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Commentaire sur l'épître aux Romains
11.
En songeant à tout cela, évitons ses piéges, quoiqu'il soit peut-être bien tard, et reportons-nous vers l'avenir. Il ne nous est pas possible de dire que nous ignorons la condition des choses- présentes, quand chaque jour la voix des événements, plus éclatante que le soli de la, trompette, nous en proclame la vanité, le ridicule,. fa honte, les périls, les abîmes. Comment nous excuserons-nous d'avoir poursuivi avec tant d'ardeur des objets dangereux ou honteux, au détriment de biens sûrs, qui pouvaient nous procurer la gloire et l'éclat, et de nous être entièrement livrés à la tyrannie des richesses? Car cet esclavage est la pire des tyrannies; ceux-là le savent, qui ont mérité d'en être délivrés. Et pour connaître, vous aussi, cette belle liberté, brisez vos liens, arrachai-vous au filet; qu'il n'y ait pas d'or chez-vous , mais qu'un trésor plus précieux que toutes les richesses, la miséricorde et la bonté, en tienne place. Voilà ce qui nous permettra de paraître avec confiance devant. Dieu, tandis que l'or nous couvre de honte et rendre démon audacieux contre nous. Pourquoi donner des armes à votre ennemi, et le rendre plus fort? Armez votre droite contre lui, reportez sur votre âme toute la richesse de votre maison, mettez toute votre fortune dans votre intérieur; que le ciel garde votre or; au lieu de votre coffre-fort ou de (308) votre domicile; portons en nous-mêmes toute notre fortune, car nous valons beaucoup mieux que des murs, et nous sommes plus respectables que des parquets.
Pourquoi donc nous négliger nous-mêmes, épuiser notre sollicitude sur de tels objets, que nous ne pourrons point emporter avec nous, que nous perdons souvent même dès ce monde, quand nous avons la faculté de nous enrichir de manière à être opulents, non-seulement en ce monde, mais encore en l'autre? En effet, celui qui porte dans son âme ses terres, ses maisons, son or, se montre avec sa fortune partout où il paraît. Comment cela? direz-vous; c'est bien facile. Si, en effet, vous transportez tout cela dans le ciel, par les mains des pauvres, vous le faites aussi tout passer dans votre âme, en sorte que quand la mort arrivera , personne ne pourra vous en dépouiller , et que vous emporterez votre richesse dans l'autre vie. Tel était le trésor de Tubithe ; voilà pourquoi ce ne sont point une maison, des murs, des pierres, des colonnes qui l'ont rendue célèbre; mais les vêtements donnés aux veuves, les larmes répandues, la mort qui s'est enfuie, la vie qui est revenue. Amassons-nous donc de semblables trésors , bâtissons-nous de telles demeures. Ainsi Dieu travaillera avec nous , et nous avec lui. En effet, il a tiré les pauvres du néant; et vous, vous n'aurez point laissé ses créatures périr de faim et de misère, vous les aurez soignées, restaurées, vous aurez soutenu le. temple de Dieu: y a-t-il une oeuvre aussi utile, aussi glorieuse? Si vous n'avez pas encore compris quel ornement Dieu vous a ménagé, en vous confiant le soulagement des pauvres, faites cette réflexion : Si Dieu vous avait donné le pouvoir de soutenir le ciel prêt à tomber, ne regarderiez-vous pas cela comme un honneur bien au-dessus de vous? Or, l'honneur qu'il vous, accorde ici est bien plus grand. Il vous confie le soin de relever un ouvrage bien plus précieux que le ciel : car Dieu ne voit rien qui égale l'homme. En effet, c'est pour l'homme qu'il a fait le ciel, la terre et la mer et il a plus de plaisir à habiter en lui que dans le ciel.
Et cependant, nous qui savons cela, nous n'avons ni soins ni attentions pour les temples de Dieu ; mais, les laissant dans l'abandon , nous nous construisons de vastes et splendides demeures. Voilà pourquoi nous sommes dénués de tout bien , plus pauvres que les plus pauvres, parce que nous ornons des maisons que nous ne pouvons pas emporter avec nous, et que nous négligeons celles qui nous suivraient dans l'autre vie. Car les corps des pauvres ressusciteront après avoir été réduits en poussière ; et alors Dieu, l'auteur de ces commandements, les fera paraître, louera ceux qui en auront eu soin, et les comblera d'éloges pour avoir soutenu de toutes manières ceux qui allaient succomber à la faim, à la nudité, au froid. Et cependant, malgré la perspective de ces éloges, nous hésitons encore, et nous reculons devant ces glorieuses sollicitudes. Et le Christ ne sait où loger; il erre çà et là, étranger, nu, mourant de faim; et vous construisez des maisons de campagne, des bains, des promenades, des lits sans nombre, au hasard et sans but, et tandis que vous ornez des appartements pour des corbeaux et des vautours, vous n'avez pas un coin de toit pour le Christ.
