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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Voulez-vous que je vous montre quels sont ceux qui ont ces vêtements divins, et qui sont revêtus de la robe nuptiale? Souvenez-vous de ces saints solitaires dont je vous parlais la dernière fois ; de ces hommes austères qui sont couverts d’un cilice et qui passent toute leur vie dans le fond d’un désert. Voilà ceux qui sont parés comme Jésus-Christ veut que le soient ceux qui viennent à ses noces. Si vous présentiez à ces hommes un habillement de pourpre , ils le rejetteraient avec autant d’horreur qu’un roi rejetterait les haillons des pauvres dont on le voudrait revêtir. Ce qui leur donne un si grand mépris pour celle vaine magnificence du corps, c’est la connaissance et le désir qu’ils ont de la beauté des vêtements de leurs âme3. C’est là ce qui leur fait fouler aux pieds la pourpre et l’écarlate comme des toiles d’araignée. Le sac et le cilice dont ils sont toujours revêtus les soutiennent même dans cette pensée, puisque, dans cet état si vil et si méprisable en apparence, ils ne laissent pas d’être infiniment plus grands et plus illustres que les rois. Si vous pouviez pénétrer le dedans de ce sanctuaire, envisager de près leurs âmes, et en considérer les ornements, ce grand éclat vous éblouirait et vous ferait tomber par terre. Vous ne pourriez soutenir cette lumière si vive, et l’éclat de leur conscience toute pure et sans aucune tache vous éblouirait les yeux.

J’avoue que nous avons dans nos livres des exemples aussi admirables et des hommes aussi rares que ceux d’aujourd’hui ; mais néanmoins, comme ce qui se voit des yeux touche davantage les personnes moins spirituelles, je ne me lasse point de vous prier d’aller voir ces saints solitaires dans leurs retraites et dans leurs cellules. Vous n’y verrez rien de triste , rien qui les afflige ou qui les puisse chagriner.. On croirait qu’ils ont placé leurs tentes dans le ciel même, où ils demeurent paisiblement éloignés de tous ces accidents fâcheux qui traversent la vie des hommes combattant généreusement contre le démon, et entreprenant avec autant de joie de le combattre et de le vaincre, que s’ils allaient à des noces. C’est pour ce sujet qu’ils vont chercher dans les déserts un lieu reculé pour s’y dresser une tente, et qu’ils fuient les villes et les places publiques, parce qu’un soldat ne peut être en même temps à la guerre et dans une maison. Il cherche une tente qu’il dresse à la hâte, et où il demeure comme en devant sortir bientôt.

Ces solitaires vivent donc d’une manière qui est étrangement opposée à la nôtre. Car pour nous, bien loin de vivre comme si nous étions dans un camp, nous vivons comme au milieu d’une ville et comme dans une profonde paix. Qui s’est jamais mis en peine à l‘armée de creuser des fondements pour bâtir une maison (543) où il habite, puisqu’on n’y fait que passer d’un lieu en un autre? N’est-il pas vrai, au contraire, que si quelqu’un voulait faire ainsi la guerre, on le regarderait comme un lâche, et qu’on le tuerait comme un traître ? Quel est le soldat qui, étant dans le camp, pense à acquérir de grandes terres, mi à faire quelque trafic pour amasser de l’argent? Car il n’y est pas pour s’enrichir, mais pour combattre. Faisons de même, mes frères. Nous sommes soldats, et la terre est notre camp. Ne pensons point à trafiquer en un lieu que nous quitterons dans un moment. Quand nous serons arrivés en notre patrie céleste, nous nous enrichirons assez. Je vous dis donc à vous tous qui aimez à acquérir du bien: Attendez alors à devenir riches Mais je me trompe : lorsque vous y serez arrivés, vous n’aurez pas besoin de travailler pour cela. Votre roi y prépare lui-même une abondance infinie de biens, dont il comblera tous vos désirs.

