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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
4.
Mettez-vous donc votre gloire à être riches, ou à vous parer avec l’or et les diamants? Quand votre bien serait acquis le plus justement qu’il pourrait être, vous seriez néanmoins très-coupables de le prodiguer en ces folies. Mais comme il est souvent le fruit des rapines et de l’injustice, que sera-ce que d’user si mal d’un bien mal acquis? Si vous aimez l’honneur solide, quittez tout ce faste, et le monde vous admirera, votre modestie fera votre gloire et vous comblera de joie. Mais maintenant votre vanité est votre honte, et elle est encore votre supplice. Car outre la perte que cause tout ce luxe, quel désordre est-ce dans une maison, lorsqu’une perle ou une pierre précieuse vient à s’égarer? On maltraite les femmes de service; on tourmente les hommes. On chasse les uns et on emprisonne les autres. On soupçonne, on accuse, on plaide; le mari querelle la femme et la femme le mari, ils se brouillent même avec leurs amis; ils font de la peine à tout le monde, et encore plus à eux-mêmes.
Mais supposons que vous ne perdiez rien, ce qui néanmoins est très-difficile : N’est-ce pas toujours une peine bien grande, que de garder avec tant de soin des meubles si inutiles que ces objets de toilette? Car ils ne servent ni à votre maison ni à votre personne. Ils incommodent l’une et la tiennent dans l’inquiétude, et ils déshonorent l’autre.
Comment pourriez-vous, étant ainsi parée, embrasser et baiser les pieds de Jésus-Christ, comme ces saintes femmes de notre Evangile, puisqu’il a ce faste en horreur? C’est pour cette raison qu’il a voulu naître dans la maison d’un charpentier, et non pas même dans sa maison, mais dans une étable. Comment oseriez-vous donc vous présenter à lui, n’ayant aucun des ornements qui lui sont chers et précieux, mais en ayant d’autres qui lui sont insupportables? Celui qui veut s’approcher de lui, doit se parer non d’or et de perles, mais de vertus.
Car enfin qu’est-ce que cet or que vous aimez tant, sinon un peu de terre qui, mêlée avec de l’eau, serait de la boue? C’est donc cette terre qui est votre idole; c’est de cette boue que vous vous faites un Dieu que vous portez partout, comme s’il était votre félicité et votre gloire. Vous n’épargnez pas même le temple de Dieu, dont la sainteté ne devrait pas être violée par votre luxe. Car l’Eglise n’a pas été bâtie afin que vous y veniez étaler vos vanités. On y doit paraître riche, mais en grâce et en vertu, et non en or et en diamants. Cependant vous vous parez pour y venir, comme si vous alliez au bal, ou comme les comédiennes qui vont paraître sur le théâtre, tant vous avez soin que tout conspire à vous faire regarder, c’est-à-dire, à vous faire moquer de ceux qui vous voient. C’est pourquoi j’ose vous dire que vous êtes ici comme une peste publique, qui tue non les corps mais les âmes. Quand cette sainte assemblée est finie, et que chacun retourne chez soi, on ne s’entretient que de vos vanités et de vos folies. On oublie les (84) instructions importantes que saint Paul ou les prophètes nous y ont données; on ne s’entretient que du prix de vos belles étoffes et de l’éclat de vos pierreries.
C’est l’attachement à ces vanités qui vous rend aujourd’hui si froides à faire l’aumône. Il est bien rare de trouver aujourd’hui une femme qui veuille se résoudre à vendre quelque chaîne d’or ou quelqu’une de ses pierreries pour nourrir un pauvre. Et comment pourraient-elles renoncer au moindre de ces ornements pour en assister les misérables, puisqu’elles aimeraient mieux souffrir elles-mêmes les dernières extrémités que de s’en priver? On en voit de si passionnées pour tous ces ajustements, qu’elles ne les aiment pas moins que leurs propres enfants. Si vous dites que cela n’est pas, témoignez-le donc par vos actions, puisqu’elles m’assurent du contraire de ce que vous dites.
