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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Il a encore aujourd’hui, mes frères, plusieurs de ces « pharisiens qui ont grand soin de paraître purs au dehors», mais «qui ne sont pleins au dedans que de corruption (569) et d’iniquité ». Nous voyons de nos jours qu’on travaille beaucoup à régler l’extérieur, et qu’on le réforme avec beaucoup de soin, pendant qu’on néglige entièrement de régler le dedans de l’âme, et de l’établir dans la solide piété. Si l’on ouvrait maintenant les consciences de chacun de nous, on les verrait pleines de vers, de puanteur et de pourriture : je veux dire qu’on les verrait pleines de passions et de désirs déréglés, qui déchirent plus les âmes, que les vers ne rongent les corps.

C’était sans doute un grand malheur devoir les pharisiens dans cet état déplorable. Mais c’en est un bien plus grand, qu’étant comme nous sommes les membres du Fils de Dieu, nous devenions « des sépulcres pleins de toute sorte de pourriture ». Ce mal, mes frères, est au-dessus de tout ce qu’on en peut dire. Car, qu’y a-t-il de plus effroyable que de voir une âme qui était le temple de Jésus-Christ, et l’organe de son Esprit-Saint, où tant de mystères s’étaient accomplis, et s’accomplissaient tous les jours, devenir tout d’un coup d’un ciel vivant et animé, un sépulcre infâme? Quelle source de larmes pourrait suffire pour pleurer dignement un si grand malheur?

Souvenez-vous de votre divine renaissance. Rappelez en votre mémoire le titre auguste dont vous avez été honoré en votre baptême; quelle robe vous y avez reçue, comment vous y êtes devenu un palais céleste, fondé sur l’immobilité de la pierre, enrichi, non de marbre et de jaspe, ni d’or et de diamants, mais des dons de l’Esprit de Dieu, et de toute la magnificence de sa grâce.

Considérez qu’on ne souffre point les sépulcres dans les villes, et qu’ainsi étant vous-même «un sépulcre » , vous ne devez point prétendre avoir part à cette cité éternellement heureuse. On vous en rejettera avec encore plus d’horreur qu’on ne rejette les tombeaux du milieu des villes. Et comment vous y pourrait-on souffrir, puisque vous êtes devenu sur la terre même l’opprobre de tous les hommes, qui vous voient avec horreur porter une âme morte dans un corps vivant? Si l’on voyait dans cette ville un homme porter de rue en rue un corps mort plein de puanteur, qui ne le fuirait avec dégoût? Vous êtes vous-même cet homme, et c’est ainsi que vous portez partout une âme morte, rongée de vers, et « pleine de pourriture ». Qui pourra avoir quelque compassion de vous, puisque vous êtes si cruel envers vous-même, et que vous vous traitez avec tant de dureté? Que feriez-vous si on allait enterrer un corps mort au lieu où vous mangez, et où vous dormez? Cependant vous ensevelissez votre âme morte, non pas au lieu où vous mangez et où vous dormez, mais entre les membres mêmes de Jésus- Christ, et vous ne craignez point qu’il ne lance sur vous tous ses foudres?

Comment osez-vous, étant rempli de tant d’ordures et de corruption, entrer dans l’Eglise de Dieu, et vous présenter dans son saint temple? On punirait du dernier supplice celui qui ferait à la majesté impériale l’injure d’aller enterrer un mort dans son palais. Que ne devez-vous donc point attendre, vous qui pouvez sans rougir aller infecter ce temple sacré de Jésus-Christ, par vos puanteurs insupportables?

Que n’imitez-vous cette sainte pécheresse qui parfuma les pieds du Sauveur d’une «huile précieuse, dont l’odeur excellente remplit toute la maison»?Vous faites tout le contraire en vous présentant à Jésus-Christ, étant plein de puanteur. Il est vrai que vous ne la sentez pas. Mais c’est en cela même que votre maI est plus incurable, et presque désespéré. Car, lorsque le corps d’un homme se corrompt, il le sent lui-même, ainsi que ceux qui l’approchent. Ainsi, il est plus aisé de le guérir, et tout le monde le plaint, parce que cette corruption est involontaire. Mais la vôtre est d’autant plus incurable qu’elle ne tombe pas sous les sens, et d’autant plus digne de haine, que vous vous y plaisez, et que vous l’entretenez volontairement.

