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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
5.
Voilà bien le caractère de l'affection paternelle, préférer à sa gloire personnelle le salut de ses disciples ; voilà le propre d'une âme au-dessus de la vaine gloire; voilà ce qui rompt surtout les attaches du corps, et vous élève de la terre au ciel, n'être pas souillé des atteintes de la vaine gloire ; tandis que, au contraire , cette vanité accumule les péchés dans, l'âme. Il n'est pas possible à l'homme entaché de cette vanité superbe, d'avoir des pensées élevées, grandes et généreuses; il faut nécessairement qu'il se traîne contre la terre, qu'il répande la destruction tout autour de lui, asservi qu'il est à la passion impure dont la tyrannie défie tout ce qu'il y a de plus barbare. Pouvez-vous concevoir une passion plus monstrueuse que celle qui s'exaspère en raison même du culte qu'on lui rend? Les bêtes féroces elles-mêmes sont moins emportées par la rage, on les apprivoise à force de soins. Pour la vaine gloire, c'est tout le contraire : méprisez cette passion, elle s'apaise; honorez-la; elle s'aigrit, elle s'arme contre celui qui l'honore. C'est pour l'avoir honorée que les Juifs ont subi de rigoureux châtiments; c'est pour l'avoir méprisée que les disciples ont mérité leurs couronnes. Mais à quoi bon parler, de châtiments et de couronnes? Ce qui donne là gloire, c'est surtout le mépris qu'on fait d'un frivole éclat. Vous verrez que, même ici-bas, ceux qui honorent la vaine gloire, se perdent; que ceux qui la méprisent, s'élèvent. Ceux qui l'ont méprisée, les disciples, (rien n'empêche de reprendre cet exemple), ceux qui ont honoré Dieu avant tout, brillent d'un éclat plus resplendissant que le soleil, l'immortel souvenir qu'ils ont attaché à leur nom les accompagne alors même qu'ils ont cessé de vivre; ceux qui, au contraire,. se sont inclinés devant cette vanité, les Juifs, privés de leurs cités, de leurs foyers , déshonorés, fugitifs, sont terrassés, abjects, méprisés.
Eh bien donc, vous aussi, si vous voulez conquérir la gloire, répudiez la gloire; si vous poursuivez la gloire, vous serez précipités de la gloire. Tenez, si vous voulez bien, appliquons nos réflexions aux choses du siècle. Quels hommes poursuivons-nous de nos paroles malignes? Ne sont-ce pas ceux qui recherchent la gloire? Donc ce sont eux qui en sont les plus privés : ils ont des milliers de détracteurs, ils sont méprisés de tous. Quels hommes admirons-nous ? répondez-moi. Ne sont ce pas ceux qui la dédaignent? Donc c'est à eux que la gloire appartient. De même que le riche n'est pas celui qui a beaucoup de besoins, mais celui à qui rien ne manque; de même, l'homme couvert de gloire, ce n'est pas celui qui l'aime , mais celui qui la méprise; car cette gloire n'est qu'une ombre de gloire. Jamais un homme, devant une image qui représente un pain, quelle que soit la faim qui le tourmente, ne portera la main à cette figure d'un pain. N'allez donc pas, vous non plus, poursuivre des ombres ; ce n'est qu'une ombre de gloire que vous voyez là, ce n'est pas la gloire. Et pour vous convaincre qu'il en est ainsi, voyez l'unanimité des accusations, des discours qui s'accordent à dire qu'il faut fuir ce mal, que ceux qui la désirent doivent être les premiers à s'en écarter; voyez la confusion de l'homme convaincu de s'y être laissé prendre, ou de la rechercher. D'où vient donc, dira-t-on, ce désir funeste? comment existe-t-il en nous? C'est un effet de la faiblesse de l'âme, (car il ne suffit pas d'accuser les passions, il faut, de plus, les corriger), c'est un effet de l'imperfection de l'intelligence; c'est un effet de la puérilité. Cessons donc enfin d'être des enfants, soyons des hommes; ne recherchons plus partout que la vérité, au lieu de poursuivre les ombres, les ombres de la richesse, les ombres du plaisir, les ombres du bonheur vraiment exquis, de la gloire, de la puissance ; et nous verrons cesser, en même temps que ce mat funeste, une foule d'autres maux. Poursuivre des ombres, c'est être possédé. De là ce que disait Paul: « Tenez-vous dans la vigilance; de la justice, et ne péchez pas ». (I Cor. XV, 34.) Il y a, en effet, une espèce de possession plus funeste que celle qu'opère le malin esprit, que le transport démoniaque. Cette possession par le démon n'enlève pas toute excuse, l'autre ne peut pas se justifier; c'est dans l'âme même que réside la