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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

« Vous êtes venus à moi comme à un voleur avec des épées et des bâtons pour me prendre : j’étais tous les jours assis au milieu de vous, enseignant dans le Temple, et vous, ne m’avez point pris (55) ». Voyez en combien de manières il tâche de les faire rentrer en eux-mêmes. II les renverse tous par terre, il guérit la plaie de ce serviteur. Il les menace de les faire périr par l’épée, et accompagne cette menace d’un miracle, afin qu’ils en doutent moins. Ainsi, il leur fait voir par ce qu’il fait sur-le-champ, et par ce qu’il leur prédit de l’avenir, quelle est sa puissance, afin qu’ils n’attribuent point sa prise à leur propre force. C’est pourquoi il ajoute : « J’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez point pris»; pour leur faire remarquer dans ces paroles qu’ils ne l’avaient pris dans ce moment que parce que lui-même le leur avait permis.

Il ne leur parle que de ses prédications, et non point de ses miracles, de peur qu’ils ne crussent qu’il leur parlait de ces choses par vanité. Vous ne m’avez point pris, leur dit-i1, lorsque je vous enseignais, et vous venez m’attaquer lorsque je suis dans le silence, J’étais tous les jours dans le temple sans que personne m’arrêtât : et vous me venez chercher maintenant au milieu de la nuit, dans un lieu secret et solitaire. Qu’aviez-vous besoin d’armes pour prendre quelqu’un qui était tous les jours au milieu de vous? Il prouve par toutes ces paroles que s’il ne se fût offert volontairement à la mort, ses ennemis n’auraient jamais eu de pouvoir sur lui. Car si lorsqu’ils l’avaient entre leurs mains, et qu~ils le tenaient au milieu d’eux, ils ne pouvaient néanmoins le prendre; n’est-il pas visible qu’ils n’eussent pas eu alors plus de pouvoir sur sa personne, s’ils ne l’avaient reçu de lui-même? Enfin l’évangéliste fait voir clairement pourquoi les choses se passaient de la sorte, et lève toute ambiguïté lorsqu’il dit «Tout cela s’est « fait afin que l’Ecriture et les prophéties fussent accomplies (56) ». Considérez, mes frères, qu’au moment même où l’on prenait le Fils de Dieu, il n’avait point d’autre pensée que de faire du bien à ceux même qui l’outrageaient. Il les guérit, il leur prédit des choses terribles, il les menace de l’épée, il leur montre combien il s’offrait volontairement à la mort. Et il fait voir qu’il n’avait qu’une même volonté avec son Père, en disant qu’il fallait accomplir les Ecritures.

Mais d’où vient qu’ils ne le prirent pas dans le Temple? C’était parce qu’ils craignaient le peuple. C’est pour cette raison que Jésus-Christ se retire de lui-même, qu’il va dans un lieu plus propre pour sa prise, et qu’il leur donne un temps et une heure favorable, afin de leur ôter jusqu’au dernier moment de sa vie tout prétexte de s’excuser à l’avenir. Car comment celui qui s’offrait lui-même pour être pris, afin d’accomplir les Ecritures, eût-il pu être contraire à Dieu en aucune chose?

« Alors ses, disciples l’abandonnant s’enfuirent tous (56). Mais ceux qui s’étaient saisis « de Jésus l’emmenèrent chez Caïphe qui était « grand prêtre, où les docteurs de la Loi et les sénateurs étaient assemblés (57) ». Lorsque les Juifs prenaient Jésus-Christ, et qu’ils le liaient, ses disciples ne s’enfuyaient point encore; mais lorsqu’ils voient le Sauveur parler ainsi à ces troupes, et que, sans rien faire pour se défendre, il s’offre de lui-même pour être pris, et pour accomplir les Ecritures; c’est alors qu’ils s’enfuient tous pendant que les soldats mènent Jésus chez Caïphe.

