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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
1.
V.1: „Nachdem Jesus geboren ward zu Bethlehem in Judäa in den Tagen des Königs Herodes, siehe, da kamen Magier aus dem Morgenland nach Jerusalem und sagten:
V.2: Wo ist der neugeborene König der Juden? Wir haben seinen Stern im Morgenland gesehen, und sind gekommen, ihn anzubeten.“
Angestrengtes Studium und viel Gebet ist notwendig, um den Sinn der vorliegenden Stelle zu verstehen, um herauszufinden, wer diese Magier sind, woher sie kommen, wie und von wem sie dazu veranlaßt wurden, und was für ein Stern sie hergeführt? Wenn es euch aber gefällt, wollen wir zuerst lieber hören, was die Gegner der Wahrheit vorzubringen haben. Denn sie hat der Teufel so sehr in seinem Banne, dass er sie auch hier wieder veranlaßte, gegen die Wahrheit ins S. 98Feld zu ziehen, Was sagen sie also? Siehe, so lautet ihr Einwand, auch bei der Geburt Christi ist ein Stern erschienen; das ist also ein Beweis, dass es mit der Astrologie1 seine gute Bewandtnis hat. Warum hat also dann Christus die Astrologie verboten, wenn er doch nach deren Gesetz geboren wurde; warum hat er den Glauben an das Fatum verworfen, die bösen Geister zum Schweigen gebracht, den Irrtum verscheucht und alle derartigen Zauberkünste vernichtet? Und was ist es denn, das die Magier aus den Sternen selbst gelesen? Dass Christus der König der Juden sei? Aber er war ja nicht die König eines irdischen Reiches wie er selbst auch dem Pilatus geantwortet hat: „Mein Reich ist nicht von dieser Welt“2 . Auch hat er sich gar nicht als König gezeigt. Keine Speerträger, keine Schildknappen, keine Pferde, keine Gespanne von Mauleseln, nichts dergleichen hatte er um sich. Dafür war sein Leben unansehnlich und arm, und nur 12 Männer aus dem gewöhnlichen Volk bildeten seine Begleitung.
Wenn sie aber auch gewußt hatten, dass er ein König ist, weshalb kommen sie überhaupt? Denn die Aufgabe der Sternkunde besteht ja, wie man sagt, nicht darin, aus den Sternen zu sehen, dass jemand geboren ward, sondern aus der Stunde der Geburt die Zukunft vorherzusagen. Die Magier aber waren weder zugegen, solange die Mutter in Schwangerschaft war, noch kannten sie die Zeit der Geburt, und ebensowenig diente ihnen diese als Anhaltspunkt, aus der Bewegung der Sterne die Zukunft vorherzusagen. Im Gegenteil, sie hatten den Stern lange vorher in ihrem Lande erscheinen sehen, und kamen erst dann, das Kind zu sehen; ein Umstand, der sicher noch viel schwieriger zu erklären sein dürfte als das Frühere. Denn was in aller Welt konnte sie dazu veranlassen, was konnten sie Gutes davon erwarten, einem König zu huldigen, der so weit entfernt war? Wenn es wenigstens ihr eigener, zukünftiger König gewesen wäre; aber selbst dann hätte ihr Verhalten kaum einen Sinn gehabt. Wenn in ihrem eigenen Königshause ein Kind geboren worden und sein S. 99königlicher Vater anwesend gewesen wäre, dann könnte wohl einer vernünftigerweise sagen, sie hätten den Vater ehren wollen, indem sie dem neugeborenen Kinde ihre Huldigung darbrachten, und hätten die Absicht gehabt, sich dadurch das besondere Wohlwollen des Königs zu sichern. In diesem Falle aber konnten sie unmöglich erwarten, das neugeborene Kind könne jemals ihr König werden, sondern höchstens der eines ganz fremden Volkes, das weit entfernt von ihrem eigenen Lande wohnte. Ja sie mußten sehen, dass es noch nicht einmal zum Manne herangewachsen war. Weshalb unternehmen sie also da eine so weite Reise, bringen Geschenke