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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Considérez donc, mes frères, dans quel état se trouvait alors l’Eglise, lorsqu’elle n’était encore que comme dans le berceau, où elle avait besoin d’une paix profonde, combien elle était tourmentée par les divisions, par les persécutions et parles armes. Je ne me lasse point, mes frères, de vous représenter l’image affreuse de ces temps. Les séducteurs y faisaient la première guerre. « Il viendra », dit Jésus-Christ, « de faux christs et de faux prophètes ». Les Romains faisaient la seconde. « Car vous entendrez », dit le Sauveur, « parler de guerre et de bruits de guerre ». La troisième fut excitée par la famine. La quatrième par la peste et par les tremblements de terre. La cinquième par la persécution des apôtres. « Ils vous feront», leur dit Jésus-Christ, « souffrir de grands maux ». La sixième, par la haine générale de tous les peuples. La septième, par les discordes intestines qui feraient qu’oit se trahirait l’un l’autre. La huitième, par les faux-frères, et enfin par la ruine de la charité, le plus grand et le plus déplorable de tous ces maux, et la source même dont tous les autres sortaient. Vous êtes surpris sans doute lorsque vous voyez tant dé guerres différentes, si nouvelles et si effroyables, que les apôtres ont eu à soutenir. Cependant la prédication de l’Evangile s’est élevée au-dessus de tous ces obstacles et s’est enfin répandue dans toute la terre, par la force de celui qui avait dit : « Cet Evangile sera prêché partout l’univers ».

Où sont donc maintenant ceux qui s’arrêtent (585) à considérer le moment de la naissance des hommes, comme ayant un pouvoir fatal sus toute leur vie, et qui osent opposer je ne sais quelle révolution de temps aux dogmes et aux vérités de l’Eglise? Car, qui a jamais entendu dire que, par suite de cette révolution, on ait déjà vu un autre Christ et une autre prédication de l’Evangile? Ces rêveurs n’ont pas encore osé avancer cette extravagance, quoiqu’ils assurent que depuis la création du monde il s’est passé cent mille ans, et d’autres fables semblables, Quelle est donc cette révolution dont ils parlent? Quand donc a-t-on vu , dans un si grand nombre d’années, revenir les embrasements de Sodome et de Gomorre, ou les inondations d’un second déluge? Jusqu’à quand vous jouerez-vous de la crédulité des hommes, avec cette révolution imaginaire que vous dites être le principe de toutes choses?

Vous me demanderez peut-être: D’où vient donc qu’il arrive beaucoup de choses de celles que le démon a prédites? Je vous réponds que cela vient de ce que vous vous rendez indigne du secours de Dieu, que vous sortez du giron de sa providence pour vous abandonner aux impressions du démon, qui vous mène et vous manie alors comme Il lui plaît, et qu’ainsi il prédit que vous ferez ce qu’il prévoit qu’il vous fera faire. Mais il n’a pas le même pouvoir sur les saints, ni même sur nous autres, quelque pécheurs que nous soyons, parce que nous n’avons pour lui qu’un profond mépris. Car, bien que notre vie soit à peine supportable, néanmoins lorsqu’avec la grâce de Dieu nous nous tenons attachés à sa vérité, nous nous mettons au-dessus de cette erreur que les démons veulent établir.

Mais enfin, qu’est-ce que cette renaissance imaginaire que vous inventez, sinon une confusion générale qui jette tout dans le désordre et qui fait que tout arrive au hasard, et non-seulement au hasard, mais même contre la raison.

Vous me direz peut-être : Si tout ne se conduisait par le hasard, d’où pourrait venir que l’un serait riche et l’autre pauvre? Je vous réponds que je ne le sais pus; car j’ai résolu d vous répondre ainsi, pour vous apprendre à n’être plus si curieux, et à ne pas croire témérairement qu’il n’y a rien de réglé dans le cours du monde. Il y a bien de la différence entre ignorer les véritables raisons des choses, ou en inventer de fausses. Une ignorance humble vaut beaucoup mieux qu’une science erronée et présomptueuse. Celui qui reconnaît qu’il ne sait pas une chose, se laisse aisément instruire. Mais celui qui, ne connaissant point la vérité, invente des faussetés, est d’autant plus éloigné de la connaître que, pour s’en rendre susceptible, il faut, auparavant, qu’il travaille à effacer de son esprit ces impressions fausses dont il est prévenu.

