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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
3.
Il y a une grande humilité à ne pas dissimuler son abattement devant les persécutions, ses fatigues, le besoin de prier pour se voir affranchi dé ses épreuves. Exemple que Paul nous donne : « Et il m'a répondu : Ma grâce vous suffit, car ma puissance éclate dans la faiblesse (9) ». Ce qui veut dire : Il vous suffit de ressusciter les morts, de guérir les aveugles, de purifier les lépreux, des autres miracles que vous opérez; ne cherchez pas à fuir les dangers, les craintes, les embarras des affaires en publiant l'Evangile. Mais vous souffrez , vous éprouvez de l'abattement ? N'allez pas regarder comme une preuve de mon impuissance le grand nombre de ceux qui veulent vous nuire, qui vous meurtrissent, qui vous persécutent, qui vous frappent de verges : cela même est une marque de ma puissance : « Car ma puissance », dit Dieu, « éclate, dans la faiblesse » ; on vous verra vous, les persécutés, triomphant de vos persécuteurs ; vous chassés , victorieux de ceux qui vous chassent, vous enchaînés , convertissant ceux qui vous enchaînent. Ne demandez donc pas le superflu. Voyez-vous comme l'explication que donne l'apôtre diffère de celle qui est donnée par Dieu? L'apôtre dit : « De peur que la grandeur de mes révélations ne m'inspirât de la hauteur, j'ai ressenti, dans ma chair, un aiguillon» ; quant à Dieu, il lui fait dire, que c'est pour manifester sa puissance, qu'il permet tout. Donc, ce n'est pas seulement le superflu que vous demandez, mais ce qui jetterait une ombre sur la gloire de ma puissance. Car le, « Il vous suffit », a pour but de montrer que l'apôtre n'a besoin de rien davantage, que tout' s'accomplit sans que rien ne manque. D'où ressort encore la preuve que Paul ne parle pas d'une douleur de tête. Assurément ils n'étaient pas malades, ceux qui prêchaient l'Evangile (comment auraient-ils pu prêcher s'ils n'avaient eu la force du corps) ce qui est vrai; c'est que ce furent des bannis, des persécutés, qui triomphèrent de tous leurs ennemis.
Donc, dit-il, après avoir entendu de telles paroles, « je prendrai plaisir à me glorifier de mes faiblesses ». Il veut prévenir le découragement des fidèles; ces faux apôtres fondaient leur gloire sur des titres tout opposés ; les vrais apôtres étaient en proie aux persécutions; Paul tient à montrer que ces persécutions mêmes rehaussent sa gloire, ne servent qu'à rendre plus éclatante la puissance de Dieu, et qu'il fait bien de se glorifier de ce qui arrive. Voilà pourquoi il dit : « Je prendrai donc plaisir à me glorifier ». Ce n'est pas avec chagrin que j'ai fait l'énumération que vous avez entendue, ni que je vous ai dit : « J'ai ressenti un aiguillon », mais avec fierté, mais avec un sentiment de ma force qui grandit. Aussi ajoute-t-il : « Afin que la puissance de Jésus-Christ habite en moi ». Il y a ici une pensée nouvelle, qui n'est qu'indiquée à mots couverts, c'est que, plus les épreuves devenaient rigoureuses, plus la grâce acquérait d'intensité et de persistance : « Et ainsi je me complais dans toutes mes faiblesses (10) ». Quelles faiblesses, dites-moi? « Dans les outrages, dans les persécutions, dans les nécessités, dans les angoisses ». Voyez-vous comme ici l'explication est des plus claires? Dans ces diverses espèces de faiblesses, il ne parle ni de fièvres, ni d'autre mal périodique de ce genre, ni de toute autre maladie du corps, mais d'outrages, de persécutions, d'angoisses. Comprenez-vous ce qu'il montre de sagesse ? Il désirait d'être affranchi de ses tribulations; mais du moment que Dieu lui a dit que cette délivrance ne doit pas avoir lieu, non-seulement il ne se décourage pas en n'obtenant pas l'effet de sa prière , mais il se réjouit. De là, cette parole : « Je me complais », c'est-à-dire, je me réjouis d'être, je désire d'être outragé, persécuté, dans les angoisses, pour Jésus-Christ. Et ex tenant ce langage, il rabaissait les orgueilleux, et il relevait les courages, il empêchait les fidèles de rougir à la pensée de ses souffrances. Ces choses suffisent pour nous rendre les plus illustres de tous les hommes. Il ajoute ensuite une autre explication encore de sa joie : « Car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis puissant ». Qu'avez-vous à vous étonner que la puissance de Dieu se révèle alors ? C'est alors que je suis puissant, moi aussi ; c'est alors surtout que la grâce vient en moi.
