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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
2.
Prenez donc garde, dit-il, de ne pas courir le même sort, et de ne trouver aucun secours dans votre malheur. C'est par ses magnifiques promesses que le démon séduisit la femme, c'est de la même manière, par leur langage superbe, que ces orgueilleux égaraient les fidèles. Et c'est ce qui résulte, non-seulement des paroles précédentes, mais de celles que l'apôtre ajoute ensuite : « Car si celui qui vient vous prêcher vous annonçait un autre Christ que celui que nous vous avons annoncé, ou s'il vous faisait recevoir un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou s'il vous prêchait un autre Evangile que celui que vous avez embrassé, vous auriez raison de le souffrir». Et il ne dit pas : J'appréhende que, comme Adam a été trompé, il montre que ce sont des femmes qui se laissent tromper; car le propre des femmes, c'est d'être des dupes. Et il ne dit pas : J'appréhende que, de la même manière, vous ne soyez trompés; il continue la comparaison, il dit : « Que vos esprits aussi ne se corrompent et ne dégénèrent de la simplicité en Jésus-Christ » ; je dis simplicité et non pas malice ; ce ne serait ni de la malice, ni du manque de foi que viendrait votre mal , mais de votre simplicité. Toutefois, on n'est pas excusable parce que l'on se laisse tromper même par trop de simplicité ; c'est ce que l'exemple d'Eve sert à montrer. Si la simplicité n'excuse pas en pareil cas, que sera-ce de la vanité ?
« Car si celui qui vient vous prêcher vous annonçait un autre Christ que celui que nous vous avons annoncé ». Ces paroles montrent que si les Corinthiens se corrompent, ce n'est pas d'eux-mêmes, mais qu'il leur vient du dehors des gens qui les trompent ; de là cette expression : « Celui qui vient. Ou s'il vous faisait recevoir un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou s'il vous prêchait un autre Evangile que celui que vous avez embrassé, vous auriez raison de le souffrir (4) ». Que dites-vous? C'est vous-même qui disiez aux Galates : « Si quelqu'un vous annonce un Evangile différent de celui que vous avez reçu; qu'il soit anathème (Gal. I, 9), et c'est vous qui dites maintenant, vous auriez raison « de le souffrir?» Comment ! Bien loin de le souffrir, il faudrait se reculer avec horreur; si l'on prêche le même Evangile, voilà la seule prédication qui se doive souffrir. Comment donc prétendez-vous que si l'on ne prêche que le même Evangile, on ne doit pas le souffrir? Si l'on en prêchait un autre, dites-vous, on devrait le souffrir? Appliquons ici notre attention; le danger est grand, nous sommes auprès d'un affreux précipice, n'allons pas devant nous sans attention, ce passage mal interprété ouvrirait la voie à toutes les hérésies. Quel est donc le sens de ces paroles?
Ces orgueilleux se vantaient de ce que l'enseignement des apôtres étant défectueux, ils étaient eux-mêmes en mesure de le compléter. On peut croire que ces gens gonflés de vanité introduisaient dans les dogmes des extravagances de leur propre fonds. Voilà pourquoi l'apôtre rappelle, et le serpent, et la malheureuse Eve, trompée par un excès de prétention. C'est ce qu'il disait à mots couverts dans la première épître : « Vous êtes déjà riches, vous régnez sans nous » ; et encore: « Nous sommes fous pour l'amour de Jésus-Christ, mais vous autres , vous êtes sages en Jésus-Christ ». (I Cor. IV, 8, 10.) Il est probable que si l'apôtre leur adresse ces paroles, c'est qu'enflés de leur sagesse profane, ils débitaient beaucoup de frivolités; voilà pourquoi il leur dit : Si ces hommes disaient du nouveau, s'ils prêchaient un autre Christ qu'il ne fallait pas prêcher, que nous aurions oublié, nous, vous auriez raison de le souffrir; c'est ce qui fait qu'il ajoute : « Que celui que nous vous avons annonce ». Mais maintenant , si les articles principaux de la foi sont les mêmes, quel avantage ont-ils sur nous? Quoi qu'ils puissent dire, ils ne diront rien de plus que ce que nous avons dit. Admirez la précision du langage ; il ne dit pas: si celui qui vient, vous dit quelque chose de plus; car ces gens-là disaient quelque chose de plus, leurs harangues avaient plus d'abondance et aussi plus de beauté dans les expressions. Voilà pourquoi l'apôtre ne s'exprime pas comme je viens de le supposer, (140) mais que dit-il : « Si celui qui vient, vous annonçait un autre Christ », ce en quoi l'art des paroles est parfaitement inutile; « ou s'il vous faisait recevoir un autre esprit » ; ici encore, les phrases n'ont rien à faire, c'est-à-dire, s'il vous rendait plus riches, quant à la grâce; « ou s'il vous prêchait un autre Evangile que celui que vous avez reçu » ; ici encore les phrases ne servent à rien : « vous auriez raison de le souffrir». Considérez donc, je vous en prie, comment toutes les expressions de l'apôtre montrent distinctement que ces hommes n'ont rien dit de plus, qu'ils n'ont rien ajouté. En s'exprimant ainsi : « Si celui qui vient, vous annonçait un autre Christ », il a soin d'ajouter que « celui que nous vous avons annoncé » ; après, « s'il vous faisait recevoir un autre esprit », il met tout de suite, « que celui que vous avez reçu »; et après, « ou s'il vous prêchait un autre Evangile », il ajoute aussitôt, « que celui que vous avez embrassé » ; et toutes les paroles de l'apôtre démontrent qu'il ne faut pas accueillir simplement ce qu'ils peuvent dire de plus, mais ce qu'ils disent de plus, quant aux vérités qu'il fallait dire, et que nous aurions oubliées. Si nous n'avons négligé de dire que ce qu'il ne fallait pas dire, pourquoi leur accordez-vous votre admiration?
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
II.
Sehet nun zu, will er sagen, daß es euch nicht ebenso ergehe und Nichts euch schützen könne. Denn auch die Schlange kam mit dem Versprechen größerer Dinge und hat so das Weib berückt. Daraus ist ersichtlich, daß die falschen Lehrer auch die Korinther mit großen Erwartungen zu erfüllen und so zu berücken suchten. Und Das ersehen wir nicht bloß hieraus, sondern auch aus Dem, was unmittelbar folgt: „Wenn Einer kommt und einen anderen Jesus verkündigt, den wir nicht verkündigt haben, oder wenn ihr einen anderen Geist empfienget, den ihr nicht empfangen habt, oder ein anderes Evangelium, das ihr nicht bekommen habt, so würdet ihr es mit Recht ertragen.“ Und er sagt nicht: Daß nicht etwa, wie Adam getäuscht wurde; er zeigt vielmehr, daß es Weiber sind, denen Das widerfährt; Sache der Weiber ist es, sich bethören zu lassen. Es heißt auch nicht: Daß auch ihr so berückt werdet; er bleibt noch bei der Übertragung und sagt: „Daß nicht etwa eure Gedanken bethört werden aus Arglosigkeit in Bezug auf Christus.“ Aus Unachtsamkeit, sage ich, nicht aus Bosheit; weder aus Bosheit noch aus Mangel an Glaube, sondern aus Unachtsamkeit. Aber gleichwohl verdienen die Bethörten auch so keine Nachsicht; Das hat Eva gezeigt. Wenn aber schon Das keine Nachsicht verdient, um wie viel weniger hat sie dann Der zu hoffen, bei dem die Ehrsucht die Schuld trägt?
4. Denn wenn Einer kommt und einen andern Jesus verkündigt, den wir nicht verkündigt haben.
Damit zeigt der Apostel, daß das Verderben bei den Korinthern nicht aus ihrer eigenen Mitte entsprang, son- S. 365 dern daß die Verführer von auswärts kamen. Darum sagt er: „Wenn Einer kommt.“ — „Wenn ihr einen anderen Geist empfanget, ein anderes Evangelium, das ihr nicht empfangen habt, so würdet ihr es mit Recht ertragen.“ Was sagst du? Zu den Galatern hast du gesprochen: „Wenn Jemand euch ein anderes Evangelium verkündigt ausser dem, welches ihr empfangen habt, der sei Fluch!“1 und jetzt sprichst du: „Ihr würdet es mit Recht ertragen?“ Wahrlich aus dem Grunde sollte man es nicht ertragen, sondern vielmehr zurückbeben; und wenn sie das Nämliche sagten, sollte man es ertragen. Wie sagst du nun: Nachdem sie Dasselbe sagen, darf man sie nicht ertragen? Denn wenn sie Anderes sagten, spricht er, so müßtet ihr es ertragen. So geben wir denn wohl Acht! Denn groß ist die Gefahr und tief der Abgrund, wenn wir unbedacht an dieser Stelle vorübereilen, und das Gesagte allen Irrlehren die Thüre öffnet. Was ist nun der Sinn dieser Worte? Die falschen Lehrer erlaubten sich Äusserungen in dem Sinne, als wäre die Lehre der Apostel nicht vollständig, und als müßten sie das Fehlende ergänzen. Denn es war natürlich, daß sie bei ihrem vielen unnützen Gerede manches Unverständige in die Glaubenssätze mengten. Darum erinnert Paulus an die Schlange und an Eva, die ebenfalls durch höhere Erwartungen sich täuschen ließ. Darauf deutet er schon im ersten Briefe hin, wenn er sagt: „Schon seid ihr reich geworden, seid ohne uns zur Herrschaft gelangt, und wiederum: „Wir thöricht um Christi willen, ihr aber verständig in Christus.“2 Weil nun leicht zu denken war, daß die Gegner mit Hilfe ihrer weltlichen Weisheit viel Unnützes redeten, so sagt Paulus: Würden sie etwas Weiteres sagen und einen anderen Christus verkündigen, als man verkündigen sollte, und als wir S. 366 verkündigt haben, so würdet ihr es mit Recht ertragen. Darum hat er beigefügt: „Den wir nicht verkündigt haben:“ Wenn es aber bei denselben Grundlagen des Glaubens bleibt, wozu das Mehr? Denn was sie auch immer sprechen mögen, sie können nicht mehr sagen, als wir gesagt haben. Und siehe, wie sorgfältig er den Ausdruck wählt. Er sagt nicht: Wenn Einer kommt und ein Mehreres sagt; denn Jene sagten wirklich ein Mehreres; sie legten sich in ihren Reden weniger Beschränkung auf und haben viel auf die Schönheit des Ausdrucks.
Darum spricht er nicht so, sondern wie? „Wenn Einer kommt und einen anderen Jesus verkündigt;“ dazu bedarf es ja keines großen Wortgepränges. — „Oder wenn ihr einen anderen Geist empfienget;“ auch da braucht es nicht viele Reden; — d. h. der euch reicher an Gnade macht. „Oder ein anderes Evangelium, das ihr nicht empfangen habt;“ auch dabei kann man der schönen Worte entbehren. „So würdet ihr es mit Recht ertragen.“ — Du beachte mir aber, wie genau Paulus überall trennt, um deutlich zu machen, daß von Jenen durchaus nichts Weiteres, nichts Vollständigeres ist beigebracht worden! Zuerst sagt er: „Wenn Einer kommt und einen andern Jesus verkündigt;“ dann fügt er bei: „als wir verkündet haben;“ „und wenn ihr einen anderen Geist empfinget;“ dann setzt er hinzu: „als ihr empfangen habt;“ „oder ein anderes Evangelium;“ dann fährt er fort: „als ihr bekommen habt.“ Aus all Dem will er begreiflich machen, daß man nicht einfach darauf achten dürfe, ob Jene ein Mehreres sagen, sondern ob sie Etwas sagen, was gesagt werden muß, und was wir übergangen haben. Wenn es aber der Erwähnung nicht werth ist und darum auch von uns übergangen wurde, was hängt ihr dann so staunend an ihrem Munde?