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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Was bedeuten also die Worte: „Zur Vergebung der Sünden?“1 . Die Juden waren blind und wollten ihre eigenen Sünden niemals einsehen; im Gegenteil, während sie die größten Strafen verdient hatten, suchten sie sich auf jede Weise zu rechtfertigen. Das führte sie auch hauptsächlich ins Verderben und machte sie dem Glauben abtrünnig. Das wirft ihnen denn auch der hl. Paulus vor, wenn er sagte: „Sie verkennen die Gerechtigkeit Gottes, und suchen derselben ihre eigene gegenüber zu stellen; deshalb sind sie der Gerechtigkeit Gottes nicht untertan“2 . Und ein anderes Mal schreibt er: „Was sollen wir also sagen? Völker, die die Gerechtigkeit nicht suchen, haben die Gerechtigkeit gefunden. Israel hingegen, das der Gerechtigkeit Gesetz gesucht, ist nicht zum Gesetz der Gerechtigkeit gelangt. Warum? Weil sie dieselben nicht im Glauben suchten, sondern in ihren eigenen Werken“3 . Da also hierin die Wurzel des Übels lag, kam Johannes und tat nichts anderes, als sie zur Einsicht ihrer eigenen Sünden führen. Darauf wies schon seine Kleidung hin, welche Buße und Bekenntnis der Sünden predigte. Das kündete auch seine Predigt, denn er sagte nur immer: „Bringet würdige Früchte der Buße“4 . Die Unbußfertigkeit war also auch nach dem Zeugnisse des Paulus die Ursache, dass die Juden Christus verwarfen; Bußfertigkeit hingegen bewirkt, dass man Verlangen hegt nach dem Erlöser und sich sehnt nach Vergebung der Sünden. Dazu wollte Johannes sie vorbereiten, und sie zur Buße bewegen, nicht auf dass sie gestraft würden, sondern damit sie durch die Buße demütiger würden, ihre eigene Schuld eingeständen und auf diese Weise schnelle Verzeihung erlangten.

S. 166Beachte also, wie genau sich der Evangelist ausgedrückt hat. Den Worten: „Er kam und predigte die Taufe der Buße in der Wüste von Judäa“ fügte er bei: „Zur Vergebung“5 , als wollte er sagen: deshalb hat er sie bewogen, ihre Sünden zu bekennen und zu bereuen, nicht damit sie Strafe empfingen, sondern damit sie daraufhin um so leichter Verzeihung erlangten, Denn hätten sie nicht sich selbst verurteilt, so hätten sie auch nicht nach der Gnade verlangt; und hätten sie nicht nach der Gnade verlangt, so wäre ihnen auch keine Verzeihung zuteil geworden. Jene Taufe ist also die Vorläuferin von dieser; deshalb sagte er auch: „damit sie an den glaubten, der nach ihm kommen soll“6 , und stellte damit außer dem Grund, den er schon erwähnte, auch diesen zweiten als Motiv zur Taufe hin.