A mesure que ses souffrances abondent, pour nous abonde la consolation. Où est l'affliction, là se rencontre la consolation ; où est la consolation, là est la grâce. C'est quand il était en prison, qu'il faisait ces oeuvres (160) admirables ; c'est quand il essuyait des naufrages, quand il était transporté sur une terre barbare, c'est alors surtout que sa gloire éclatait. Quand il entrait, chargé de fers, au tribunal, c'est alors qu'il triomphait du jugé même. L'Ancien Testament nous montre des faits du même genre; les épreuves montraient dans sa fleur la vertu des justes; ainsi les trois jeunes hommes, ainsi Daniel, et Moïse, et Joseph, ainsi tous ont vu briller leur gloire, ont mérité d'insignes couronnes. Ce qui purifie Pâme, c'est l'affliction qui lui vient de Dieu ; c'est alors qu'elle en reçoit plus d'assistance ; comme elle a besoin de plus de secours, elle obtient plus de grâces. Même avant de jouir de la récompense que Dieu lui tient en réserve, elle recueille déjà de grands biens pour fruit de sa sagesse. Car l'affliction déracine l'orgueil, fait disparaître la lâcheté de l'indolence, elle répand sur vous l'huile de la patience; elle met à découvert la bassesse, des choses humaines, c'est une grande leçon de sagesse, Toutes les passions lui cèdent, la jalousie, l'envie, les désirs déréglés, le faste de la puissance, la cupidité, la luxure, la vanité, l'orgueil, la colère, toute la cohorte des maladies dé ce genre. Voulez-vous considérer,, dans la réalité de la vie, les hommes en particulier, les peuples dans leur ensemble , je pourrai vous les montrer. dans l'affliction, vous les montrer au sein du repos, et vous faire comprendre tout le profit de l'une, toute la lâcheté qui provient de l'autre.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
III.
8. Ob dessen habe ich dreimal den Herrn gebeten; d. h. oftmals.
Auch Das ist ein Beweis der tiefen Demuth des Apostels, daß er es nicht verschweigt, wie schwer ihm diese Angriffe fielen, wie er sich ermattet fühlte, wie es der Bitte um Befreiung bedurfte.
9. Und er sprach zu mir: Es genügt dir meine Gnade; denn meine Macht vollendet sich in der Schwachheit.
Mit anderen Worten: Es genügt dir, daß du Todte erweckst, daß du Blinde heilst, daß du Aussätzige reinigst, daß du sonstige Wunder wirkst; verlange nicht auch noch, es ohne Gefahr und Furcht zu thun und ohne Hindernisse das Evangelium zu verkünden! Aber du fühlst es schmerzlich und willst verzagen? Halte Das mir nicht für ein Zeichen meiner Schwäche, daß es so Viele gibt, die dir nachstellen, die dich mißhandeln und verfolgen und mit S. 417 Ruthen peitschen; gerade Das dient zur Offenbarung meiner Macht. „Denn meine Macht,“ heißt es, „vollendet sich in der Schwachheit;“ nämlich wenn ihr als Verfolgte über die Verfolger obsiegt, wenn ihr als Bedrängte die Dränger überwindet, wenn ihr als Gebundene die Bindenden verjagt. So verlange denn nicht nach dem Überflüssigen! Siehst du, wie Paulus etwas Anderes als Grund anführt und etwas Anderes Gott der Herr? Denn der Apostel selbst sagt: „Damit ich mich nicht überhebe, wurde mir ein Pfahl für das Fleisch gegeben; Gott aber läßt er sagen: Um meine Macht zu zeigen, lasse ich Dieses zu. Demnach verlangst du nicht bloß Überflüssiges, sondern auch Etwas, was den Glanz meiner Macht verdunkelt. Denn in dem Worte: „Es genügt dir“ liegt enthalten, daß nichts Weiteres hinzuzukommen braucht, daß schon Alles seine Vollendung hat. So ist denn auch daraus klar, daß es sich nicht um Kopfschmerz handelt. Denn als krank hätte ja Paulas nicht predigen können; — wie hätte er es auch in der Schwäche vermocht?— er will vielmehr sagen, daß er durch Ertragung von Bedrängniß und Verfolgung über Alle obsiegt habe. Nachdem ich nun Dieß gehört, spricht er, so will ich nun gerne mich in meinen Schwachheiten rühmen. Damit nämlich die Korinther nicht den Muth sinken ließen, wenn die falschen Apostel sich der Ruhe rühmten, während die ächten aus den Verfolgungen gar nicht herauskamen, so zeigt Paulus, daß Dieses sogar seinen Glanz erhöhe, daß so Gottes Macht heller strahle, und daß seine widrigen Begegnisse ein würdiger Gegenstand des Rühmens seien. Darum sagt er: „Sehr gerne nun will ich mich rühmen.“ Nicht im Gefühle des Schmerzes sprach ich Das, was ich früher aufgezählt, oder was ich jetzt gesagt habe, daß „mir nämlich ein Pfahl gegeben wurde,“ sondern in freudiger Erhebung und im Bewußtsein, daß ich um so mehr die göttliche Macht auf mich herabziehe. Darum fährt er auch fort: „Damit in mich sich einsenke die Macht Christi.“ Hiemit deutet er noch etwas Anderes an, daß nämlich mit S. 418 der Steigerung der Bedrängnisse auch die Gnade sich mehrte und dauernder wurde.