corruption ; l'âme a perdu la rectitude du jugement; son sens est mort; l'organe de la possession démoniaque, c'est le corps; l'autre a pour siège et pour canne l'esprit. Et de même que les fièvres les plus pernicieuses, les fièvres incurables sont celles qui s'attaquent aux corps les plus robustes, qui se retirent au plus profond des nerfs, qui se cachent dans les veines; de même cette démence, quand elle s'est retirée au plus profond de la pensée, la bouleverse et s'applique à la détruire. Eh ! n'est-ce pas, en fait de démence, ce qu'il y a de pies manifeste, de plus éclatant; D'est-ce pas le plus funeste de tous les délires que, de mépriser ce qui subsiste d'une éternelle durée, pour s'attacher à ce qui est méprisable, pour s'y consacrer avec tant d'amour? Répondez-moi : vous verriez un homme poursuivre, essayer de saisir le vent, ne diriez-vous pas que c'est un insensé? Vous verriez un homme s'attacher à des ombres, négliger lit réalité, prendre en haine celle qui est réellement sa femme pour embrasser l'ombre de cette femme; vous verriez un homme repousser son fils pour faire des caresses à l'ombre de ce fils, iriez-vous chercher une autre preuve qui montrât mieux ce que c'est que la démence? Tels sont les insensés dont je parle, ceux qui ne sont épris que des choses présentes. Toutes ces choses ne sont rien que des ombres, et la gloire, et la puissance, et l'estime des hommes, et la richesse, et les plaisirs les plus raffinés , et tout ce que vous pourrez m'énumérer des biens de ce monde. Voilà pourquoi le prophète disait : « Oui, l'homme passe comme une image, et néanmoins il se trouble, quoique inutilement»; et encore : « Nos jours ont décliné comme l'ombre ». Et ailleurs il appelle fumée, fleurs des champs, les choses humaines. (Ps. XXXVIII, 7 ; ibid. CI, 11 ; CII, 15.) Et ce ne sont pas nos joies seulement qui ne sont que des ombres; il en est de même et des afflictions, et de la mort, et de la pauvreté, et de la maladie, et de quoi que ce soit. Quelles sont, au contraire, les choses qui durent, et les biens, et les douleurs? La royauté éternelle et la géhenne sans fin. Car le ver ne finira pas, car le feu ne s'éteindra pas; les uns ressusciteront pour la vie éternelle, les autres pour le châtiment éternel. Donc si nous voulons échapper au châtiment, jouir de la vie, abandonnons ce qui n'est qu'une ombre, attachons-nous à la (181) vérité de tout notre coeur; c'est ainsi que nous obtiendrons la royauté des cieux; puissions-nous tous entrer dans ce partage, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
V.
Das ist ächt väterliche Liebe, wenn man die Wohlfahrt der Schüler über das eigene Ansehen setzt; daraus erkennt man das selbstlose Herz; Das ist es, was am meisten von den irdischen Banden löst und von der Erde zum Himmel erhebt, daß die Seele frei von Ehrsucht ist; gerade wie das Gegentheil zu einer Menge von Sünden führt. Denn unmöglich kann man hochherzig, groß und edel sein, wenn man nicht frei von Ehrsucht ist; ja nothwendig muß Derjenige gemein und niedrig bleiben und viel Verderben stiften, der dieser abscheulichen Herrin dient, einer Herrin, die an Herzlosigkeit jeden Barbaren übertrifft. Denn was kann man sich Wilderes denken als die Ehrsucht, die desto unbändiger wird, je mehr man ihr den Willen thut? Das findet sich nicht einmal bei wilden Thieren; denn selbst diese werden durch sorgsame Pflege zahm. Bei der Ehrsucht dagegen ganz das Gegentheil; wenn sie Verachtung findet, dann wird sie zahm; wenn sie geehrt wird, so wird sie wild und waffnet sich gegen Den, der da ehrt. Diese schätzten einst die Juden hoch und wurden so furchtbar dafür gestraft; diese verachteten die Jünger und gewannen Ehre und Ruhm. Und was rede ich von Strafe und S. 468 Ehre? Denn wer mit Ehren dastehen will, der erreicht Dieses selbst gerade dadurch am meisten, daß er die Ehrsucht verabscheut. Und du wirst schon hier finden, daß Die, welche auf die Ehre großes Gewicht legen, ihrer verlustig gehen, während sie Denen, die sie geringschätzen, zu Theil wird. So sehen wir es bei den Jüngern; — denn Nichts hindert dasselbe Beispiel noch einmal zu gebrauchen, sie verachteten die Ehre und gaben Dem, was Gottes ist, den Vorzug und glänzen jetzt mehr als die Sonne und haben auch nach dem Tode ein unsterbliches Andenken; und die Juden, die sich vor diesem Götzen beugten, sind ohne Stadt und Heimath, sind ehrlos, flüchtig und unstät, ohne Ansehen und Achtung.