Qu'y a-t-il de pire qu'une pareille folie? Qu'y a-t-il de plus coupable qu'une telle démence? car c'est bien là l'excès de la démence, et tout ce qu'on en pourrait dire serait au-dessous du sujet. Cependant, si nous le voulons, nous pouvons encore chasser cette maladie, quelque affreuse qu'elle soit; il est non-seulement possible, mais facile, non-seulement facile, mais beaucoup plus facile de la guérir que les maladies du corps; d'autant que le médecin est plus habile. Attirons-le donc à nous, prions-le de mettre la main à l'oeuvre, et fournissons ce qui est en notre pouvoir : la bonne volonté et le zèle. Il n'a pas besoin d'autre, chose; qu'il trouve en nous ces dispositions, et il se chargera du reste. Donnons donc ce que nous avons, afin de jouir d'une parfaite santé et d'obtenir les biens à venir, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui gloire soit au Père et aussi au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
11.
Das laßt uns bedenken und endlich einmal, wenn auch spät, der Arglist des Teufels entfliehen und zum Himmlischen uns hinwenden! Wir können nicht sagen, wir hätten das Wandelbare des irdischen Lebens nicht gekannt, da uns doch die Tatsachen selbst jeden tag lauter als mit Trompetenschall seine Eitelkeit, sein lächerliches, häßliches Wesen, seine Gefahren und Abgründe kundtun. Was werden wir also für eine Ent- S. b303 schuldigung haben, wenn wir diesen gefährlichen und schimpflichen Dingen so eifrig nachjagen, dagegen von denen, die uns Sicherheit, Ruhm und Ehre eintragen, nichts wissen wollen und uns ganz und gar der Zwingherrschaft des Geldes ausliefern? Ja, der schlimmste Frondienst von allen ist der, welcher diesem Zwingherrn geleistet wird. Das wissen alle, die so glücklich gewesen sind, sich von ihm freizumachen. — Damit also auch ihr diese goldene Freiheit kennen lernt, zerreißet die Fesseln, entwindet euch dem Fallstrick! Nicht Gold werde in euren Häusern aufgespeichert, sondern, was tausendmal mehr wert ist als Gold, Almosen und Menschenliebe statt Gold. Diese gibt uns Zuversicht zu Gott, jenes aber bringt uns große Schmach und läßt den Teufel gewaltig gegen uns schnauben. Was gibst du deinem Feinde Waffen in die Hand und machst ihn stärker? Bewaffne deine eigene Hand gegen ihn, verlege die ganze Schönheit deines Hauses in deine Seele und speichere allen Reichtum in deinem Geiste auf. Dein Gold sei im Himmel aufbewahrt statt im Kasten und im Hause. Machen wir ein Kleid daraus für uns selbst! Wir sind ja doch viel besser als unsere Mauern und vorzüglicher als unser Fußboden. Warum also vernachlässigen wir uns selbst und wenden unsere ganze Sorgfalt Dingen zu, die wir nicht mitnehmen können, wenn wir aus der Welt scheiden, ja die wir oft nicht behalten können, wenn wir auch da bleiben, während wir doch in einer Weise reich werden könnten, daß wir nicht bloß hier, sondern auch dort reich ausgestattet erscheinen möchten. Denn wer seine Landgüter, seine Häuser und sein Gold in der Seele herumträgt, der tritt als reicher Mann auf, wo immer er erscheint. Aber wieso ist das möglich? fragst du. Es ist möglich und ganz leicht. Wenn du nämlich alles durch die Hände der Armen in den Himmel übertragen läßt, so überträgst du alles in deine Seele. Wenn dann auch der Tod kommt, so kamt dir niemand dein Vermögen nehmen, und du gehst als reicher Mann hinüber. Einen solchen Schatz im Jenseits hatte Tabitha. Nicht ein prachtvolles Haus verkündete ihr Lob, nicht Mauern, nicht Steine, nicht Säulen, sondern die Leiber der Witwen, die sie gekleidet, die Trä- S. b304 nen des Dankes, die