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Commentaire sur l'épître aux Romains
8.
Examinons encore, si vous le voulez, ce qu'il en est des voleurs ou de ceux qui s'enrichissent de toutes manières; laissons de côté les craintes, les périls, la terreur, l'angoisse, le souci et autres choses semblables; supposons qu'un homme. est riche tranquillement, qu'il est assuré de conserver ses biens, ce qui est impossible, mais, supposons-le : quelle joie cet homme goûtera-t-il ? Celle de posséder beaucoup? Mais il n'y a pas là de quoi le rendre heureux : car tant qu'il convoitera davantage, son tourment ne fera qu'augmenter. C'est quand le désir cesse, qu'il procure du plaisir; en effet, si nous avons soif, c'est en buvant à notre gré que nous, éprouvons de la satisfaction; mais si notre soif persiste, quand nous épuiserions toutes les sources, quand nous boirions tous les fleuves, notre malaise n'en serait que plus grand. De même, possédassiez-vous le monde entier, si vous convoitez encore, plus vous acquerrez, plus vous serez tourmenté. Ne vous imaginez donc pas qu'une grande fortune puisse vous procurer quelque joie; vous n'en trouverez qu'en renonçant à vous enrichir; mais si vous continuez à convoiter les richesses,. vos tourments n'auront point de fin. Car cette passion est insatiable plus vous avancerez, plus vous verrez le ternie se reculer. N'est-ce pas là une chose inexplicable, une folie, le comble de la démence? Fuyons donc ce premier de tous les vices; garantissons-nous du moindre contact avec lui, et s'il y en a eu, reculons dès l'abord; comme l'auteur des Proverbes engage à le faire à l'égard de la courtisane : « Eloignez-vous , point de retard, n'approchez pas de la porte (281) de sa maison ». (Prov. V, 8.) Je vous en dirai autant de l'amour des richesses. Car si vous entrez peu à peu dans cet océan de folies, vous aurez de la peine à en sortir; plongé comme en un gouffre, malgré des efforts réitérés, vous vous en tirerez difficilement; et, ce qu'il . y a de plus triste; une fois englouti dans les abîmes de cette convoitise, vous vous perdrez avec tous vos biens.: Ainsi donc; je vous en prie, veillons sur nous dès le commencement, fuyons le mal le plus léger : car ce sont les petites fautes qui .engendrent les grandes. En effet, celui qui, à chaque péché, à coutume de dire : Il n'en arrivera rien, perdra tout insensiblement. Voilà ce qui a introduit le mal, voilà ce qui a ouvert les portes au larron, voilà ce qui a abattu les remparts de -la ville, parce qu'on disait : Il n'en arrivera rien. De même dans le corps, c'est en négligeant les petites maladies qu'on augmente les grandes: Si Esaü n'eût pas vendu son droit d'aînesse, il n'aurait pas été indigne des bénédictions; et s'il ne s'était pas rendu indigne des bénédictions, il n'eût pas conçu le désir d'aller tuer son frère; si Caïn n'avait pas ambitionné le premier rang et qu'il eût tout remis à la volonté de Dieu, il ne fût pas tombé. au second rang ; et une fois descendu au second rang, s'il s'était montré docile aux remontrances, il n'eût point commis le meurtre ; et si après l'avoir commis, il fût entré dans des sentiments de pénitence comme Dieu l'y invitait, et n'eût point répondu avec insolence, il n'eût point subi tous les maux qui lui sont venus à la suite.
