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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XIII.

1.

Après avoir dit que le mal a été grand, que le péché est devenu plus puissant à l'occasion de la loi, que le contraire de ce que la loi avait en vue est arrivé, et avoir jeté l'auditeur dans un grand embarras, il donne enfin la raison de toutes ces choses, mais sans avoir d'abord dégagé la loi de tout soupçon injuste. De peur qu'en entendant dire que le péché a pris occasion de la loi, que la présence du commandement l'a fait revivre, que c'est par son entremise qu'il a trompé et donné la mort; de peur, dis-je, qu'en entendant dire cela, quelqu'un ne s'imaginât due la loi était responsable de tous ces maux, il l'a d'abord justifiée surabondamment, et l'a non-seulement purgée de toute accusation, mais encore comblée d'éloges. Et il ne parle pas comme faisant ici une concession personnelle, mais comme exprimant le sentiment de t'out le monde. « Nous savons », dit-il, « que la loi est spirituelle »; comme s'il disait : C'est chose convenue, évidente, qu'elle est spirituelle; tant il, s'en faut qu'elle soit la cause du péché et responsable des maux survenus. Et voyez comment, non content de la laver de tout reproche , il fait d'elle le plus grand éloge. En effet, en l'appelant spirituelle, il fait voir qu'elle enseignait la vertu et combattait le vice : car être spirituel, c'est éloigner de tolus les péchés : ce que la loi faisait réellement, en effrayant, en avertissant, en punissant, en corrigeant, en donnant tous les conseils qui conduisent à la vertu. Pourquoi donc, demande-t-il, le péché a-t-il existé, puisque le maître était si merveilleux ? Par la lâcheté des disciples. Aussi ajoute-t-il : « Et moi je suis charnel » , par où il désigne l'homme qui a vécu sous la loi et avant la loi.

« Vendu comme esclave au péché ». Avec la mort, dit-il , les passions sont arrivées en foule. Le corps, une fois devenu mortel,.a nécessairement subi la concupiscence, la colère, la tristesse et toutes les autres affections; et il fallait beaucoup de sagesse pour les empêcher de déborder et de plonger la raison dans l'abîme du, péché. Car elles n'étaient point (284) elles-mêmes le péché, mais elles le produisaient si on ne jetait pas le frein à leur intempérance. Ainsi , par exemple, pour en citer une en particulier, la concupiscence n'est pas un péché ; mais quand elle ne garde pas la mesure, qu'elle ne se contient pas dans les lois du mariage, qu'elle convoite même des femmes étrangères, alors elle devient l'adultère, non précisément par sa nature de concupiscence, mais par l'abus et le défaut de mesure. Et voyez la sagesse de Paul. Après avoir fait l'éloge de la loi, il remonte aussitôt aux temps anciens, afin de montrer où en était notre race avant et après avoir reçu la loi, et faire comprendre que la grâce était absolument nécessaire : ce qu'il a soin de démontrer partout. Car en disant: « Vendu au péché comme esclave », il n'entend pas seulement parler de ceux qui ont vécu sous la loi , mais de ceux qui ont vécu avant la loi et dès le commencement. Ensuite il indique comment il a été vendu et livré.

« Aussi ce que je fais, je ne le comprends pas (15) ». Qu'est-ce à dire: « Je ne le comprends pas? » C'est-à-dire: Je l'ignore. Et quand donc cela est-il arrivé? Car personne n'a jamais péché par ignorance. Voyez-vous que si nous ne choisissons pas les expressions avec les précautions convenables, et si nous ne faisons pas attention au but de l'apôtre, une foule d'absurdités vont s'ensuivre? Si en effet les hommes péchaient par ignorance , ils ne méritaient aucun châtiment. De même que plus haut il disait : « Sans la loi , le péché est mort », non pour faire entendre qu'on péchait sans le savoir, mais pour indiquer qu'on le savait imparfaitement ; ce qui occasionnait des punitions, quoique moins sévères; et de même qu'il a dit encore : « Je ne connaîtrais pas la concupiscence » , désignant ici non une ignorance absolue, mais le défaut d'une parfaite connaissance : de même enfin qu'il a dit : « A opéré en moi toute concupiscence », non pour rendre le commandement responsable de la concupiscence, mats pour faire voir que le. péché a augmenté la concupiscence à l'occasion du commandement : ainsi il n'entend point exprimer une ignorance complète par ces mots : « Ce que je fais, je ne le comprends pas ». Autrement, comment se complairait-il dans la loi de Dieu selon l'homme intérieur? Que signifient donc ces paroles : « Je ne le comprends pas? » C'est-à-dire: Je suis dans les ténèbres, je suis entraîné, je souffre violence, je suis supplanté sans savoir comment. Nous avons nous-mêmes l'habitude de dire : Je ne sais comment un tel est venu et m'a entraîné; par quoi nous n'entendons pas prétexter d'ignorance, mais indiquer que nous avons été en quelque façon trompés, circonvenus, pris au piège.

« Car ce que je veux, je ne le fais pas: mais ce que je hais, je le fais ». Comment donc ne savez-vous pas ce que vous. faites? Si vous voulez le bien et haïssez le mal, c'est la preuve d'une parfaite connaissance. Par où l'on voit clairement que, par ces expressions: « Ce que je ne veux pas », il ne prétend point supprimer le libre arbitre ni introduire l'idée d'une nécessité quelconque. Car si nous ne péchons pas librement, mais par forcé, les châtiments qui ont été infligés autrefois n'auraient plus de raison d'être. Mais comme par ces expressions : «Je ne le comprends pas», il n'entend point parler d'une ignorance absolue; et qu'il faut les interpréter dans le sens que nous avons dit; ainsi, en ajoutant ces mots : « Ce que je ne veux pas », il n'exprime pas l'idée de la nécessité, mais veut seulement dire qu'il n'approuve pas ce qu'il a fait. Et si ce n'était pas là le sens de ces expressions : « Ce que je ne veux pas, je le fais », comment n'aurait-il pas. ajouté : Mais ce que je suis forcé de faire, je le fais? Car c'est là l'opposé de la volonté et de la faculté d'agir. Mais ce n'est point ce qu'il dit; au lieu de cela, il emploie ces expressions : « Ce que je hais », pour nous apprendre qu'en disant: « Ce que je ne veux pas » , il ne détruit point la liberté. Que signifient donc ces mots : « Ce que je ne veux pas? » C'est-à-dire, ce que je ne loue pas, ce que je n'approuve pas, ce que je n'aime pas ; et par antithèse il ajoute : « Mais ce que je hais, je le fais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, j'acquiesce à la loi comme bonne (16) ».

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