dar, und setzen sich bei all dem noch Gefahren aus? Als nämlich Herodes von ihnen hörte, erschrak er und auch das ganze Volk geriet bei dieser Nachricht in Aufregung. Nun, das haben sie eben nicht vorausgesehen, meinst du. Aber das wäre ja eine Torheit! Denn wenn sie auch noch so einfältig gewesen wären,. soviel mußten sie doch wissen, dass sie eine Stadt betraten, die bereits einen König hatte. Wenn sie also unter solchen Umständen mit einer solchen Botschaft kamen, und verlauten ließen, es sei noch ein anderer König da als der, der dort regierte, mußten sie da nicht tausendfache Todesgefahr wider sich heraufbeschwören? Und wie kamen sie vollends dazu, vor einem Kind ihr Knie zu beugen, das noch in Windeln lag? Wäre es wenigstens ein Mann gewesen, so könnte man sagen, sie hätten sich deshalb in offene Gefahr gestürzt, weil sie Hilfe von ihm erwarteten. Doch auch das wäre äußerst töricht gewesen, dass ein Perser, ein Barbar, einer der mit dem jüdischen Volke gar nichts zu tun hatte, sein Haus verlassen, seiner Heimat, seinen Verwandten und Bekannten entsagen und sich unter die Herrschaft eines fremden Königs stellen sollte.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
1.
Nous avons besoin, mes frères, d’une grande attention, et de beaucoup de prières, pour expliquer toutes les difficultés qui se trouvent dans ces paroles de notre Evangile, et pour savoir qui sont ces mages, d’où ils sont venus; qui leur a fait entreprendre ce voyage; et quelle était cette étoile qui les a conduits.
Commençons, si vous voulez, par ce que disent sur ce sujet les ennemis de la vérité: car le démon les aveugle de telle sorte, qu’ils croient trouver dans cette histoire des armes pour combattre cette même vérité. Aussitôt, disent-ils, que Jésus-Christ fut né, il parut une étoile, ce qui est une preuve claire de la certitude et de la solidité de l’astrologie. Mais qu’y a-t-il de plus faux que ce raisonnement? Si Jésus était né selon la loi de l’astrologie, comment l’aurait-il détruite après, en renversant l’erreur du destin, en fermant la bouche aux démons, et en détruisant foutes les illusions de cet art de prédire et de deviner?
Comment les mages ont-ils pu aussi comprendre par cette étoile que cet enfant fût le roi des Juifs, puisque assurément il n’était pas roi de ce royaume terrestre, comme il le dit lui-même à Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde? » (Jean, XVIII, 36.) Il n’a rien eu à l’extérieur de ce qui accompagne les rois.
Il n’a point eu auprès de lui de gardes d’hommes de guerre, de chevaux, d’attelages de mules, ni d’autres choses semblables. Il a choisi une vie basse et méprisable, et il ne s’est fait suivre que de douze hommes fort pauvres.
Mais quand même les mages eussent reconnu Jésus-Christ comme un prince temporel, pourquoi le viennent-ils trouver? Ce n’est point l’effet de l’art des astrologues de connaître par les astres ceux qui sont nés, mais de prédire, à ce qu’ils prétendent, ce qui doit arriver à l’enfant, en observant quelle était la disposition des étoiles au moment de sa naissance. Cependant les mages ne s’étaient point trouvés auprès de la mère pour remarquer le point de son accouchement. Ils n’avaient point su le temps auquel était né Jésus-Christ, pour que cette connaissance fût le fondement des prédictions qu’ils auraient pu faire pour l’avenir. Au contraire, après avoir vu luire longtemps auparavant une étoile dans leur pays, ils viennent pour voir celui qui était né, ce qui surprend encore plus que tout le reste.