Puis donc que votre maladie est si dangereuse, et que vous n’avez pas le moindre sentiment de cette odeur de mort que vous répandez partout, faites au moins un effort sur vous-même, et appliquez-vous à ce que je vais vous dire pour vous représenter l’état où vous êtes, et pour vous faire voir quelle est cette peste effroyable qui tue votre âme invisiblement. Mais souvenez-vous auparavant de ce que vous dites dans vos prières: « Que ma prière s’élève à vous, mon Dieu, comme l’encens s’élève en votre présence». (Ps. CXL, 2.) Si, au lieu de cet encens, vous faites monter vers Dieu une fumée noire et puante, qui ne voit que vous ferez descendre, non la (570) miséricorde, mais la colère de Dieu sur vous? Et qui sont ceux, me direz-vous, qui font monter cette fumée vers Dieu dans l’Eglise? Ce sont ceux qui ne craignent pas d’y venir, pour y satisfaire leurs regards impudiques, qui ont le démon dans le coeur, et l’adultère dans les yeux. Et l’on ne s’étonne point après cela que tous les foudres du ciel ne tombent sur la terre pour la réduire en cendre, puisque ces crimes devraient attirer également les feux du ciel et ceux de l’enfer. Cependant, comme Dieu est bon et plein de miséricorde, il suspend sa colère, et il vous invite à la pénitence.

Quoi, vous osez donc venir à l’église pour voir une femme, et vous ne tremblez pas de déshonorer la sainteté du temple de Dieu ? Regardez-vous l’église comme un lieu de divertissement, et la traitez-vous avec moins de respect que les rues et les places publiques? Vous rougiriez peut-être dans ces lieux publics qu’on vous vît aller après une femme; et vous ne rougissez point dans l’église, d’occuper vos yeux de ce qui empoisonne votre coeur, et de vous entretenir de pensées infâmes, au même temps que Dieu par la voix de ses ministres vous menace de vous perdre, si vous n’avez en horreur cette passion? C’est là le fruit de ces spectacles dont vous êtes si passionnés. C’est là ce que vous enseigne le théâtre. Voilà ce que produit cette peste si contagieuse; ces objets qui corrompent et qui enchantent les yeux qui les voient, et cette source publique d’impureté dont les eaux empoisonnées et délicieuses tout ensemble, enivrent ceux qui en boivent d’un plaisir funeste, et les perdent agréablement. C’est ce que le prophète Jérémie accusait par ces paroles : « Votre oeil», dit-il, « est mauvais aussi bien que votre coeur». (Jérém. XXXIV.) Combien vaudrait-il mieux être aveugle ou être malade d’une fièvre ardente que d’abuser ainsi de ses yeux?

Il serait à souhaiter aujourd’hui, à voir l’état des choses, qu’il y eût au dedans de cette église un mur qui vous séparât d’avec tes femmes; mais puisque vous ne le voulez pas souffrir, nos pères ont cru qu’il fallait au moins faire une séparation avec cette clôture de bois. J’ai su, néanmoins, des personnes les plus avancées en âge, que cette séparation n’avait pas été toujours en usage, « parce qu’en Jésus-Christ », comme. dit l’apôtre, « il n’y a ni mâle ni femelle». (Gal. III, 25.) Les hommes et les femmes, du temps des apôtres, priaient indifféremment ensemble, parce que les chrétiens alors, soit hommes ou femmes, étaient véritablement ce qu’on croyait qu’ils étaient, Mais aujourd’hui les femmes chrétiennes paraissent des courtisanes , et les hommes vivent plutôt en bêtes qu’en hommes.

