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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
3.
C'est pourquoi, s'il y â différence dans le don, il n'y en a pas dans celui qui l'a fait; car c'est à la même source que vous avez puisé , vous et l'autre. « Il y a diversité de ministère, mais il n'y a qu'un même Seigneur ». Pour donner une autorité , à là fois plus considérable et plus douce à la consolation, il ajoute : « Et le Fils et le Père (5) ». Et voici qu'il appelle ces dons d'un autre nom, afin de retirer, du changement même de nom, un surcroît de consolation. Voilà pourquoi il dit : « Ily a diversité de ministère, mais il n'y a qu'un « même Seigneur ». En effet , celui qui n'entend parler que de don, et qui reçoit moins, peut avoir sujet de se plaindre; mais quand il s'agit de ministère, il n'en est pas de même; car un ministère suppose du travail et des sueurs. Qu'avez-vous donc à vous plaindre, dit l'apôtre, si le Seigneur a commandé à un autre un plus grand travail, et vous a (490) ménagé? « Et il y a diversité d'opérations surnaturelles, mais il n'y a qu'un même Dieu qui opère tout en tous. Or les dons du Saint-Esprit, qui se font connaître au dehors, sont donnés à chacun pour l'utilité (6, 7) ». Et que signifie « opérations? » que signifie « dons? » Va-t-on me demander que signifie « ministère? » Les noms seuls sont différents; les choses sont les mêmes. Le don n'est pas autre chose que le ministère, et c'est encore la même chose que l'opération, car l'apôtre dit : « Remplissez votre ministère » (II Tim. IV, 5) ; et : « Je glorifie mon ministère » (Rom. XI, 13) ; et il écrit à Timothée : « C'est pourquoi je vous, avertis de rallumer ce don de Dieu qui est en vous » (II Tim. I, 6); et il écrit encore aux Galates : « Car celui qui a opéré dans Pierre pour le rendre apôtre des circoncis, a aussi opéré en moi, pour me rendre l'apôtre des gentils ». (Galat. II, 8.) Voyez-vous comme il ne fait aucune différence entre les dons du Père et du Saint-Esprit? Ce n'est pas qu'il confonde les personnes; loin de nous cette pensée, mais il montre l'égalité d'honneur; car ce qu'accorde la libéralité de l'Esprit, c'est Dieu qui l'opère, et c'est le Fils qui le dispense et le fournit, selon l'apôtre. Si une des personnes était moindre que l'autre, la troisième moindre que la seconde, assurément l'apôtre n'aurait pas disposé ainsi sa consolation; il ne se serait pas avisé de ce moyen pour consoler celui qui s'afflige.
Et maintenant l'apôtre a encore une autre manière de consoler; c'est que la mesure même du don est précisément dans l'intérêt de celui qui l'a reçu, quelle qu'en soit l'infériorité. En effet, après avoir dit : « Le même Esprit, le même Seigneur, le même Dieu » ; après avoir ainsi réconforté celui qui se plaint, il ajoute une autre consolation: « Or, les dons du Saint-Esprit, qui se font connaître au dehors, sont donnés à chacun pour l'utilité ». En effet, on aurait pu dire : que m'importe, que ce soit le même Seigneur, le même Esprit, le même Dieu, si moi j'ai moins reçu ? L'apôtre dit que la mesure même a son utilité. Il entend par ces dons du Saint-Esprit, qui se font connaître au dehors, les signes miraculeux, et c'est avec raison. En effet, pour moi fidèle, ce qui me prouve qu'un tel possède l'Esprit, c'est qu'un tel a été baptisé; au contraire, pour l'infidèle, il n'y a aucune preuve que les signes. C'est pourquoi la consolation qui en résulte, n’est pas à dédaigner. Les dons ont beau être divers, la manifestation n'en est pas moins la même. Que vous ayez reçu beaucoup, reçu peu, vous le manifestez également. C'est pourquoi, si vous tenez à montrer que vous possédez l'Esprit, vous possédez suffisamment la preuve qui le manifeste. Puis donc que c'est un