à craindre son beau-père qui le poursuivait, et qui menaçait de le tuer. Lorsqu’il fut délivré de cette appréhension, il tomba dans une autre encore plus grande, que lui causa son propre frère par les honneurs qu’il voulut lui rendre. Comme les épreuves ne peuvent être tout ensemble et longues et violentes, quand Dieu voit que les justes sont sur le point de sortir victorieux du combat, c’est alors qu’il permet qu’il leur arrive un exercice plus pénible, afin qu’ils en reçoivent une plus grande récompense. Il traita de même Abraham et il réserva, pour la dernière épreuve de sa foi, le commandement de lui sacrifier son fils.

Car c’est ainsi, mes frères, que les maux les plus insupportables nous deviennent aisés à supporter, lorsque nous en voyons presque aussitôt la fin que nous en ressentons Je poids. C’est de cette manière que Jésus-Christ se conduit ici envers ses apôtres. Il ne se découvre à eux qu’après que leur grande peur leur eut fait jeter un grand cri. Car plus la crainte qui les saisissait était forte, plus la joie qu’ils devaient recevoir de sa présence allait être douce.

« En même temps donc Jésus leur parla et leur dit: rassurez-vous : c’est moi, ne craignez point (27). » Qui peut dire combien cette parole dissipa leur crainte, combien elle leur donna de confiance? Comme ils ne le pouvaient connaître des yeux à cause de la nuit et de cette manière si surprenante de marcher, il se fait reconnaître par sa parole. Mais que fait ici saint Pierre qui témoigne partout plus de zèle que les autres?

« Pierre lui répondit: Seigneur, si c’est vous, «commandez que j’aille à vous en marchant sur l’eau (28). » Il ne dit pas : priez et invoquez Dieu, mais « commandez». Admirez son zèle, et la ferveur de sa foi. On voit souvent que ce disciple tombe en quelque danger considérable pour avoir osé demander des choses qui étaient au-dessus de ses forces. S’il en demande ici une si grande, ce n’est que par la violence de son amour, et non par un mouvement de vanité. C’est pourquoi une dit pas:

« Commandez » que je marche sur les eaux; mais « que j’aille à vous. » Car personne n’aimait autant Jésus-Christ que lui. Il fit la même chose après la résurrection du Sauveur. Ce fut une voie trop lente pour son amour d’aller trouver Jésus-Christ dans une barque avec les autres; il se jeta promptement dans l’eau pour aller plus vite retrouver son Maître. Il signala en cette rencontre, non-seulement sa charité, mais sa foi. Il crut que Jésus-Christ pouvait non-seulement marcher lui-même sur les eaux, mais y faire aussi marcher les autres, et comme il souhaitait avec passion de s’approcher de Jésus, « Jésus lui dit : venez. Et Pierre descendant de la barque marchait sur l’eau pour venir à Jésus (29). Mais voyant le grand vent il eut peur. Et comme il commençait à enfoncer dans l’eau, il s’écria en disant : Seigneur, sauvez-moi (30). Et aussitôt Jésus étendant la main le prit et lui dit:

«Homme de peu de foi, pourquoi avez-vous « douté (34)? » Ce miracle, mes frères, est plus grand que celui de la première tempête, et c’est pour ce sujet que Dieu le fait le dernier. Il avait montré dans la première qu’il commandait à la mer; mais il fait voir ici un prodige bien plus surprenant. Il s’était contenté alors de se faire obéir des vents, mais il marche ici sur les eaux et il y fait marcher les autres. S’il eût d’abord engagé saint Pierre à marcher ainsi sur la mer, il eût refusé de le faire, parce que sa foi n’était pas encore assez grand.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

S. d711

V.23: "Und nachdem Jesus die Volksmenge entlassen hatte, stieg er ohne Begleiter auf den Berg, um zu beten. Nachdem es aber schon Abend geworden war, befand er sich dort allein.