Ne voyons-nous pas dans les actes, que les hommes et les femmes étaient dans une même chambre, lorsque saint Paul leur parlait? et cette assemblée néanmoins était tout angélique et digne du ciel; parce que les femmes avaient un coeur mâle et une vertu d’hommes, et que les hommes avaient une modestie et une pureté digne des plus chastes d’entre les femmes. Voyez ce qu’une femme et une vendeuse de pourpre, dit aux apôtres : « Si vous me jugez digne du Seigneur, je vous prie de venir chez moi, et d’y demeurer». (Act. XVI, 15) Considérez encore ces premiers disciples qui accompagnaient les apôtres, et qui parcouraient avec eux toute la terre. Voyez ces femmes généreuses : Priscille, Perside et tant d’autres, dont les femmes d’aujourd’hui sont aussi éloignées que les hommes, de notre temps, le sont des hommes des premiers siècles.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

S. d1048 Allein dass die Schriftgelehrten so schlecht waren, ist zwar schrecklich genug; doch nicht so entsetzlich, als die Tatsache, dass ihr, die ihr die Auszeichnung erhalten habt, Tempel des Heiligen Geistes zu werden, wieder Gräber voll des abscheulichen Gestankes geworden seid. Das ist der Gipfel des Elendes. Welch ein schauderhaftes Unglück, dass einer, in dem Christus wohnt, in dem der Heilige Geist so große Geheimnisse gewirkt hat, ein Grab ist! Wie sehr ist zu beweinen und zu beklagen, wenn die Glieder Christi ein Grab voll Unrat werden! Bedenke doch, welche Gaben du bei der Wiedergeburt erhalten, was für ein Kleid du empfangen hast, wie du ein fester, ein schöner Tempel des Heiligen Geistes wurdest, geziert nicht mit Gold und Edelsteinen, sondern mit wertvollerem Schmucke als alles das, mit dem Heiligen Geiste. Erwäge, dass man in der Stadt kein Grab duldet, dass also auch du in der Stadt dort droben nicht erscheinen darfst; denn wenn es schon hier unstatthaft ist, wieviel mehr wird es dort erst der Fall sein!

Aber auch schon hier bist du ein Gegenstand des Spottes, wenn du eine tote Seele herumträgst; ja nicht bloß ein Gegenstand des Spottes, sondern auch des Abscheues. Denn, sage mir, würden nicht alle einem ausweichen, nicht alle vor einem Menschen fliehen, der eine Leiche mit sich herumtrüge. So sollst auch in diesem Falle urteilen, denn du bietest einen noch viel hässlicheren Anblick, wenn du mit einer von Sünden getöteten, in Auflösung begriffenen Seele herumgehst. Wer wird mit einem solchen Menschen Mitleid haben? Wenn du selbst mit deiner Seele kein Erbarmen hast, wie soll ein anderer Mitleid haben mit dem, der gegen sich selber so grausam, so voll Feindschaft und Hass ist? Was würdest du tun, wollte jemand da, wo du schläfst und speisest, eine Leiche begraben? Und du begräbst eine Leiche, nicht wo du frühstückst, nicht wo du schläfst, sondern in den Gliedern Christi, und du hast keine Angst, es könnten tausend Blitze und Wetterschläge auf dein Haupt niedersausen? Wie kannst du es wagen, die Kirche Gottes und den geheiligten Tempel zu betreten, während in deinem Innern so schauderhafter Gestank herrscht? Wenn jemand eine Leiche in die Königsburg S. d1049 brächte, um sie da zu begraben, er würde aufs schwerste bestraft werden; bedenke, welche Strafe erst dich treffen muss, wenn du die Schwelle des Heiligtums überschreitest während du einen so entsetzlichen Gestank verbreitest? Ahme doch jene Buhlerin nach, welche Christi Füße mit Myrrhe salbte und das ganze Haus mit Wohlgeruch erfüllte1 , indes bei dir das gerade Gegenteil der Fall ist.

