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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

6.

Ecoutez donc ce qu'il a commandé : Si vous pardonnez à votre prochain, je vous pardonne moi aussi, dit-il. (Matth. VI, 14.) Où est la difficulté? « Assistez l'orphelin, faites justice à la veuve , et venez , et soutenez votre cause contre moi », dit-il; « et quand vos péchés seraient comme l'écarlate , je vous rendrai blanc comme neige ». (Isaïe, I, 17, 18.) Qu'y a-t-il de pénible là dedans ? « Dites vous-même vos péchés, afin que vous soyez justifié ». (Ib. XLIII, 26.) Où est la difficulté? « Rachetez vos péchés par des aumônes». (Dan. IV, 24.) Faut-il verser beaucoup de sueur pour cela? Le publicain dit : « Ayez pitié de moi qui suis un pécheur » (Luc, XVIII, 13), et il descendit purifié. Faut-il tant se fatiguer pour imiter le publicain ? Mais en dépit de si grands exemples, vous ne voulez pas encore croire à la punition , au châtiment ? Vous ne croyez donc pas que le démon même soit châtié ! «Allez », dit-il, « au feu préparé pour le démon et pour ses anges ». (Matth. XXV, 41.) S'il n'y avait pas de géhenne, il ne serait pas puni; s'il est puni, évidemment nous aussi, qui faisons ses oeuvres, nous devons être punis; car nous aussi nous avons désobéi, quoique nous n'ayons pas désobéi -de la même manière. Comment donc osez-vous tenir un pareil langage ? Quand vous dites : Dieu est bon, et il ne punira pas, il en résulte que s'il punit, à vous entendre, il n'a plus de bonté. Ne voyez-vous pas quels discours le démon seul vous inspire ? Eh quoi ! les moines qui ont pris pour eux les montagnes, qui exercent la piété sous mille formes, seront-ils frustrés de leur couronne ? Car enfin, si les méchants ne sont pas châtiés, si toute rétribution est supprimée, on pourra bien dire aussi qu'il n'y a pas de couronnes pour les bons. Nullement, me répondez-vous, car ce qui est digne de Dieu, c'est qu'il y existe un paradis et point d'enfer. Donc et le fornicateur, et l'adultère, et celui qui a commis un nombre considérable d'actions mauvaises, jouiront des mêmes biens que ceux qui ont pratiqué la chasteté, la sainteté ; Néron se tiendra à côté de Paul, ou plutôt ce sera le démon qui sera en compagnie de l'apôtre. Car s'il n'y a pas d'enfer, et qu'il y ait une résurrection , les méchants jouiront des mêmes biens que les justes. Où est l'homme assez en démence pour le soutenir? Ou plutôt quel démon tiendrait ce langage? Les démons confessent qu'il y a un enfer: de là vient qu'ils s'écriaient : « Etes-vous venu ici pour nous torturer avant le temps? » (Matth. VIII, 29.)

Comment n'êtes-vous pas saisi de crainte et d'horreur ? Les démons confessent, et vous niez? Et comment ne voyez-vous pas quel est l'auteur de ces opinions perverses ? Celui qui, au commencement, a trompé l'homme, qui, en lui présentant l'espoir de biens plus considérables, lui a fait perdre ceux qu'il avait dans ses mains, le démon, c'est lui qui lui suggère maintenant encore de pareils discours, de pareilles pensées ; et s'il tient à persuader à quelques-uns qu'il n'y a pas d'enfer, c'est précisément pour les précipiter dans l'enfer; et au contraire, Dieu menace de l'enfer, et a préparé l'enfer, afin que vous viviez de manière à ne pas tomber dans l'enfer. Mais voyons, raisonnons : si, quoique l'enfer existe, le diable vous persuade du contraire, comment se fait-il que les démons l'aient avoué cet enfer qui n'existe pas, ces démons qui tiennent avant tout à ce que nous n'en soupçonnions pas l'existence, afin que la sécurité entretenant notre nonchalance, nous tombions avec eux dans ce feu éternel? Mais comment donc, me dira-t-on, l'ont-ils avoué? En subissant la contrainte exercée sur eux.

