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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Obligé fréquemment de s’éloigner de la Judée par la jalousie de ses ennemis, Jésus-Christ y revient maintenant, parce que le temps de sa passion approche. Il ne va pas encore néanmoins dans la ville de Jérusalem; mais « il vient dans la .terre de Judée, le long du Jourdain ». Il se contente de se tenir sur les frontières de la Judée. « Et de grandes troupes le suivirent, et il les guérit (2) ». Il ne s’arrêtait pas à prêcher toujours, ou à faire toujours des guérisons miraculeuses. Il mêlait les instructions avec les miracles, et il passait de l’un à l’autre, guérissant après avoir parlé, et parlant après avoir guéri les malades. Ainsi il procurait, en diverses manières, le salut de ceux qui s’attachaient à lui et qui le suivaient. Il autorisait sa doctrine par l’éclat de ses miracles, il rendait ses miracles plus utiles par la sainteté de ses instructions, et il se servait de cette double grâce pour attirer les hommes à la connaissance de Dieu. Mais, remarquez avec moi, mes frères, que les évangélistes disent en un mot, et comme en passant, que des peuples entiers venaient à Jésus-Christ pour être guéris, sans nommer personne en particulier, pour nous apprendre à fuir la vanité dans nos actions les plus éclatantes. Jésus-Christ guérissait ceux-ci, afin que leur guérison servît et à ceux qu’il guérissait et à plusieurs autres encore. Car cette puissance souveraine, par laquelle il chassait les maladie faisait connaître à plusieurs, mais non pas aux pharisiens. Ils en devenaient au contraire plus furieux. Leur envie augmente à proportion qu’il fait de plus grandes choses, et ils s’approchent de lui pour le tenter. Comme ils ne pouvaient rien blâmer dans tout ce qu’ils lui voyaient faire, ils tâchent de le surprendre en hit proposant des questions pleines de malice et d’artifice.

« Alors les pharisiens vinrent à lui pour le tenter, et ils lui dirent : Est-il permis à un homme de quitter sa femme pour quelque cause que ce soit (3) »? Qui ne serait surpris de l’insolence de ces hommes, qui croient pouvoir fermer la bouche à Jésus-Christ par leurs demandes, après tant d’expériences qu’ils avaient de sa vertu et de sa sagesse infinie? Tout ce qu’il leur avait répondu quand ils l’accusaient de violer le sabbat; quand ils l’appelaient blasphémateur; quand ils disaient qu’il était possédé; quand ils reprenaient ses disciples de presser des grains de froment entre leurs mains en passant par des blés; ou de se mettre à table sans laver leurs mains; tout ce qu’il leur avait dit en tant d’autres rencontres, s’était effacé de leurs esprits, et ils ne se souvenaient plus qu’il les avait réduits au silence, et contraints de se retirer couverts de confusion et de honte. Ils ne peuvent encore cesser de le tenter et de lui tendre des piéges.

C’est là, mes frères, le génie de la malice et (486) de l’envie. C’est une passion impudente audacieuse. Elle ne se rebute jamais. Après avoir été cent fois repoussée, elle revient et elle nous attaque tout de nouveau. Mais remarquez, je vous prie, avec quel artifice ils font cette question à Jésus-Christ. Ils ne lui disent point: Vous nous avez déjà commandé de ne point répudier nos femmes, ce qu il avait fait dans le sermon sur la montagne. Ils ne le font point souvenir de cette défense, afin de le surprendre plus adroitement, et de l’envelopper dans une contradiction manifeste. Ils ne lui disent point: Vous nous avez ordonné telle et telle chose, mais, dissimulant qu’il leur eût jamais parlé sur ce sujet, ils demandent avec une grande apparence de simplicité, s’il était permis de répudier sa femme, croyant qu’il aurait oublié ce qu’il leur avait dit autrefois. Ils se tenaient prêts, s’il eût dit que cela était permis, à le réfuter par lui-même et à lui objecter la défense qu’il en avait faite, ou, s’il demeurait dans le même sentiment, de le décrier comme contraire a Moise.