Vivons donc, mes frères, comme dans un lieu et un temps de guerre. Nous n’avons besoin que de tentes ou de huttes, nous n’avons point besoin de maisons. N’avez-vous point entendu dire quelquefois que les Scythes vivent dans des chariots sans avoir aucune demeure arrêtée? C’est ainsi, mes frères, que doivent vivre les chrétiens. Ils doivent parcourir toute la. terre en combattant contre le démon, en retirant de sa tyrannie les captifs qu’il entraîne, et en méprisant généreusement ce qui ne regarde que la vie présente. Pourquoi donc, ô chrétien, vous bâtissez-vous avec tant de soin des maisons et des palais pour y demeurer? Est-ce afin de vous lier à la terre par des chaînes plus pesantes? Pourquoi cachez-vous votre argent dans la terre? Est-ce afin d’inviter votre ennemi à venir prendre son avantage pour vous combattre? Pourquoi élevez-vous des murailles si solides? Est-ce pour vous bâtir une prison?

Si vous croyez qu’il vous soit pénible de vous passer de toutes ces choses, allez au désert de ces solitaires ; voyez leurs cabanes, et reconnaissez enfin combien il est facile de ne rien rechercher de tout ce que vous vous croyez si nécessaire. Ils ne demeurent que sous de petites tentes qu’ils quittent avec autant de facilité lorsqu’il le faut, qu’un soldai quitte sa hutte pour aller goûter la paix dans les villes. Je trouve infiniment plus de plaisir à voir un vaste désert rempli de petites cellules où demeurent ces saints solitaires, que de voir une armée campée dans un champ, les tentes dressées, les pointes des piques élevées en haut, les drapeaux suspendus aux lances et agités de l’air; l’éclat des boucliers qui, frappés du soleil, jettent des flammes et, des rayons de toutes parts; cette multitude effroyable de têtes d’airain et d’hommes de fer, la tente du général, comme un palais fait en un moment, toute environnée de gardes et d’officiers; et cette confusion d’hommes mêlés ensemble, dont les uns sont sous les armes, les autres courent ou repassent çà et, là au bruit des trompettes et. des tambours.

Ce spectacle frappe les yeux et étonne agréablement, et néanmoins il n’a rien de comparable à celui que je vous propose. Car si nous allons dans ces déserts, et si nous y considérons les tentes de ces soldats de Jésus-Christs nous n’y trouverons ni lances, ni épées, ni aucune arme; ni ces draps d’or. dont on pare les tentes des empereurs et des généraux d’armées.; mais nous serons surpris, comme si, passant dans un pays sans comparaison plus beau et plus heureux que celui-ci, nous voyions paraître tout d’un coup un ciel nouveau sur une nouvelle terre. Car les cellules de ces saints qui y sont ne cèdent pas au ciel même, puisque les anges y viennent, et le Roi des anges. Car si ces bienheureux esprits se sont tant plu autrefois avec le saint patriarche Abraham, quoiqu’il fût engagé dans le mariage, ayant sa femme et ses enfants, parce qu’il aimait à recevoir les étrangers; combien se plairont-ils davantage, et aimeront-ils plus ardemment à ne faire qu’un même coeur avec des hommes qui sont dans une vertu et une condition beaucoup plus pure, qui sont dégagés entièrement de leurs corps, et qui, dans la chair même, se sont élevés au-dessus de la chair?

