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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
3.
Siehst du jetzt, wie Christus das Alte Testament nicht etwa ausschließt, sondern im Gegenteil lobt und preist, indem er es einen Schatz nennt? Wer also die hl. Schrift nicht kennt, der kann schwerlich ein solcher Hausvater sein, da er ja weder selbst etwas hat, noch von anderen etwas empfängt, sondern sich selbst vernachlässigt, obwohl er vor Hunger zugrunde geht. Aber nicht bloß diese, auch die Häretiker haben keinen Teil an dieser Seligpreisung. Sie bringen ja nicht Neues und Altes vor. Da sie nämlich das Alte nicht haben, so besitzen sie auch das Neue nicht; und wer umgekehrt das Neue nicht besitzt, hat auch das Alte nicht, sondern entbehrt beides; so sind eben beide Testamente miteinander verbunden und verknüpft.
Wir alle also, die in der Lesung der hl. Schrift nachlässig sind, mögen hören, welcher Schaden uns droht, welche1 Armut. Oder wie sollen wir imstande sein, ein gutes, werktätiges Leben zu führen, wenn wir nicht einmal die Gesetze kennen, nach denen wir leben sollen? Die Reichen, deren ganzes Sinnen und Trachten auf Geld gerichtet ist, schütteln oft ihre Gewänder aus, damit sie nicht von Motten zerfressen werden; und du, dessen Seele durch die Gleichgültigkeit noch schwerer als durch Motten geschädigt wird, du greift nicht zu den hl. Büchern, machst dich nicht los S. d672 von diesem Verderben, schmückst deine Seele nicht, betrachtest nicht ohne Unterlass das Bild der Tugend, und lernst nicht, welches deren Glieder und welches ihr Haupt ist? Auch die Tugend hat nämlich ein Haupt und Glieder, die viel schöner sind als der wohlgestaltetste und schönste Leib. Welches ist also, fragst du, das Haupt der Tugend? Die Demut. Darum macht auch Christus mit ihr den Anfang und sagt: „Selig sind die Armen2 “3 . Dieses Haupt hat zwar keine Haare und Locken, dafür aber eine Schönheit, die Gottes Wohlgefallen auf sich zieht. „Denn auf wen werde ich schauen“, sagt er, „wenn nicht auf den Sanftmütigen, den Demütigen und den, der vor meinen Worten zittert?“4 Und: „Meine Augen sind gerichtet auf die Sanftmütigen der Erde“5 . Und: „Der Herr ist nahe denen, die ein zerknirschtes Herz haben“6 . Dieses Tugendhaupt bringt statt der Locken und Haare Gott angenehme Opfer dar. Es ist ein goldener Altar und eine geistige Opferstätte; denn „ein Opfer für Gott ist ein zerknirschter Geist“7 . Diese Tugend ist die Mutter der Weisheit8.
Wer diese hat, besitzt auch die anderen. Siehst du also, wie dieses Haupt nicht seinesgleichen hat? Und willst du auch das Antlitz sehen, oder vielmehr kennen lernen? Beachte nur zunächst seine rote blühende Farbe, sein überaus anmutiges Aussehen, und höre, was dieses bewirkt? Was bewirkt es also? die errötende Schamhaftigkeit. Darum sagte auch jemand:„Vor der Schamhaftigkeit geht die Anmut einher“9 . Das verleiht auch den übrigen Gliedern große Schönheit. Da könntest du tausend Farben mischen, eine solche Schönheit S. d673 wirst du nicht erreichen. Willst du dann auch die Augen betrachten, so sieh nur, wie überaus schön sie mit Bescheidenheit und Sittsamkeit geschmückt sind. Darum werden sie auch so gut und scharf, dass sie sogar imstande sind, den Herrn selbst zu schauen. „Selig, die ein reines Herz haben, denn sie werden Gott anschauen.“10 Ihr Mund aber ist die Weisheit und Einsicht und das Verständnis geistiger Lieder. Das Herz ist die praktische Kenntnis der hl.Schrift, die genaue Einhaltung der Lehre, Nächstenliebe und Güte. Und wie es nicht möglich ist, ohne dieses11 zu leben, so kann man ohne jenes12 unmöglich sein Heil erlangen. Aus ihm entspringt ja alles Gute. Auch hat es Füße und Hände, das sind die guten Werke; und seine Seele ist die Gottesfurcht; seine Brust ist von Gold und dazu härter als Diamant, das ist der Starkmut, und eher kann man alles andere bewältigen, als diese Brust brechen. Der Geist aber, der im Gehirn und im Herzen wohnt, ist die Liebe.
) Leibes bezeichnet.
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geistige ↩
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im Geiste ↩
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Mt 5,3 ↩
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Is 66,2 ↩
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Ps 75,10 u. 100,6 ↩
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Ps 33,19 ↩
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Ps 50,19 ↩
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Chrysostomus scheint hier im Interesse seines Vergleiches für die Demut mehr eine äußere Priorität zu beanspruchen, da er sonst als Haupt und Königin aller Tugen den stets die Liebe hinstellt, deren Sitz das Herz ist, und die er hier als die Seele dieses (Tugend- ↩
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Eccles 32,14 ↩
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Mt 5,8 ↩
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leibliche Haupt ↩
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geistige ↩
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
3.