ihr geflossen, der Tod, den sie gebannt, das Leben, das sie zurückgerufen. — Solche Schatzkammern wollen auch wir uns anlegen, solche Häuser auch wir uns bauen! Auf diese Weise werden wir bei unserer Arbeit Gott an unserer Seite haben, und wir selbst werden seine Mitarbeiter sein. Er hat ja die Armen aus dem Nichts ins Dasein gerufen, und du läßt sie, nachdem sie einmal da sind, nicht vor Hunger und sonstigem Elend zugrunde gehen, indem du sie pflegst, aufrichtest und auf jede Weise den Tempel Gottes erhältst. Gibt es etwas anderes, das dir gleichen Nutzen und gleichen Ruhm eintrüge? Solltest du aber noch nicht deutlich genug einsehen, welche Ehre dir Gott antut, wenn er dich die Armen unterstützen heißt, so bedenke folgendes! Wenn dir Gott solche Kraft verliehe, daß du den Himmel stützen könntest, wenn er einzustürzen drohte, würdest du das nicht für eine Auszeichnung ansehen, die alle deine Vorstellungen überstiege? Nun sieh, einer noch viel größeren Auszeichnung hat er dich gewürdigt. Denn er hat dir etwas zum Stützen angewiesen, was viel größeren Wert hat als der Himmel. Das ist der Mensch; ihm ist vor Gott nichts gleich von den sichtbaren Dingen. Denn seinetwegen hat er den Himmel und die Erde und das Meer geschaffen. In ihm zu wohnen, macht ihm mehr Freude, als im Himmel zu sein. Aber obgleich wir das wissen, tragen wir doch gar keine Sorge um diese Tempel Gottes und kümmern uns nicht um sie. Wir lassen sie verfallen und bauen uns herrliche und große Häuser. Gerade deswegen sind wir aller (wirklichen Güter) ledig und sind ärmer als Bettler, weil wir diese Häuser schmücken, welche wir nicht mitnehmen können, wenn wir von hinnen scheiden, und jene verfallen lassen, die wir mit uns ins Jenseits hinübernehmen könnten. Denn auch die verwesten Leiber der Armen werden auferstehen. Dann wird sie Gott, der uns Wohltätigkeit gegen sie befohlen hat, vorführen und wird diejenigen loben, die sich ihrer Eingenommen haben, und wird aller Welt kundtun, daß sie auf jede Weise ihnen aufgeholfen haben, wenn sie bald dem Hunger, bald der Blöße und Kälte zu erliegen drohten. Aber trotzdem solches Lob uns in Aussicht S. b305 steht, zögern wir noch und ziehen uns zurück von dieser so schönen Sorge. Und Christus findet kein Obdach, er irrt herum fremd und nackt und hungernd. Du aber baust dir Landhäuser, Bäder, Wandelhallen und tausend überflüssige Wohnräume, und Christus gönnst du nicht einmal ein geringes Obdach; dafür schmückst du aber deine Erker für Raben und Geier. — Gibt es wohl eine ärgere Begriffsverwirrung, einen schlimmeren Wahnsinn als diesen? Ja, das ist der höchste Wahnsinn, oder vielmehr, man kann gar kein rechtes Wort dafür finden. Und dennoch, wenn wir wollen, ist es möglich, diese Krankheit, so schwer sie ist, zu vertreiben. Ja es ist nicht bloß möglich, sondern sogar leicht, und nicht nur einfach leicht, sondern um so viel leichter ist es, von diesem (geistigen) Siechtum frei zu werden als von körperlichen Leiden, je größer der Arzt dafür ist.
Diesen Arzt also laßt uns herbeiziehen und ihn bitten, daß er Hand anlege. Wir selbst aber wollen auch das Unsrige dazu mitbringen, nämlich guten Willen und Eifer. Er braucht nichts anderes; wenn er nur das vorfindet, alles andere wird er selbst beistellen. Laßt uns also dazu tun, so viel an uns liegt, damit wir hienieden uns ungetrübter Gesundheit erfreuen und einst der ewigen Güter teilhaftig werden durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem sei Ehre dem Vater zugleich mit dem Hl. Geiste von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen.