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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Mais je vous prie, mes frères, de considérer quelle est la malignité de cet homme, qui vient devant tout un peuple accuser les apôtres de faiblesse et d’impuissance : « Je l’ai présenté », dit-il, « à vos disciples, et ils ne l’ont pu guérir » Mais Jésus-Christ, pour excuser ses apôtres, attribue à cet homme la plus grande part de la faute et dit : « O race incrédule et dépravée, jusques à quand serai-je avec-vous? jusques à quand vous souffrirai-je «(16)»? Il n’adresse pas seulement ces paroles à cet homme qui le priait, mais généralement à tous les Juifs. Car il est vraisemblable que plusieurs d’entre eux furent scandalisés de l’impuissance des apôtres, et qu’ils les méprisèrent en eux-mêmes. Lorsqu’il dit,: « Jusqu’à quand serai-je avec vous »? il fait voir le grand désir qu’il avait de mourir, et avec quelle ardeur il souhaitait de retourner à son Père. Il montre assez que ce qui lui était pénible en ce monde, c’était, non de souffrir la croix, mais de demeurer avec ces Juifs incrédules.

Il ne termine pas là son discours, il ajoute encore: « Amenez-le-moi ici ». Il lui demande combien il y avait de temps que ce possédé souffrait de ce mal; afin d’excuser en quelque sorte ses disciples, et de faire aussi concevoir à ce père quelque espérance de la guérison de son fils, en lui persuadant qu’il lui était facile de le délivrer de cet état. Il souffre néanmoins sur l’heure que le démon le tourmente et qu’il le déchire. Ce qu’il permit, non par un vain désir de gloire, en faisant voir son autorité par le reproche qu’il fit au démon devant tout le peuple; mais pour consoler le père, afin, qu’en voyant le démon trembler .à sa seule parole, il fût plus disposé à croire le miracle qu’il allait voir.

Cet homme, ayant donc répondu que son fils souffrait ce tourment depuis son enfance, et ayant ajouté aussitôt: « Mais si vous pouvez « quelque chose, aidez-nous et ayez pitié de « notre état » , Jésus-Christ lui répond sur l’heure : « tout est possible à ceux qui « croient », faisant encore retomber sur son peu de foi le délai de la guérison de son fils. Quand le lépreux dit à Jésus-Christ : « Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir » (Matth. VIII, 3); et qu’il rendait par ces paroles témoignage à sa souveraine puissance, Jésus-Christ loua ce qu’il avait dit, et le confirma même en disant : « Je le veux, soyez guéri ». Mais parce que cet homme, en disant,: « Si vous pouvez, aidez-nous », parlait d’une manière indigne de la toute-puissance du Sauveur, il lui en fait un reproche: « Tout est possible », dit-il, « à celui qui croit», comme s’il lui disait : Ma force est si infinie, qu’elle peut même communiquer aux autres la puissance de faire des miracles. Si vous croyez donc comme il faut, vous pourrez guérir sans peine, non-seulement votre fils, mais même les autres; et aussitôt après cette parole, il chasse, le démon.

Mais il faut admirer la providence et la bonté de Dieu sur ce possédé, non-seulement en ce qu’il le délivra enfin du démon; mais encore plus, en ce qu’il le conserva durant une si longue possession. Car, sans une protection toute particulière,. il n’est pas douteux qu’il serait mort longtemps auparavant. Le démon, qui le jetait tantôt dans le feu et tantôt dans l’eau, l’eût tué sans doute, si Dieu n’eût donné un frein à sa fureur, et s’il n’eût mis des bornes â la violence de sa rage. C’est ce qui fût aussi arrivé à ces démoniaques, qui couraient nus dans les, déserts, qui se frappaient eux-mêmes, et qui se déchiraient avec des pierres.

