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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Et après cela néanmoins nous demeurons plus froids que la cendre et plus insensibles (49) que les morts. Nous ne sommes point touchés en voyant le bienheureux Paul. s’élever au-dessus du ciel et passer même le ciel du ciel, voler plus vite qu’une flamme, vaincre tous les obstacles qui se présentent à lui et se mettre au-dessus du ciel et de l’enfer, du présent et de l’avenir, de ce qui est et de ce qui n’est pas.

Si ce modèle est trop grand pour vous, c’est une marque de votre lâcheté. Qu’est-ce que saint Paul a eu de plus que vous, pour croire qu’il vous soit impossible de l’imiter? Mais n’insistons pas sur ce point, laissons saint Paul à part et jetons la vue sur les premiers chrétiens; argent, propriétés, soucis mondains, occupations séculières, ils rejetaient tout ces hommes, pour se donner à Dieu tout entiers et pour méditer jour et nuit ses enseignements.

Car tel est le feu du Saint-Esprit il ne souffre point que le coeur qu’il enflamme désire aucune des choses de ce monde, mais il nous, porte à un autre amour. C’est pourquoi celui qui suivait d’abord ses passions et ses désirs, deviendra prêt tout d’un coup à donner tout ce qu’il possède, à mépriser la gloire, à quitter les délices et même à exposer sa vie, s’il est nécessaire, et il fera tout cela. avec une facilité merveilleuse, parce que lorsque l’ardeur de ce feu est entrée dans l’âme de quelqu’un, elle en chasse toute froideur et toute lâcheté. Elle la rend plus légère que n’est un oiseau et lui donne un mépris général de toutes les choses présentes.

Cette personne commence aussitôt à ressentir sans relâche les mouvements du repentir et de la componction. Elle pleure sans cesse avec abondance et trouve mille plaisirs et mille délices dans ses larmes. Et certes il n’y a rien qui nous attache plus fortement à Dieu que ces larmes. Celui qui est en cet état a beau demeurer dans une ville, il ne laisse pas d’y vivre comme s’il était retiré dans un désert, sur une montagne ou dans le creux d’un rocher. Il ne regarde plus rien des choses présentes et il ne se lasse point de gémir et de pleurer, soit qu’il pleure ses propres péchés, soit qu’il pleure ceux des autres. C’est pourquoi Jésus-Christ déclare que ceux-là. sont bienheureux: « Heureux, » dit-il, « ceux qui pleurent ! » (Matth. V, 5; Phil. IV, 4.)

Mais comment donc, me direz-vous, saint Paul a-t-il dit . «. Réjouissez-vous sans cesse en Notre-Seigneur? » Il l’a dit pour exprimer le plaisir. qui naît de ces larmes. Car comme la joie du monde a toujours la tristesse pour compagne, de même les larmes que l’on verse selon Dieu, font croître dans l’âme une fleur de joie qui ne meurt ni ne se fane jamais.

Ce fut ainsi, que cette courtisane de l’Evangile devint plus pure que les vierges même, ayant été embrasée de ce feu divin, Dès qu’elle eut passé par les flammes de la pénitence, son amour pour Jésus-Christ alla jusqu’au transport. Elle vint toute échevelée, elle arrosa ses pieds sacrés de ses larmes, les essuya de ses cheveux et versa dessus des parfums. Mais combien ces marques extérieures de son amour étaient encore au-dessous des saintes ardeurs de son âme, que Dieu. seul voyait! Aussi tous ceux qui entendent raconter cette histoire, se réjouissent de ses actions si saintes et la tiennent déjà purifiée de tous ses péchés.

Si nous qui avons tant de malice, nous portons ce jugement sur sa conversion, considérons quelles grâces elle aura reçues de Dieu, dont la bonté est infinie, et combien elle-même a recueilli de fruits de sa pénitence, avant même que Dieu l’ait comblée de ses dons et de ses faveurs. Comme l’air devient pur après une grande pluie, ainsi après cette pluie de larmes, l’esprit devient serein et tranquille, et les nuages des péchés se dissipent entièrement. Et comme nous avons été purifiés la première fois dans le baptême par l’eau et par l’esprit, nous le sommes une seconde fois dans la pénitence, par les larmes et par la confession, pourvu que nous n’agissions point par ostentation et par vaine gloire. Car celle qui pleure de la sorte est encore plus digne de blâme, que celle qui se peint le visage de blanc et de rouge par le désir qu’elle a de paraître belle.