On écrit sans -peine sur un papier blanc tout ce que l’on veut; mais lorsqu’il est déjà écrit, on a beaucoup plus de peine, et il faut auparavant effacer tout ce qu’on y avait mis. Un médecin qui ne donne aucun remède, vaut bien mieux qu’un autre qui en donne de mauvais. Un architecte dont tous les bâtiments tombent par terre, est bien plus à craindre que celui qui n’ose point bâtir. Il est bien plus facile de cultiver une terre qui est simplement en friche, qu’une autre qui est toute pleine d’épines.

Ne soyons donc point si ardents pour tout savoir. Souffrons durant quelque temps notre ignorance , afin que, lorsque nous trouverons un maître capable de nous instruire, nous ne lui donnions pas la double peine de nous retirer de l’erreur, et de nous faire entrer dans la vérité. On a vu souvent des personnes tomber dans un état qui était sans remède, pour s’être laissé aller ainsi dans l’égarement. Il y a bien plus de peine à arracher de vieilles racines d’une terre pour la semer ensuite, que de semer dans un champ où il n’y a rien, li faut de même que ces faux savants arrachent beaucoup de mauvaises maximes de leur esprit, avant que de pouvoir recevoir les bonnes; au lieu que les autres qui sont plus humbles et moins impatients, ont toujours le coeur disposé à écouter ce qu’on leur enseigne.

Je réponds maintenant à votre question: d’où vient que, de deux hommes, l’un est riche et l’autre est pauvre? Il est aisé de vous dire pourquoi l’un est riche. C’est parce que Dieu lui a donné ces richesses, ou qu’il a permis qu’il les eût. Cette raison est, comme vous le voyez, fort courte et fort simple. Vous me demandez encore si Dieu rend riches des méchants, des impudiques, des abominables, enfin des gens qui usent si mal de leurs richesses? Je vous réponds qu’il ne les rend pas riches par lui-même, mais qu’il souffre qu’ils le soient. Car il y a bien de la différence entre (586) rendre une personne riche, et souffrir seulement qu’elle le soit.

Mais pourquoi le permet-il, dites-vous C’est parce que le temps du jugement n’est pas encore arrivé, et que c’est alors que Dieu rendra à chacun ce qu’il mérite. Quel crime fut jamais plus odieux que celui de ce riche, qu ne voulait pas même donner de ses miettes au pauvre Lazare? N’en reçut-il pas aussi d Dieu le châtiment qu’il méritait , puisque la dureté qu’il eut pour les pauvres fut punie avec une justice si exacte que, soupirant lui-même pour avoir une goutte d’eau au milieu des flammes, il ne la put jamais obtenir? Lorsque deux personnes sont également méchantes, et que l’une des deux est pauvre et l’autre riche, elles ne seront pas également punies dans l’enfer, et le riche, sans doute, y souffrira beaucoup plus que l’autre. C’est ce que nous voyons dans ce mauvais riche, qui fut puni d’autant plus rigoureusement en l’autre vie, qu’il avait été plus heureux dans celle-ci.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Siehst du also, wie ungünstig damals bei den häufigen Kriegen die Lage war, wo doch jedes große Werk im Anfange der Ruhe bedarf? Wie lagen nun damals die Dinge? Es steht nichts im Wege, noch einmal darauf zurückzukommen. Es galt zuerst, gegen die Betrüger zu kämpfen; "es werden", sagt Christus, "falsche Christusse und falsche Propheten auftreten"; sodann gegen die Römer, "ihr werdet von Schlachten hören, drittens werden Seuchen darauf folgen, viertens Hungersnot und Erdbeben, fünftens "sie werden euch in Trübsal stürzen", sechstens "ihr werdet von allen gehasst werden", siebtens "sie werden einander verraten und hassen", womit er den Bürgerkrieg andeutet; dann werden falsche Christusse und falsche Propheten kommen, schließlich "wird die Liebe erkalten", und das ist die Ursache allen Unheiles. Siehst du, wie zahllos, wie neu und unerhört diese Kämpfe sind? Trotz all dieser und noch anderer Widerwärtigkeiten1 drang doch das Evangelium, siegreich über die ganze Erde vor. "Das Evangelium wird auf der ganzen Welt gepredigt werden." Wo bleiben da die Leute, die das unabwendbare Schicksal der "Geburtsstunde" und den "Kreislauf der Zeiten" gegen die Lehrsätze der Kirche ins Feld führen? Wer erinnert sich, dass Christus je wieder erschienen ist, oder dass etwas Derartiges vor sich gegangen ist? So etwas hat man doch noch nicht gefaselt, wenn man auch andere Lügen auftischt, z.B. dass schon Hunderttausende von Jahren dahingegangen seien. Wo ist also der S. d1077 Kreislauf, den ihr aufweisen könnt? Weder Sodoma und Gomorrha noch die Sündflut ist ein zweites Mal aufgetreten. Wie weit wollt ihr mit eurer Spielerei, mit dem Geschwätz von "Kreislauf" und "Geburtsdeuterei" gehen?