seul et même auteur qui accorde les dons, puisque chaque don est gratuit, puisque la manifestation qui le révèle, en découle, puisque la mesure est dans votre plus grand intérêt, gardez-vous de vous plaindre, comme si vous étiez méprisés. Dieu ne veut pas vous faire honte; ce n'est pas pour vous mettre en état d'infériorité , qu'il agit ainsi envers -vous; c'est parce qu'il vous ménage, c'est parce qu'il considère votre intérêt. Recevoir un fardeau que l'on ne peut porter, c'est là ce qui est inutile , nuisible, et fait pour causer du chagrin. « L'un reçoit du Saint-Esprit, le don de parler dans une haute sagesse; un autre reçoit du même Esprit, le don de parler avec science ; un autre reçoit le don de la foi par le même Esprit; un autre reçoit du même Esprit, la grâce de guérir les maladies (8, 9) ». Voyez-vous partout cette réflexion : « Du même Esprit, parle même Es« prit? » L'apôtre sait bien qu'il en résulte une grande consolation. « Un autre, le don de faire des miracles; un autre, le don de prophétie; un autre, le nom du discernement des esprits; un autre, le don de parler diverses langues; un autre, le don de l’interprétation des langues (10) ». Ce qui constituait la plus haute sagesse, c'est ce que l'apôtre a exprimé en dernier lieu , et il ajoute : « Or, c'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses (11) ». Le baume consolateur universel, c'est que tous cueillent les fruits de la même racine, prennent au même trésor, s'abreuvent au même courant. Voilà pourquoi il reprend sans cesse la même observation; pour effacer l'inégalité apparente, pour consoler. Plus haut, il montre le Saint-Esprit; le Fils, le Père communiquant leurs dons; ici, au contraire, il lui suffit de montrer l'Esprit, afin de vous apprendre, par cela même, l'égalité de dignité.
Maintenant, que signifie « le don de parler « dans une haute sagesse? » C'est le don de Paul, le don de Jean, le fils du tonnerre. Qu'est-ce que le don de parler avec science? c'est le don (491) d'un grand nombre de fidèles, possédant la science, mais incapables d'enseigner, incapables de communiquer aux autres ce qu'ils savaient. « Un autre reçoit le don de la foi » ; il ne s'agit pas de la foi qui regarde les dogmes, mais de la foi des miracles, de laquelle le Christ dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d'ici là, et elle s'y transporterait ». (Matth. XVII, 19.) C'est la foi que demandaient les apôtres : « Augmentez en nous la foi » (Luc, XVII , 5) ; c'est là la mère des miracles. Le pouvoir des opérations miraculeuses, et la grâce de guérir les maladies, ce n'est pas la même chose : celui qui avait la grâce de guérir les maladies, ne faisait que soigner les malades; quant à celui qui opérait des miracles, il avait aussi le pouvoir de châtier; car le pouvoir ne consiste pas seulement à guérir, mais à punir aussi ; c'est ainsi que Paul a frappé de cécité , que Pierre a puni de mort. « Un autre, le don de prophétie; un autre , le don du discernement des esprits». Qu'est-ce que cela veut dire, du discernement des esprits? » C'est deviner quel homme est animé par l'Esprit ; quel homme n'est pas animé par l'Esprit; quel homme est prophète, quel homme est un imposteur. C'est ce qu'il disait aux Thessaloniciens : « Ne méprisez pas les prophéties; éprouvez tout, et approuvez ce qui est bon ». Il y avait alors une infection de faux prophètes, le démon faisant tous ses efforts pour substituer le mensonge à la vérité. « Un autre, le don des langues; un autre; le don de l'interprétation des langues ». Le premier savait bien ce qu'il disait, mais sans pouvoir l'expliquer à un autre; celui qui savait interpréter, possédait les deux dons , ou l'un des deux.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
III.