Pour moi je veux des larmes qu’on ne donne pas à l’hypocrisie, mais à la componction. Je veux des larmes que l’on répande en secret dans le lieu le plus retiré de sa maison, et hors de la vue des hommes; des larmes que l’on verse dans un grand silence, et dans un profond. repos, et qui sortent du fond du coeur, qui naissent de la douleur et de la tristesse, et que l’on ne présente qu’aux yeux de Dieu seul. Telles étaient celles d’Anne, dont I’Ecriture dit : « Qu’elle remuait les lèvres, sans qu’on entendît sa voix. » (I Rois, I,13.) Mais ses larmes retentissaient plus haut devant Dieu que toutes les trompettes, du monde. C’est pourquoi Dieu (50) la guérit de sa stérilité, et d’une roche dure fit un champ fertile.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Wir dagegen sind kälter geworden als Asche, lebloser als die Toten; und das obgleich wir das Beispiel des hl. Paulus vor Augen haben, der himmelhoch, ja über alle Himmel hin den Flug genommen, der stärker war als das stärkste Feuer, der über alles siegreich hinwegschritt, über Höhe und Tiefe, über Gegenwart und Zukunft, über das, was ist, und was nicht ist"1 . Sollte dir aber dieses Vorbild zu hoch sein, so wäre immerhin auch das schon ein Zeichen religiöser Trägheit;2 Indessen wollen wir nicht miteinander streiten, sondern den hl. Paulus übergehen und die ersten Christen betrachten, die ihr Vermögen und ihren Besitz, ihre Sorgen und jedes irdische Geschäft von sich warfen und sich ganz Gott hingaben und Tag und Nacht der Verkündigung des Gotteswortes oblagen. So ist eben das geistige Feuer. Kein Verlangen nach irdischen Dingen lässt es aufkommen, sondern drängt unsere Liebe auf ein anderes Gebiet. Wen einmal diese Liebe erfasst hat, der ist zu allem willig bereit, und müsste er sein ganzes Vermögen preisgeben, müsste er Reichtum und Ehrenstellen verachten, ja selbst sein Leben zum Opfer bringen. Die Glut dieses Feuers dringt in die Seele ein, verdrängt daraus alle Trägheit, und S. 109macht leichter als eine Feder, wen sie einmal ergriffen. Ein solcher schaut über alles Irdische hinweg und verharrt in innerer Zerknirschung, vergießt unaufhörliche Ströme von Tränen und schöpft aus all dem eine mächtige innere Freude. Denn nichts verbindet und einigt so sehr mit Gott als solche Tränen. Wohnte ein solcher auch mitten in Städten, er lebte doch gleich denen, die in der Wüste, auf den Bergeshöhen oder in einsamen Talschluchten wohnen; er achtet nicht auf die, so um ihn sind und wird seiner freudevollen Trauer niemals satt, ob er nun über seine eigenen Sünden weint oder über fremde. Darum hat Gott solche Menschen vor allen anderen glücklich gepriesen und gesagt: "Selig sind die Trauernden"3 . Ebenso sagt auch Paulus: "Freuet euch immerdar im Herrn"4 ; er meinte damit die Freude, die diesen Tränen entströmt. Wie die weltliche Freude nur Trauer in ihrem Gefolge hat, so sproßt aus den Tränen, die man um Gottes willen weint, nur immerwährende unversiegliche Freude.

So wurde auch die Hure heiliger als manche Jungfrauen, nachdem sie von diesem Feuer erfasst worden. Denn da sie von heißer Reue erfüllt war, so entbrannte sie nur noch von Liebe zu Christus, löste ihre Haare auf, benetzte seine heiligen Füße mit Tränen, trocknete sie mit den eigenen Haaren und goss die Salbe darüber aus. Das alles war aber nur der äußere Vorgang, was in ihrer Seele vorging, war noch viel inbrünstiger, und Gott allein hat es gesehen. Darum freut sich auch jeder mit ihr, der davon hört, ist glücklich ob ihrer Tat, und verzeiht ihr all ihre frühere Schuld. Wenn aber schon wir so urteilen, die wir doch böse sind5 , so bedenke, was Gott in seiner Liebe ihr nicht verliehen haben wird und welche Gnaden ihr auch vor der6 Belohnung durch Gott7 ob ihrer Reue zuteil geworden sein müssen? Wie durch einen starken Regenguß die Luft gereinigt wird, so folgt auch auf die Tränen, die man vergießt, heitere Stille, S. 110und die Finsternis, die von der Sünde stammte, wird verscheucht. Und wie wir aus dem Wasser und dem Geiste gereinigt wurden8 , so werden wir von neuem gereinigt durch Reuetränen und durch das Bekenntnis9 vorausgesetzt, dass wir dies nicht bloß zur Schau tragen, um gesehen und geehrt zu werden. Wer nur darum Tränen vergösse, der verdiente meines Erachtens weit mehr Tadel, als wer sich mit Farben und Schminken herausputzt. Ich will nur solche Tränen, die man nicht aus Hochmut vergießt, sondern aus Demut, heimlich und im Verborgenen, wo niemand es sieht; Tränen, die still und geräuschlos fließen, die aus der Tiefe der Seele kommen, aus innerem Weh und Schmerz, die man nur Gottes wegen vergießt, so wie es bei Anna der Fall war. "Denn ihre Lippen",heißt es, "bewegten sich und ihre Stimme ward nicht gehört"10 . Aber ihre Tränen allein waren lauter als Trompetenklang. Darum hat auch Gott ihren Schoß geöffnet und den harten Felsen in fruchtbares Erdreich verwandelt.


  1. Röm 8,3839 ↩

  2. denn was hatte Paulus vor dir voraus, dass du sagst, du könntest seinen Eifer unmöglich erreichen? ↩

  3. Mt 5,5 ↩

  4. Phil 4,4 ↩

  5. Lk 11,13 ↩

  6. endgültigen ↩

  7. im Himmel ↩

  8. in der Taufe ↩

  9. das Bußsakrament. Dass Chrysostomus auch an die Ohrenbeichte gedacht habe, lässt sich durch kein ausdrückliches Zeugnis beweisen ↩

  10. 1 Kön 1,13 ↩

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