Que si l’Evangile appelle ce possédé « lunatique », il ne s’en faut pas étonner, puisque c’est le nom que son propre père lui donnait. Vous direz peut-être que 1’Evangile use encore aussitôt de ce terme, puisqu’il est dit ensuite que Jésus-Christ guérit « plusieurs lunatiques »? Il ne parle en cela que selon l’usage commun. Car le démon, par sa malice, voulant décrier cet astre, tourmentait plus ou moins les possédés, selon le cours et le décours de la lune; non pas, certes, que la lune exerçât aucune action sur eux; mais, encore une fois, c’était un effet de la malice du démon, qui voulait faire attribuer à la lune ce qu’il faisait lui-même. Il a réussi à faire admettre cette opinion fausse par beaucoup d’esprits, et, de (450) là, est venu le mot de « lunatique », appliqué à certains démoniaques.

« Les disciples vinrent après trouver Jésus en particulier, et lui dirent: Pourquoi nous autres ne l’avons-nous pu chasser (19) » ? Il me semble qu’ils craignaient d’avoir déjà perdu la grâce des miracles que Jésus-Christ leur avait donnée, et la puissance qu’ils avaient reçue sur les esprits impurs. C’est pour cela qu’ils viennent interroger Jésus-Christ « en particulier ». Ce n’était point par un mouvement de honte qu’ils affectaient ce « secret». S’ils eussent cru n’avoir plus cette puissance, il leur eût été inutile de craindre que le peuple le sût de la bouche du Sauveur, lorsque les faits l’eussent dit assez d’eux-mêmes, mais ils interrogent Jésus-Christ « en particulier », parce qu’ils avaient à lui parler d’une chose grande et secrète. Que leur répond donc le Fils de Dieu?

« Jésus leur répondit: C’est à cause de votre incrédulité. Car je vous dis en vérité : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transportez-vous d’ici là, et elle s’y transporterait, et rien ne vous-serait impossible (20) ». Si vous demandez ici quand on a vu les apôtres faire ce que dit ici Jésus-Christ, et transporter les montagnes d’un lieu en un autre, je vous répondrai qu’ils ont fait bien davantage en ressuscitant une infinité de morts. Car c’est l’effet d’une bien plus grande puissance de rappeler une âme dans un corps mort, que de transporter une montagne. On dit qu’on a vu dans la suite quelques saints bien moins considérables que les apôtres faire ces sortes de miracles, et transporter les montagnes selon les besoins. Que s’il ne s’est point trouvé d’occasion semblable du temps des apôtres, il serait injuste de les en blâmer. Et il faut remarquer que Jésus-Christ ne leur dit pas en général : vous transporterez les montagnes, mais vous pourriez les transporter. S’ils ne l’ont pas tait, ce n’est point par impuissance et par faiblesse, puisqu’ils ont fait d’autres choses incomparablement plus grandes; c’est seulement parce que l’occasion ne s’en est pas présentée, et qu’ils n’ont pas jugé cela nécessaire. Peut-être même qu’ils ont fait cette sorte de miracle, et que l’on n’en a rien marqué. Car on n’a pas écrit toutes les merveilles que les apôtres ont faites.

Mais nous pouvons dire encore qu’une des raisons pour lesquelles les disciples ne purent guérir ce possédé, c’est qu’en-ce moment ils étaient dans un état d’imperfection et de faiblesse. Car ils n’avaient pas toujours une foi égale et ils n’étaient pas toujours dans la même disposition. Nous avons vu que saint Pierre est appelé par Jésus-Christ même, tantôt « heureux » et tantôt « satan », et que le Sauveur les reprend tous en général, de ce qu’ils ne comprenaient pas le mystère du « levain ». Il est donc assez vraisemblable que les apôtres étaient alors dans cette disposition de faiblesse, qui leur était assez ordinaire avant la croix du Sauveur.

La « foi » dont Jésus-Christ parle ici, est la foi des miracles, et il la compare à un grain de sénevé, pour montrer sa vigueur et sa grande force. Car encore. que cette graine paraisse la plus petite. de toutes, elle surpasse néanmoins toutes les autres par sa vertu et par sa puissance. Et Jésus-Christ, pour montrer qu’un peu d’une véritable foi produisait des effets prodigieux, la compare à cette graine. Mais le Fils de Dieu ne s’arrête pas encore là, et après avoir fait voir que la foi pouvait agir sur les montagnes même, il dit: « Enfin rien ne vous sera impossible ».