Or, si ceux qui ont vécu avant la loi sont tombés peu à peu, par lâcheté, au dernier degré du vice; songez quel sera notre sort, à nous, qui sommes appelés à de plus grands combats, si nous. ne veillons pas sévèrement sur nous-mêmes , si nous ne nous hâtons d'éteindre. les premières étincelles du mal avant qu'elles aient mis le feu au bûcher. Par exemple : Vous vous, parjurez fréquemment? Ne vous contentez pas de vous en corriger, mais cessez même de jurer, et le reste vous sera facile. Il est en effet beaucoup plus difficile de jurer sans se parjurer, que de ne pas jurer du tout. Vous avez l'habitude d'injurier, d'insulter, de frapper même? Faites-vous une loi de ne jamais vous fâcher, de ne jamais crier, et le fruit périra avec la racine. Vous êtes libertin et porté à la luxure?. Faites-vous une loi de ne pas jeter les yeux sur une femme, bien loin de monter au théâtre, de ne pas porter des regards curieux sur des beautés étrangères, quand vous êtes dans les rues. Il est beaucoup plus facile de ne point regarder du tout une belle, femme que de la considérer; de la convoiter et de calmer ensuite le trouble qui en résulte. Les luttes sont ,en effet plus faciles au début; bien. plus, nous n'avons pas même besoin de lutter, si nous n'ouvrons pas la porte à l'ennemi, si nous ne recevons pas les semences du mal. Aussi le Christ punit-il celui qui jette sur une femme un regard impudique, afin de nous épargner une plus grande difficulté : nous ordonnant de chasser l'ennemi de la maison, avant qu'il soit devenu fort et pendant qu'il est possible de l'expulser. Quelle nécessité y a-t-il en effet à se livrer à des opérations inutiles et à en venir aux mains avec des adversaires, quand on peut triompher sans combat et gagner la palme avant la lutte? Il est moins coûteux de s'abstenir de voir de belles femmes, que de se contenir quand on les a vues; dans le premier cas, la peine n'est pas grande, dans le second, ce sont des luttes fatigantes et pénibles.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
8.
Wenn es beliebt, wollen wir das näher betrachten in bezug auf solche, die fremdes Gut sich anzueignen trachten, oder solche, die wie immer Reichtum zusammenscharren. Wir wollen absehen von den Befürchtungen und Gefahren, der Angst, der Unruhe, der Sorge und allem dem; wir wollen annehmen, es sei einer ohne sein Zutun reich geworden und habe keine Sorge betreffs der Erhaltung seines Besitzes. Es kommt das zwar nicht vor, aber immerhin, nehmen wir es an! Was für ein Vergnügen hat nun ein solcher? Daß er viel zusammengescharrt hat? Aber das an und für sich gibt keine Befriedigung. Solange er nach mehr verlangt, wächst seine Folterqual. Die Begierde macht nämlich erst dann Freude, wenn sie stille steht. Auch die Dürstenden erquicken sich erst dann, wenn sie trinken, soviel sie wollen. Solange sie aber dürsten, wird ihre Qual immer größer, wenn sie auch alle Quellen leer tränken; wenn sie ungezählte Ströme austränken, ihr böser Zustand wird nur schlimmer. Und so auch du; wenn du auch die ganze Welt gewännest, wenn du noch Begierde hast, so hast du deine Qual um ebensoviel vergrößert, als du mehr zusammengetragen hast. Sei also nicht der Meinung, von dem vielen Zusammenscharren werde dir eine Freude kommen. Im Gegenteil, von dem Nichtreichwerdenwollen. Wenn du begierig darnach verlangst, reich zu werden, wirst du nie aufhören, den Stachel zu spüren. Denn diese Gier ist unersättlich. Je weiter du auf diesem Wege gehst, desto weiter entfernst du dich vom Ziele.