« Or, Pierre le suivait de loin jusqu’à la u cour de la maison du grand prêtre, et y étant (48) entré il était assis avec les gens pour voir la fin de tout ceci (58) ». Il faut reconnaître ici que l’amour de ce disciple pour son maître était grand, puisqu’il n’était point épouvanté lorsque les autres fuyaient , et qu’il suivait Jésus-Christ jusqu’en la maison du grand prêtre. Saint Jean en fit autant, il est vrai, mais il faut remarquer qu’il était connu du Pontife. Ces troupes donc mènent Jésus-Christ au lieu où les prêtres étaient assemblés, afin de ne rien faire que par leur avis. C’est pour ce sujet qu’ils s’étaient trouvés chez Caïphe, qui était le grand prêtre cette année-là. Ils passèrent cette nuit chez lui sans se mettre beaucoup en peine de la célébration de la Pâque : «Et lorsque le matin fut venu, ils n’entrèrent point dans le prétoire », comme dit saint Jean, « afin qu’ils ne fussent point impurs, et qu’ils pussent manger la Pâque ».

Ceci nous peut donner lieu de croire qu’ils violèrent peut-être la Loi à cause, de la passion ardente qu’ils avaient de faire mourir Jésus-Christ, et qu’ils différèrent la Pâque à un autre jour. Car Jésus-Christ certainement n’avait point violé les ordonnances de la Loi dans la célébration de cette cérémonie légale, mais ces hommes hardis et accoutumés à violer les lois de Dieu en mille rencontres, après avoir tenté inutilement tant de fois de faire cette prise, voyant tout d’un coup une occasion favorable pour ce détestable dessein qu’ils souhaitaient tant de pouvoir faire réussir, ne firent point peut-être de difficulté de remettre la Pâque à un autre jour, pour trouver moyen de satisfaire ainsi leur cruauté.

Ils s’assemblent tous plutôt pour exécuter que pour prendre cette résolution qui était déjà formée. Ils font quelques informations à la hâte, et quelques recherches pour sauver les apparences, et pour couvrir au moins leur homicide de quelque prétexte, et de quelques formalités de justice. Les faux témoins qu’on faisait paraître, se contredisaient et se combattaient l’un l’autre , et tout était si plein de trouble et de tumulte, qu’il était visible, même pour les moins intelligents, que tout ce qui se faisait alors n’était qu’un fantôme et une fiction de jugement.

« Cependant les premiers des prêtres, les sénateurs, et tout le conseil, cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir (59). Et ils n’en trouvaient point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin il vint deux faux témoins qui dirent (60) : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir trois jours après (61) ». Il est vrai que le Sauveur avait dit qu’il le rétablirait en trois jours; mais il n’avait pas dit qu’il le détruirait, mais « détruisez-le ». Et il ne parlait pas du temple matériel, mais « de son corps ». Que fait à cela le grand prêtre? Il veut engager Jésus-Christ à répondre et à donner prise sur lui par ses paroles : « Alors le grand prêtre se levant lui dit : Vous ne répondez rien à ce que ceux-ci déposent contre vous (62)? Mais Jésus se taisait (63) ». Il était inutile de répondre, puisqu’il n’y avait personne qui voulut écouter. Il n’y avait qu’un simulacre de jugement. Et ce concile n’était en effet qu’une assemblée d’homicides et de voleurs.

« Et le grand prêtre lui dit: Je vous conjure par le Dieu vivant de nous dire si vous êtes le Christ Fils de Dieu (63). Jésus lui répondit: Vous l’avez dit: Mais je vous déclare que vous verrez un jour le Fils de l’homme assis à la droite de la Majesté de Dieu, et venant dans les nuées du ciel (64). Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : Il a blasphémé. Qu’avons-nous besoin de témoins? Vous venez d’entendre son blasphème (65) ». Il fait ce geste pour donner plus de force à ce qu’il dit et pour joindre l’action à la parole. Cette parole de Jésus-Christ les ayant remplis de terreur, ils firent envers lui ce qu’ils firent ensuite envers son premier martyr Etienne, lorsqu’ils se bouchèrent les oreilles pour ne le point écouter. Ce grand prêtre agit ici de même. Mais quel était le blasphème dont il l’accuse? Jésus-Christ leur avait dit ailleurs cri pleine assemblée ces paroles du psaume : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Asseyez-vous à ma droite » (Ps. CIX) : et. l’explication qu’il leur donna les remplit d’une telle confusion qu’ils n’osèrent plus l’interroger ni le contredire.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

