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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Wenn du also dies alles erwägst, dann sollst du auch ein Leben führen, würdig der Liebe dessen, der dich gerufen, würdig des Lebens im Himmel, würdig der Ehre, die dir erwiesen worden. Der Welt sollst du gekreuzigt sein, sollst die Welt in dir selber kreuzigen und in vollkommener Unschuld leben, so wie man im Himmel lebt. Glaube nicht, du habest etwas mit der Erde gemein, weil du dem Leibe nach noch nicht in den Himmel entrückt bist; dein Haupt1 thront ja schon dort oben. Deshalb hat auch der Herr bei seinem früheren Erscheinen hienieden die Engel mit sich geführt und kehrte nach Annahme deiner Menschennatur in den Himmel zurück, damit du auch vor deinem Hinscheiden ins Jenseits wissest, dass du berufen und fähig bist, auf Erden zu leben, als wärest du schon im Himmel. Bewahren wir also standhaft den Adel der Geburt, den wir im Anfange2 erhielten; streben wir Tag für Tag nach dem himmlischen Reiche, und betrachten wir alles Irdische nur als Schatten und Traumbild. Wenn ein irdischer König dich aus einem armen Bettler plötzlich zu seinem Sohne machte, du würdest deine Hütte und deren Armseligkeit gar nicht mehr ansehen: und doch wäre der Unterschied dabei nicht sonderlich groß. So denke denn auch hier nicht an das, was du vorher besaßest; du bist ja zu weit Besserem auserwählt. Derjenige, der dich ruft, ist der Herr der Engel; die Gaben, die er dir bereitet, übersteigen jegliche Vorstellung und Fassungskraft. Er versetzt dich ja nicht von einem Fleck Erde auf einen anderen, wie ein König es macht, sondern aus dieser Welt hinein in den Himmel, gibt dir anstatt einer sterblichen Natur Unsterblichkeit und unaussprechliche Glorie, die wir erst dann in ihrer ganzen Herrlichkeit zu schauen vermögen, wenn wir sie einmal besitzen.

Während also so große Dinge dich erwarten, redest du mir von Geld, und klammerst dich an die Eitelkeit dieser Welt? Denkst nicht daran, dass alles, was man hienieden sieht, wertloser ist als die Lumpen, in die der S. 206Bettler gehüllt ist? Wie wirst du da so großer Ehre würdig erscheinen? welche Entschuldigung vorbringen können? oder, um es richtiger zu sagen, welche Strafe wird dich nicht ereilen, wenn du nach Empfang eines so erhabenen Geschenkes zu deinem früheren Auswurf zurückkehrst?3 . Da wirst du nicht mehr bloß als Mensch gestraft, sondern als sündiges Kind Gottes, und deine größere Würde wird dir nur um so größere Strafe eintragen. Auch wir strafen ja Diener, die sich Vergehen zuschulden kommen lassen, nicht in gleicher Weise, wie die eigenen Kinder, die denselben Fehler begehen; besonders dann, wenn diese von uns besonders viel Gutes erfahren haben. Wenn derjenige, dem das Paradies zur Wohnung angewiesen worden, wegen eines einzigen Fehlers des Ungehorsams so viel Ungemach auf sein Glück hin zu erdulden hatte, wie werden dann wir, die wir den Himmel zum Geschenk erhalten und Miterben des eingeborenen Sohnes Gottes geworden sind, wie werden wir Verzeihung erlangen, wenn wir die Taube verlassen und der Schlange folgen? Wir werden nicht mehr zu hören bekommen: „Du bist Erde und wirst zur Erde zurückkehren“4 , und: „Du wirst die Erde bebauen“5 ,und was sonst noch früher an Strafen verhängt wurde, sondern viel Schlimmeres als dies. Auf uns warten die Finsternis draußen und unauflösliche Ketten, der giftspeiende Drache und das Knirschen der Zähne; und das mit vollem Recht. Derjenige, der selbst auf solche Wohltaten hin nicht besser ward, der hat eben mit Recht die äußerste und schwerste Strafe verdient. Elias hat einst den Himmel geöffnet und verschlossen, aber nur um Regen zu bringen oder abzuhalten. Dir hingegen wird nicht darum der Himmel geöffnet, sondern damit du selber hineingehest, ja was noch mehr ist, damit du nicht bloß selber hineingehest, sondern auch andere dorthin führest, wenn du nur willst. So große Freiheit und Macht hat dir Gott in seinem eigenen Bereiche eingeräumt!

S. 207Da also dort oben unsere Heimat ist, so wollen wir auch all unser Eigentum dort hinterlegen und nicht zurücklassen, damit es uns nicht verloren gehe. Wenn du auch hienieden deinen Schatz mit Schlüsseln verwahrst, mit Türen und Balken, und tausend Wächter davorstellst, wenn du auch allen Nachstellungen der Missetäter entgehst und den Augen der Neider entrinnst, sowie den Motten und dem Zahn der Zeit, was ohnehin nicht möglich ist, dem Tode wirst du doch niemals entrinnen. Alles wird dir in einem einzigen Augenblick genommen werden, und nicht bloß genommen wird es dir, du musst es auch oft sogar den Händen deiner Feinde überlassen. Vertraust du aber deinen Schatz jenem himmlischen Hause an, so bist du über all diese Feinde erhaben. Da brauchst du ihn nicht zu verschließen und nicht mit Türen und Balken zu versperren; so mächtig ist jene Stadt, so uneinnehmbar dieser Ort, so unzugänglich dem Verderben und jeglichem Unheil.