Que fait donc Jésus-Christ? Il ne leur dit point : « Hypocrites, pourquoi me tentez-vous » ? quoiqu’il leur fit ce reproche ailleurs, mais il l’évite ici, afin de leur faire voir une souveraine humilité dans une souveraine puissance. Il observait en ces occasions de ne pas demeurer toujours dans le silence, de peur qu’ils ne s’imaginassent qu’il ne connaissait pas leurs mauvais desseins; et il ne le reprenait pas non plus toujours, pour nous apprendre à souffrir avec douceur toute la malignité de nos adversaires. Que leur répond-il donc?

«N’avez-vous point lu que celui qui fit l’homme au commencement, les fit mâle et femelle (4); et qu’il dit : pour cette raison, l’homme abandonnera son père et sa mère, et il demeurera attaché à sa femme, et ils ne feront tous deux qu’une seule chair (5). Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint (6) ». Considérez, mes frères, la sagesse du Sauveur. Lorsqu’on l’interroge si le divorce était permis, il ne répond pas d’abord que non, pour ne leur pas donner lieu de se récrier tout d’un coup, et d’exciter centre lui du bruit et du tumulte. Il prévient sa réponse par l’autorité de l’Ecriture et montre que sa loi était conforme à celle que Dieu son Père avait établie dès le commencement du monde; et que ce n’était pas pour contredire Moïse qu’il enseignait ces choses. Et remarquez qu’il n’autorise pas seulement cette vérité par la création de l’homme et de la femme, mais encore par le commandement de Dieu- même. Car il ne dit pas seulement Dieu n’a fait qu’un seul homme et qu’une seule femme ; mais encore il a commandé qu’un homme n’épousât qu’une seule femme. S’il eût voulu qu’un homme eût plusieurs femmes, après avoir fait l’homme, il ne se fût pas contenté de ne lui faire qu’une femme, mais il en eût créé plusieurs. Ainsi Dieu autrefois a montré clairement, par la création de l’homme et par la loi qu’il lui donna d’abord, qu’on ne doit avoir qu’une femme, et que l’union du mariage ne doit jamais être rompue. «Celui qui fit l’homme au commencement, les fit mâle et femelle »; c’est-à-dire, qu’ils sortirent d’un même principe, et qu’ils se réunirent dans un même corps. « Car ils ne feront tous deux qu’une seule chair ».

Il frappe ensuite de terreur ceux qui oseraient blâmer ou contredire cette loi, et il l’affermit davantage en ne disant pas simplement: ne rompez donc pas le mariage; ne séparez donc pas cette union, mais, que l’homme « donc ne sépare pas ce que Dieu a joint ». Que si vous m’objectez l’autorité de Moïse, je vous allègue celle du Maître de Moïse; et je m’établis sur une autorité plus puissante et plus ancienne que la vôtre. Car « Dieu créa au commencent un homme et une femme ». Quoiqu’il semble donc que je sois maintenant l’auteur de cette loi, vous voyez combien elle est ancienne, et qu’elle a été très-religieusement établie dès le commencement du monde. Car Dieu, ne s’est pas contenté de dire qu’un homme prendra une femme mais « qu’il abandonnera son père et sa mère », non pour s’unir simplement avec sa femme, mais pour s’y attacher d’un lien si étroit «qu’ils ne fassent plus tous deux qu’une seule chair ».

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

V.1: "Und es geschah, nachdem Jesus diese Reden vollendet hatte, begab er sich fort von Galiläa und kam an die Grenzen von Judäa, jenseits des Jordan."