Es wäre ja doch nicht wohl möglich gewesen alle Häuser abzugehen, Christus an der Hand herumzuführen und zu sagen: An diesen müsst ihr glauben! und dann in Gegenwart und im Angesichte aller seine hl. Stimme zu erheben, und all das übrige zu tun, was er getan. Auch deshalb also kam der Herr zur Taufe. Denn das Ansehen des Täufers sowohl als auch der Wert der Sache selbst zog die ganze Stadt an, und rief sie hinaus zum Jordan, so dass es ein großes Schauspiel abgab. Darum tadelte auch Johannes die, welche zu ihm kamen, und heißt sie, nicht groß von sich selber zu denken; er weist sie darauf hin, dass sie eigentlich die schwersten Strafen verdienten, wenn sie keine Buße täten, und wenn sie nicht von ihrem hochmütigen Pochen auf ihre Vorfahren abließen, anstatt auf den zu hören, der zu ihnen gekommen war. Was sich nämlich bei Christi Geburt zugetragen hatte, war schnell in den Hintergrund getreten, und schien bei vielen ganz in Vergessenheit geraten zu sein wegen des Kindermordes in Bethlehem. Und wenn er sich auch im Alter von zwölf Jahren offenbarte, so trat er doch schnell wieder ins Dunkel zurück. Deshalb war also jetzt eine glänzende Einführung und ein hervorragender Anfang nötig. Darum hat auch Johannes S. 167damals zum erstenmal mit lauter Stimme Dinge gepredigt, wie die Juden sie noch nie zu hören bekommen hatten, weder von ihren Propheten noch von sonst jemand. Er erinnerte sie an den Himmel und das himmlische Reich, und ließ die irdischen Dinge ganz außeracht. Unter Himmelreich versteht er aber hier die erste und letzte Ankunft des Herrn. Aber wie passt dies zu den Juden? fragst du. Sie verstehen ja doch nicht, was du meinst. Gerade deshalb, so wird Johannes erwidern, rede ich also, damit der dunkle Sinn der Rede sie anrege und sie veranlasse, denjenigen zu suchen, den ich gepredigt. Diejenigen also, die zu ihm kamen, hat er mit so großen Hoffnungen erfüllt, dass sogar Zöllner und Soldaten fragten, was sie tun und wie sie ihr Leben einrichten müssten? Ein Zeichen, dass sie sich von ihrem weltlichen Treiben losgesagt und den Blick auf anderes, Höheres richteten und an das Jenseits dachten. Es hatte eben alles, was sie gesehen und gehört hatten, ihre Gedanken himmelwärts gerichtet.


  1. Mk 1,4 ↩

  2. Röm 10,3 ↩

  3. Röm 9,3032 ↩

  4. Lk 3,8 ↩

  5. Mk 1,4 ↩

  6. Apg 19,4 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Pourquoi donc l’évangéliste dit-il, « pour la rémission des péchés? » Les Juifs avaient le coeur si dur, qu’ils n’avaient pas même le sentiment de leurs péchés. Leur aveuglement était tel, que, plongés dans les plus grands désordres, ils ne laissaient pas de se croire justes. C’est ce qui a été la principale cause de leur perte, et ce qui les a le plus empêchés d’embrasser la foi. Saint Paul leur fait ce reproche, lorsqu’il dit: « Qu’ayant ignoré la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils n’ont pas été soumis à celle de Dieu. » (Rom. X, 3.) Et ailleurs: «Que dirons-nous donc, sinon que les Gentils qui ne cherchaient point la justice, ont trouvé et embrassé la justice, et que les Juifs au contraire qui recherchaient la loi de la justice, ne sont point parvenus à la loi de la justice? Pourquoi cela? Parce qu’ils ne l’ont pas recherchée par la foi, mais comme s’ils eussent pu y parvenir par les oeuvres de la loi. » (Rom. XIX, 30.)

Comme c’était là la source de tous les maux des Juifs, saint Jean vient principalement pour les faire rentrer en eux-mêmes, et pour les rappeler à la connaissance de leurs fautes. Sa vie même et son vêtement prêchait la pénitence, et s’accordait parfaitement avec sa prédication, puisqu’il ne leur disait autre chose que ces paroles: « Faites de dignes fruits (75) « de pénitence. » (Matth. III, 8.) Saint Paul nous enseigne que ce qui a éloigné les Juifs de Jésus-Christ, c’est de n’avoir pas voulu reconnaître et condamner leurs péchés. Comme le souvenir et le regret de leurs fautes était le plus puissant aiguillon qui pût les porter à désirer un Sauveur, c’est pourquoi Jean vient au monde pour les faire entrer dans une disposition si sainte. Il les exhorte d’avoir recours à la pénitence, non pas pour être punis de leurs crimes, mais afin que leur pénitence les rendant plus humbles, et que s’accusant eux-mêmes de leurs désordres, ils se hâtassent de courir au pardon que Dieu leur offrait.