Il faut donc méditer toutes ces réflexions, et renoncer à se tromper soi-même et à tromper les autres en répétant de funestes discours. Ceux qui les tiennent seront punis de prononcer des paroles qui tournent en dérision des choses terribles, qui détournent du salut un grand nombre de personnes disposées à faire leur salut. Des barbares, des Ninivites ont donné un meilleur exemple. C'étaient, en toutes choses, des ignorants; mais quand on leur dit que leur ville allait être bouleversée, non-seulement ils crurent, mais ils poussèrent des gémissements, et ils se couvrirent de sacs, et ils furent dans la consternation, et ils ne cessèrent de donner tous ces signes de douleur que quand ils eurent apaisé la colère de Dieu. Et vous, qui savez tant de choses, vous tournez en dérision la parole de Dieu ? Il vous arrivera donc le contraire de ce qui est arrivé aux Ninivites. De même que, pour avoir reçu les menaces de Dieu avec crainte, ils n'ont pas subi le supplice, de même, vous, pour avoir méprisé la menace, vous éprouverez le châtiment. Aujourd'hui vous traitez notre parole (392) de chimère, il n'en sera pas de même quand l'expérience sera là pour vous persuader. Eh ! ne voyez-vous pas, même sur cette terre, ce que Dieu a fait ? Comment il n'a pas admis les deux larrons au même partage; ne voyez-vous pas qu'il a introduit l'un dans son royaume, qu'il a rejeté l'autre dans l'enfer? Et que parlé-je du larron et du meurtrier? Il n'a pas épargné son apôtre devenu traître; il voyait bien qu'il allait se pendre, qu'il allait s'étrangler, il le voyait crevé par le milieu du corps [car : « Il a crevé par le milieu du ventre, et toutes ses entrailles se sont répandues] » (Act. I, 48); le Christ voyait toute cette tragédie d'avance, et il a laissé le misérable à son sort, afin de vous apprendre par un spectacle présent à croire à toutes les vérités de l'avenir.

Gardez-vous donc de vous tromper vous-mêmes en obéissant au démon ; car ce sont ses inspirations que vous écoutez. Si des juges, des maîtres, des précepteurs, quoique barbares, honorent les bons et punissent les méchants, comment serait-il conforme à la nature de Dieu de faire le contraire, et de décerner le même traitement au bon et à celui qui ne l'est pas? Et d'où viendra la délivrance qui nous affranchira de la perversité? Aujourd'hui, dans l'attente des supplices, au milieu de tant de terreurs inspirées par les juges, par les lois, les méchants ne renoncent pas encore au crime; quand ils en seront venus à n'avoir plus de crainte, non-seulement parce qu'ils croiront ne pouvoir pas tomber dans l'enfer, mais encore parce qu'ils espéreront d'entrer dans le royaume des cieux, quel terme mettront-ils à leur perversité? Est-ce de la bonté, je vous en prie, d'encourager le mal, d'établir un prix pour la corruption , d'admettre au même traitement le sage et le déréglé, le fidèle et l'impie, Paul et le démon? Jusqu'à quand nous repaîtrons-nous de frivolités? Je vous en conjure, guérissez-vous de ce délire, rentrez en vous-mêmes, persuadez-vous qu'il faut craindre, qu'il faut trembler, afin d'être affranchis de l'enfer, afin d'obtenir, après cette vie passée dans la sagesse, les biens de l'autre vie, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la puissance, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Traduit par M. PORTELETTE

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

6.

Höre nur, welches Gebot er gegeben hat! „Wenn du deinem Nächsten vergibst, so vergebe ich auch dir“ 1, sagt er. Liegt darin eine Schwierigkeit? „Schaffet Recht der Waise und nehmt euch der Witwe an bei Gericht“, spricht er, „und dann werden wir rechten mitsammen. Wenn eure Sünden rot wären wie Purpur, so will ich sie weiß machen wie Schnee.“ 2 Kostet das eine Anstrengung? „Bekenne deine Sünden, auf daß du der Rechtfertigung teilhaftig werdest!“ 3 Ist das etwas Schweres? „Kaufe dich los von deinen Sünden durch S. d205 Almosen!“ 4 Gehört dazu besondere Mühe? Der Zöllner sprach bloß: „Sei gnädig mir Sünder!“ 5 und er ging gerechtfertigt von dannen. Ist es denn schwer, diesem Zöllner es nachzutun?