Qui d’entre toutes ces femmes qui sont attachées à ces folies, a donné jamais une perle pour sauver son fils de la mort? Mais que dis-je pour sauver son fils? Quelle est celle qui a donné quelque chose pour se sauver elle-même? On les voit perdre les journées entières pour étudier ces ajustements. Lorsqu’elles ressentent la moindre maladie du corps, elles font tout pour s’en délivrer; et lorsqu’elles ont l’âme percée de plaies, elles ne veulent rien faire pour la guérir. Elles voient périr leurs âmes et leurs enfants, et elles ne s’en mettent point en peine, pourvu qu’elles conservent cet or et cet ornement que le temps gâte peu à peu. Vous donnez mille talents pour être toute vêtue d’or, et les membres de Jésus-Christ n’ont pas même du pain à manger. Dieu, qui est le maître du pauvre comme du riche, a préparé également le ciel à l’un et à l’autre, et il leur fait part à tous deux indifféremment des richesses de sa table spirituelle. Et cependant vous ne voulez pas que le pauvre ait aucune part, ni à votre bien, ni à votre table. Vous êtes esclaves de ce que vous possédez, et vous ne pensez qu’à appesantir vos chaînes.
C’est là la source d’une infinité de maux, de ces jalousies cruelles, et de ces adultères qui déshonorent la fidélité du mariage, lorsqu’au lieu de porter les hommes par votre exemple à l’amour de la chasteté et de la modestie, vous leur apprenez au contraire à aimer toutes ces choses dont se parent les femmes prostituées. C’est là ce qui les fait tomber si facilement. Si vous leur appreniez à mépriser tout ce luxe et à se plaire dans la modestie, dans l’humilité et dans toutes les vertus, ils ne seraient pas si susceptibles de ces passions qui perdent leurs âmes; et vous vous distingueriez ainsi des comédiennes et des femmes débauchées, qui peuvent bien se parer de l’éclat des diamants, mais non de celui des vertus.
Vous donc, ô femme chrétienne, accoutumez votre mari à aimer en vous ce qu’il ne saurait jamais trouver dans ces courtisanes. Et comment l’y accoutumerez-vous, sinon en renonçant vous-même à ces ornements criminels, et eu vous rendant digne de respect et d’amour par votre modestie et votre sagesse? Ainsi le bonheur de votre mariage sera en sûreté, votre mari, dans la joie, et vous, en honneur. Dieu vous bénira, et les hommes vous admireront, et vous passerez de cette vie à celle du ciel, que je vous souhaite, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (85)
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
4.
Bedenke doch, an wieviel Hungrigen du mit dieser Tracht, an wieviel Unbekleideten du mit diesem teuflischen Prunkt vorübergehst. Wieviel besser wäre es, hungrige Seelen zu speisen, als die Ohrläppchen zu durchbohren und den Unterhalt ungezählter Armer aus Eitelkeit hineinzuhängen. Ist es denn ein Lob, reich zu sein? Ist es ein Ruhm, Gold zu tragen? Hättest du dieses Geschmeide auf gerechte Weise erworben, so wäre dein Verhalten schon sehr tadelnswert; bedenke aber, wie himmelschreiend es ist, wenn Ungerechtigkeit dabei im Spiele war! Aber du strebst nach Lob und Ansehen? Dann lege diesen lächerlichen Tand ab, nur dann werden dich alle bewundern, dann wirst du in S. d1256 Ansehen stehen und eine reine Freude genießen, während du jetzt nur mit Spott überhäuft wirst und viel Anlass zur Unzufriedenheit gibst. Beherzige wieviel Unheil entsteht, wenn ein Schmuckstück verloren geht: wie viele Mägde werden da gepeitscht, wie viele Männer behelligt, wie viele von ihnen eingezogen, wie viele gefangen gehalten? Die Folge davon sind Gerichtstage, Prozesse, zahllose Flüche und Vorwürfe; der Mann verwünscht das Weib, die Freunde den Mann, die Seele sich selbst.
