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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
12.
Das mögen sich die Reichen gesagt sein lassen, die den Feuerofen der Armut anzünden. Den Armen werden sie gar nicht schaden; sie finden den erquickenden Tau; nur sich selbst überantworten sie als leichte Beute dem Feuer, das sie mit eigenen Händen angezündet. Damals stieg ein Engel herab zu den Jünglingen; so wollen auch wir jetzt herabsteigen zu denen, die im Feuerofen der Armut sitzen; verschaffen wir ihnen durch Almosen Linderung und verscheuchen wir die Flammen, damit auch wir an ihrem Lohne Teil erhalten, damit auch das Feuer der Hölle durch die Stimme Christi vor uns verschlossen werde, wenn er spricht: „Ihr habt mich hungern sehen, und ihr habt mich genährt“1 . Diese Stimme wird dann für uns gleich kühlem Winde sein, der mitten im Feuerbrande weht.2 Steigen wir darum durch unsere Almosen hinab in den Glutofen der Armut; schauen wir hin auf die, so in Gottesfurcht darin wandelnd und die glühende Kohlen zu ertragen haben; blicken wir hin auf dieses neue, wunderbare Schauspiel, das uns einen Menschen zeigt, der im Glühofen Loblieder singt, mitten im Feuer Gott Dank sagt, der von äußerster Armut bedrängt, dennoch Christus lobt und preist. Ja, diejenigen, die ihre Armut mit Dank gegen Gott ertragen, stehen auf gleicher Stufe wie jene drei Jünglinge. Denn die Armut ist noch einschneidender als Feuer, und pflegt noch mehr zu brennen. Jene Jünglinge aber brannte das Feuer nicht; im Gegenteil, da sie Gott noch Danklieder sangen, lösten sich alsbald auch ihre Fesseln. So geht es auch jetzt. Wenn du in Armut gerätst, und Gott dafür dankst, so lösen sich nicht nur S. 83deine Bande3 , das Feuer selbst wird ausgelöscht; ja, selbst wenn es nicht ausgelöscht wird, o verwandelt sich das Feuer in eine sprudelnde Quelle, und das ist noch wunderbarer. Das geschah auch damals; mitten im Feuerofen erfreuten sie sich des reinsten Taues. Das Feuer löschte er nicht aus, aber er ließ auch diejenigen nicht verbrennen, die man hineingeworfen hatte. Dasselbe kann man auch bei denen beobachten, die nach Gottes Geboten wandeln; denn bei ihrer Armut fürchten sie sich viel weniger als die Reichen.
Suchen wir daher unseren Platz nicht außerhalb des Feuerofens, indem wir kein Erbarmen haben mit den Armen; sonst wird es uns ergehen wie jenen. Wenn du also zu ihnen hinabsteigst, dich gleichsam zu den Jünglingen gesellst, dann kann dir das Feuer nichts weiter mehr anhaben. Bleibst du dagegen oben, und schaust von da auf die, die im Feuer der Armut liegen, dann wird gerade dich das Feuer verzehren. Steige also hinab in das Feuer, damit das Feuer dich nicht verbrenne; sitze nicht außerhalb desselben, damit es dich nicht erfasse. Denn wenn es dich bei den Armen sieht, wird es dich verschonen, wenn aber fern von ihnen, wird es sich alsbald auf dich stürzen und dich verzehren. Halte dich also nicht fern, während jene hineingeworfen werden. Wenn der Teufel befiehlt, man solle diejenigen, die vor dem Golde ihr Knie nicht beugen, in den Brandofen der Armut werfen, dann geselle dich nicht zu den Henkern, sondern zu den Opfern, damit du zu denen gehörst, die gerettet, nicht zu denen, die verbrannt werden. Es ist ein unendlicher Trost, nicht von der Begierde, noch vom Reichtum beherrscht zu sein, sondern mit den Armen zu verkehren. Die sind die reichsten von allen, die das Verlangen nach Reichtum mit Füßen treten. So glänzten auch diejenigen, die damals dem Könige nicht willfahrten, herrlicher als der König. Auch du, wenn du nicht auf die Reichtümer dieser Welt achtest, wirst einmal mehr geehrt sein als die ganze Welt, gleich jenen Heiligen, „deren die Welt nicht würdig war“4 . Damit du S. 84also des Himmlischen wert werdest, verachte das Irdische. Auf diese Weise wirst du hienieden schon mehr Ruhm erlangen und auch der zukünftigen Güter teilhaft werden, durch die Gnade und Huld unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre und Herrschaft gebührt von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen!