Le Fils de Dieu dit ailleurs : « Je vous enverrai des sages et des scribes. »(Matth. XXIII, 34.) Ainsi on voit qu’il ne rejette point l’Ancien Testament, mais qu’il le loue au contraire en l’appelant « un trésor ». Tous ceux donc qui sont ignorants dans I’Ecriture sainte ne seront jamais du nombre des vrais « pères de famille. » Ce sont des lâches qui ne savent rien par eux-mêmes, et qui ne veulent rien apprendre des autres. Ainsi ils meurent de faim, et ils périssent sans qu’ils s’en aperçoivent. Mais ceux-là ne seront pas exclus seuls de cette béatitude. Les hérétiques encore n’y auront aucune part; parce qu’ils « ne tirent point de leur trésor de choses nouvelles et anciennes. » En rejetant la loi ancienne, ils ne peuvent non plus suivre «la nouvelle» comme ceux qui rejettent « la nouvelle » se vantent en vain d’avoir « l’ancienne ». Ainsi en séparant l’une de l’autre, ils sont privés de l’une et de l’autre.
Ecoutons ceci, mes frères, nous tous qui négligeons de lire l’Ecriture sainte, comprenons quel tort nous nous faisons à nous-mêmes et dans quelle pauvreté nous nous jetons. Car comment nous pourrons-nous appliquer à la pratique de la piété, puisque nous n’en savons pas même les règles? Les personnes riches et avares ont soin de visiter souvent leurs mets-hies et leurs habits précieux pour empêcher qu’ils ne se gâtent, ou que les vers ne les mangent. Mais vous, lorsque votre âme se perd par l’oubli de ses devoirs, lorsque le ver de l’ingratitude la dévore, vous ne pensez point à avoir recours à ces livres saints tour vous guérir de cette langueur, et pour embellir votre âme, en traçant en elle une image de la vertu où sa tète et tous ses membres soient parfaitement représentés. Car la vertu est comme un corps d’une excellente beauté. Ce corps a sa tête et ses autres parties qui le composent, mais si belles et si agréables qu’il n’y a rien d’égal dans toutes les autres beautés du monde.
La tête de ce corps divin c’est l’humilité : c’est pourquoi Jésus-Christ commence les béatitudes par celle-ci : « Bienheureux sont les pauvres d’esprit. » (Matt. V, 3.)
Cette tête n’est point ornée par des cheveux bouclés et frisés, et néanmoins elle a tant d’agréments, qu’elle attire sur elle les yeux de Dieu même : « Sur qui, » dit-il, « jetterai-je mes regards, sinon sur celui qui est doux et humble, et qui tremble à la moindre de mes paroles ? » (Is. LXVI, 4.) Et ailleurs : « Mes yeux sont sur les doux et sur les humbles de la terre. » (Ps. XXXIII, 17.) Et ailleurs : « Le Seigneur est proche de ceux qui ont le coeur brisé.» (Ps. XXXIV, 16.)
L’ornement et la couronne de cette tête (369) sainte c’est d’offrir à Dieu des sacrifices qui lui sont très-agréables. C’est un autel d’or; un autel spirituel : « Le sacrifice agréable à Dieu, » dit David, « est un esprit affligé et un coeur brisé. .» (Ps. L, 18.) Cette humilité sainte est la mère de la sagesse; celui qui la possède possédera tous les biens.
Après avoir vu, mes frères, l’excellence de cette tête auguste, admirez maintenant la beauté de son visage. Considérez quel est son teint et sa couleur, voyez-y cette rougeur si agréable que lui imprime la pudeur et la modestie dont le Sage disait: « La grâce et la beauté marchera devant celui qui a de la pudeur. » (Prov. XXXII, 11.) Cet éclat relève tout ce qu’elle a d’ailleurs de très-agréable, et il efface toute cette rougeur artificielle dont la vanité des femmes se peint le visage.
Que si vous voulez maintenant considérer les yeux de cette tête, admirez quelle grâce la douceur y a imprimée; combien ils sont non-seulement beaux et agréables, mais encore si vifs et si perçants qu’ils pénètrent le ciel et s’élèvent jusque dans le sein de Dieu « Bienheureux, » dit-il, « ceux qui ont le coeur pur, parce qu’ils verront Dieu.» (Matth. V, 7.)
La bouche de cette tête dont nous parlons, c’est la sagesse et la prudence, elle est toujours pleine de saints cantiques. Le coeur de cet admirable corps est la connaissance et la pénétration des Ecritures; c’est la pratique et l’observance exacte de la loi de Dieu; c’est la charité et la bonté. Le corps ne peut vivre sans le coeur, ni les vertus sans la charité. Car toutes les vertus et tous les biens naissent de l’amour et de la charité, commue (le leur source.
Ce corps que nous représentons-a encore ses pieds et ses mains qui sont les bonnes oeuvres qui paraissent au dehors, li a une âme qui est la piété sincère. Il aune poitrine plus solide que l’or et le diamant, c’est la force. Et comme dans notre corps la tête et le coeur sont les sources de la vie, ainsi l’amour de Dieu répand l’esprit et la vie daims la tête et le coeur de ce divin corps.