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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
3.
Sodann macht Jesus noch einen anderen Grund namhaft:
V.8: "Denn der Menschensohn ist Herr über den Sabbat"; er meint damit sich selbst. Markus berichtet dagegen, er habe dies von der Menschheit im allgemeinen gesagt; er schreibt nämlich: "Der Sabbat ist für den Menschen gemacht, nicht der Mensch für den Sabbat"1 . Warum S. d572 wurde aber dann2 derjenige bestraft, der das Holz gesammelt hatte3 ? Nun, wenn man schon gleich zu Anfang sich nicht um das Gesetz gekümmert hätte, so wäre es wohl auch später nie beobachtet worden. Der Sabbat hat ja auch im Anfang vielen und großen Nutzen gebracht. So machte er, dass die Juden gegen ihre Angehörigen milde und liebevoll waren; er lehrte sie die Vorsehung und die Schöpfung Gottes, wie auch Ezechiel4 sagt; er lehrte sie, allmählich von Unzucht abzulassen, und unterwies sie so, auf die geistigen Dinge zu achten. Hätte Gott das Gesetz des Sabbats gegeben und gesagt: "Das Gute sollt ihr am Sabbat tun, das Böse aber nicht", so hätten sie das Gesetz nicht beobachtet; deshalb verbot er alles gleichmäßig: "Tut nichts", sagte er; und nicht einmal so gehorchten sie. Er selbst hingegen, der das Gesetz des Sabbats gegeben hatte, lässt auch auf diese Weise erkennen, dass er nur das eine wollte, dass sie sich vom Bösen enthielten. "Denn" sagt er, "tut nichts, außer was für die Seele getan wird"5 . So wurde im Heiligtum jede Verrichtung vorgenommen, und zwar mit noch größerem Eifer und mit erhöhter Emsigkeit. So ließ er sie durch den Schatten selbst die Wahrheit schauen.
Dann hat also Christus eine so nützliche Einrichtung aufgehoben? Ganz und gar nicht; er hat sie im Gegenteil noch fester begründet. Es war eben nunmehr an der Zeit, die Jünger durch die höheren, mehr geistigen Gesichtspunkte über alles zu unterrichten, und es ging nicht an, demjenigen die Hand zu binden, der nicht bloß vom Bösen befreit war, sondern auch zu allem Guten sich hingezogen fühlte. Auch sollten sie deswegen nicht glauben, dass Gott alles allein tue, damit nicht infolgedessen diejenigen lässig würden, die zur Nachahmung der Liebe Gottes selbst berufen waren. "Denn", heißt es, werdet barmherzig, wie euer Vater im Himmel"6 . Ebensowenig sollten diejenigen nur einen Tag als Fest feiern, die er geheißen hatte, das S. d573 ganze Leben zu einem Festtage zu gestalten. "Denn", schreibt Paulus, "lasst uns Feste feiern, nicht mit dem alten Sauerteig, noch mit dem Sauerteig der Schlechtigkeit und Bosheit, sondern mit dem ungesäuerten Brote der Reinheit und Wahrheit"7 . Auch brauchen diejenigen nicht neben der Arche und dem goldenen Altar zu stehen, die den Herrn des Weltalls selber in sich wohnen haben, die auf jede Weise mit ihm verkehren durch Gebet, durch Opfer, durch Lesung der Hl. Schrift, durch Almosen und dadurch, dass sie ihn selber in sich tragen. Was hat also derjenige den Sabbat nötig, der fortwährend Feiertag hat, dessen Leben sich im Himmel bewegt? Halten wir daher immerdar Feiertag und tun wir nichts Böses; denn darin besteht der wahre Feiertag. Richten wir vielmehr unser Augenmerk auf geistige Dinge; die irdischen Sorgen mögen verschwinden; geben wir uns der geistigen Muße hin; halten wir die Hände frei von Habsucht, den Leib frei von unnützen, törichten Mühsalen, wie sie damals das Hebräervolk in Ägypten zu ertragen hatte. Ja, wenn wir Gold zusammenscharren, so unterscheiden wir uns in nichts von denen, die die Lehmarbeiten verrichteten und die Ziegel herstellen mussten, die Spreu auflasen und dazu Geißelhiebe erhielten. Auch jetzt will uns ja noch der Teufel zwingen, Ziegel zu machen, wie damals Pharao. Oder was ist das Gold anderes als Lehm? Und das Silber, ist es etwas anderes als Spreu? Wie Spreu entflammt ja das Silber den Brand der Begierlichkeit und wie Lehm beschmutzt das Gold den, der es besitzt. Deshalb sandte uns Gott nicht den Moses aus der ägyptischen Wüste, sondern seinen eigenen Sohn aus dem Himmel. Wenn du also auch nach seiner Ankunft noch in Ägypten bleibst, so wird es dir gehen wie den Ägyptern; wenn du es aber verlässt und mit dem geistigen Israel gehst, so wirst du lauter Wunder schauen.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
3.
