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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XII.

7.

Les législateurs païens eux-mêmes le savaient aussi bien que tous les hommes. En effet, ils se contentent de réprimer le mal produit par la faiblesse de la volonté, et ne. se promettent point de déraciner- ce qui est inhérent à la nature : car cela n'est pas possible. Comme je vous l'ai souvent dit dans d'autres entretiens, la nature reste immuable. Laissant donc de côté toutes ces discussions, rattachons-nous à la question morale : aussi bien est-ce là le point principal dans ces controverses: Si nous repoussons le vice et pratiquons la vertu, nous prouverons clairement quelle vice n'est point dans la nature, et nous pourrons réduire au silence, non-seulement par notre langage, mais encore par notre conduite, ceux qui recherchent l'origine du mal, puisque, étant de même nature qu'eux, nous nous montrerons exempts de leur malice. Ne considérons pas que la vertu est laborieuse, mais que nous pouvons la pratiquer; et si nous y mettons de la bonne volonté, elle nous deviendra très facile. Si vous me. parlez du plaisir attaché au vice, dites-moi aussi quelle en sera la fin ; il conduit a la mort, comme la vertu. mène à la vie. Ou, si vous voulez encore, examinons-les l’un et l'autre avant leur terme; nous verrons que le vice entraîné avec lui bien des douleurs, et la vertu bien des joies. Qu'y a-t-il, dites-moi, de plus douloureux qu'une mauvaise conscience ?.Qu’y-a-t-il de plus doux que l'espérance du bonheur? Rien, non rien ne nous afflige, rien ne cous accable comme l'attente des maux; rien ne nous élève, rien ne nous donne des ailes comme une bonne conscience. Nous pouvons le voir par ce qui se passe au milieu de nous. Ceux qui sont enfermés en prison en attendant leur condamnation, (280) quelque bien nourris qu'ils puissent être, sont plus malheureux que les mendiants qui errent dans les carrefours, mais qui n'ont rien à se reprocher : car l'attente du mal empêche de goûter le plaisir du moment.

Et à quoi bon parler de prisonniers? Les ouvriers qui gagnent péniblement leur subsistance quotidienne,. sont beaucoup plus heureux que ceux qui vivent libres et au sein de la richesse , mais avec une mauvaise conscience chargée. Voilà pourquoi nous regardons comme les plus malheureux des hommes, les gladiateurs que nous voyons dans les cabarets livrés aux vapeurs de l'ivresse et aux plaisirs de la table, parce que l'attente de la mort produit sine sensation beaucoup plus vive que celle de ces plaisirs. Que si cette vie-là leur paraît douce, souvenez-vous de ce que je vous répète si souvent : il n'y a rien d'étonnant à ce que celui qui vit dans le vice n'en fuie pas l'amertume et la douleur. En effet, une situation détestable peut paraître aimable à ceux qui s'y trouvent; mais c'est précisément pour cela que, loin de les appeler heureux, nous les appelons malheureux; parce qu'ils ne comprennent pas même leur malheur. Que direz-vous des adultères qui, pour un modique plaisir, se soumettent à un honteux esclavage, à des dépenses d'argent, à des craintes, continuelles, à une vie aussi misérable; plus misérable même que celle de Caïn; redoutant le présent, et s'épouvantant de l'avenir, se défiant de leurs amis et de leurs ennemis, de ceux, qui savent et de ceux qui ne savent pas ? Mène dans leur sommeil, ils ne peuvent se débarrasser de leurs angoisses; leur conscience coupable leur forge des songes terribles,et les remplit de frayeur. Il n'en est pas ainsi, de l'homme chaste; il passe la vie présenté dans la tranquillité et la liberté. Comparez maintenant à une volupté passagère cette mer de. terreurs, aux courts sacrifices de la continence cette paix perpétuelle, et vous verrez que cette dernière condition est plus douce que l'autre.

Et celui qui veut voler, qui veut s'emparer de l'argent d'autrui, ne supporte-t-il pas, dites-moi, des peines sans,nombre ; rôdant çà et là, flattant les esclaves, les hommes libres, les portiers; craignant, menaçant, usant d'insolence, se privant de sommeil, tremblant, en proie à l'inquiétude, se défiant de tout? Il n'en est pas de même de celui qui méprise les richesses; il nage au sein de la joie, il passe ses jours dans la confiance et la sécurité. En parcourant ainsi toute l'échelle des vices, vous. rencontrerez partout de grands troubles, beaucoup d'écueils. Mais l'essentiel est que, si dans la vertu tout est d'abord pénible, le charme vient ensuite, de manière à alléger la peine ; tandis que dans le vice c'est tout le contraire : après le plaisir, viennent les douleurs et les châtiments, en sorte que le plaisir lui-même. disparaît. Car, de même que celui qui attend la couronne, ne sent plus les peines présentes ; ainsi celui qui attend les supplices après le plaisir, ne saurait goûter une joie pure, parce que la crainte trouble tout. Bien plus, à y regarder de près, on verrait que dans le vice, en dehors même du châtiment redouté, la tentative seule renferme déjà sa douleur.

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