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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XXXI.

1.

Un grand nombre, même des personnes jalouses de bien faire, passeront, j'imagine, cette partie de l'épître, comme inutile, et sans grand intérêt; c'est précisément ce qu'elles font, je pense, de la généalogie qui se trouve dans l'Evangile; en effet, comme il n'y a là qu'un catalogue de noms propres, elles ne croient pas y trouver grand profit. Cependant ceux qui cherchent l'or, en ramassent minutieusement les plus petites parcelles , et les personnes dont je parle négligent des lingots d'un or si précieux. Il suffira de ces quelques paroles pour prévenir cette indifférence, et les corriger. La grande utilité que présente ici l'épître, est manifeste par ce que nous avons dit plus haut; ces divers saluts ont déjà élevé vos âmes; et, aujourd'hui encore, nous allons essayer d'extraire l'or de ce passage. Des noms qui ne sont rien en apparence, renferment quelquefois un trésor. Si vous comprenez pourquoi Abraham a reçu ce nom , et, de même pour Sara, pour Israël, pour Samuel, vous apprendrez, du même coup, un grand nombre de faits de l'histoire. Ces circonstances de temps et de lieu vous fourniront aussi leurs enseignements. Avec de la bonne volonté, on trouve là des moyens de s'enrichir; le négligent ne tire aucun profit même des leçons les plus claires. Ainsi le goal d'Adam est tout un enseignement de haute sagesse, et il en faut dire autant, du nom de son fils, du nom de sa femme, et de beaucoup d'autres. En effet, les noms sont des monuments d'une grande éloquence; ils témoignent des bienfaits de Dieu et de la reconnaissance des femmes; elles conçoivent par la grâce de Dieu répandue sur elles, et ensuite elles donnent, elles donnaient ainsi autrefois des noms à leurs enfants.

Mais à quoi bort discourir en ce moment sur des noms, lorsque nous négligeons tant et de si précieuses pensées, lorsque tant de personnes ne connaissent même pas les noms des livres saints? Toutefois, ce n'est pas pour nous une raison d'abandonner cette étude : « Vous « deviez », dit la parabole, « mettre votre argent entre les mains des banquiers». (Matth. XXV, 27.) .Aussi, quand personne ne devrait nous entendre, voulons-nous faire notre devoir, montrer qu'il n'y a rien d'inutile, rien de livré au hasard dans les Ecritures. Si les détails où il entre n'avaient pas leur utilité, l'apôtre ne les aurait pas ajoutés à sa lettre, Paul n'aurait pas écrit ce qu'il a écrit. Mais il y a des hommes tellement engourdis, lâches, indignes du ciel, que ce ne sont pas seulement des noms, mais des livres tout entiers qu'ils regardent comme superflus, ainsi le Lévitique, le livre de Josué et plusieurs autres. C'est ainsi (422) que l'Ancien Testament a été rejeté par un grand nombre d'insensés, et, s'avançant plus encore dans cette voie détestable, des hommes en délire ont été jusqu'à mutiler, en grande partie, le Nouveau Testament. Mais ce sont des malheureux adonnés à l'ivresse, vivant dans la chair; nous n'avons pas à en tenir compte ; s'il est des amis de la vraie sagesse, des âmes amoureuses des choses spirituelles, écoutez ; ce qui semble le moins relevé dans l'Ecriture n'y est pas jeté au hasard et sans utilité, les plus vieux récits ont une importance considérable. « Toutes ces choses sont des figures», dit l'Apôtre, « et elles ont été écrites pour notre instruction ». (I Cor. X,11.) Aussi disait-il à Timothée : « Appliquez-vous à la lecture, et à l'instruction » (I Tim. IV, 13), pour le porter à la lecture de l'Ancien Testament, parce qu'il voyait d'ailleurs en lui, un homme que l'Esprit vivifiait, qui ressuscitait les morts. Appliquons-nous donc à notre sujet. « Saluez mon cher Epénète ». On peut voir ici, la diversité des éloges que Paul fait de chacun. Ce n'est pas un mince éloge, au contraire, c'est le plus glorieux, c'est celui qui montre le mieux la vertu d'un fidèle que d'être aimé de ce Paul, qui n'aimait pas par entraînement, mais par choix. Autre éloge maintenant : « Qui a été les prémices de l'Achaïe ». Paul entend par là qu'avant tous les autres Epénète s'est élancé dans la voie nouvelle , acceptant la foi, ce qui n'est pas un mince éloge, ou il veut dire que sa piété surpasse celle de tous les autres. Aussi, après avoir dit: « Qui a été les prémices de l'Achaïe », Paul ne s'arrête-t-il pas là; mais pour empêcher qu'on ne soupçonnât une gloire selon le monde, il ajoute : « Pour Jésus-Christ ». En effet si, dans le gouvernement des Etats, celui qui entreprend te premier une grande affaire, a pour lui le mérite, la gloire, à bien plus forte raison en est-il de même en ce qui concerne les affaires du Seigneur. On peut croire qu'Epénète était d'une basse naissance, et Paul marque de lui, ce qui constitue vraiment la naissance, la prééminence, et c'est par là qu'il le décore. Et ce n'est pas de Corinthe seulement, mais de la province tout entière qu'il le nomme les prémices, il a été comme la porte, le vestibule par où les autres sont entrés. La récompense des hommes qui lui ressemblent, n'est pas à dédaigner ; un pareil homme récoltera un fruit précieux, même des vertus des autres, juste récompense du grand service par lui rendu aux premiers jours.

« Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé a pour vous (6) ». Qu'est-ce à dire? Encore une femme couronnée, célébrée, encore un motif de confusion pour nous, qui nous nommons des hommes. Je me trompe, ne nous contentons pas de rougir; rougissons, et soyons fiers; soyons fiers d'avoir auprès de nous de telles femmes; rougissons d'être si loin de les égaler, nous, qui nous nommons des hommes. Mais, du moment que nous aurons compris d'où leur vient cet éclat de beauté, nous aussi nous ne serons pas longtemps à les dépasser. D'où leur vient donc l'éclat dont elles brillent? Ecoutez, hommes et femmes; les bracelets, les colliers, les eunuques, les servantes, les vêtements d'or n'y sont pour rien ; elles ne doivent rien, ces femmes, qu'aux sueurs qu'elles ont répandues pour la vérité. «Qui a », dit-il, « beaucoup travaillé pour nous »; non-seulement pour elle, pour perfectionner sa propre vertu, ce que font beaucoup de femmes, jeûnant, couchant sur la dure, mais, de plus, travaillant pour les autres , courant par le monde comme les apôtres, comme les évangélistes. Mais alors d'où vient que Paul dit « Je ne permets point à la femme d'enseigner? » (I Tim. II, 12.) Il ne veut pas qu'elle préside au milieu des docteurs, il ne veut pas qu'elle monte en chaire, mais il ne lui interdit pas d'enseigner. Autrement, comment aurait-il dit à la femme dont le mari est infidèle: « Que sais-tu, ô femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ». (I Cor. VII , 16.) Comment lui aurait-il permis de former l'esprit de ses enfants? comment aurait-il dit : « Elle se sauvera néanmoins par les enfants qu'elle aura mis au monde, s'ils persévèrent dans la foi, dans la charité , dans la sainteté de la sagesse? » (I Tim. II, 15.) Comment Priscille a-t-elle instruit Apollon? (Act. XVIII, 26.) L'apôtre n'a donc pas voulu supprimer les entretiens secrets , les conversations particulières utiles, niais les discours publics, les harangues, sur un théâtre , l'enseignement qui ne sied qu'aux maîtres et aux docteurs. Et quand le mari est fidèle, solide dans la foi, capable d'instruire sa femme , de lui communiquer la sagesse , il ne lui interdit pas , à lui non plus, d'instruire sa femme et de la redresser. Remarquez d'ailleurs que Paul n'a pas dit : Qui a beaucoup enseigné, mais: « Qui a beaucoup (423) travaillé »; ces paroles montrent que Marie, outre ses bonnes paroles, rendait une foule d'autres services , par les dangers qu'elle courait, par ses secours en argent, par ses voyages.

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