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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
1.
Après avoir passé en revue tous les caractères de la charité, il exhorte les fidèles à la cultiver avec ardeur.: « Recherchez avec ardeur la charité. » Quand on recherche un objet, en effet, on ne voit que lui, on se dirige vers lui, on ne cesse de le poursuivre que lorsqu'on l'a atteint. Quand on poursuit quelqu'un, et qu'on ne peut l’atteindre soi-même, on se sert, pour le saisir, des personnes qui sont devant vous. On exhorte vivement ceux qui sont près du fugitif à le prendre, à le retenir, jusqu'à ce qu'on vienne s'en emparer soi-même. C'est ainsi que nous devons agir, si nous ne parvenons pas nous-mêmes à atteindre la charité, chargeons ceux qui sont tout près d'elle de la prendre et de la garder en attendant que nous arrivions. Et quand nous l'aurons saisie, ne la lâchons pas, de peur qu'elle ne s'enfuie encore bien loin de nous. Elle ne cesse de nous échapper, en effet, parce que,nous ne savons pas nous en servir,-parce qu'il n'est rien que nous ne lui préférions. Si nous suivons ces préceptes, nous n'aurons pas besoin de nous donner beaucoup de peine. Que dis-je? nous n'aurons, pour ainsi dire, rien à faire. Nous mènerons une existence de délices et de fêtes , tout en marchant dans l'étroit sentier de la vertu. Voilà pourquoi l'apôtre a dit : « Poursuivez la charité ». Puis, afin que l'on ne croie pas qu'il n'a parlé de la charité que poux déprécier entièrement les grâces spirituelles, il ajoute : « Désirez les dons spirituels et surtout le don de prophétie{12)? Car celui qui parle une langue inconnue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, puisque personne ne l'entend ; c'est sous l'inspiration du Saint-Esprit qu'il parle des mystères (3) : mais celui qui prophétise « parle aux hommes pour les édifier, pour les exhorter, pour les consoler ». Il compare ici entre eux les divers dons spirituels et il rabaisse le don des langues, en montrant que, s'il n'est pas tout à fait inutile, il n'est pas très-utile par lui-même. Il y avait, en effet, des gens qui étaient tout fiers de ce don, parce qu'on y attachait un grand prix. Ce qui le faisait regarder comme important, c'est que les apôtres l'avaient reçu d'abord, et l'on sait avec quel apparât et quel retentissement, mais il ne l'emportait pas sur les autres pour cela. Pourquoi donc les apôtres l'avaient-ils reçu d'abord ? c'est qu'ils devaient parcourir tout l'univers.
Lors de la construction de la tour. de Babel, il n'y avait qu'une langue qui se partageait en une foule de langues (Gen. XI) ; à l'époque des apôtres, une foule de langues venaient se réunir sur les lèvres d'un seul homme. Le même homme parlait la langue des Perses, celle des Romains, celle dès Indiens, ou plutôt c'était le Saint-Esprit qui parlait par sa bouche, et cette grâce s'appelait le don des langues, parce que (536) le même homme avait le talent d'en parler plusieurs. Voyez comme l'apôtre le rabaisse et l'exalte tour à tour, quand il dit : « Celui qui parle des langues inconnues ne parle point aux hommes, mais à Dieu, puisque personne ne l'entend » ; il exalte un don qui ne paraît pas avoir une grande utilité. Mais lorsqu'il ajoute : «C'est sous l'inspiration du Saint-Esprit qu'il parle des choses cachées», il exalte ce don pour ne pas laisser croire qu'il est vain , inutile , et donné sans raison à l'homme. « Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour les édifier, pour les exhorter, pour les consoler ». Voyez comme saint Paul proclame l'excellence de ce don avantageux à tous les hommes ! Voyez comme il préfère en toute circonstance à tous les autres dons ceux qui sont utiles au plus grand nombre ! Est-ce que ceux qui ont le don des langues ne parlent pas aussi -pour les hommes? Ce qui les met au-dessous des prophètes, c'est que leur parole n'est pas aussi édifiante, aussi encourageante, aussi consolante.
Ces dons supposent tous les deux l'inspiration du Saint-Esprit. Mais le prophète a cet avantage qu'il est utile à des gens qui l'entendent. Ceux qui parlaient des langues inconnues, au contraire, n'étaient pas entendus de ceux qui n'avaient pas le don des langues. Mais quoi? Ceux qui parlaient ces langues inconnues n'édifiaient-ils personne? Ils s'édifiaient eux-mêmes, et voilà pourquoi saint Paul ajoute: «Celui qui parle une langue inconnue s'édifie lui-même (4) ». Et comment cela se fait-il, s'il ne sait pas ce qu'il dit ? Mais faites donc attention que saint Paul parle ici des hommes qui savent ce qu'ils disent; qui comprennent bien le sens de leurs paroles, mais qui ne savent pas les expliquer aux autres. Mais .1e prophète édifie l'Église: voilà la différence qu'il y a entre ces deux hommes. Voyez comme l'apôtre est sage . Il n'annihile pas le don des langues, mais il montre qu'il n'a que de faibles avantages et qu'il ne profite qu'à celui qui lé possède. Puis, pour ne pas laisser croire à ceux auxquels il s'adresse et qui possédaient pour la plupart plusieurs langues, qu'il est guidé par un sentiment de jalousie, il leur dit, afin de les guérir de leurs soupçons : « Je souhaite que vous ayez tous le don des langues, mais encore plus celui de prophétie. Car celui qui prophétise est au-dessus de celui qui parle des langues inconnues, à moins que ce dernier n'interprète ce qu'il dit, afin que l'Église en soit édifiée (5) ). Or le plus ou le moins n'annonce pas l'opposition, mais la supériorité ou l'infériorité.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
I.
Kap. XIV.
1. Strebet nach der Liebe, beeifert euch um das Geistige, mehr jedoch, daß ihr weissaget.
I. Nachdem ihnen der Apostel die ganze Tugend der Liebe geschildert, so ermahnt er sie schließlich, derselben mit Eifer nachzustreben. Darum sagt er auch: „Strebet;“1 denn wer einer Sache nachjagt, schaut einzig auf dieselbe hin und sucht sie zu ergreifen, und ruhet nicht, bis er dieselbe erreicht hat. Wer einen Andern verfolgt, sucht den Flüchtling, falls er selber ihn nicht zu ergreifen vermag, durch seine Vormänner ergreifen zu lassen, und ruft Denen, die ihm schon nahe sind, mit Anstrengung zu, daß sie ihn greifen und festhalten, bis er selber erscheine. Das wollen auch wir thun: So lange wir die Liebe noch nicht erreicht haben, wollen wir sie durch Diejenigen, welche in ihrer Nähe sind, S. 608 festhalten lassen, bis wir selber zu ihr gelangen; haben wir sie dann erreicht, so wollen wir sie nimmer loslassen, damit sie uns nicht mehr entfliehe. Denn fortwährend entweicht sie von uns, weil wir sie nicht gebrauchen, wie wir es sollten, sondern ihr alles Andere vorziehen. Daher ist es unsere Pflicht, Alles zu thun, um sie sorgfältig festzuhalten. Denn geschieht Das, so bedarf es keiner großen, ja nicht einmal einer kleinen Anstrengung mehr, sondern wir werden voll Wonne und Jubelfeste begehend, auf dem schmalen Pfade der Tugend einherschreiten. Darum spricht er: „Jaget ihr nach! Damit sie aber nicht glaubten, als habe er so von der Liebe geredet, um die Gnadengaben in’s Dunkel zu stellen, so fährt er fort mit den Worten: „Beeifert euch um das Geistige (die Geistesgaben), mehr jedoch, daß ihr weissaget.“
2. 3. Denn der Sprachenredner redet nicht für Menschen, sondern für Gott; denn Niemand vernimmt es, aber im Geiste redet er Geheimnisse. Wer aber weissagt, redet für Menschen Erbauung, Zuspruch und Trost.