Bisher hatte der Herr Judäa wegen der Eifersucht der Juden gewöhnlich gemieden; jetzt begibt er sich wieder dorthin, da sein Leiden nahe bevorstand. Er geht aber noch nicht nach Jerusalem, sondern vorerst nur an die Grenzen von Judäa. Und als er dahin ging,

V.2: "folgten ihm viele Scharen Volkes und er heilte sie dort."

Nicht ununterbrochen liegt er der Predigt ob, wie er auch nicht stets Wunder wirkt; er tut vielmehr bald das eine, bald das andere, um auf verschiedene Weise am Heile derer, die sich ihm anschlossen und ihm folgten, zu arbeiten. Durch die Wunder bekundete er sich als Lehrer, der auf Glauben Anspruch erheben darf, durch die Predigt vertiefte er, was er durch die Wunder gewonnen hatte. Das war der Weg, wie er die Menschen S. d893 zur Erkenntnis Gottes zu führen suchte. Beachte hierbei, wie die Jünger ganze Volksscharen mit einem einzigen Worte nur kurz erwähnen, ohne die Geheilten einzeln mit Namen anzuführen. So sagen, sie einfach; "Viele sind geheilt worden", nicht der und der, um uns zu unterweisen, dass man nicht prahlen soll. Christus heilte aber die Leute, um ihnen eine Wohltat zu erweisen und durch sie wieder vielen anderen; denn die Heilung ihrer Leiden wurde für die anderen eine Anregung zur Erkenntnis Gottes. Nicht so für die Pharisäer; diese werden vielmehr infolgedessen noch verbissener und sie treten heran, ihn zu versuchen. Da sie jedoch in seinen Werken keine Handhabe fanden, so versuchten sie es mit Fragen.

V.3: "Und Pharisäer traten zu ihm und versuchten ihn und sagten: Ist es einem Manne erlaubt, sein Weib zu entlassen aus was immer für einer Ursache?"

Welch eine Torheit! Obwohl sie schon längst seine Überlegenheit erfahren hatten, meinten sie doch, ihn durch ihre Fragen zum Schweigen bringen zu können. Sie waren geschlagen worden, als sie vieles über die Sabbatheiligung geredet hatten, als sie ihn der Gotteslästerung bezichtigten, als sie ihn für besessen erklärten, als sie den Jüngern Vorwürfe machten, dass sie durch die Saatfelder gingen, als sie über das Essen mit ungewaschenen Händen stritten; immer hatte er sie mundtot gemacht, ihre unverschämte Zunge in die Schranken gewiesen und sie so heimgeschickt. Aber trotz all dem lassen sie sich nicht abschrecken. So frech und unverschämt waren sie in ihrer Bosheit und Eifersucht, und wenn er ihnen tausendmal den Mund stopfte, tausendmal versuchen sie es von neuem.

Beachte aber auch, was für eine Bosheit in der Art und Weise der Fragestellung an den Tag tritt. Sie sprechen nicht: Du hast verboten, ein Weib zu entlassen; darüber hatte er schon seine Meinung ausgesprochen. Davon tun sie jedoch gar keine Erwähnung, sondern fingen wieder von vorne an. Sie wollen ihm einen noch verfänglicheren Hinterhalt legen und ihn in einen Widerspruch mit dem Gesetze hineinzwingen. Darum S. d894 lautet ihre Frage nicht: Warum hast du das und das als Gesetz hingestellt, sondern, als hätte er noch gar nichts gesagt: "Ist es erlaubt?" Sie hofften eben, er habe seine früheren Reden vergessen. Antwortete er also: Es ist nicht erlaubt, sein Weib zu entlassen, so waren sie schon bereit, ihm entgegenzuhalten, was er seinerzeit erklärt hatte und zu sagen: Wie konntest Du aber früher das Gegenteil behaupten? Stellte er jedoch dieselbe Lehre wie früher auf, dann gedachten sie ihm das Gesetz des Moses entgegenzuhalten. Was antwortet also der Herr? Er sagt nicht: "Ihr Heuchler, was versucht ihr mich?"1 ; später allerdings sprach er so, hier jedoch nicht. Warum wohl? Um ihnen zu zeigen, dass er nicht nur überlegen, sondern auch sanftmütig war. Er schweigt nicht jedesmal, damit sie nicht etwa meinten, er durchschaue sie nicht; er macht ihnen aber auch nicht jedesmal Vorwürfe, um uns ein Beispiel zu geben, dass wir alles mit Gelassenheit hinnehmen sollen. Welches ist nun seine Antwort?