S. d1194 So sprach er zu seinen Jüngern. Zu seinen Feinden aber sagte er:

V.52: „Wie gegen einen Räuber seid ihr ausgezogen mit Schwertern und Knütteln, um mich gefangen zu nehmen; täglich saß ich bei euch lehrend im Tempel, und ihr nahmt mich nicht fest.“

Siehe, wieviel er tut, um sie zu erschüttern. Er hatte sie niedergeworfen, hatte das Ohr des Knechtes geheilt, hatte ihnen einen gewaltsamen Tod in Aussicht gestellt. „Wer zum Schwerte greift“, sagte er, „wird durchs Schwert umkommen.“ Durch die Heilung des Ohres gab er auch dieser Drohung Nachdruck, auf alle mögliche Weise offenbart er seine Macht, durch Hinweis auf die Gegenwart, wie auf die Zukunft, und macht es klar, dass seine Gefangennehmung nicht ihrer Macht zuzuschreiben ist. Deshalb erklärt er auch: „Täglich war ich bei euch und lehrte, und ihr habt mich nicht festgenommen“, um auszudrücken, dass sie ihn nur deshalb ergreifen konnten, weil er es zuließ. Mit Übergehung seiner Wunder spricht er nur von seiner Lehre, um nicht prahlerisch zu erscheinen. Als ich lehrte, habt ihr euch meiner nicht bemächtigt; jetzt, da ich schweige, überfallt ihr mich? Ich hielt mich gewöhnlich im Tempel auf, und kein Mensch hat mich angehalten; jetzt, zur Unzeit, mitten in der Nacht, dringet ihr auf mich ein mit Schwertern und Knütteln? Wozu bedurfte es dieser Waffen gegen einen Mann, der immer unter euch weilte? Er zeigt damit, dass sie ihn nicht überwältigt hätten, wenn er sich nicht freiwillig in ihre Hände gegeben hätte. Wenn sie ihn nicht festzunehmen vermochten, da sie ihn in ihrer Gewalt hatten, und sich seiner nicht bemächtigten, trotzdem sie ihn in ihrer Mitte hielten, so hätten sie auch jetzt nichts gegen ihn vermocht, wenn er nicht gewollt hätte. Dann löst er auch den Zweifel, warum er jetzt wollte.

V.56: „Dieses ist geschehen“, sagt er, „auf dass erfüllt werden die Schriften der Propheten.“

Siehe, wie der Herr bis zum letzten Augenblicke und sogar noch während des Verrates alles tut, um sie zu S. d1195 bessern, er heilt, er weissagt, er droht: „durchs Schwert werden sie umkommen“. Er zeigt, dass er freiwillig leidet, „täglich war ich unter euch und lehrte“; er bekundet, dass er mit dem Vater übereinstimmt, „damit die Schriften der Propheten erfüllt werden“. Warum haben sie ihn nicht im Tempel ergriffen? Sie wagten es nicht wegen des Volkes. Daher begab er sich aus der Stadt hinaus, damit Ort und Zeit ihnen die Gelegenheit böte, und ordnet bis zur letzten Stunde alles so, dass ihnen jede Entschuldigung abgeschnitten ist. Wie hätte er auch im Widerspruch zu den Propheten stehen sollen, da er sich sogar seinen Feinden überliefert, um deren Ausspruch zu erfüllen?

V.56: „Da verließen ihn alle seine Jünger und entflohen.“

Als man ihn festnahm, waren sie noch geblieben, wie er jedoch diese Worte zu der Rotte gesprochen hatte, ergriffen sie die Flucht. Sie sahen schließlich ein, dass sich nichts mehr machen ließ, weil er sich selbst den Häschern übergab und erklärte, es geschähe im Sinne der Schrift. Nachdem die Jünger entflohen waren,

V.57: „führte man ihn zu Kaiphas.