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Die Rücksichtslosigkeit des Mannes erhellt auch noch aus dem Umstand, dass er in Gegenwart des Volkes die Jünger bei Christus bloßstellt: „Ich habe ihn zu Deinen Jüngern gebracht und sie vermochten nicht, ihn zu heilen.“ Der Herr aber nimmt seine Jünger vor dem Volke in Schutz gegen diesen Vorwurf und schreibt ihm die Hauptschuld zu.

V.17: „O ungläubiges und verkehrtes Geschlecht“, sagt er, „wie lange noch werde ich bei euch sein?“

Doch will er damit auch die Juden, nicht den Mann allein treffen, um ihn nicht zu beschämen. Sonst hätten viele der Anwesenden Anstoß nehmen und über die Jünger ungebührlich denken können. Mit den Worten: „Wie lange werde ich noch bei euch sein“, bringt er wieder zum Ausdruck, dass ihm der Tod erwünscht sei, dass er sich darnach sehne und nach seinem Hingange verlange, dass nicht der Tod am Kreuze für ihn schwer sei, sondern sein Verweilen unter ihnen. S. d825 Bei bloßen Vorwürfen lässt er es aber nicht bewenden; er sagt vielmehr: „Bringet ihn mir hierher.“ Und er fragt ihn selbst, wie lange er schon leide; weil er sowohl seine Jünger in Schutz nehmen, als auch ihn selbst mit froher Hoffnung und mit dem Vertrauen erfüllen will, dass er bald von seinem Leiden werde befreit werden. Der Herr ließ es aber geschehen, dass der Besessene hin- und hergezerrt wurde, nicht um ein Schauspiel zu bieten1 , sondern um seines Vaters willen, der sehen sollte, dass der Teufel beim bloßen Anreden erschrickt, um wenigstens hierdurch zum Glauben an das bevorstehende Wunder gebracht zu werden. Der Mann hatte gesagt: „Von Jugend auf“, und: „Wenn du kannst, hilf uns“; Christus antwortet ihm: „Alles ist dem möglich, der glaubt“2 , und lenkt damit den Tadel wieder auf ihn zurück. Auch der Aussätzige hatte gesagt: „Wenn du willst, kannst du mich rein machen“3 , und hatte dabei die Macht Christi bekannt; darum lobte ihn der Herr und bekräftigte seine Worte, indem er sprach:„Ich will, sei rein.“ Dieser Mensch aber hatte durch seine Worte: „Wenn du es vermagst, hilf mir“, der Macht des Herrn Unehre angetan; darum stellt er auch die Rede richtig, weil sie etwas Ungehöriges enthielt. Was sagt er also? „Wenn du glauben kannst, so ist dem alles möglich, der glaubt.“ Das soll heißen: So groß ist meine Machtfülle, dass ich sogar andere in den Stand setzen kann, solche Wunder zu wirken. Wenn du also glaubst, wie es recht ist, wirst auch du heilen können, nicht bloß diesen, sondern noch viele andere. Nach diesen Worten befreite er den Besessenen vom Teufel.

Hierbei kannst du auch beachten, dass seine Fürsorge und Wohltätigkeit diesen Menschen nicht erst jetzt, sondern schon seit jener Zeit begleitete, da er dem Teufel gestattete, in ihm zu wohnen; denn wäre er nicht damals schon unter dem besonderen Schutze Gottes gestanden, so hätte er schon längst umkommen müssen. Denn, wie wir hören, hatte ihn der Teufel ins Feuer S. d826 und ins Wasser gestürzt. Wenn er es so weit trieb, hätte er ihn auch ganz umgebracht, hätte nicht Gott seiner großen Wut einen festen Zaum angelegt, ähnlich wie bei jenen, welche nackt in den Wüsten herumlaufen und sich mit Steinen zu zerschmettern suchen. Wenn er aber mondsüchtig genannt wird, so lass dich das nicht beirren; das ist nur das Gerede seines Vaters. Wie kommt es nun aber, dass der Evangelist sagt, Christus habe viele Mondsüchtige geheilt? Damit gibt er nur der Anschauung der Menge Ausdruck. Denn um diesen Himmelskörper in Verruf zu bringen, befällt der Teufel die Besessenen und lässt wieder von ihnen, entsprechend dem Laufe des Mondes; doch ferne sei es zu glauben, der Mond sei die Ursache dieser Erscheinung; der Teufel ist der Urheber dieses Leidens und will, dass man dem Mond die Schuld dafür zuschreibe. So konnte auch diese irrtümliche Meinung bei den Ungebildeten platzgreifen, und infolgedessen gab man derartigen Teufeln den Namen Mondsüchtige. Doch stimmt dies nicht mit der Wahrheit überein.