Ist also auch die Gabe verschieden, so ist es doch nicht der Geber; denn ihr schöpfet beide aus der nämlichen Quelle.
3. Und Vertheilungen der Dienste gibt es, jedoch es ist derselbe Herr.
Um die Tröstung zu erhöhen, nennt er auch den Vater und den Sohn. Er gibt also den Gnadengaben wieder einen anderen Namen und ersinnt somit einen neuen Trostgrund, weßbalb er spricht: „Und Vertheilungen der Dienste gibt es, doch es ist derselbe Herr.“ Denn wer von einer Gnadengabe hört und weniger empfangen hat, der dürfte sich vielleicht grämen, wer aber einen Dienst überkam, nicht also; denn Dieses deutet auf Schweiß und Anstrengung. Was kränkt es dich nun, will er sagen, wenn Gott einem Andern mehr Arbeit auflegt, dich aber verschont?
6. 7. Und Vertheilungen von Wirkungsweisen gibt es, jedoch es ist derselbe Gott, welcher wirket Alles in Allem. Jeglichem aber wird gegeben die Offenbarung des Geistes zum Frommen.
Was ist nun eine „Wirkungsweise“, wird man fragen, was eine Gnadengabe, was ein Dienst (Amt)? Dasselbe, nur unter einem andern Namen. Gnadengabe, Dienst (Amt) und Wirkungsweise besagen Dasselbe. „Fülle dein Amt aus!“ heißt es.1 „Ich rechne mir mein Amt S. 501 zur Ehre.“2 Und an Timotheus schreibt er: „Darum erinnere ich dich, wieder anzufachen die Gnadengabe Gottes, welche in dir ist durch die Auflegung meiner Hände.“3 Und in seinem Briefe an die Galater sagt er wieder: „Denn Derjenige, welcher wirksam gewesen für Petrus zum Apostolate (der Beschneidung), ist wirksam gewesen auch für mich unter den Heiden.“4 Siehst du, daß er keinen Unterschied macht zwischen den Gnadengaben des Vaters, des Sohnes und des heiligen Geistes? daß er die Personen durchaus nicht vermischt, sondern ihnen als gleichen Wesens gleiches Ansehen zuschreibt? Denn er sagt, daß der Vater und der Sohn Dasselbe wollen und verleihen, was der heilige Geist in Gnaden verleiht.5 Wäre aber das Eine weniger als das Andere, so würde er sich nicht auf diese Weise ausgedrückt und den Gekränkten nicht so getröstet haben. Hierauf tröstet er noch auf eine andere Art, nämlich mit der Bemerkung, daß die Gnadengabe, wenn auch in geringerem Maße gespendet, ihm dennoch Nutzen gewähre. Denn nachdem er gesagt, daß es Ein und derselbe Geist, ein Herr, ein Gott sei, so setzt er hinzu: „Jeglichem aber wird gegeben die Offenbarung des Geistes zum Frommen.“ Damit etwa Niemand sage: Was soll es mir, daß es ein Herr, ein Geist und ein Gott ist, wenn ich weniger empfangen habe? so spricht er, daß ihm Dieses fromme. Unter der Offenbarung des Geistes versteht er die Zeichen und zwar mit Recht; denn mir, als einem Gläubigen, ist Derjenige kenntlich, welcher den hl. Geist hat, weil er getauft ist; dem Ungläubigen aber ist Dieses nicht offenbar, der kann es nur aus den Zeichen erkennen; also auch von dieser Seite ist die Sache recht tröstlich. Denn obschon die Gnadengaben verschieden sind, so gibt es doch nur ein Zeichen; du bist kennbar, magst du mehr oder weniger empfangen haben. S. 502 Willst du beweisen, daß du den Geist hast, so hast du hinreichende Kennzeichen. Da es nun ein und derselbe Geber, und die Gnadengabe ein Geschenk, und dieses sichtbar ist, so gräme dich nicht, als wärest du zurückgesetzt! Denn Gott hat Dieses nicht gethan, um dich zu kränken oder um dich Andern nachzusehen, sondern aus Schonung und in der Absicht, dein Bestes zu fördern. Denn empfängt Jemand mehr, als er zu ertragen vermag, so ist Dieses nicht nur unnütz, sondern auch schädlich und benimmt ihm den Muth.