V.58: Petrus aber folgte ihm und trat ein, um zu sehen, welches Ende die Sache nähme.“

Groß ist die Liebe des Jüngers1 ; er floh nicht, als er die anderen fliehen sah, sondern blieb und ging mit zum Richter hin. Freilich tat das auch Johannes, aber der war dem Hohepriester bekannt. Warum führte man den Herrn an den Ort, wo alle versammelt waren? Damit alles nach der Entscheidung der Hohenpriester vor sich gehe. Kaiphas war damals Hohepriester, und alle waren bei ihm versammelt, um Christus zu erwarten; zu diesem Zwecke brachten sie die Nacht wachend zu. Sie hatten noch nicht das Osterlamm gegessen, heißt es, sondern wachten aus dem erwähnten Grunde. Nach der Bemerkung, dass es früh am Morgen war, fährt nämlich Johannes fort: „Sie gingen nicht hinein in das Gerichtshaus, damit sie nicht verunreinigt würden, sondern das Ostermahl S. d1196 essen dürften“2 . Wie soll man sich das erklären? Sie aßen es am folgenden Tage mit Übertretung des Gesetzes, so groß war ihre Begierde nach seinem Tode. Nicht Christus wich von der Zeit des Ostermahles ab, sondern sie, die alle Schandtaten begingen und tausend Gesetze mit Füßen traten. Ihr Groll kochte gar heftig in ihnen, oft schon hatten sie ihn zu beseitigen versucht, nie war es ihnen gelungen, jetzt, da sie ihn wider Erwarten gefangen hatten, machten sie sich nichts daraus, das Ostermahl zu unterlassen, nur um ihre Mordlust befriedigen zu können. So hatten sich denn alle eingefunden, eine Versammlung von Nichtswürdigen, und man legte dem Herrn einige Fragen vor, um der Verschwörung den Anstrich einer Gerichtssitzung zu geben. Die Zeugenaussagen stimmten aber nicht überein, so sehr war es nur ein Scheingericht voll lauter Lärm und Durcheinander.

V.60: „Es kamen aber zwei falsche Zeugen und sprachen:

V.61: Dieser hat gesagt: Ich kann den Tempel Gottes niederreißen und binnen drei Tagen wieder aufbauen.“

Allerdings hat er gesagt: „In drei Tagen“, aber nicht: ich kann niederreißen, sondern: „Reißet nieder“3 ; er hatte auch nicht den Tempelbau gemeint, sondern seinen eigenen Leib. Was sagt nun der Hohepriester? Er wollte ihn zur Rechtfertigung veranlassen, um ihn darin zu verstricken; deshalb fragt er:

V.62: „Hörst du nicht, was diese wider dich bezeugen?

V.63: Jesus aber schwieg.“

Es wäre zwecklos gewesen, sich zu verteidigen, wo niemand hören mochte. Es war ja doch nur ein Gericht zum Schein, in Wahrheit ein Überfall von Räubern, wie sie sacht aus einer Höhle oder auf offener Straße hervorbrechen. Deshalb schwieg der Herr. Kaiphas sprach S. d1197 von neuem:

V.63: „Ich beschwöre Dich bei Gott, dem Lebendigen, dass Du es uns sagest: ob Du der Christus bist, der Sohn des lebendigen Gottes?

V.64: Er antwortete: Du hast es gesagt; ich aber sage euch: Von jetzt an werdet ihr den Menschensohn sitzen sehen zur Rechten der Kraft Gottes und kommen auf den Wolken des Himmels.

V.65: Da zerriß der Hohepriester seine Kleider und rief: Er hat Gott gelästert.“

Das tat er, um die Schuld recht groß hinzustellen und seinen Worten durch solches Tun mehr Nachdruck zu geben. Da sie durch die Rede des Herrn in Angst versetzt worden waren, machten sie es hier, wie man es Stephanus gegenüber gemacht hatte: Sie hielten sich die Ohren zu.


  1. Petrus ↩

  2. Joh 18,28 ↩

  3. Joh 2,19 ↩

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