V.19: „Da traten die Jünger allein zu Jesus heran und fragten: Warum vermochten wir nicht, den Teufel auszutreiben?“

Mir scheint, die Apostel waren voll Angst und Besorgnis, die Gnadengabe, die ihnen verliehen worden war, verloren zu haben. Sie hatten ja die Gewalt gegen die unreinen Geister erhalten. Deshalb treten sie auch ohne Zeugen vor ihn, um ihn zu fragen, nicht aus Scham, denn da die Sache öffentlich war, da sie öffentlich bloßgestellt worden waren, wäre es doch gegenstandslos gewesen, wenn sie sich geschämt hätten, es einzugestehen, sondern, weil sie ihn über eine geheime wichtige Angelegenheit befragen wollten. Und Christus?

V.20: „Er sprach zu ihnen: Wegen eures Unglaubens. Denn wenn ihr Glauben habet wie ein Senfkorn, werdet ihr zu diesem Berge sagen: Gehe hinweg, und er wird weggehen, und nichts wird euch unmöglich sein.“

Du fragst vielleicht: Wo haben sie je einen Berg versetzt? Ich antworte: Sie haben noch viel größere S. d827 Wunder verrichtet durch Tausende von Totenerweckungen. Denn einen Berg zu versetzen steht nicht auf gleicher Stufe wie eine Leiche dem Tode entreißen. Übrigens wird auch berichtet, dass in späterer Zeit manche, die an Heiligkeit weit hinter den Aposteln standen, im Notfalle Berge versetzt haben. Daraus folgt offenbar, dass auch sie es im Notfalle getan hätten. Wenn aber damals kein solcher Notfall eintrat, so brauchst du deshalb nichts an ihnen auszusetzen. Zudem hatte ja auch der Herr nicht gesagt: Ihr werdet nach Belieben Berge versetzen, sondern: „Ihr werdet auch das vermögen.“ Wenn sie nun keine Berge versetzten, so liegt der Grund nicht darin, dass sie es nicht vermocht hätten4 , sondern weil sie nicht wollten, da kein triftiger Anlass dazu vorlag. Weil aber überhaupt nicht alle ihre Wundertaten aufgeschrieben worden sind, kann es wohl sein, dass sie auch Berge versetzt haben, ohne dass es aufgezeichnet worden ist.

Zu jener Zeit waren sie aber noch recht unvollkommen. Und inwiefern? Hatten sie damals auch diesen Glauben nicht? Nein. Sie waren eben nicht immer dieselben. Petrus wird das eine Mal selig gepriesen, dann wieder getadelt; die übrigen werden vom Herrn getadelt, weil sie in ihrem Unverstande das Gleichnis vom Sauerteig nicht begriffen. So zeigten sich die Jünger auch in unserem Falle schwach; vor dem Kreuzestode Christi waren sie eben noch gar zu unvollkommen. Hier nun handelt er vom Glauben an die Wunder und weist auf das Senfkorn hin, um die unbeschreibliche Kraft des Glaubens zu kennzeichnen. Das Senfkorn ist dem Äußeren nach zwar klein, aber an Leistungsfähigkeit übertrifft es alle Samenkörner. Das Senfkörnlein also führt er an, um zu zeigen, dass auch das geringste Maß echten Glaubens Großes vermag. Aber auch das genügt ihnen nicht; er spricht auch noch vom Bergeversetzen; ja er geht noch weiter und sagt: „Nichts wird euch unmöglich sein.“


  1. da nämlich viel Volk zusammengelaufen war, schalt er ihn auch ↩

  2. Mk 9,21-22 ↩

  3. Lk 5,12 ↩

  4. oder waren sie nicht auch imstande, größere Wunder zu wirken? ↩

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