Ist also die Habsucht nicht ein Rätsel, ein Unsinn, ja der größte Wahnsinn? Laßt uns also abstehen von diesem Anfang der Übel! Oder vielmehr laßt uns einer solchen Begierde gar nicht nahe kommen! Oder wenn wir nahe gekommen sind, laßt uns gleich wieder zurückspringen von ihr! So ermahnt der Verfasser des Buches der Sprüche betreffs einer Buhlerin: Spring zurück ohne Zaudern, betritt nicht die Schwelle ihres Hauses! 1 Dasselbe sage auch ich betreffs der Geldgier. Wenn du hineingerätst und nur ein paar Schritte in das Meer dieser S. b234 Leidenschaft hinein machst, wirst du schwerlich wieder zurück können. Es wird sein wie in einem Strudel; wenn du dich noch so sehr anstrengst, du kommst nicht leicht heraus. So und noch viel schlimmer ergeht es dir, wenn du einmal in die Untiefe dieser Gier gerätst. Du richtest dich und all das Deine zugrunde. Darum rufe ich: Hüten wir uns vor dem Anfang! Fliehen wir auch die kleinen Sünden! Denn die großen entstehen aus den kleinen. Wer sich gewöhnt hat, bei jeder Sünde zu sagen: „Das ist nichts“, der richtet bald alles zugrunde. Das hat dem Laster Eingang verschafft, das hat dem Räuber die Türe geöffnet, das hat die Mauern der Stadt zum Einsturz gebracht, dieses jedesmalige: „Das ist nichts“. Auch im Körper wachsen sich die Krankheiten zu großen aus, wenn man sie, solange sie noch klein sind, vernachlässigt. Wenn Esau nicht sein Erstgeburtsrecht verkauft hätte, wäre er des Vatersegens nicht unwürdig geworden; hätte er sich des Vatersegens nicht unwürdig gemacht, so hätte ihn nicht die Begierde erfaßt, zum Brudermord zu kommen. Hätte Kain nicht den ersten Platz einnehmen wollen, sondern hätte die Sache dem Willen Gottes überlassen, so hätte er nicht den zweiten einnehmen müssen; und hätte er auf diesem zweiten Platz dem göttlichen Einspruch Gehör geschenkt, so wäre es nicht zum Mord gekommen. Und hätte er auch nach Vollbringung des Mordes noch Reue gezeigt und nicht, als Gott ihn anrief, eine freche Antwort gegeben, so wäre ihm nicht das schreckliche Los geworden, das ihn nachher traf.
Wenn nun die Menschen vor dem Gesetze durch ihre eigene Fahrlässigkeit nach und nach in den Abgrund des Lasters gerieten, dann stelle dir vor, was mit uns geschehen wird, die wir auf eine größere Rennbahn berufen sind, wenn wir sorgfältig auf uns achthaben und die Funken der Sünden, bevor sie zur Flamme emporschlagen, vorweg austreten. Z. B. du schwörst öfter falsch? Bleib nicht dabei stehen, das Falschschwören zu unterlassen, sondern meide das Schwören überhaupt, und es wird dich weiter keine besondere Mühe kosten. Es ist nämlich viel schwerer, keinen Meineid zu schwören, als überhaupt nicht zu schwören. S. b235 — Du verunglimpfst oft andere, beschimpfst und schlägst sie? Mach dir’s zum Gesetze, überhaupt nicht zornig zu werden und zu schreien, und du hast mit einem Schlage Wurzel und Frucht zugleich beseitigt. — Du bist zur Geilheit und Wollust geneigt? Mach dir’s wiederum zum Gebot, nicht einmal auf ein Weib zu schauen, nicht ins Theater zu gehen, dich nicht auf der Gasse nach fremden Schönheiten umzusehen. Denn es ist viel leichter, ein schönes Weib gleich nicht anzuschauen, als, wenn man es einmal angeschaut und Begierde nach ihr bekommen hat, den dadurch erregten Aufruhr (der Gefühle) zu stillen. Im Anfang sind die Kämpfe immer leichter; oder vielmehr es braucht überhaupt keinen Kampf, wenn wir dem Feinde gleich die Tore versperren und nicht den Samen des Bösen in uns aufnehmen. Darum nennt Christus den schon strafbar, der ein Weib unzüchtig anschaut, um uns größere Mühe zu ersparen; er befiehlt uns darum, den Feind aus dem Hause zu werfen, da er sich noch leicht hinauswerfen läßt. Was braucht man sich eine überflüssige Arbeit zu leisten und sich mit den Gegnern herumzuschlagen, wenn man auch ohne Kampf siegen und schon vor dem Ringen den Siegespreis haben kann? Es kostet nicht soviel Überwindung, schöne Frauen nicht anzuschauen, als sich nachher zurückzuhalten; ja das erstere kostete eigentlich gar keine Anstrengung, wählend es nach einem solchen Anschauen viel Schweiß und Mühe kostet, sich zu erhalten.
-
Sprichw. 5, 8. ↩