10. Darum bin ich’s wohl zufrieden in vielen Schwachheiten.
In welchen? sage mir! „In Schmähungen, in Verfolgungen, in Nöthen, in Bedrängnissen.“ Siehst du, wie es Paulus nun hier klar und deutlich enthüllt? Denn indem er die Art der Schwachheit angibt, nennt er nicht etwa Fieber oder irgend ein häufig wiederkehrendes Übel oder ein sonstiges leibliches Übelbefinden, sondern Schmähungen, Verfolgungen, Bedrängnisse. Siehst du seine völlige Ergebenheit? Er sehnte sich nach Befreiung vom Ungemach; nachdem er aber von Gott gehört hat, daß Dieses nicht geschehen könne, so betrübt er sich nicht über das Vergebliche seiner Bitte, sondern freut sich vielmehr. Darum spricht er: „Ich bin es wohl zufrieden,“ ich freue mich, ich verlange nach Schmähung, Verfolgung, Bedrängniß um Christi willen. Dieses sagt er den Gegnern zur Beschämung, den Seinigen zur Ermuthigung, damit sie sich der Leiden des Paulus nicht schämten. Denn dieser Umstand genüge allein schon, ihm vor Allen den Vorzug zu verschaffen. Sodann führt er noch einen anderen Grund an, indem er sagt: „Denn wenn ich schwach bin, dann bin ich stark.“ Was wunderst du dich, wenn Gottes Macht im Leiden sich offenbart? Auch ich bin dann stark. Denn im Leiden floß ihm der Strom der Gnade am reichlichsten zu.
Gleichwie nämlich Christi Leiden in uns überströmen, so strömt auch über unser Trost. Wo Drangsal, da ist auch Trost; und wo Trost, da ist auch Gnade. So sehen wir es an Paulus. Damals als er in’s Gefängniß geworfen wurde, da vollbrachte er jene Wunderdinge; als er Schiffbruch gelitten und auf unbekanntes Land geschleudert wurde, da strahlte sein Ruhm am hellsten. Als er gebun- S. 419 den vor dem Richterstuhle stand, da hat er auch den Richter überwunden.
So finden wir es auch im alten Bunde. In den Drangsalen strahlten die Gerechten; so die drei Jünglinge, so Daniel und Moses und Joseph; alle verdankten den Trübsalen ihren Ruhm und ihre herrlichen Kronen. Denn dann wird auch die Seele geläutert, wenn sie um Gottes willen Bedrängniß leidet; dann erfreut sie sich größeren Beistandes, weil sie mehr der Hilfe bedarf und größerer Gnade würdig ist. Und selbst vor dem von Gott bestimmten Lohne gewinnt die Seele aus dem Leiden große Güter, indem sie weise und tugendhaft wird. Denn die Drangsal beugt den Hochmuth, vertreibt die Schlaffheit, stärkt zur Ausdauer, enthüllt die Nichtigkeit aller irdischen Dinge, ist mit einem Worte die Lehrerin der Weisheit. Vor der Trübsal weichen die Leidenschaften alle, so Mißgunst, Eiferfucht und Begierlichkeit, Herrschsucht, Liebe zu Reichthum und Schönheit, Prahlsucht, Hochmuth und Zorn und der ganze sonstige Schwarm dieser Gebrechen. Und willst du es an wirklichen Beispielen sehen, so kann ich dir einen einzelnen Mann und ein gesammtes Volk zeigen, die abwechselnd in Drangsal und in Ruhe lebten; und ich kann nachweisen, was aus der Drangsal für ein Gewinn, und was aus der Ruhe für eine Zügellosigkeit erwachsen ist.