Aber das Geschmeide wird nicht verloren gehen. Das ist gar nicht so ausgemacht. Wenn es aber auch gut verwahrt wird, so bereitet es ebensoviel Kummer, Sorge, Ärger und bringt keinen Nutzen. Was wirft es der Familie ab? Was nützt es der Trägerin? Es nützt ihr gar nichts, vielmehr verunstaltet es sie gewaltig und gereicht ihr zum schweren Vorwurfe. Wie wirst du Christi Füße küssen und umfassen können, wenn du so aufgeputzt bist? Solchen Schmuck verabscheut er. Darum wählte er die Hütte eines Zimmermannes zu seiner Geburtsstätte, ja nicht einmal diese Hütte, sondern eine Höhle und Krippe. Wie wirst du ihn schauen dürfen, wenn du einen Schmuck hast, den er nicht liebt, einen Putz trägst, den er nicht mag, sondern hasst? Wer ihm nahen will, darf keine solchen Gewänder tragen, sondern muss sich mit Tugend schmücken. Überlege doch, was dieses Gold eigentlich ist. Nichts als Staub und Asche. Vermische Wasser damit und es wird Kot. Bedenke es und schäme dich, dass du Kot zu deinem Gebieter machst und alles andere hintansetzest, um ihm anzuhängen, ihn überall zu tragen und herumzuschleppen, auch wenn du in die Kirche gehst, wo du ihn besonders meiden sollstest. Dazu ist die Kirche nicht erbaut worden, dass du darin solchen irdischen, sondern dass du geistlichen Reichtum zur Schau tragest. Du aber putzest dich auf, als ginge es zu einem Aufzuge, machst es wie die Schauspielerinnen, und trägst mit solchem Aufwand diesen lächerlichen Unrat. Deshalb leiden auch viele darunter Schaden, und nach dem Gottesdienste kann man hören, wie sich in den Familien, bei Tische das Gespräch gewöhnlich um solche S. d1257 Sachen dreht. Anstatt zu besprechen, was der Prophet, was der Apostel gelehrt hat, plaudert man über die kostbaren Kleider, die großen Steine und über all die anderen Unschicklichkeiten, welche die Weiber getragen haben. Das macht dann auch eure Angehörigen lässig in der Mildtätigkeit. Es dürfte sich wohl nicht leicht jemand unter euch finden, der einen Goldschmuck zerbrechen wollte, um Arme zu speisen. Da du selbst lieber in beschränkten Verhältnissen leben, als solche Sachen zerschlagen möchtest, wie solltest du wohl einen anderen dafür speisen? Die meisten Frauen gehen ja damit um, wie mit etwas Lebendigem, ja nicht anders als mit Kindern. Beileibe nicht, sagt man. Nun gut, beweiset, dass es nicht so ist, beweiset es durch Taten; denn bis jetzt sehe ich nur das Gegenteil. Wo gibt es ein Weib, das an solchen Dingen hängt, die sich entschlossen hätte, sie einschmelzen zu lassen, um eines Kindes Seele zu retten? Eines Kindes, sage ich? Wo ist eine, die damit auch nur ihre eigene gefährdete Seele erkauft hätte? Im Gegenteil, die meisten verkaufen sie noch Tag für Tag darum. Ja, wenn sie in irgendeine Krankheit fallen, so tun sie alles mögliche; ihre Seele aber können sie zugrunde gehen sehen, ohne etwas dergleichen zu tun, vielmehr vernachlässigen sie die Seele der Kinder und ihre eigene, um nur diese Sachen behalten zu können, die doch mit der Zeit vergehen. Du trägst für viele Talente Gold an dir, und Christi Glieder haben nicht einmal die notwendige Nahrung.
Der Herr aller Menschen hat den Himmel und was im Himmel ist und den geistlichen Tisch allen Menschen gleicherweise zugänglich gemacht, und du gibst von diesen vergänglichen Dingen nichts weg, um ja unaufhörlich in den Fesseln dieser elenden Geschmeide zu liegen. Daher rührt das unermeßliche Unheil, davon kommen die Ehebrüche der Männer, weil ihr sie nicht zur Tugend anleitet, sondern zur Freude an dergleichen Dingen, mit denen die Buhlerinnen sich putzen. Daher lassen sich die Männer auch so schnell durch sie ködern. Hättest du deinen Mann gelehrt, solche Sachen zu verachten, dafür an Frömmigkeit, Enthaltsamkeit und Demut seine Freude zu haben, so würde er nicht so schnell den S. d1258 Lockungen der Unzucht zum Opfer fallen. Eine Dirne kann sich wohl mit jenen Dingen schmücken und mit viel mehr noch, nicht aber mit diesen Tugenden. Gewöhne also deinen Mann, Freude zu haben an diesem1 Schmuck, den er bei der Buhlerin nicht finden kann. Wie sollst du ihm das angewöhnen? Wenn du selbst den goldenen Schmuck ablegst und den Tugendschmuck anziehst. So wird dein Mann außer Gefahr sein und du in Ehren leben, Gott wird euch gnädig sein, alle Menschen werden euch bewundern und ihr werdet den ewigen Lohn empfangen durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, der die Ehre und Macht besitzt in alle Ewigkeit. Amen!
-
geistigen ↩