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Commentaire sur l'épître aux Romains
5.
En effet, si la loi était contraire, comment le Christ serait-il venu à son aide, aurait-il complété sa justification, lui aurait-il tendu la main, en condamnant le péché dans la chair? C'était tout ce qui restait à faire, puisque depuis longtemps la loi condamnait le péché dans l'âme. Quoi donc ? La loi a-t-elle fait le principal, et le Fils unique de Dieu l'accessoire? Nullement. Ce principal, Dieu l'avait fait avant tout, en donnant la loi naturelle, et en y ajoutant la loi écrite ; mais, du reste, il eût été inutile, si l'accessoire n'était venu s'y joindre. Car à quoi sert de connaître ses devoirs, si on ne les remplit pas? A rien,; la condamnation n'en est que plus forte. Celui donc qui a sauvé l'âme est précisément celui qui a refréné la chair. Enseigner est facile ; mais montrer le chemin par où tout devient facile; voilà le merveilleux. C'est pour cela que le Fils unique est venu, et il ne s'en est pas allé avant de nous avoir dégagés de cette difficulté. Et ce qu'il y a de plus grand encore, c'est la manière dont il a remporté la victoire ; car il n'a pas pris d'autre chair que celle que les maux accablaient ; comme si quelqu'un voyant une femme de vile condition, une vagabonde, maltraitée sur une place publique, se déclarait son fils, étant lui-même fils du roi, afin de l'arracher ainsi aux mains de ceux qui l'outragent. C'est ce que le Christ a fait, se déclarant fils de l'homme, prêtant secours à la chair, et condamnant te péché. Et le péché n'osa plus frapper la chair, ou plutôt il l'a frappée du coup de la mort; mais par là même, a été condamné et détruit, non la chair qui avait reçu le coup, mais le péché qui l'a donné: chose prodigieuse entre toutes. Car si la victoire n'eût pas été remportée dans la chair, ce serait moins étonnant, puisque la loi en faisait autant; mais la merveille c'est que le trophée ait été élevé avec la chair, et que celle qui avait reçu du péché d'innombrables blessures, ait elle-même remporté contre le péché une éclatante victoire.
Et voyez que de choses incroyables la première, c'est que le péché n'a pas vaincu la chair; la seconde, c'est qu'il a été vaincu. et vaincu par la chair; car ce n'est pas la même chose de n'être pas vaincu ou de vaincre celui dont on a toujours été vaincu. La troisième, c'est que non-seulement la chair a vaincu, mais qu'elle a, infligé un châtiment ; car, n'ayant; pas péché, le Christ n'a pas été vaincu; et en mourant il a vaincu et condamné le péché, en lui rendant terrible la chair qui lui avait , paru jusque-là méprisable. Il a donc ainsi détruit sa puissance et aussi la mort qui était venue à sa suite. En effet, tant que le péché avait rencontré des coupables, il avait eu le droit de leur donner la mort; mais ayant trouvé un corps innocent et l'ayant aussi livré à la mort, il a été condamné comme coupable d'injustice. Voyez-vous combien de victoires? La chair n'a pas été vaincue par le péché; elle l'a elle-même vaincu et condamné, et non simplement condamné, mais condamné comme coupable d'injustice: En effet, elle l'a d'abord convaincu d'injustice, puis elle l'a condamné, non-seulement par. sa force et par sa puissance, mais encore en vertu du droit. C'est ce que l'apôtre entend, en disant du péché : « Il a condamné le péché dans la chair», comme s'il disait : Il l’a convaincu d'une extrême injustice et l'a ensuite condamné. Voyez-vous que le péché est partout condamné, mais non la chair ; que la chair même est couronnée et (289) qu'elle prononce la sentence contre le péché? Que si l'apôtre nous dit que Dieu a envoyé son Fils dans une chair semblable,'n'allez pas vous imaginer que la chair de Jésus-Christ ait été autre que .la nôtre : comme il avait parlé de chair de péché, il a dû se servir de cette expression : « Semblable ». Car le, Christ n'a pas une chair coupable; il l'a eue semblable à notre chair coupable, de même nature qu'elle, mais impeccable. D'où il résulte clairement que la nature de la chair n'est pas mauvaise. Le Christ n'a point pris une autre chair que la chair primitive, .il n'en a point changé la Substance pour la rendre capable de combattre le péché; mais la laissant subsister dans sa nature propre, il lui a fait remporter la victoire contre le péché, et, après cette victoire, il l'a ressuscitée et rendue immortelle.
