Übersetzung
ausblenden
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
4.
S. d1189 Was sind das dagegen für Toren, welche die Armen verwünschen und behaupten, die Armut schände Haus und Leben; alles bringe sie in Verwirrung! Was für eine Schande soll das für ein Haus sein? Sage mir's. Er hat kein Bett aus Ebenholz, keine Geräte aus Silber, alles nur von Ton und Holz? Ja, das ist aber doch der größte Ruhm und Glanz eines Hauses. Die Geringschätzung der Welt bringt es in der Regel mit sich, dass man seinen ganzen Eifer der Sorge für die Seele zuwendet. Sobald du nun findest, dass du auf das Äußere große Sorgfalt verwendest, dann schäme dich über eine solche Unschicklichkeit. Schicklichkeit vermisst man gerade am meisten in den Häusern der Reichen. Oder kann es eine größere Unschicklichkeit geben, als wenn man die Holzwände mit Teppichen überkleidet, die Betten mit Silber überzogen sieht, wie im Theater bei dem Flitter der Bühne? Welches Haus gleicht eher einem Theater und seiner Ausstattung? Das Haus eines Reichen oder das eines Armen? Offenbar das Haus eines Reichen. Ist das aber nicht etwas überaus Unschickliches? Welches Haus gleicht dem des Paulus, des Abraham? Doch gewiss das des Armen. Ein solches Haus ist also vor allem schmuck und gefällig. Damit du aber auch verstehen lernest, dass die Zierde eines Hauses vorzugsweise in der Armut liegt, tritt in das Haus des Zachäus und sieh, wie er es schmückte, als Christus es betreten wollte. Er eilte nicht zu den Nachbarn, um Türvorhänge, Lehnsessel und Stühle aus Ebenholz zu leihen, er holte aus dem Speicher keine Teppiche aus Lakedämon, sondern er schmückte es auf eine für Christus geziemende Weise. Was war das für ein Schmuck? „Die Hälfte meines Besitztums“ sagt er, „gebe ich den Armen, und wenn ich jemanden überfordert habe, gebe ich Vierfaches zurück“1 . Mit solchem Schmucke wollen auch wir unsere Häuser schmücken, damit auch bei uns Christus einkehre. Das sind schöne Türvorhänge, die werden im Himmel hergestellt, dort werden sie gewebt. Wo sie sind, da ist auch der König des Himmels. Wenn du anderen Schmuck anbringst, so lädst du den Teufel ein und seine Rotte.
S. d1190 Der Herr kam auch in das Haus des Zöllners Matthäus. Was tat nun dieser? Zuerst schmückte er sich mit dem guten Willen, dann verließ er alles und folgte ihm nach. So schmückte auch Kornelius sein Haus mit Gebet und Almosen; daher strahlt es bis heute mehr als ein Königspalast. Nicht herumliegende Geräte, nicht ein unbesorgtes Bett, nicht rauchgeschwärzte Wände, sondern die Gottlosigkeit der Bewohner macht ein Haus verächtlich. Zeuge dafür ist Christus selbst; denn wofern der Bewohner nur tugendhaft ist, scheut er sich nicht, ein solches Haus zu betreten, während er in ein anderes keinen Fuß setzt, selbst wenn die Decke aus Gold wäre. So ist denn das eine glänzender als ein Königspalast, da es den Herrn des Alls beherbergt, das andere mit dem goldenen Dach und den Säulen gleicht Schmutzkanälen und Gossen, weil es Prunk des Teufels enthält. Mein Tadel gilt aber nicht den Reichen, die standesgemäß leben, sondern den Habsüchtigen und Geldgierigen. Diese kennen nicht die sorgsame Bedachtnahme auf das Notwendige, sondern sie denken nur an Gastereien und Trinkgelage und ähnliche Schändlichkeiten; jene aber sehen auf Tugendhaftigkeit. Daher betrat Christus nie ein vornehmes Haus, wohl aber das Haus des Zöllners, des Oberzöllners und des Fischers; an dem Hofe und an den Palästen der reich Gekleideten ging er vorüber. Willst du ihn also zu dir einladen, so schmücke dein Haus mit Almosen, Gebet, Flehen und Nachtwachen. Das ist die Ausstattung für Christus, den König, das andere für Mammon, den Feind Christi. Es schäme sich daher niemand, dass er nur ein ärmliches Haus besitzt, wofern nur diese2 Teppiche da sind. Kein Reicher bilde sich etwas ein, dass er einen Palast zu eigen hat, er schäme sich vielmehr, gebe die Pracht auf und trachte nach dem anderen Schmucke, damit er hienieden Christum beherbergen dürfe und im Jenseits in die ewigen Gezelte komme durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, dessen Ehre und Macht währt in alle Ewigkeit. Amen!
Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
4.