Wie kommt es aber, wendet man ein, dass viele Deutungen dieser Art in Erfüllung gehen? Nachdem du dich selber der Hilfe Gottes beraubt, dich verraten und der Vorsehung entzogen hast, lenkt der Teufel deine Angelegenheiten und gestaltet sie, wie er will; bei den Heiligen konnte er das nicht, ja nicht einmal bei uns armen Sündern vermag er es, obschon wir die Vorsehung gar sehr missachten. Mag auch unser Leben verwerflich sein, so sind wir doch, da wir mit Gottes Gnade fest an den Wahrheiten des Glaubens halten, über die Anfechtungen des Teufels erhaben. Was ist denn im Grunde genommen die ganze Geburtsdeuterei? Die reine Bosheit und Verrücktheit, der Glaube, dass alles nur durch Zufall geschehe, nein, nicht bloß durch Zufall, sondern in einer Weise, die geradezu der gesunden Vernunft zuwider ist. Wenn es nun mit der Geburtsdeuterei nichts ist, entgegnest du, wie kommt es dann aber, dass der eine reich, der andere arm ist? Ich weiß es nicht. Diese Antwort gebe ich dir, um dich zu belehren, dass man nicht alles ergründen kann, aber auch, dass man deshalb noch nicht alles auf den Zufall zurückführen muss. Wenn du nämlich etwas nicht weißt, so darfst du darum doch nicht erdichten, was nicht wahr ist. Bewusstes Nichtwissen ist immerhin besser als falsches Wissen. Wer über eine Ursache bloß im unklaren ist, wird rasch auf die richtige Fährte kommen; wer hingegen in Unkenntnis der wahren Ursache eine falsche annimmt, wird nur schwer imstande sein, die richtige zu finden; es wird viel Mühe und Anstrengung kosten, die verkehrte Ansicht zu beseitigen. Es ist da wie bei einer Schreibtafel. Wenn sie geglättet ist, lässt sich leicht darauf schreiben; ist sie aber bekritzelt, dann ist es nicht mehr so leicht, man muss zuerst die Schrift, die nicht hingehört, ausstreichen. Dasselbe gilt auch sonst. So ist es besser, wenn ein Arzt gar nicht behandelt, als wenn er S. d1078 Schädliches verordnet; es ist schlimmer, schadhaft zu bauen, als überhaupt nicht zu bauen; wie es auch besser ist, ein Stück Land liegt brach, als dass es Disteln trägt. Wir sollen demnach nicht alles ergründen wollen, sondern uns zufrieden geben, wenn wir auch einiges nicht verstehen, damit jemand, der uns etwas belehren will, nicht doppelte Mühe mit uns hat. Mancher ist schon unheilbar geblieben, weil er einmal verkehrte Ansichten angenommen hatte. Es ist eben nicht die gleiche Arbeit, ob man unbebautes Land bepflanzt oder ob man erst böses Wurzelwerk ausreuten muss, um säen zu können. Dort ist das Ohr schon willig zum Hören, hier muss man erst jäten, ehe man neu säen kann.

Woher kommt es also, dass dieser oder jener reich ist? Ich will es euch jetzt sagen. Einige kommen zu Reichtum, weil Gott es so fügt, viele auch, weil Gott es zulässt. Das ist die kurze und einfache Erklärung. Wie? fragst du, dem Buhler, dem Ehebrecher, dem Kuppler, dem Verschwender verleiht Gott selbst Reichtum? Nein, Gott fügt das nicht, aber er lässt es zu, dass ein solcher reich wird. Es ist ein gar gewaltiger und grenzenloser Unterschied zwischen Fügen und Zulassen. Aber warum lässt er es überhaupt zu? Weil die Zeit des Gerichtes noch nicht da ist, wo ein jeder nach Verdienst empfängt. Gibt es wohl etwas Hässlicheres, als dass jener Reiche dem Lazarus nicht einmal die Brosamen gab? Nun, es ging ihm aber auch nachher am allerelendesten, denn er konnte nicht einmal einen Tropfen Wasser erhalten, und der Grund davon lag hauptsächlich darin, dass er trotz seines Reichtums so hartherzig war. Sind zwei Menschen gottlos gewesen, wovon der eine auf Erden reich, der andere arm war, so richtet sich auch die Strafe nach ihren verschiedenen Verhältnissen im Leben; der Bessergestellte wird strenger gestraft, als der andere.


  1. zu den Bürgerkriegen gesellten sich die Streitigkeiten unter den Verwandten ↩

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