Mais, direz-vous, que m'importe que tout cela se soit passé date la chair du Christ?Cela vous importe beaucoup; car l'apôtre ajoute « Afin que la justification de la loi s'accomplît en nous, qui ne marchons point selon la chair (14) ». Qu'est-ce à dire, «La justification? » Le terme, le but, le succès. Car que demandait la loi, que prescrivait-elle? D'être sans péché. Or le Christ nous a obtenu cette faveur; résister et vaincre, ç'a été son affaire; profiter de sa victoire, voilà la nôtre. Désormais donc nous ne pécherons plus; non, nous ne pécherons plus, à moins d'être absolument dénués de force et de courage. Aussi l'apôtre ajoute-t-il : « Nous qui ne marchons pas selon la chair ». Et de peur qu'en entendant dire que le Christ vous a délivré des assauts du péché, que la justification de la loi est accomplie en vous, que le péché a été condamné dans la chair, vous ne détruisiez toute l'économie de l'œuvre, l'apôtre, après avoir dit : « Il n'y a donc pas de condamnation », a ajouté : «Pour ceux qui ne marchent pas selon la chair ». Et ici, tout en disant : « Afin que la justification de la loi s'accomplisse en nous», il répète la même chose et dit même beaucoup plus. Car, après ces mots:. « Qui ne marchons point selon la chair », il ajouté : « Mais selon l'Esprit » ; nous montrant par là qu'il faut non-seulement s'abstenir du mal, mais aussi faire le bien. En effet, c'est au Christ de vous donner la couronne, mais c'est à vous de la conserver. Ce qui était le but de la loi, à savoir d'être exempt de la malédiction, le Christ vous l'a accordé.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
5.
Wenn nämlich das Gesetz im Gegensatz zum Guten stände, wieso wäre da Christus ihm zu Hilfe gekommen, hätte das Richtige an ihm zur vollen Auswirkung gebracht, hätte ihm die Hand geboten, indem er „der Sünde im Fleische das Todesurteil sprach“? Das blieb nämlich noch zu tun übrig, nachdem ihr das Gesetz schon längst vorher in der Seele das Verdammungs- S. b252 urteil gesprochen hatte. — Was also? Hat da das Gesetz das Vorzüglichere geleistet, der Sohn Gottes das minder Vornehme? — Keineswegs! Das allermeiste dabei hat ja Gott getan; er hat das natürliche Gesetz gegeben und das geschriebene noch dazu; sonst hätte das Vorzüglichere nichts genützt, wenn nicht das minder Vornehme schon vorgelegen wäre. Denn was nützt es einem, zu wissen, was er tun soll, wenn er es nicht zur Ausführung bringt? Gar nichts, sondern seine Schuld wird nur noch größer. So hat denn auch derselbe Gott der Seele Heil erwiesen und dem Fleische einen Zügel angelegt. Das Gute zu lehren, ist ja leicht; aber den Weg zu zeigen, wie es zu vollbringen ist, das ist das Große. Und so kam denn der eingeborene Sohn Gottes und ließ nicht früher ab, als bis er uns von dieser Schwierigkeit befreit hatte. — Das Vorzüglichere dabei ist auch die Art des Sieges. Er hat nämlich nicht ein anderes Fleisch angenommen, sondern gerade dieses selbe schwache. Es ist so, wie wenn jemand, der auf dem Marktplatze eine ganz gemeine Höcklerin geprügelt werden sieht, erklärte, er sei ihr Sohn, während er in Wirklichkeit der Sohn des Königs ist, und sie auf diese Weise vor weiteren Mißhandlungen befreite. Dasselbe hat Christus getan; er hat sich als „Sohn des Menschen“ erklärt, er hat der menschlichen Natur beigestanden und der Sünde das Todesurteil gesprochen. Diese wagte es fortan nicht mehr, der Menschennatur Schläge zu versetzen, vielmehr versetzte er ihr selbst den Todesstreich; und so war denn nicht das Fleisch, welches die Schläge erhalten hatte, sondern die Sünde, welche sie ausgeteilt hatte, der zum Tode verurteilte und dem Untergang geweihte Teil. Das ist das Allerstaunens-würdigste. Wenn nämlich der Sieg nicht im Fleische (Christi) errungen worden wäre, so wäre die Sache nicht so staunenswürdig, weil ja auch das Gesetz es fertig brachte. Das Staunenswürdige liegt darin, daß der Erlöser im Bunde mit dem Fleische den Sieg davontrug; daß das von der Sünde tausendfältig verwundete Fleisch einen so glänzenden Sieg über sie errang. Beachte einmal, wieviel da gegen alles Erwarten geschah: Das eine, daß die Sünde nicht das Fleisch besiegte; das S. b253 zweite, daß die Sünde selbst besiegt wurde, und zwar gerade vom Fleische; — es ist ja doch nicht einerlei, nicht besiegt zu werden, oder über die sonst immer siegreiche Sünde auch noch zu