Hier vergleicht er die Gnadengaben2 mit einander, weist der Sprachengabe einen niedrigeren Platz an und zeigt, daß diese weder ganz unnütz, noch an sich besonders vortheilhaft sei. Denn die Korinther hielten diese Gabe für etwas Großes, und bildeten sich viel darauf ein. Sie hielten sie darum für groß, weil die Apostel zuerst diese und zwar auf eine so glänzende Weise empfangen hatten. Sie übertraf aber darum die andern nicht. Warum empfingen denn aber die Apostel dieses Charisma vor den übrigen? Weil sie in alle Länder der Erde sich zerstreuen sollten. Gleichwie zur Zeit des Thurmbaues3 die eine Sprache in viele zerfiel, so gingen damals die vielen oft auf einen Einzigen über, und S. 609 derselbe Mensch redete die Sprache der Perser und der Römer und der Inder und viele andere Sprachen, je nachdem sie ihm der Geist eingab; und dieses Charisma wurde „Sprachengabe“ genannt, weil man dadurch viele Sprachen zugleich reden konnte. Siehe nun, wie er dieselbe Gnadengabe sowohl erhebt als herabsetzt. Denn durch die Worte: „Der Sprachenredner redet nicht für Menschen, sondern für Gott, denn Niemand vernimmt es,“ setzt er sie herab, indem er zeigt, daß ihr Nutzen nicht groß sei; durch den Beisatz aber: „Im Geiste redet er Geheimnisse,“ erhebt er sie wieder, damit es nicht scheine, sie sei ein überflüssiges, unnützes und zweckloses Geschenk. „Wer aber weissagt, redet für Menschen Erbauung, Zuspruch und Trost.“ Siehst du, woher er die Vortrefflichkeit dieser Gabe beweiset? Daher, daß sie gemeinnützig ist, wie er denn überall Das obenan setzt, was Vielen zum Nutzen gereicht. — Sage mir aber, reden denn Jene nicht für Menschen? Ja wohl; aber nicht solche Erbauung, solchen Zuspruch und Trost. Die Eingebung des Geistes haben Beide gemein, sowohl der Weissagende als der Sprachenredner; wer aber weissagt, hat darin den Vorzug, daß er seinen Zuhörern auch einen Nutzen verschafft. Denn Diejenigen, welche die Sprachengabe nicht besaßen, verstanden die Sprachenredner nicht. Wie also? Erbauten diese nun Keinen? Ja wohl, aber nur sich allein, und darum fügt er bei:
4. Der Sprachenredner erbauet sich selber.
Wie kann er Das, wenn er nicht weiß, was er sagt? Paulus spricht hier nur von Denen, die zwar selber verstehen, was sie sagen, aber es Andern nicht mittheilen können. „Wer aber weissagt, erbauet die Kirche.“ Wie groß aber der Unterschied ist zwischen einem Menschen und der ganzen Kirche, so groß ist der Unterschied S. 610 zwischen dem Sprachenredner und dem Propheten. Siehst du da seine Weisheit, wie er die Gabe nicht ganz als nichtig erklärt, sondern zeigt, daß sie zwar Nutzen gewähre, aber geringen und bloß für den Besitzer. Damit sie aber nicht auf die Vermuthung geriethen, als setze er aus Neid die Sprachengabe herab (denn die Mehrzahl von ihnen besaß diese Gabe), so tritt er diesem Verdachte entgegen und spricht:
3. Ich wünsche aber, daß ihr alle in Sprachen reden möget, aber mehr, daß ihr weissagen möget; denn wer weissagt, ist größer, als wer in Sprachen redet, ausser wenn Dieser auslegt, damit die Kirche Erbauung habe.
Das Mehr und das Weniger bezieht sich hier nicht auf Gegensätze, sondern auf das Vorzüglichere.