V.4: "Habt ihr nicht gelesen, dass der, welcher den Menschen schuf vom Anfange an, sie als Mann und Weib geschaffen hat, und dass er sprach:

V.5: "Deshalb wird der Mann den Vater und die Mutter verlassen und seinem Weibe anhangen, und werden die zwei sein in einem Fleische."2 ?

V.6: Demnach sind sie nicht mehr zwei, sondern ein Fleisch. Was nun Gott zusammengefügt hat, das soll er Mensch nicht trennen."

Da bewundere die Weisheit des Lehrers. Auf die Frage: "Ist es erlaubt?" erwidert er nicht sofort: Es ist nicht erlaubt, um sie nicht in Verlegenheit und Verwirrung zu bringen; vielmehr bereitet er sie auf seinen Bescheid vor durch die Klarstellung, dass auch sein Vater dasselbe Gebot gegeben habe und dass er mit seiner Satzung nicht in Widerspruch zu Moses, sondern in vollem Einklange mit ihm steht. Beachte ferner, wie er seine Erklärung nicht bloß aus der Tatsache der S. d895 Erschaffung, sondern auch aus dem Gebote selbst erhärtet; denn er sagt nicht, dass Gott nur einen Mann und ein Weib gebildet hat, sondern dass er auch das Gebot gab, ein Mann solle sich nur mit einem Weibe verbinden. Hätte er gewollt, dass der Mann sein Weib entlassen und eine andere heiraten dürfe, so hätte er nach der Erschaffung des einen Mannes gewiss mehrere Weiber gebildet. Aus der Art der Erschaffung und aus dem Wortlaut des Gesetzes geht aber hervor, dass er will, ein Mann soll durchaus nur mit einem Weibe in Lebensgemeinschaft stehen und dürfe sich von ihr niemals trennen. Und höre, wie er sagt: "Der, welcher sie im Anfange geschaffen hat, als Mann und Weib hat er sie geschaffen", d.h. sie sind aus einer Wurzel hervorgegangen und haben sich zu einem Leibe vereinigt, "zwei werden sie in einem Fleische sein". Dann sucht er sie von jedem Vorwurf gegen dieses Gesetz abzuschrecken, und um es noch mehr zu bekräftigen, sagt er nicht etwa: Ihr dürfet das Eheband nicht zerreißen oder trennen, sondern vielmehr: "Was Gott zusammengefügt hat, das soll der Mensch nicht trennen." Wenn du mir Moses entgegenhältst, so berufe ich mich auf den Herrn des Moses und zur weiteren Bekräftigung auf das Alter des Gesetzes. Im Anfange nämlich bildete Gott die Menschen als Mann und Weib. Uralt ist also das Gesetz, wenn es auch den Anschein hat, als hätte ich es jetzt erst eingeführt. Auch ist es eine sehr ernste und wichtige Sache damit, denn Gott führte nicht einfach das Weib dem Manne zu, sondern hieß ihn auch ihretwegen Vater und Mutter verlassen; er gebot ihm, nicht bloß das Weib zu nehmen, sondern ihr anzuhangen, um durch die Wahl der Worte die Unzertrennlichkeit anzudeuten. Ja, auch das war ihm noch nicht genug: er verlangte eine andere, noch innigere Verbindung; "Sie werden zwei sein in einem Fleische."


  1. Mt 22,18 ↩

  2. Gen 2,24 ↩

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