C’est ce que l’Evangile marque très-exactement. Car après avoir dit: « Qu’il était venu prêcher le baptême de la pénitence dans le « désert de la Judée. » (Luc, III, 3.) Il ajoute aussitôt: « Pour la rémission des péchés; »comme s’il disait, qu’il est venu pour les exhorter à confesser leurs péchés, et à en faire pénitence, non pas pour les en punir, mais pour leur en faire recevoir plus aisément la rémission. Car s’ils ne se fussent point condamnés eux-mêmes, ils n’eussent point eu recours à la grâce; et ne cherchant point la grâce du Sauveur, ils n’eussent pu obtenir la rémission de leurs péchés. Le baptême de saint Jean était donc une préparation à celui de Jésus-Christ. Et c’est pour ce sujet que l’Evangile ajoute: « Afin qu’ils crussent en celui qui devait venir après lui, » marquant ainsi une autre raison du baptême qu’il prêchait. Car il n’eût pas été convenable que saint Jean allât de maison en maison mener Jésus-Christ comme par la main, et exhorter chacun en particulier de croire en lui; mais il fallait qu’en présence de tout le monde et à la vue de tous, cette voix de tonnerre descendît du ciel, et que tout le reste s’accomplît comme il l’a été.

C’est donc dans ce dessein que Jean est venu baptiser. Car la réputation de celui qui baptisait, et le sujet pour lequel il le faisait, attirait en foule tout le peuple au Jourdain, comme à un théâtre célèbre. Il commence par réprimer leur orgueil. Il leur persuade de ne point avoir des sentiments élevés d’eux-mêmes : et il leur représente qu’ils s’exposent aux plus grands supplices, s’ils ne font une prompte pénitence, et si, renonçant à cette vanité qu’ils tiraient d’être sortis d’Abraham et de leurs autres aïeux, ils ne recevaient de tout leur coeur la grâce de Jésus-Christ.

Il leur parlait en un temps où non-seulement la grandeur, mais encore la présence de Jésus-Christ était cachée aux hommes, et quelques-uns même le croyaient mort et enveloppé dans ce massacre de Bethléem. S’il se montra dès l’âge de douze ans dans le temple, ce ne fut que pour un moment, et il rentra aussitôt dans sa vie obscure et cachée. Il avait donc besoin pour se faire connaître sur la terre d’un début éclatant, et qui fît beaucoup de bruit. C’est dans ce dessein que saint Jean commence à leur dire clairement des choses que jamais les Juifs n’avaient entendues des prophètes, ni d’aucune autre personne. Il ne leur parle plus comme on avait toujours fait, d’un bonheur terrestre et passager. Il leur annonce le royaume des cieux et par ce royaume il marque le premier et le second avènement de Jésus-Christ.

Mais d’où vient qu’il parlait ainsi aux Juifs, puisqu’ils ne comprenaient pas ce qu’il disait? Saint Jean répondrait ainsi lui-même à cette demande : Je leur parle de ce qu’ils ne comprennent pas, afin que l’obscurité même de ce que je leur dis les réveille, et les porte à rechercher celui que je leur annonce. Nous voyons aussi qu’il a tellement tâché de les animer et de relever leurs espérances, que les publicains et les soldats même venaient lui demander ce qu’ils devaient faire pour régler leur vie : ce qui fait bien voir qu’ils s’étaient déjà dégagés des soins de la terre, qu’ils jetaient la vue sur des biens plus grands, et qu’ils s’occupaient l’esprit de ce qui devait arriver un jour. Car tout ce qu’ils voyaient dans saint Jean, et tout ce qu’ils lui entendaient dire, les portait à des sentiments plus purs et plus élevés.

Représentez-vous, je vous prie, quel étrange prodige c’était de voir paraître tout d’un coup sur le bord du Jourdain un homme qui venait de passer trente années dans le fond d’un désert, qui était fils d’un pontife, qui s’était toujours privé des choses les plus nécessaires à la vie et qui, admirable en toutes choses, était encore recommandable par le témoignage et par l’éloge du prophète Isaïe qui semblait dire clairement : Voilà celui que je vous ai prédit il y a si longtemps et que je vous ai marqué comme devant crier et prêcher dans le désert. Les prophètes avaient pris le soin d’annoncer si exactement tout ce qui se devait faire alors, qu’ils ne s’étaient pas contentés (76) de parler du Maître, mais qu’ils avaient dit même beaucoup de siècles auparavant quel devait être son précurseur, qu’ils n’avaient pas seulement marqué sa personne , mais même le lieu où il devait demeurer, la prédication qu’il devait faire et le fruit qu’elle devait produire parmi le peuple.

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