  1. Christus ↩

  2. in der Taufe ↩

  3. 2 Petr 2,22 ↩

  4. Gen 3,19 ↩

  5. ebd 4,12 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Considérons, mes frères, l’amour de Celui qui nous a appelés, l’état heureux auquel il nous appelle, et la gloire qu’il nous a donnée; et menons une vie qui soit digne de ces grands dons. Crucifions-nous pour le monde, et crucifions le monde pour nous; et employons tous nos soins à vivre ici-bas comme l’on vit dans les cieux. Ne croyons pas avoir quelque chose de commun avec la terre, parce que notre corps n’est pas encore élevé dans le ciel, car notre chef y règne déjà. Le Fils de Dieu est venu dans le monde avec les anges, et ayant pris la nature humaine, il l’a élevée dans les cieux lorsqu’il y est retourné, afin qu’avant que nous y montions aussi nous sussions qu’il ne nous est pas impossible de vivre dans la terre comme dans un ciel.

Tâchons de conserver la naissance illustre que nous avons reçue par notre baptême. Cherchons tous les jours. ce royaume éternel, et considérons toutes les choses présentes comme des ombres et comme des songes. Si un roi de la terre vous avait trouvé pauvre et mendiant, et vous avait tout d’un coup adopté pour son fils, vous ne penseriez plus à votre misère passée, ni à la bassesse de votre cabane, quoique d’ailleurs il n’y ait pas une fort grande différence entre ces deux choses. Ne pensez donc plus à votre première condition, puisque l’état, auquel vous avez été appelé, est sans comparaison, plus illustre que la dignité royale. Car Celui qui nous a appelés est le Seigneur des anges; et les biens qu’il vous donnera ne sont pas seulement au-dessus de toutes paroles, mais même au delà de toutes pensées. Il ne vous fait point passer de la terre à la terre comme ce roi pourrait faire; mais il vous élève de la terre au ciel, et d’une nature mortelle à une gloire immortelle et ineffable, qui ne sera bien connue de nous, que lorsque nous la posséderons.

Comment donc, vous qui devez être admis au partage de ces grands biens, vous souvenez-vous encore des richesses de la terre? et comment vous amusez-vous encore a des fantômes et à des images vaines? Ne croyez-vous pas que toutes les choses que nous voyons sont plus viles et plus basses que les haillons des pauvres et des mendiants? Et comment donc serez-vous dignes de l’honneur auquel vous êtes appétés? Quelle excuse vous restera- t-il, ou plutôt quelle punition ne souffrirez-vous point, si après avoir reçu une si grande grâce, « vous retournez à votre premier vomissement? » (Pierre, II, 22.) Vous ne serez pas punis simplement comme un homme qui pèche, mais comme un entant de Dieu qui lui est rebelle, et l’éminence de la dignité à laquelle vous étiez élevés, ne servira qu’à rendre plus grand votre supplice. Ce qui certes est bien raisonnable, puisque nous-mêmes nous châtions nos enfants plus sévèrement que nos serviteurs, lorsqu’ils n’ont commis que la même faute, principalement quand nous les avons comblés de bienfaits.

Que si Adam, que Dieu avait mis dans le paradis terrestre, a souffert tant de maux après l’honneur qu’il avait reçu, à cause seulement d’un péché qu’il commit, comment, nous qui avons reçu le ciel et qui avons été faits cohéritiers du Fils unique de Dieu, pourrons-nous espérer quelque pardon, si nous quittons la colombe pour suivre le serpent? On ne nous dira pas comme à Adam: «Vous êtes terre, vous retournerez en terre, et vous cultiverez la terre (Gen. III, 19); » mais on nous prononcera une sentence bien plus effroyable; puisqu’on. nous condamnera aux ténèbres extérieures, aux chaînes éternelles, au ver qui ronge et envenime tout ensemble, et au grincement de dents. Et il est bien juste qu’après que tant de grâces et de faveurs n’ont pu vous rendre meilleurs, vous enduriez ces derniers et ces horribles supplices..

Elie autrefois a ouvert et fermé le ciel, mais ce n’était que pour faire descendre ou pour arrêter la pluie. Dieu vous ouvre maintenant les cieux, mais c’est pour vous y faire monter; et non seulement afin que vous y montiez, mais, ce qui est encore plus, afin que, si vous le voulez, vous y fassiez aussi monter les autres, tant est grande la bonté avec laquelle il vous traite et la puissance qu’il vous donne sur tout ce qui est à lui. Puis donc que c’est là qu’est notre maison et notre patrie, mettons-y en dépôt tout ce que nous possédons, et ne laissons rien ici-bas, de peur de le perdre.

Quand vous tiendriez ici vos trésors enfermés sous cent clés et sous cent verroux, et gardés par des milliers de serviteurs; quand vous auriez évité tous les piégea de vos ennemis et tous les artifices de vos envieux, quand la rouille épargnerait vôtre argent, quand la longueur du temps ne porterait aucune atteinte à (95) tout ce que vous possédez; quand, dis-je, tout cela arriverait, ce qui est impossible, vous n’éviterez jamais la mort, vous n’empêcherez jamais qu’elle ne vous ravisse tout votre bien en un moment, et peut-être même qu’elle ne le fasse passer entre les mains de vos plus grands ennemis. Mais si vous mettez en dépôt de bonne heure toutes vos richesses dans le ciel, vous vous mettrez au-dessus de tous ces maux. Il n’est point besoin en ce lieu ni de portes, ni de serrures, ni de verroux. La ville où l’on vous appelle est si assurée, elle est un asile si inviolable et si inaccessible à toute la malignité de l’envie, que votre dépôt n’y pourra périr.

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