Und doch willst du es immer noch nicht glauben, daß es eine Strafe und eine rächende Vergeltung gibt? „Gehet hinweg in das Feuer“, heißt es, „das dem Teufel bereitet ist!“ 6 Gibt es keine Hölle, dann hat auch der Teufel keine Strafe zu erleiden. Wird aber der Teufel gestraft, dann auch wir; denn auch wir haben Gott den Gehorsam verweigert, wenn auch nicht auf dieselbe Weise. Wie du dich nur nicht fürchtest und es wagst, eine so vermessene Rede zu führen? Denn wenn du sagst: Gott liebt uns Menschen und straft uns darum nicht, und er straft euch dennoch, so erscheint er euch gegenüber nicht als Gott der Liebe. Siehst du, zu was für törichten Reden euch der Teufel verleitet? — Und was weiter? Werden denn wohl die Mönche, die einsam in Gebirgen wohnen und ungezählten Tugendübungen obliegen, keinen Lohn dafür empfangen? Denn wenn die Bösen nicht bestraft werden und es keine Vergeltung gibt, so könnte jemand mit dem gleichen Recht behaupten, daß es auch keine Belohnung der Guten geben wird. — Nein, antwortest du. Gerade das geziemt sich für Gott, daß es einen Himmel gebe, aber keine Hölle. — Also wird der Unzüchtige und der Ehebrecher und der schlimmste Sünder der nämlichen Seligkeit teilhaftig werden wie jene, die sich durch ein enthaltsames und heiligmäßiges Leben ausgezeichnet haben? Und Paulus wird neben Nero gestellt werden, ja selbst der Teufel neben Paulus? Denn wenn es keine Hölle gibt, aber doch eine Auferstehung aller, dann werden die Bösen ja derselben Seligkeit teilhaftig werden wie die Gerechten. Welcher Mensch, und wäre er auch ganz vom Verstand gekommen, möchte so etwas behaupten? Ja, welcher Teufel, frage ich, möchte so etwas sagen? Denn auch die bösen Geister bekennen, S. d206 daß es eine Hölle gibt. Darum schrien sie (zu Christi Zeiten): „Bist du hierher gekommen, uns vor der Zeit zu quälen?“ 7 Fürchtest du dich nicht, erschauderst du nicht davor, das zu leugnen, was selbst die bösen Geister bekennen? Wie kannst du nur nicht sehen, wer der ist der dich so verderbliche Sätze lehrt? Es ist der, welcher schon von Anbeginn den Menschen betrogen, ihm Hoffnungen auf Größeres vorgespiegelt und ihm dabei das Gute, das er in Händen hielt, entrissen hat; derselbe ist es auch jetzt, der dir solche Reden und Gedanken einflüstert. Seine Absicht, warum er manche überreden möchte, zu denken, es gebe keine Hölle, ist die, daß er sie in die Hölle hinabstürze, Gott dagegen droht mit der Hölle und hat sie vorbereitet, damit du dir die Drohung zu Gemüte führest und so lebest, daß du nicht in die Hölle kommst. Es könnte noch die Frage entstehen, warum die bösen Geister, wenn es keine Hölle gäbe, doch ihren Glauben an eine solche bekannten, während der Teufel dich überreden möchte, nicht daran zu glauben, obzwar es doch eine gibt? Liegt ja jenen doch auch daran, daß wir nichts dergleichen fürchten, damit wir auf diese Weise sorglos und um so leichtsinniger werden und so mit ihnen in jenes Feuer hinabstürzen. Warum bekannten sie also, könnte man fragen, zu Jesu Zeit ihren Glauben an die Hölle? Sie konnten einfach dem Zwange, der sich ihnen aufdrängte, nicht widerstehen.