Car quelle raison les pouvait porter à ce voyage? Quel bien espéraient-ils en venant de si loin adorer un roi? Quand ce prince eût dû un jour être leur roi, cette raison n’aurait pas (45) encore été suffisante pour les engager à ce long chemin. S’il fût né dans un palais et qu’il eût eu un roi pour père, on pourrait peut-être dire que le désir de complaire au père les eût portés à venir saluer l’enfant, afin de s’en faire un mérite, et de s’attirer son amitié; mais ils n’espèrent point qu’il soit jamais leur roi: il sera, tout au plus, celui d’un peuple étranger et très-éloigné de leur pays, ce n’est encore qu’un enfant, pourquoi donc entreprendre un voyage si pénible? pourquoi offrir des présents, principalement lorsqu’ils ne le peuvent faire qu’en s’exposant à un grand péril? « Car Hérode, entendant cela, en fut troublé, et avec lui tout le peuple. » Mais, dira-t-on, ils ne prévoyaient pas ce trouble ni ces périls. Objection invraisemblable; à moins d’être entièrement dépourvus de sens, ils devaient savoir qu’en entrant dans une ville gouvernée par un roi, en y annonçant ce qu’ils annonçaient, en indiquant un autre roi que le roi régnant, ils s’exposeraient infailliblement à mille dangers mortels.
Mais pourquoi adorent-ils un enfant encore dans les langes? Si c’eût été un prince d’âge viril, on pourrait encore dire que l’espérance d’en tirer quelque secours les aurait portés à s’exposer pour lui à tous ces périls. Et néanmoins ç’aurait encore été une extrême folie à des Perses et à des étrangers, qui n’avaient aucune liaison avec les Juifs, de quitter pays, maison, parents, pour venir se mettre sous la domination d’un roi étranger.
Que s’il y eût eu en cela de la folie, il y en avait bien davantage à ce que des personnes sages vinssent de si loin adorer un enfant, exciter de grands troubles, et s’en retourner aussitôt. Car enfin quelle marque de royauté virent-ils en voyant une étable, une crèche, un enfant enveloppé de langes, et une mère très pauvre?
Mais à qui font-ils ces présents qu’ils lui offrent, et pourquoi les lui offrent-ils? Est-ce qu’il y avait quelque loi ou quelque coutume qui obligeât à rendre cet honneur à tous les rois à leur naissance? Dira-t-on que ces mages parcouraient toute la terre, pour adorer ceux qu’ils savaient devoir un jour de pauvres devenir rois, et pour leur rendre leurs hommages avant qu’ils montassent sur le trône? Cette supposition ne serait pas sérieuse.
Pourquoi donc l’adorent-ils? Si c’était dans la vue de quelque avantage présent, que pouvaient-ils attendre d’un enfant, et d’une mère pauvre ? Si c’était pour quelque avantage à venir, d’où pouvaient-ils savoir que cet enfant se ressouviendrait un jour qu’ils l’auraient adoré dans le berceau? Si l’on dit que la mère l’en eût pu faire souvenir, je réponds qu’ils devaient alors s’attendre à recevoir non la récompense, mais le châtiment pour l’avoir exposé à un danger évident. Car ils furent cause qu’Hérode, troublé par cette nouvelle, s’enquit avec soin du lieu où était cet enfant, et fit tout ce qu’il put pour le découvrir, et pour le tuer. En effet, publier qu’un particulier doit un jour devenir roi, n’est-ce pas le désigner au poignard, et lui susciter de toutes parts mille hostilités?
Vous voyez donc combien on trouverait ici d’absurdités, si on considérait cette histoire humainement. Celles que je viens de relever ne sont pas les seules, une réflexion attentive en découvrirait bien d’autres. Mais en entassant trop de questions les unes sur les autres je n’arriverais qu’à vous causer une sorte d’éblouissement et de vertige; contentons-nous de celles que nous avons proposées et cherchons-en la solution en commençant par l’étoile que virent les mages. Lorsque nous aurons examiné quel était cet astre; d’où il était, s’il était de la nature des autres, si c’en était un nouveau, et d’une espèce différente, si c’était un astre en réalité ou seulement en apparence, nous comprendrons ensuite aisément le reste.