V.24: Das Schifflein aber war schon mitten auf dem See und wurde von den Wellen hin- und hergeworfen; es herrschte nämlich entgegengesetzter Wind."

Warum steigt der Herr auf den Berg hinaus? Um uns zu zeigen, dass die Stille und Einsamkeit besonders geeignet ist, um mit Gott zu verkehren. Darum geht er selbst sehr häufig an einsame Orte und bringt dort die Nächte im Gebet zu, um uns dadurch anzuleiten, sowohl die entsprechende Zeit, wie auch den passenden Ort zum ungestörten Gebet auszuwählen. Die Einsamkeit ist ja die Mutter der Ruhe und ein stiller Zufluchtsort, der uns von all unseren Sorgen befreit. Aus diesem Grunde stieg also der Herr auf den Berg. Die Jünger dagegen werden, von neuem von den Wogen hin- und hergeworfen und sind dem Sturme preisgegeben wie schon früher einmal. Allein damals hatten sie den Herrn bei sich im Schiffe, als der Sturm kam; diesmal sind sie ganz allein auf sich angewiesen. Der Herr will sie eben langsam und schrittweise zu Größerem anleiten und sie befähigen, alles mutig zu ertragen. Deshalb war er zwar bei der erstmaligen Gefahr selbst zugegen, hatte sich aber dem Schlafe überlassen, um wenigstens gleich bereit zu sein, sie zu ermutigen. Diesmal wollte er sie zu noch größerer Ausdauer veranlassen und hat darum auch das nicht getan; vielmehr entfernte er sich und lässt zu, dass mitten auf dem See sich ein solcher Sturm erhebt, dass jede Hoffnung auf Rettung ausgeschlossen schien; ja er lässt sie die ganze Nacht S. d712 hindurch von den Wellen hin- und hergeworfen werden, und brachte so, wie ich glaube, deren verblendetes Herz in die entsprechende Verfassung. Das ist eben die Wirkung der Furcht, die nicht bloß durch das Unwetter, sondern auch durch die Länge der Zeit hervorgebracht wurde. So erweckte der Herr in den Jüngern nicht bloß Zerknirschung, sondern auch ein um so größeres Verlangen nach ihm und machte, dass sie das Erlebnis nie wieder vergaßen. Darum kam er ihnen auch nicht sogleich zu Hilfe.

V.25: " Denn zur Zeit der vierten Nachtwache kam er zu ihnen, auf dem See wandelnd." Jesus wollte damit den Jüngern die Lehre geben, nicht immer sofortige Befreiung zu suchen von den Leiden und Mühsalen, die sie beschwerten, sondern mannhaft das zu ertragen, was ihnen widerfuhr. Während sie nun aber hofften, aus ihrer Lage befreit zu werden, da ward im Gegenteil ihre Angst noch vermehrt.

V.26: "Denn als die Jünger sahen, wie er auf dem See daherkam, da erschraken sie und sagten, es sei ein Gespenst, und sie schrien vor Angst." So macht es der Herr immer, wenn er von einem Übel befreien will, bringt er zuerst noch schwerere und schlimmere. Gerade so ging es auch damals. Außer dem Sturm verursachte den Jüngern auch der Anblick des Herrn keinen geringereren Schrecken als der Sturm selbst. Darum hat der Herr weder das Dunkel der Nacht verscheucht, noch auch sich selbst sogleich zu erkennen gegeben, weil er sie, wie gesagt, durch solch anhaltende Ängste üben und sie zu starkmütigem Ertragen anleiten wollte. So machte er es auch bei Job. Als er im Begriff stand, ihn von seiner Heimsuchung zu befreien, ließ er diese am Ende noch besonders stark werden, nicht infolge des Todes seiner Kinder und der Äußerungen seiner Frau, sondern durch die Schmähreden seiner Hausgenossen und Freunde. Und als er den Jakob aus der traurigen Lage befreien wollte, in die er in der Fremde geraten, da ließ er zuvor noch eine größere Trübsal über ihn kommen: Sein S. d713 Schwiegervater ergriff ihn und bedrohte ihn mit dem Tode, und dann kam, sein Bruder und brachte ihn in die äußerste Gefahr. Da man nämlich eine lang anhaltende und heftige Prüfung nicht zu ertragen vermag, deshalb fügte es Gott, dass die Gerechten, bevor das Ende ihrer Kämpfe naht, noch schwerere Prüfungen erdulden müssen, damit auch ihr Lohn größer werde. So machte er es auch bei Abraham, dem er als letzte, schwerste Probe die mit seinem eigenen Kinde auferlegte. Denn so wird auch das Unerträgliche erträglich, wenn es in seinem unmittelbaren Gefolge die Befreiung1 mit sich führt. So machte es also Christus auch in unserem Falle, und nicht eher gab er sich selbst zu erkennen, als bis die Jünger zu schreien begannen. Denn je mehr ihre Angst sich steigerte, um so willkommener war ihnen sein Erscheinen. Jetzt also, da sie schrien,

V.27: "Da redete Jesus sogleich zu ihnen und sprach: Seid guten Mutes, ich bin es; fürchtet euch nicht." Dieses Wort befreite die Apostel von ihrer Angst und machte ihnen Mut. Da sie ihn nämlich beim bloßen Anblick nicht erkannten, wegen seines wunderbaren Wandelns2 und auch wegen der Nachtzeit, so gibt er sich an seiner Stimme zu erkennen. Was tut nun da Petrus, der stets voll Eifer ist und den anderen immer voraus eilt?

V.28: "Herr", sagt er, "wenn Du es bist, so befiehl, dass ich zu Dir auf dem Wasser komme." Er sagte nicht: bitte und bete, sondern; befiehl. Siehst du da, wie groß sein Eifer ist, wie groß sein Glaube? Und doch bringt gerade das ihn überall in Gefahr, weil er oft über Maß und Ziel hinaus wollte. So hat er ja auch hier etwas überaus Großes verlangt, allerdings nur aus Liebe, nicht aus Stolz. Er sagte nämlich nicht: Befiehl, dass ich auf dem Wasser wandle, sondern: "Befiehl, dass ich zu Dir komme. Kein anderer liebte ja Jesus in demselben Maße. Gerade so machte er es auch nach der Auferstehung; er erwartete es nicht, bis er mit den anderen käme, sondern eilte S. d714 ihnen voraus. Er gab aber damit einen Beweis nicht bloß seiner Liebe, sondern auch seines Glaubens. Er glaubte ja nicht bloß, dass der Herr selbst auf dem See zu wandeln vermöge, sondern dass er auch andere dazu befähigen könne, und so verlangte es ihn, alsbald in seine Nähe zu kommen.

V.29: "Er aber sagte: Komm! Und Petrus stieg aus dem Schifflein und wandelte über dem Wasser, und er kam zu Jesus.

V.30: Als er aber den starken Wind bemerkte, geriet er in Furcht, und als er anfing zu sinken, schrie er und rief: Herr, rette mich!

V.31: Sogleich aber streckte Jesus die Hand aus und ergriff ihn; und er sprach zu ihm: Kleingläubiger, weshalb hast du gezweifelt?" Dieses Wunder ist noch erstaunlicher als das frühere. Deshalb kommt es auch erst nach dem anderen. Erst nachdem der Herr gezeigt hatte, dass er auch über den See gebiete, erhöht er die Wunderbarkeit dieses Zeichens. Damals hatte er nämlich nur den Winden geboten; hier schreitet er selber3 und lässt auch einen anderen das gleiche tun. Hätte er das gleich am Anfang zu tun befohlen, so hätte Petrus den Befehl nicht in derselben Weise aufgenommen, weil er noch keinen so starken Glauben besaß.


  1. von allem Leid ↩

  2. auf dem Wasser ↩

  3. auf dem Wasser ↩

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