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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
HOMÉLIE XLVII

3.

Le Fils de Dieu dit ailleurs : « Je vous enverrai des sages et des scribes. »(Matth. XXIII, 34.) Ainsi on voit qu’il ne rejette point l’Ancien Testament, mais qu’il le loue au contraire en l’appelant « un trésor ». Tous ceux donc qui sont ignorants dans I’Ecriture sainte ne seront jamais du nombre des vrais « pères de famille. » Ce sont des lâches qui ne savent rien par eux-mêmes, et qui ne veulent rien apprendre des autres. Ainsi ils meurent de faim, et ils périssent sans qu’ils s’en aperçoivent. Mais ceux-là ne seront pas exclus seuls de cette béatitude. Les hérétiques encore n’y auront aucune part; parce qu’ils « ne tirent point de leur trésor de choses nouvelles et anciennes. » En rejetant la loi ancienne, ils ne peuvent non plus suivre «la nouvelle» comme ceux qui rejettent « la nouvelle » se vantent en vain d’avoir « l’ancienne ». Ainsi en séparant l’une de l’autre, ils sont privés de l’une et de l’autre.

Ecoutons ceci, mes frères, nous tous qui négligeons de lire l’Ecriture sainte, comprenons quel tort nous nous faisons à nous-mêmes et dans quelle pauvreté nous nous jetons. Car comment nous pourrons-nous appliquer à la pratique de la piété, puisque nous n’en savons pas même les règles? Les personnes riches et avares ont soin de visiter souvent leurs mets-hies et leurs habits précieux pour empêcher qu’ils ne se gâtent, ou que les vers ne les mangent. Mais vous, lorsque votre âme se perd par l’oubli de ses devoirs, lorsque le ver de l’ingratitude la dévore, vous ne pensez point à avoir recours à ces livres saints tour vous guérir de cette langueur, et pour embellir votre âme, en traçant en elle une image de la vertu où sa tète et tous ses membres soient parfaitement représentés. Car la vertu est comme un corps d’une excellente beauté. Ce corps a sa tête et ses autres parties qui le composent, mais si belles et si agréables qu’il n’y a rien d’égal dans toutes les autres beautés du monde.

La tête de ce corps divin c’est l’humilité : c’est pourquoi Jésus-Christ commence les béatitudes par celle-ci : « Bienheureux sont les pauvres d’esprit. » (Matt. V, 3.)

Cette tête n’est point ornée par des cheveux bouclés et frisés, et néanmoins elle a tant d’agréments, qu’elle attire sur elle les yeux de Dieu même : « Sur qui, » dit-il, « jetterai-je mes regards, sinon sur celui qui est doux et humble, et qui tremble à la moindre de mes paroles ? » (Is. LXVI, 4.) Et ailleurs : « Mes yeux sont sur les doux et sur les humbles de la terre. » (Ps. XXXIII, 17.) Et ailleurs : « Le Seigneur est proche de ceux qui ont le coeur brisé.» (Ps. XXXIV, 16.)

L’ornement et la couronne de cette tête (369) sainte c’est d’offrir à Dieu des sacrifices qui lui sont très-agréables. C’est un autel d’or; un autel spirituel : « Le sacrifice agréable à Dieu, » dit David, « est un esprit affligé et un coeur brisé. .» (Ps. L, 18.) Cette humilité sainte est la mère de la sagesse; celui qui la possède possédera tous les biens.

Après avoir vu, mes frères, l’excellence de cette tête auguste, admirez maintenant la beauté de son visage. Considérez quel est son teint et sa couleur, voyez-y cette rougeur si agréable que lui imprime la pudeur et la modestie dont le Sage disait: « La grâce et la beauté marchera devant celui qui a de la pudeur. » (Prov. XXXII, 11.) Cet éclat relève tout ce qu’elle a d’ailleurs de très-agréable, et il efface toute cette rougeur artificielle dont la vanité des femmes se peint le visage.

Que si vous voulez maintenant considérer les yeux de cette tête, admirez quelle grâce la douceur y a imprimée; combien ils sont non-seulement beaux et agréables, mais encore si vifs et si perçants qu’ils pénètrent le ciel et s’élèvent jusque dans le sein de Dieu « Bienheureux, » dit-il, « ceux qui ont le coeur pur, parce qu’ils verront Dieu.» (Matth. V, 7.)

La bouche de cette tête dont nous parlons, c’est la sagesse et la prudence, elle est toujours pleine de saints cantiques. Le coeur de cet admirable corps est la connaissance et la pénétration des Ecritures; c’est la pratique et l’observance exacte de la loi de Dieu; c’est la charité et la bonté. Le corps ne peut vivre sans le coeur, ni les vertus sans la charité. Car toutes les vertus et tous les biens naissent de l’amour et de la charité, commue (le leur source.

Ce corps que nous représentons-a encore ses pieds et ses mains qui sont les bonnes oeuvres qui paraissent au dehors, li a une âme qui est la piété sincère. Il aune poitrine plus solide que l’or et le diamant, c’est la force. Et comme dans notre corps la tête et le coeur sont les sources de la vie, ainsi l’amour de Dieu répand l’esprit et la vie daims la tête et le coeur de ce divin corps.

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