Mais quelle est cette frénésie qui fait que vous avez horreur des pauvres, et qui vous fait dire que leur pauvreté est la honte et de leur vie et de leur maison? Dites-nous donc, je vous prie, quelle est cette infamie que la pauvreté apporte avec elle, et en quoi la maison du pauvre est déshonorée. Ses lits à la vérité ne sont pas d’ivoire , ses vases ne sont pas d’argent ni d’une matière précieuse. Tout y est de terre ou de bois. Mais c’est en cela même que consiste la gloire de sa maison. Le mépris de tout cet ornement extérieur fait que l’âme s’applique tout entière à elle-même, et qu’elle met tous ses soins à devenir belle et précieuse aux yeux de Dieu. Lorsqu’un homme au contraire est tout occupé des choses de ce monde, il témoigne dès-là une bassesse dont tout homme sage devrait rougir.
C’est au contraire dans les maisons des riches qu’on ne voit rien de beau ni rien d’honnête aux yeux de la foi. Car, à quoi ressemblent ces tapisseries relevées d’or et de soie, ces lits d’argent et ces autres ornements si précieux, sinon à la magnificence et aux décorations des théâtres? Qu’y a-t-il donc de plus indigne d’un chrétien, que de rendre sa maison semblable à une salle de bal et de comédie? Ainsi, les maisons des riches ressemblent à des théâtres, et celles des pauvres sont semblables à celle de l’apôtre Paul ou du patriarche Abraham. Après cela, peut-on douter lesquelles de ces maisons nous doivent paraître plus belles et mieux parées?
Pour mieux comprendre ceci, je vous prie d’entrer en esprit, et par la pensée dans la maison de Zachée, et de considérer de quelle manière il l’orna lorsque Jésus-Christ y devait entrer. Il n’alla point emprunter de ses voisins leurs plus magnifiques meubles. Il ne s’empressa point de tirer de ses coffres de riches tapisseries. Il ne voulut point d’autres ornements pour recevoir Jésus-Christ, que ceux qui plaisent à Jésus-Christ: « Je donne», dit-il, « la moitié de mes biens aux pauvres; et je rends au quadruple tout ce que j’ai pris ». (Luc, XIX, 7.) Parons de cette manière nos maisons, mes frères, pour mériter d’y recevoir le Sauveur. Nous ne pouvons lui rien préparer qui lui plaise davantage. Ces ornements, dont je vous parle, ne se font que dans le ciel. C’est de là qu’ils descendent sur la terre; et partout où ils se trouvent, là se trouve aussi le Roi du ciel. Si vous pensez à quelque autre magnificence, et à ce luxe qui ne satisfait que les yeux, c’est le démon et ses anges que vous recevez dans votre coeur.
Lorsque le même Sauveur alla chez Matthieu, qui était encore publicain, que fit celui-ci pour se préparer à le recevoir, sinon de commencer à s’orner au dedans de lui-même par une charité ardente, qui le porta à quitter tout pour suivre le divin Maître? (Matth. IX, 10.) Ainsi, Corneille le Centenier orna sa maison, non par les pierres précieuses, mais par les prières et par les aumônes: et ces ornements lui ont mérité un palais dans le ciel, où il habite éternellement. (Act. X, 4.) Une maison n’est point méprisable parce qu’on y voit des vases pauvres, des meubles mal arrangés, des lits en désordre, des murailles nues et toutes noircies de fumée. Mais ce qui la déshonore véritablement, c’est le déréglement de ceux qui l’habitent. Jésus-Christ nous a assez persuadés de cette vérité, lorsqu’il n’a pas dédaigné d’entrer dans de pauvres cabanes, et dans des maisons de boue, quand ceux qui y demeuraient étaient riches en vertus; au lieu qu’il fuit les maisons des méchants et des impies, quand elles seraient toutes pleines d’or. Peut-on nier donc que le lieu où Dieu même habite ne soit préférable à tous les palais du monde? et que les maisons des méchants, quelque magnifiques qu’elles soient, sont au contraire devant Dieu comme des amas de boue et des lieux d’ordure et d’infection?
Je dis ceci, mes frères, non pas des riches qui usent bien de leurs richesses, mais de ces (45) riches avares qui volent et qui pillent tout le monde. On ne travaille jamais dans ces maisons à satisfaire simplement le nécessaire. On donne tout au luxe et aux plaisirs. Mais ceux d’entre les riches qui sont sages ne font point ces dépenses superflues. C’est pour ce sujet, mes frères, qu’il n’est point marqué que Jésus-Christ soit entré dans les palais des princes. Il a fui ces maisons superbes des rois de la terre, et il a été chercher des maisons de publicains, et des cabanes de pécheurs.
Si vous voulez donc attirer Jésus-Christ chez vous, travaillez à orner votre maison par l’aumône, par la prière, par les supplications, et par les veilles. Ce sont là les ornements qui plaisent au Roi que nous servons. Les autres ne plaisent qu’au démon qui est l’ennemi de Jésus-Christ. Ainsi, que les chrétiens ne rougissent plus de voir leurs murailles nues, puisque lorsque leurs maisons sont sans ces ornements extérieurs , ils les parent beaucoup mieux lar la sainteté de leur vie. Que les riches au contraire ne se glorifient point de leurs meubles somptueux, mais qu’ils en rougissent plutôt, et qu’ils préfèrent à leurs bâtiments magnifiques une petite cabane, puisque c’est là qu’ils mériteront de recevoir Jésus-Christ en cette vie, et d’être reçus de lui dans l’autre, par la grâce et par la miséricorde du même Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui est la gloire et t’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (46)