Das alles mögen die bedenken, welche solche Reden führen, und einmal aufhören, sich und andere damit irrezuführen. Sie werden einmal gestraft werden für diese Reden, durch die sie jene überaus ernsten Dinge lächerlich machen und viele, die guten Willens wären, von einer wachsameren Lebensführung abhalten. Sie kommen nicht einmal den Niniviten gleich. Diese hatten keine Kenntnis von allen diesen Dingen; und doch blieben sie nicht ungläubig, als sie hörten, daß ihre Stadt untergehen solle, sondern sie seufzten reumütig zu Gott, taten in Sack und Asche Buße und ließen nicht früher ab, alles zu tun, bis sie den Zorn Gottes besänftigt S. d207 hatten. Du dagegen kennst Tatsachen und kennst Aussprüche (daß es eine Hölle gibt), schlägst aber alle Drohworte in den Wind. Darum wirst du das entgegengesetzte Los haben. Die Niniviten fürchteten die Drohreden, und darum entgingen sie der tatsächlichen Bestrafung; du dagegen gibst nichts auf Drohworte, und darum wirst du die Strafe in ihrer vollen Wirklichkeit zu fühlen bekommen. Wenn dir auch jetzt die Drohworte wie eine Fabel klingen, sie werden es nicht mehr, wenn dich einmal die harte Wirklichkeit überzeugen wird.

Siehst du denn nicht, was der Heiland schon hienieden getan hat? Wie er von den zwei Räubern, die er neben sich hatte, nicht jedem dasselbe Schicksal zuteil werden ließ, sondern den einen in den Himmel einführte, den andern aber zur Hölle schickte? Doch was spreche ich von einem Räuber und Mörder? Hat er doch seines Apostels nicht geschont, als er zum Verräter geworden war! Obzwar er voraussah, daß er dem Stricke zurenne, sich aufhängen und zerbersten werde — „er barst mitten entzwei, und alle seine Eingeweide fielen heraus“ 8 —, obzwar er das alles vorauswußte, so ließ er ihn doch alles das erleiden, um dich zum Glauben an die Strafen im Diesseits und Jenseits zu bewegen. Betrügt euch also nicht selbst, indem ihr euch vom Teufel beschwatzen laßt! Jawohl, Teufelsgedanken sind das. Denn wenn schon irdische Richter und Herren und Lehrer, auch Heiden, die Guten belohnen und die Bösen bestrafen, was wäre das für eine Gerechtigkeit, wenn bei Gott das Gegenteil der Fall wäre, wenn er den Guten und den Bösen ganz gleich behandelte? Wie sollten da die Menschen ablassen von der Sünde? Wenn sie schon jetzt, wo sie doch Strafe zu fürchten haben und in beständiger Furcht vor den Richtern und den Gesetzen schweben, nicht abstehen von der Sünde, wie sollen sie erst dann davon ablassen, wenn sie sich auch noch frei gemacht haben von der Furcht vor einer Strafe nach dem Tode im Jenseits, ja, wenn sie nicht bloß nicht in die Hölle, sondern sogar noch in den Himmel S. d208 kommen sollen? Sag’ nun, ist das Liebe, wenn man die Schlechtigkeit fördert, wenn man für die Sünde noch eine Belohnung in Aussicht stellt, wenn man den Enthaltsamen und den Wüstling, den Gläubigen und den Gottlosen, Paulus und den Teufel ganz gleich einschätzt?

Doch was ereifern wir uns noch weiter darüber? — Ich bitte euch also, laßt ab von diesem Wahnsinn, kommt zu euch selbst, lehrt eure Seele Furcht und Zittern! So werdet ihr im Jenseits der Hölle entgehen, im Diesseits ein eingezogenes Leben führen und einst die ewigen Güter erlangen, was uns allen zuteil werden möge durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, durch den und mit dem Ehre sei dem Vater zugleich mit dem Hl. Geiste bis in alle Ewigkeit. Amen. S. d209


  1. Ebd. 6, 14. Dem Sinne nach zitiert. ↩

  2. Is. 1, 17. 18. ↩

  3. Ebd. 43, 26. ↩

  4. Dan. 4, 24. ↩

  5. Luk. 18, 13. ↩

  6. Matth. 25, 41. ↩

  7. Matth. 8, 29. ↩

  8. Apg. 1, 18. ↩

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