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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Mais la suite fait bien voir encore qu’il ne parle que contre les pharisiens, et contre leurs traditions humaines. Car il dit aussitôt après : « Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. » Il est clair qu’il se serait exprimé autrement s’il eût voulu parler de la loi, et qu’il eût dit par exemple : « c’est un aveugle qui conduit des aveugles. » S’il ne parle pas ainsi, c’est qu’il voulait détourner de la loi et faire retomber sur les seuls pharisiens tout le poids de sa condamnation. Puis pour séparer d’eux le peuple qui les écoutait, il dit: « Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tomberont tous deux dans le précipice. » C’est déjà un grand mal que d’être aveugle; mais lorsque nous sommes en cet état, bien loin de prendre un guide, vouloir même être le conducteur des autres, c’est un double et un triple mal. Si un aveugle doit tout craindre lorsqu’il est sans guide, combien est-il plus en danger lorsqu’il veut être lui-même le guide et le conducteur des autres?

Que dit donc saint Pierre à Jésus-Christ? Il ne lui dit point : Seigneur, que venez-vous de dire, ou à quel dessein nous parlez-vous de la sorte? Il se contente de le prier d’éclaircir ce qui lui paraissait obscur. Il ne l’accuse point d’avoir rien dit qui pût blesser la loi; il craignait trop que Jésus-Christ ne remarquât qu’il s’était scandalisé. Mais pour montrer encore que ce n’était point son ignorance mais son scandale qui le faisait parler de la sorte, il ne faut que considérer que cette parole dont il demande l’éclaircissement n’avait rien d’obscur. C’est pourquoi Jésus-Christ lui fait ce (399) reproche ainsi qu’aux autres disciples: « Quoi! vous avez encore vous-mêmes si peu d’intelligence? » Peut-être que le peuple qui écoutait ces paroles n’y comprenait rien; et que les apôtres scandalisés en demandèrent l’éclaircissement comme de la part des scribes ; et qu’après avoir entendu ces grandes menaces: « Toute plante qui n’aura point été plantée par mon Père qui est dans le ciel, sera arrachée : Laissez-les, ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; » ces paroles les étonnèrent, et qu’ils demeurèrent dans le silence. Mais saint Pierre toujours plein de feu ne put se taire en cette rencontre. Il s’approcha de Jésus-Christ et lui dit « Expliquez-nous cette parabole. » Et c’est alors que Jésus-Christ leur fit ce reproche: « Quoi! Vous avez encore vous-mêmes si peu d’intelligence? » Ce qu’il leur dit pour dissiper cette préoccupation qui les avait scandalisés. Il poursuit encore: « Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche descend dans le ventre, et est jeté au lieu secret (17)? Mais ce qui sort de la bouche part du coeur: et c’est ce qui rend l’homme impur (18). Car c’est du coeur que partent les mauvaises pensées, les meurtres; les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les médisances (19). Ce sont là les choses qui rendent l’homme impur; mais un homme ne devient point impur pour manger sans avoir lavé ses mains (20). »

Remarquez, mes frères, avec quelle force Jésus-Christ leur parle. Il se sert pour les guérir d’une comparaison naturelle, lorsqu’il leur dit : « Descend dans le ventre et est jeté ensuite « dans le lieu secret. » Il se proportionné ainsi à leur faiblesse. Car il dit que la nourriture que l’on prend ne demeure pas, mais qu’elle est rejetée, quoique, quand même elle demeurerait dans l’homme, elle ne le rendrait pas impur. Mais ils n’étaient pas encore capables de supporter cette parole. Il semble que Jésus-Christ leur dise : Moïse ne dit rien des viandes pendant qu’elles demeurent dans le corps, mais quand elles en sortent; c’est alors qu’il commande qu’on lave ses habits sur le soir, et qu’on soit pur, marquant ainsi le temps que le corps se purge lui-même. Mais ce qui entre au contraire dans le coeur, y demeure, et rend l’homme aussi impur lorsqu’il en sort, que lorsqu’il y demeurait.

Jésus-Christ met en premier lieu les pensées mauvaises, » parce que les Juifs y étaient sujets; et sans les accuser encore des crimes effectifs qui passent dans l’action extérieure, il fait voir seulement qu’au lieu que les viandes impures sortent du corps, les pensées mauvaises demeurent au contraire dans le coeur. Ce qui n’entre qu’extérieurement en nous en est rejeté de même; mais ce qui naît au dedans de nous, nous souille lorsqu’il y demeure, et encore plus lorsqu’il en sort. Il leur parle de la sorte, parce qu’ils étaient incapables, comme je l’ai déjà dit, de comprendre cette haute vérité exprimée sans ménagement et dans toute sa pureté.

Saint Marc rapporte qu’il disait ceci pour montrer que toutes les viandes étaient pures. Cependant il ne dit point clairement qu’un homme ne devenait pas impur pour manger des viandes défendues. Cette parole eût été trop forte pour eux: C’est pourquoi il change son discours et dit: « Un homme ne devient point impur pour manger sans avoir lavé ses «mains.»

Apprenons donc, mes frères, quelles sont les choses qui rendent les hommes vraiment impurs: mais apprenons-les pour les détester. Nous voyons assez de personnes qui ont soin d’avoir des habits propres et de laver leurs mains, lorsqu’ils viennent à l’église, mais ils n’ont pas le même soin d’y offrir à Dieu une âme pure. Je ne dis point ceci pour blâmer ceux qui se lavent les mains ou la bouche, lorsqu’ils viennent dans nos églises ; mais pour les exhorter à se purifier comme Dieu nous le commande, non par l’eau, mais par les vertus et la sainteté de la vie. Les médisances, les calomnies, les blasphèmes, les paroles de colère, ou de raillerie, ou de dissolution, et celles qui sont déshonnêtes, sont comme des ordures qui souillent la bouche. Si votre conscience vous rend témoignage que vous n’êtes point tombé dans ces déréglements de langue, entrez avec confiance dans l’église. Mais si vous vous y êtes laissé aller, pourquoi travaillez-vous inutilement à laver votre bouche avec l’eau, lorsque vous négligez de la purger de tant d’ordures? Si vous aviez les mains pleines de boue, oseriez-vous les lever au ciel pour prier? Vous rougiriez de le faire en cet état, quoi. qu’il n’y eût en cela aucun mal : et vous ne craignez pas de prier, lorsque vos mains sont pleines de sang et de crimes ? Comment êtes-vous si scrupuleux dans des choses indifférentes (400); et si indifférents lorsque vous devriez être scrupuleux?

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Auch die folgenden Worte bekunden, dass von den Pharisäern und ihrer Überlieferung die Rede ist. Der Herr fuhr nämlich fort: „Blinde sind sie und Führer von Blinden.“ Hätte er vom Gesetze gesprochen, so würde er wohl gesagt haben: Es ist blind und ein Führer von Blinden. Seine Worte lauten aber nicht so, sondern: „Sie sind blind und Führer von Blinden“; so wendet er die Anschuldigung vom Gesetz ab und wälzt alles auf die Pharisäer. Um dann auch das Volk von ihnen abzuziehen, welches ihretwegen nahe daran war, in den Abgrund zu stürzen, fügt er hinzu: „Wenn aber ein Blinder einen Blinden führt, werden beide in die Grube fallen.“ Es ist ein großes Unglück, blind zu sein; S. d732 aber zweifach und dreifach ist die Schuld, wenn man blind ist und, ohne selbst einen Führer zu haben, sogar noch die Rolle eines Führers spielen will. Ist es schon gefährlich, wenn ein Blinder führerlos ist, um wieviel mehr noch, wenn ein Blinder den anderen Führer sein will. Was antwortet nun Petrus? Er sagt nicht: Wie verhält sich denn das, was du gesagt hast?, sondern er stellt eine Frage, als wäre er ganz im Unklaren. Er sagt auch nicht: Warum hast Du gegen das Gesetz gesprochen? Er fürchtet nämlich, man könnte von ihm glauben, er habe Ärgernis genommen; er sagt vielmehr, die Sache sei unklar. Es liegt jedoch auf der Hand, dass es sich für ihn nicht um eine Unklarheit handelte, sondern dass er Anstoß genommen hatte; denn die Worte enthielten ja gar keine Unklarheit. Deshalb tadelt ihn auch Christus mit den Worten:

V.16: “Nun seid auch ihr noch unverständig?"