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
12.
Que les riches écoutent ceci, eux qui allument la fournaise de la pauvreté, pour y consumer les pauvres. Les pauvres n’y trouveront rien qui leur nuise, parce que Dieu leur fera ressentir la douceur d’une rosée céleste, mais les riches seront eux-mêmes la proie des flammes qu’ils ont allumées de leurs propres mains. L’ange descendit alors pour soulager ces jeunes hommes. Allons de même soulager ceux qui sont dans la fournaise de la pauvreté. Que nos aumônes soient comme une rosée qui les rafraîchisse. Eloi gnons d’eux les flammes qui les environnent, afin d’avoir quelque part à la couronne que Dieu leur prépare. C’est ainsi que nous mériterons d’éloigner de nous le feu de l’enfer par cette parole que Jésus-Christ nous dira : « J’ai eu faim, et vous m’avez nourri (Matth. XXV, 35), » laquelle dans le dernier jour nous tiendra lieu d’une divine rosée, pour nous rafraîchir au milieu des flammes. (37)
Allons avec nos aumônes dans le fond de cette fournaise. Voyons-y ces pauvres évangéliques qui y marchent au milieu des flammes. Voyons-y un prodige nouveau, un homme qui, au milieu du feu de l’indigence, chante des cantiques à Dieu, qui lui rend des actions de grâces, et qui, pressé de la misère la plus extrême , n’a la bouche ouverte que pour le louer. Car ceux qui souffrent leur pauvreté avec action de grâces, sont égaux en mérites à ces trois jeunes hommes, puisque la pauvreté est plus terrible, et qu’elle brûle encore plus que le feu même. Mais le feu ne brûla point ces jeunes hommes , il consuma seulement leurs liens aussitôt qu’ils commencèrent à louer Dieu; de même, si lorsque vous tombez dans la pauvreté, vous en rendez des actions de grâces, vos liens seront brûlés, et le feu qui vous environnait s’éteindra. Que s’il ne s’éteint pas, il se changera par un miracle encore plus grand en une rosée, comme il arriva alors, puisque, sans que ce feu s’éteignît, ces jeunes hommes ne laissèrent pas d’y jouir d’une fraîcheur très agréable, qui les empêcha d’y brûler. C’est ce qui se voit dans les pauvres évangéliques, qui trouvent plus de repos et plus de joie dans leur pauvreté, que les riches n’en trouvent dans leurs richesses.
Ne nous tenons point auprès de cette fournaise sans y entrer, en considérant sans compassion les nécessités des pauvres, afin de n’être point enveloppés dans le malheur que souffrirent les ministres du prince. Si vous descendez au fond de ces feux, ils ne vous toucheront pas plus que ces jeunes hommes; mais si les regardant d’en-haut vous méprisez ceux qui y souffrent, vous vous en trouverez enveloppés. Descendez donc dans cette fournaise pour n’en être pas brûlés. Ne vous tenez pas au dehors, de peur que ces flammes ne vous attaquent. Si vous êtes avec les pauvres, elles ne vous blesseront pas, mais si vous en êtes séparés, elles vous dévoreront.
Ne vous éloignez donc point de ceux qui souffrent dans ces flammes, et lorsque le démon commande qu’on jette dans la fournaise ceux qui refusent d’adorer l’or, ne soyez pas du nombre de ceux qui y jettent les autres, mais de ceux qui y sont jetés afin que vous soyez aussi du nombre de ceux qui seront sauvés, et non de ceux qui seront brûlés: car il n’y a pas de rosée plus abondante ni plus douce que le détachement des richesses et la compagnie des pauvres. Les plus riches de tous les hommes sont ceux qui foulent aux pieds l’amour des richesses ; comme ces jeunes hommes devinrent par le mépris qu’ils firent du roi, plus glorieux que ce roi même. Si vous méprisez tout ce qu’il y a dans ce monde, vous serez plus grands que le monde, comme ont été autrefois ces saints, dont le monde n’était pas digne. Méprisez tous les biens d’ici-bas, pour vous rendre dignes de ceux du ciel. Car c’est ainsi que vous serez grands en cette vie et heureux en l’autre, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ , à qui appartient la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (38)