Wenn du aber gar nicht einmal merkst, dass du solch üblen Geruch verbreitest? Das ist eben das Beklagenswerte an deiner Krankheit, das macht dein Leiden unheilbar, so dass du schlimmer daran bist, als jene, deren Leib bereits von Fäulnis riecht. Denn diese Krankheit macht sich den Leidenden bemerkbar und gereicht ihnen nicht zum Vorwurfe, sondern erweckt Mitleid, die deinige hingegen zieht dir Hass und Strafe zu. Weil also die Krankheit aus diesem Grunde so schwer ist, weil sie ferner der Kranke gar nicht merkt, wie es doch der Fall sein sollte, so schenke meinen Worten willig Gehör, damit du dir über ihre Verderbtheit völlig klar werdest. Zuvörderst beachte, was du in den Psalmen betest: „Mein Gebet komme wie Weihrauch vor Dein Angesicht“2 . Wenn nun aber stinkender Qualm anstatt Weihrauchduft von dir und deinen Werken emporsteigt, welches wird dann wohl deine Strafe sein müssen? Worin besteht aber dieser stinkende Qualm? Darin dass viele in die Kirche kommen, um schöne Frauen zu begaffen; andere richten ihr Augenmerk auf anmutige Kinder. Wunderst du dich da, dass kein Blitz niederfährt und alles in Grund und Boden schlägt? Ein solches Betragen wäre gewiss wert, dass der Blitz dareinführe und sie in die Hölle schleuderte. Weil aber Gott langmütig und allbarmherzig ist, hält er mit seinem Zorne vorläufig zurück und lädt dich zur Reue und Besserung ein. Was treibst du, O Mensch? Du gibst dich mit schönen Weibern ab, ohne zu erschaudern dass du damit den Tempel Gottes entweihest? Meinst du, die Kirche sei ein Buhlhaus und weniger ehrwürdig als S. d1050 der Markt? Auf dem Markte scheuest und schämst du dich, offen einem Weibe gegenüber zudringlich zu sein; im Tempel Gottes aber, wo Gott dir unter Drohungen verbietet, so etwas zu tun, da buhlst du und treibst Ehebruch, und zwar zu eben der Zeit, da du hörst, dass man dergleichen nicht tun darf? Und du bebst nicht, es graust dir nicht? Solche Dinge lehren auch die wollüstigen Schauspiele, diese unausrottbare Pest, dieser Gifttrank, diese böse Schlinge der Üppigkeit, und jene liederlichen Menschen, die noch in ihrem Untergang ausgelassen sind. Daher spricht auch der Prophet den Tadel aus: „Weder deine Augen noch dein Herz ist gut“3 . Es wäre wahrlich besser, solche Leute wären blind; besser krank sein, als mit den Augen einen solchen Missbrauch treiben. Im Innern solltet ihr eine Mauer haben, die euch von den Weibern trennt; da dem aber nicht so ist, so erachteten es eure Väter für notwendig, euch wenigstens durch die Gitter hier von ihnen zu scheiden. Wie ich von älteren Leuten höre, gab es früher keine solche Schranken, „denn in Christus Jesus ist weder Mann noch Weib“4 . Auch zu den Zeiten der Apostel waren Männer und Frauen miteinander beisammen, denn die Männer waren eben Männer und die Frauen waren wirklich Frauen. Jetzt aber ist es ganz anders geworden. Die Weiber haben die Art von Buhlerinnen angenommen und die Männer sind wie brünstige Hengste. Habt ihr nicht gehört, dass in dem Abendmahlsaale Männer und Frauen beisammen waren und dass diese Versammlung eine Wonne für den Himmel war?5 Mit vollem Rechte. Damals waren eben die Frauen tugendhaft, die Männer keusch und enthaltsam. Vernehmet nur, wie die Purpurhändlerin spricht: „Wenn ihr mich für würdig befunden habet des Herrn, so tretet in mein Haus und bleibet“6 . Höret, wie Frauen mit den Aposteln herumreisten, wie sie eine männliche Gesinnung angenommen hatten, eine Priszilla, eine Persis und andere. Von diesen sind unsere Frauen ebenso S. d1051 weit verschieden, wie unsere Männer von den Männern jener Zeit.


  1. Luk 7,38 ↩

  2. Ps 140 ↩

  3. Jer 22,17 ↩

  4. Gal 3,28 ↩

  5. Apg. 1,13-14 ↩

  6. Apg. 1,13-14 ↩

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