Leur table a banni pour jamais toutes sortes de voluptés et de luxe. Elle est toujours pure et sobre, et toujours digne d’un chrétien. On ne voit point là, comme dans nos villes, des ruisseaux de sang des bêtes égorgées, et des animaux coupés en cent parties. On n’y voit point ni ce feu, ni ces fumées, ni ces odeurs insupportables, ni ce bruit et ce tumulte, ni tous ces raffinements pour satisfaire le goût, suites de l’art et de l’empressement des cuisiniers. On voit pour tous mets sur leur table du pain et de l’eau. Ils ont l’une d’une fontaine voisine, et gagnent l’autre par leurs justes (544) et saints travaux. S’ils veulent quelquefois faire quelque grand festin, cet extraordinaire se borne à quelque fruit que les arbres de leurs déserts leur produisent, et ils trouvent en cet infiniment plus de délices que d’autres n’en trouveraient dans la table des rois. Ils ne sont pas exposés en ce lieu aux craintes et aux frayeurs. Les puissances ne les inquiètent point. Ils n’ont point de femmes ni d’enfants qui les fâchent. Ils ne s’abandonnent jamais à des ris démesurés, et ils ne sont point assiégés de ces hommes lâches, qui leur puissent inspirer de la complaisance par leurs louanges et leurs flatteries.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Soll ich dir Leute zeigen, die also gekleidet sind, die dieses Hochzeitsgewand wirklich tragen? Erinnere dich an jene heiligmäßigen Männer, von denen ich neulich vor euch redete, die härene Gewänder anhaben und die Einöden bewohnen! Diese Männer sind es vor allem, die das genannte Hochzeitskleid tragen. Das geht klar daraus hervor, dass sie Purpurgewänder, die ihnen jemand anböte, nicht annehmen, sondern zurückweisen würden; wie ein König die Lumpen eines Bettlers, sie man ihm anziehen wollte, zurückwiese, so lehnen sie den Purpur des Königs ab. Eine solche Gesinnung beseelt sie aus dem Grunde, weil sie wohl wissen, wie schön ihre Tracht ist, und darum verschmähen sie den erwähnten Purpur, als wäre es nur Spinnengewebe. Das hat sie ihr Bußkleid also gelehrt; denn sie stehen ja in der Tat weit höher und sind besser daran als selbst ein König. Könnte man die Pforten ihres Innern erschließen, einen Blick in ihre Seele werfen und all den Schmuck darin sehen, man würde zu Boden fallen, weil man den Glanz dieser Schönheit, die Pracht dieser Gewänder und das Strahlen ihres Innern nicht zu ertragen vermöchte. Ich könnte euch große, bewundernswerte Gestalten aus dem Alten Bunde vorführen. Weil jedoch härtere Gemüter leichter durch Beispiele, die sie mit eigenen Augen sehen, ergriffen werden, so verweise ich euch zu den Hüten jener heiligen Männer. Sie kennen keinen Kummer, sondern haben ihre Gezelte im Himmel aufgeschlagen, leben darunter frei von allen Widerwärtigkeiten des irdischen Daseins; und haben sie mit dem Teufel zu streiten, so kämpfen sie, als gälte es einen Reigentanz. Hierin liegt der Grund, warum sie ihre Zellen fern von den Städten, Märkten und Häusern errichtet haben. Wer nämlich Krieg führt, kann sich nicht häuslich S. d1002 niederlassen, er kann nur in einer flüchtig angelegten Wohnung vorübergehend leben, um jeden Augenblick zum Aufbruch bereit zu sein. So machen es alle Mönche, im Gegensatz zu uns. Wir leben nicht wie in einem Kriegslager, sondern wie in einer friedlichen Stadt. Denn wer würde je in einem Lager ein Haus mit Grundmauern bauen, da er es doch nach kurzer Frist wieder verlassen muss? Kein Mensch; und wenn es einer täte, so würde er als Verräter hingerichtet werden. Wer würde in einem Feldlager Grundbesitz erwerben und ein Geschäft einrichten? Niemand, und zwar ganz mit Recht. Denn, wird man ihm sagen, zum Kriegsdienst bist du gekommen, nicht um Handel zu treiben. Warum also um einen Ort sich abmühen, den man bald wieder aufgeben muss? Wenn man in die Heimat zurückgekehrt ist, mag man dergleichen tun.