Das Volk hatte zwar das Gesagte ebensowenig verstanden; aber die Jünger hatten auch noch Anstoß genommen. Deshalb suchten sie anfänglich eine Aufklärung, indem sie taten, als fragten sie der Pharisäer wegen; erst dann ließen sie davon ab, als sie seine schwere Drohung hörten und als er sagte: “Jegliche Pflanzung, welche mein himmlischer Vater nicht gepflanzt hat, wird ausgerottet werden", und: "Sie sind Blinde und Führer von Blinden.“ Nur der allzeit ungestüme Petrus bringt es auch jetzt noch nicht über sich, zu schweigen; er sagt: „Erläutere uns dieses Gleichnis.“ Was tut nun Christus? Mit scharfem Tadel antwortet er: „Nun seid auch ihr noch unverständig?“

V.17: „Seht ihr es noch nicht ein?“

Mir diesen Worten tadelt er sie, um ihnen ihre vorgefasste Meinung zu benehmen. Er blieb aber hierbei nicht stehen, sondern fügte noch das andere hinzu:

V.17: „Alles, was in den Mund hineinkommt, gelangt in den Bauch und wird in die Kloake befördert.

V.18: Was aber herauskommt aus dem Munde, geht von dem Herzen aus, und das verunreinigt den Menschen.

S. d733

V.19: Denn aus dem Herzen kommen die bösen Anschläge, Mordtaten, Ehebrüche, Unzucht, Diebstähle, falsche Zeugnisse, Lästerungen.

V.20: Und das ist es, was den Menschen verunreinigt. Mit ungewaschenen Händen aber zu essen, verunreinigt den Menschen nicht.“

Siehst du, wie scharf der Herr die Jünger tadelt? Daraufhin führt er zur Erklärung ein Beispiel aus der Natur an, um sie so auf den rechten Weg zu weisen. Die Worte: „Es gelangt in den Bauch und wird in den Abort ausgeworfen“, sind eben noch der niedrigen Denkweise der Juden angepasst. Denn er sagt, es bleibt nicht, sondern es geht fort. Aber auch wenn es bliebe, würde es nicht unrein machen. Die Juden waren jedoch noch nicht imstande, das zu hören. Deshalb gewährte der Gesetzgeber1 so viel Zeit, als die2 inwendig bleibt; ist sie aber weggegangen, so wartet er nicht mehr, sondern befiehlt mit Rücksicht auf die zur Verdauung und Absonderung notwendige Zeit, am Abend sich zu waschen und rein zu sein. Das3 aber, was im Herzen vorgeht, sagt er, bleibt inwendig und verunreinigt nicht bloß solange es innen bleibt, sondern auch wenn es hervorkommt.

An erster Stelle erwähnt Christus die bösen Gedanken - das war besonders den Juden eigen - und da nimmt er den Beweis nicht mehr aus der Natur der Dinge, sondern von dem, was der Magen und das Herz hervorbringen, und davon, dass das eine bleibt, das andere nicht. Denn das, was von außen eingeht, geht auch wieder weg: was aber im Innern entsteht, verunreinigt euch, wenn es herausgeht, und zwar dann noch mehr. Doch waren sie, wie gesagt, noch nicht imstande, diese Darlegungen mit dem gehörigen Verständnis anzuhören. Markus berichtet, der Herr habe jene Worte gesprochen, um die Speisen für rein zu erklären; doch hat er nichts dergleichen angedeutet noch gesagt, solche Speisen zu essen, verunreinigt den Menschen nicht; denn sie hätten es noch nicht ertragen, wenn er so deutlich gesprochen hätte. Deshalb fügt er hinzu: „Mit ungewaschenen Händen essen, verunreinigt den Menschen nicht.“

S. d734 Lernen wir darum, was den Menschen verunreinigt; lernen wir es und meiden wir es. Denn wir sehen, dass auch in der Kirche viele es so zu machen pflegen; dass ihnen gar sehr daran liegt, mit reinen Kleidern zu erscheinen und ihre Hände zu waschen, dass sie aber keinen Wert darauf legen, eine reine Seele Gott darzubringen. Das sage ich natürlich nicht, als wollte ich davon abhalten, die Hände oder den Mund zu waschen, sondern weil ich wünsche, dass man sich wasche, wie es sich geziemt, nämlich nicht allein mit Wasser, sondern auch mit den Tugenden an Stelle des Wassers. Die Unreinigkeit des Mundes besteht in: Fluchen, Gotteslästerung, Schmähung, Zornreden, Zoten, Spötteleien, Sticheleien. Bist du dir nicht bewusst, Derartiges berührt und mit solchem Schmutz dich befleckt zu haben, so darfst du getrost erscheinen; hast du aber solchen Unrat unzählige Male auf dich geladen, wie magst du da so töricht sein, die Zunge mit Wasser abzuspülen, während du auf derselben den verderblichen und schädlichen Schmutz mit dir herumträgst?


  1. zur Waschung ↩

  2. genossene Speise ↩

  3. Böse ↩

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