siegen. — Drittens, daß das Fleisch nicht bloß siegte, sondern auch ein Strafurteil vollzog. Das Fleisch (Christi) sündigte nicht; darin lag sein Nichtbesiegtwerden. Es starb aber doch, und gerade darin lag sein Sieg und sein Aussprechen des Todesurteils (über die Sünde). Das Fleisch, welches früher (für die Sünde) ein Gegenstand der Geringschätzung gewesen war, zeigte sich ihr mit einemmal als etwas zu Fürchtendes. So brach es also ihre Macht und hob den Tod auf, der durch sie in die Welt gekommen war. Solange die Sünde an den Menschen Sünder fand, brachte sie mit Fug und Recht den Tod über sie; als sie aber einmal auf einen Körper traf, der ohne Sünde war, und ihn doch dem Tode überlieferte, da war sie selbst schuldbar geworden, und das Todesurteil wurde über sie gesprochen. Siehst du, wie viele Siege da zusammenkommen? Daß das Fleisch (Christi) der Sünde gegenüber nicht unterlag; daß es sie besiegte und ihr das Todesurteil sprach; daß es ihr nicht unbegründet das Todesurteil sprach, sondern auf ein von ihr begangenes Verbrechen hin. Dieses Verbrechen überführte es sie zuerst, und dann erst sprach es über sie den Urteilsspruch. Das Fleisch (Christi) ging also dabei nicht einfach mit Macht und Gewalt vor, sondern mit Fug und Recht. Dieser Gedankengang liegt in den Worten: „Auf eine Sünde hin sprach er der Sünde im Fleische das Todesurteil“, als ob er sagte: Er überführte sie zuerst eines schweren Verbrechens und dann sprach er ihr das Todesurteil. — Siehst du da, wie überall die Sünde verurteilt wird, nicht das Fleisch? Wie dieses als Sieger erscheint und als Richter über die Sünde? — Wenn es heißt, daß Gott seinen Sohn „in der Ähnlichkeit des Fleisches“ sandte, so darfst du daraus nicht schließen, daß dieses Fleisch ein anderes sei. Weil er nämlich gesagt hat: „Fleisch der Sünde“, deswegen setzt er dieses „in der Ähnlichkeit“ bei. Denn Christus hatte ja kein sündiges Fleisch, sondern eines, das unserem sündigen zwar ähnlich, aber sündenlos S. b254 war; seiner Natur nach aber war es dasselbe wie das unsrige. — Daraus ist auch ersichtlich, daß nicht die Natur des Fleisches schlecht ist. Denn Christus nahm kein anderes Fleisch an als das ursprüngliche und änderte nichts an seinem Wesen, als er sich zum Kampfe mit ihm rüstete. Er ließ es in seinem natürlichen Zustande bestehen und verschaffte ihm den Lorbeer des Sieges über die Sünde. Und dann nach dem Siege ließ er es auferstehen und machte es unsterblich.
Nun könnte jemand sagen: Was hat das für einen Bezug auf mich, wenn solches im Fleische Christi vor sich gegangen ist? — Es hat gar sehr auf dich Bezug. Darum fährt der Apostel fort:
V. 4: „Damit die rechtfertigende Wirkung des Gesetzes an uns sich erfülle, die wir nicht nach dem Fleische wandeln.“
— Was heißt das: „Die rechtfertigende Wirkung“? — Die Absicht, das Ziel, das, was erreicht werden soll. Was wollte das Gesetz? Was gebot es? — Sündenlos zu sein. Das ist für uns nun durch Christus erreicht worden. Dabei hat er es auf sich genommen, den Kampf durchzuführen und Sieger zu bleiben; an uns ist es, die Früchte des Sieges zu genießen. Wir werden also in Zukunft nicht mehr sündigen? Nein, wir werden nicht sündigen, wenn wir nicht als überaus leichtsinnig und schwach erscheinen wollen. Darum fügt der Apostel bei: „Die wir nicht nach dem Fleische wandeln.“ Damit du nämlich nicht alle eigene Bemühung aufgibst, wenn du hörst, daß Christus dir den Krieg gegen die Sünde abgenommen hat, daß die rechtfertigende Wirkung des Gesetzes an dir sich erfüllt hat, daß der Sünde im Fleische das Todesurteil gesprochen worden ist, darum fügt der Apostel auch oben den Worten: „Es gibt keine Verdammung“ den Zusatz bei: „für die, welche nicht nach dem Fleische wandeln“. Hier macht er denselben Zusatz zu den Worten: „Damit die rechtfertigende Wirkung des Gesetzes an uns sich erfülle.“ — Ja nicht bloß das, sondern noch viel mehr. Nach den Worten: „Damit die rechtfertigende Wirkung des Gesetzes an uns sich erfülle“ fährt er nämlich fort: S. b255 „Sondern nach dem Geiste.“
Dadurch gibt er zu verstehen, daß man nicht bloß das Böse meiden, sondern auch das Gute tun müsse. Dir den Siegeslorbeer zu reichen, das hat Christus auf sich genommen; ihn festzuhalten, ist deine Sache. Die rechtfertigende Wirkung des Gesetzes, die darin besteht, daß du nicht unter dem Fluche stehst, die hat Christus an dir erfüllt.