So sage auch ich zu dir. Wenn wir in das Reich dort oben gekommen sein werden, dann magst du solche Dinge treiben; dort wird es dich auch gar keine Mühe kosten, der König wird alles für dich besorgen. Hier auf Erden braucht man bloß Gräben und Schanzen zu ziehen; ein Gebäude ist überflüssig. Du weißt gewiss, was für ein Leben die Skythen haben, die in Wägen wohnen, und was für ein Dasein die Nomaden führen. So sollten auch die Christen leben: Auf Erden wandern, den Teufel bekriegen, seine Gefangenen befreien und von allem Irdischen losgeschält sein. Wozu, o Mensch, bauest du dir ein Haus und fesselst dich so noch mehr? Warum suchst du nach Schätzen und forderst so den Kampf gegen dich heraus? Warum errichtest du Mauern und baust dir selbst einen Kerker? Kommt dir aber eine solche Entsagung zu schwer vor, so gehe hin zu den Zellen jener Männer, um dich zu überzeugen, dass es in Wirklichkeit leicht ist. Die Mönche haben sich zwar Hütten aufgeschlagen; wenn sie dieselben aber verlassen müssen, so trennen sie sich davon ebenso bereitwillig wie Soldaten, die in Friedenszeit das Lager abbrechen. Ihre Behausungen sind ja auch nur ein Lager, eigentlich aber viel angenehmer. Es ist ein viel lieblicheres Schauspiel, in der Einöde eine Reihe von Mönchszellen zu sehen, als ein Soldatenlager, S. d1003 wo man Zelttücher ausspannt, Lanzen mit bunten Wimpeln an der Spitze aufpflanzt und eine Menge Leute sieht mit ehernen Helmen, weithin funkelnden Schilden und eisenstarrendem Panzer, wo das Feldherrnzelt sich erhebt in dem weit ausgedehnten Gefilde, wo man Mahlzeiten bereitet und Flöte bläst. Ein derartiges Schauspiel ist an Reiz nicht zu vergleichen mit demjenigen, wovon ich jetzt spreche. Wenn wir in die Einöde gehen und die Zellen der Streiter Christi beobachten, finden wir keine ausgespannten Tücher, keine aufgepflanzten Lanzen, kein goldstrotzendes Feldherrenzelt, sondern es macht den Eindruck, als wären auf einer weit größeren, unübersehbaren Fläche zahlreiche Himmel ausgespannt, so neu und überraschend ist der Anblick, der sich dort darbietet. Ihre Behausungen sind in der Tat eine Art Himmel; Engel steigen da zu ihnen hernieder, ja der Herr der Engel selbst. Wenn die Engel Abraham, der Weib und Kind hatte, besuchten, weil sie seine Gastfreundlichkeit kannten, wieviel lieber werden sie dann dort weilen und ihren Reigen aufführen, wo sie eine weit hervorragendere Tugend finden, einen Mann, der sich vom Leibe losgeschält hat und im Fleische das Fleisch überwindet? An ihrem Tische herrscht keine Üppigkeit, alles ist von der Mäßigkeit geregelt. Bei ihnen werden nicht Ströme von Blut vergossen, wird nicht Fleisch in Stücke zerlegt, da findet man keine Kopfbeschwerden, keine Leckerbissen, keinen widerwärtigen Dunst oder unangenehmen Rauch, kein Herumrennen, Geräusche oder lästiges Schreien, sondern bloß durch redliche Arbeit verdientes Brot und Wasser, das in reiner Quelle sprudelt. Wenn sie einmal etwas vornehmer speisen wollen, so besteht der Aufwand in Beeren, die ihnen ebensolche Wonne bereiten, als säßen sie an der Tafel des Königs. Sie kennen auch weder Furcht noch Zittern, kein Beamter schilt, kein Weib zetert, keine Kinder machen Sorgen, niemand lässt sich in ungezogenem Gelächter gehen, niemand wird von Scharen von Schmeichlern zur Aufgeblasenheit verleitet. Es ist eine Tafelrunde von Engeln, an der von solchem Wirrwarr nichts zu finden ist. Als Lager dient ihnen einfach das Gras, wie damals dem Volke, das in der Wüste von Christus S. d1004 gespeist wurde. Viele von ihnen schlafen nicht einmal unter einem Dache; das Himmelsgewölbe ist vielmehr ihr Dach, und ihre Lampe der Mond, der kein Öl und keine Besorgung braucht. Sie allein sind es eigentlich wert, dass er dort oben leuchtet.

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