Willst demnach auch du Ehre gewinnen, so verachte die Ehre; jagst du aber der Ehre nach, so flieht sie vor dir. Und wenn es beliebt, so wollen wir diese Wahrheit von der täglichen Erfahrung bestätigen lassen. Welche sind es denn, frage ich, gegen die unser Spott sich richtet? nicht die Ehrsüchtigen? So gehen demnach diese am meisten ihrer Absicht verlustig, auf sie sind tausend Augen gerichtet, sie finden Geringschätzung von allen Seiten. Und welche sind es, die wir bewundern? nicht Die, welche den Ruhm verachten? Demnach sind es Diese, denen die Ehre folgt. Wie nämlich nicht Der reich ist, welcher Vieles bedarf, sondern wer Nichts bedarf, so ist auch nicht Der ruhmvoll, welcher den Ruhm liebt, sondern wer ihn verachtet; denn ein Schatten von Ruhm ist dieser Ruhm. Niemand, der Brod in Farben dargestellt sieht, wird, selbst wenn er noch so hungrig ist, die Hand nach dem Gemälde ausstrecken. So jage denn auch du nicht dem Schatten nach; denn Schatten von Ruhm ist Das, nicht Ruhm. Und damit du siehst, daß Dem wirklich so ist, so denke nur an den üblen Ruf, in welchem die Sache bei den Menschen steht, wie sie Allen, sogar die Ehrsüchtigen selbst nicht ausgenommen, als ein Übel erscheint, das man fliehen müsse, wie der glückliche Besitzer S. 469 der begierige Streber gleichmäßig sich schämt, wenn Wort auf diesen Gegenstand fällt!
Woher nun diese Leidenschaft, frägst du, und wie entsteht die Krankheit? Sie stammt aus kleinlicher Seele, — denn man muß nicht bloß anklagen, sondern auch besser machen, — sie kommt von niedriger Gesinnung und kindischer Vorstellung. So hören wir denn eineinmal auf, Kinder zu sein, und werden wir Männer, und streben wir überall der Wirklichkeit nach, nicht dem Schatten, so bei Reichthum, bei Freude und Genuß, bei Ehre und Macht; dann ist es aus mit dieser Krankheit und mit anderen vielen. Denn Schattenbildern nachzulaufen ist Wahnsinn. Darum ermahnt auch Paulus: „Seid nüchtern, wie sich’s gebührt, und sündiget nicht!“1 Denn es gibt auch eine andere Art Wahnsinn, die noch schlimmer ist als der Wahnsinn, welcher von Dämonen oder von Fieberglut kommt. Diesem kann man verzeihen, aber dem ersteren ist alle Entschuldigung benommen, wenn nämlich die Seele selbst zerrüttet ist, wenn ihr Urtheil nicht mehr gerade, sondern verkehrt ist. Und was den Wahnsinn des Fiebers erzeugt, das ist leibliche Krankheit; dieser Wahnsinn aber hat zum Urheber den Geist. Gleichwie nun von den Fiebern diejenigen die schlimmsten und unheilbarsten sind, welche die kräftigsten Theile des Leibes erfassen, welche ihren Sitz in den Nerven haben und sich in den Winkeln der Adern bergen, so ist eben auch dieser Wahnsinn um so gefährlicher, weil er seinen Sitz im Innern der Seele hat und diese zerrüttet und verwüstet.
Wie wäre es denn, frage ich, nicht heller und offenbarer Wahnsinn, ja schlimmer als jeglicher Wahnsinn, wenn man das Bleibende verachtet und das Ver- S. 470 gängliche mit aller Kraft umfaßt? Sage mir nur, wenn Einer dem Winde nachjagte und ihn festzuhalten suchte, würden wir da nicht sagen, er sei von Sinnen? Und würde Einer unbekümmert um die Wirklichkeit nach den Schatten greifen, würde er die Gattin selbst hassen und ihren Schatten umarmen, oder würde er den Sohn verabscheuen und wiederum dessen Schatten lieben, suchtest du da, frage ich, noch nach einem anderen Kennzeichen des Wahnsinns? Ganz ähnlich machen es auch Die, welche Aug’ und Herz an das Irdische heften. Denn Alles ist Schatten, du magst nun Ruhm nennen oder Macht und Namen oder Reichthum und Wohlleben oder was immer für ein Gut des Lebens. Darum sagt denn auch der Prophet: „Fürwahr, wie ein Schattenbild geht der Mensch vorüber, und umsonst regt er sich auf;“2 und wiederum: „Unsere Tage haben sich wie Schatten geneigt.“3 Und anderswo nennt er alles Irdische Rauch und Blume des Grases. Und nicht bloß das Erfreuliche ist Schatten, sondern auch das Betrübende, du magst nun Tod nennen oder Armuth und Krankheit oder sonst ein Übel. Was ist nun das Bleibende, mag es erfreulich sein oder betrübend? Es ist der ewige Himmel und die immerwährende Hölle. Denn der Wurm wird nicht sterben und das Feuer nicht erlöschen; und auferstehen werden Diese zum ewigen Leben und Diese zur ewigen Pein. Damit wir nun der Pein entgehen und das Leben genießen, so wollen wir vom Schatten ablassen und uns mit allem Eifer an die wirklichen Dinge halten; denn so werden wir des Reiches der Himmel theilhaftig werden. Möge dieses uns allen zu Theil werden durch die Gnade und Güte u. s. w. Amen.