«Car le Fils de l’Homme est maître du sabbat même (8) » Ce qu’il entend de lui-même, quoique saint Marc témoigne que cette parole a été dite en général de tous les hommes. Car il dit « Le sabbat est fait pour l' homme et non l' homme pour le sabbat ». Si cette parole est vraie, me direz-vous, pourquoi celui qui ramassait du bois le jour du sabbat en fut il puni? Je vous réponds que Dieu usa alors de cette rigueur, parce que s’il eut laissé violer impunément cette loi aussitôt qu’elle fut faite, on ne saurait point gardée ensuite. L'observation du sabbat était d’abord très avantageuse aux hommes Elle leur apprenait a être doux et charitables les uns envers les autres, et les instruisait de la sagesse et de la providence de Dieu dans la conduite du monde , comme le témoigne Ezéchiel. (Ezéch. XX, 6.) Elle les avertissait de se séparer au moins pour un peu de temps de leurs dérèglements et de leurs péchés, et de s’appliquer aux choses spirituelles. Si Dieu, en donnant cette loi aux Juifs, leur eut dit Vous pourrez vous appliquer à quelque bon ouvrage au jour du sabbat, mais vous ne ferez en ce jour rien de ce qui sera mauvais, ils n’eussent pu s’empêcher de travailler. C’est pourquoi il leur dit absolument: Ne faites aucun ouvrage en ce jour; et ils ne peuvent pas même ainsi se soumettre à cette loi. Mais Dieu a fait assez voir, en l’établissant, qu’il ne désirait autre chose des Juifs, sinon qu’ils s’abstinssent de faire le mai: « Vous n’y ferez rien, » dit-il, « excepté les ouvrages qui sont propres à«l’âme. » Car dans le temple tout se passait ce jour-là comme les autres jours: on y travaillait même beaucoup plus que les autres jours, Et ainsi Dieu découvrait dès lors à ce peuple par des ombres et des figures la lumière de sa vérité.
Jésus-Christ donc, me direz-vous, a-t-il voulu abolir une loi qui était si utile? A Dieu ne plaise! Bien loin de l’abolir, il l’a étendue encore plus loin. Le temps était venu d’instruire les hommes de toutes les vérités, et d’une manière plus sublime et plus élevée. Il ne fallait plus que ces ordonnances légales liassent les mains à un homme qui, étant délivré et affranchi du péché, courait avec ardeur dans la voie de Dieu. Ce n’était plus le temps d’apprendre seulement par l’observation du sabbat que Dieu était le maître et le créateur da toutes choses, ni de se servir de cette considération pour être plus doux et plus humain, lorsque les hommes étaient invités à se rendre les imitateurs de la charité infinie de Dieu même : « Soyez, » dit-il, « miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux. » (Luc, VI, 22.) Il ne fallait plus non plus nous ordonner de célébrer seulement un jour de la semaine, puisque Dieu nous commande maintenant de ne faire de toute notre vie qu’une seule fête : « Célébrons une fête,» dit saint Paul, « non pas dans le vieux levain, ou dans le levain de la malice ou de la corruption, mais avec les pains purs de la sincérité et de la vérité. » (I Cor. V, 7.) Pourquoi commander de passer le jour auprès de l'arche de Dieu et de l’autel d’or, à ceux qui deviennent eux-mêmes le temple de Dieu, qui l’ont toujours présent dans eux et qui s’entretiennent sans cesse avec lui par leurs prières, par leurs sacrifices, par la lecture de sa parole et par la pratique de l’aumône et des bonnes oeuvres? Enfin de quoi servirait l’observation du jour du sabbat à celui qui passe sa vie dans une fête qui ne finit point, et dont la conversation est toujours dans le ciel?
Célébrons, mes frères, ce sabbat céleste et continuel, et abstenons-nous de toute oeuvre servile et mauvaise Appliquons-nous de plus en plus à des choses divines et spirituelles, et séparons-nous de tout ce qui est humain et (319) terrestre : entrons comme dans un saint repos, dans une inaction et une oisiveté bienheureuse, empêchant nos mains de se prêter à l’avarice et tout notre corps de s’employer à des travaux vains et inutiles, semblables à ceux où s’occupaient autrefois les Juifs en Egypte.
Car lorsque nous amassons évidemment de l’or, nous ne différons en rien de ces Hébreux que des maîtres cruels tenaient attachés à la boue et à la paille qu’ils travaillaient sous le fouet, et dont ils faisaient de la brique. Le démon oblige encore aujourd’hui à ces mêmes ouvrages et avec la même barbarie que Pharaon autrefois y forçait les Juifs. Car qu’est autre chose l’or et l’argent sinon de la terre et de la paille? L’argent n’allume pas moins la passion et l’avarice que la paille n’allume le feu, et il ne salit pas moins notre âme que la boue notre corps. C’est pourquoi Dieu nous a donné un Sauveur, non en nous envoyant Moïse du fond d’un désert, mais son Fils même du haut du ciel. Si après cela vous demeurez encore en Egypte, vous serez enveloppé dans le malheur des Egyptiens. Mais si vous y renoncez pour être du nombre des véritables Israélites, vous verrez toutes les merveilles que Dieu fera en votre faveur.