8. 9. Dem Einen nämlich wird durch den Geist gegeben das Weisheits-Wort, dem Andern aber das Wissenschafts-Wort nach demselben Geiste; dem Einen Glaube in demselben Geiste, einem Andern Gnadengaben zu Heilungen in dem einen Geiste.
Siehst du, wie er überall denselben Zusatz macht: „in demselben Geiste,“ „nach demselben Geiste“? Denn er weiß, daß Dieses sehr tröstlich ist.
10. Einem Andern aber Wirkung von Wunderkräften, einem Andern Weissagung, einem Andern Geister-Unterscheidung, einem Andern Sprachen-Arten, einem Andern Sprachen-Auslegung.
Weil sie sich darauf viel einbildeten, darum nennt er diese Gnadengabe zuletzt und fügt bei:
11. Dieß alles aber wirkt der eine und derselbe Geist.
Der allgemeine Trostgrund besteht darin, daß aus derselben Wurzel, aus demselben Schatze, aus derselben Quelle Alle empfangen. Aus dieser schöpft er nun fortwährend S. 503 und sucht die scheinbare Ungleichheit zu heben und den Gram darüber zu mildern. Oben hatte er gezeigt, daß der Geist und der Sohn und der Vater die Gnadengaben vertheilen; hier begnügt er sich, nur den Geist zu nennen, damit du daraus ihre gleiche Würde erkennest. Was ist aber das „Rede der Weisheit“? Paulus besaß es, Johannes, der Sohn des Donners, besaß es. Was ist aber das „Rede der Erkenntniß“? Diese Gnadengabe besahen die meisten Gläubigen, die zwar Kenntniß hatten, aber nicht so recht lehren, noch Andern erklären konnten, was sie wußten. „Dem Einen Glaube,“ — nicht der Glaube in Bezug auf die Dogmen, sondern der Wunderglaube, und von diesem Glauben sagt Christus: „Wenn ihr einen Glauben haben würdet wie ein Senfkorn und sagen werdet zu diesem Berge: Hebe dich von da fort, so wird er sich dorthin erheben.“6 Um diesen Glauben baten die Apostel, indem sie sprachen: „Vermehre uns den Glauben!“7 Denn dieser Glaube ist die Mutter der Wunder. Die Gnadengabe aber zu Heilungen (Kranke zu heilen) und die Kraft, Wunder zu wirken, sind nicht einerlei. Denn wer nur die Gabe der Krankenheilung besaß, der heilte bloß; wer aber die Kraft der Wunder besaß, der strafte auch; denn diese Kraft kann sowohl heilen als strafen, wie denn Paulus mit Blindheit, Petrus mit dem Tode bestraft haben. „Einem Andern aber Weissagung, einem Andern Geister-Unterscheidung.“ Was will Das sagen: „Geister-Unterscheidung“? Erkennen, wer geistig sei, und wer nicht; wer ein Prophet, und wer ein Betrüger sei; — was Paulus auch an die Thessaloniker schrieb: „Weissagungen verschmähet nicht; Alles aber prüfet; was gut ist, behaltet!“8 Denn damals zeigte sich das große Verderbnis9 der falschen Propheten, indem sich S. 504 der Teufel bemühte, die Lüge an die Stelle der Wahrheit zu setzen. „Einem Andern aber Sprachen-Arten, wieder einem Andern die Gabe der Sprachen-Auslegung.“ Denn der Eine wußte, was er sagte, konnte es aber keinem Andern erklären; der Andere besaß beide Gaben oder wenigstens die eine derselben.