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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Galatas commentarius Commentaire sur l'épître aux Galates
CHAPITRE III.

3.

Cette argumentation le conduit à un autre résultat très-important. Comme ils se troublaient en songeant que la loi était plus ancienne, que la foi était venue après elle, il dissipe encore ces craintes, en leur faisant voir, par l'exemple d'Abraham, que la foi est plus vieille que la loi, puisque ce patriarche a été justifié avant que celle-ci n'ait été établie. Il montre que ce qui arrive maintenant est conforme aux prophéties : « Car Dieu dans l'Écriture , prévoyant qu'il justifierait les nations par la foi , l'a annoncée par avance comme une bonne nouvelle à Abraham ». Quel est le sens de ces paroles ? Celui-là même, dit-il, qui a donné la loi, avait décidé, avant même de la donner, que les nations se justifieraient parla foi. Et l'Écriture n'a pas dit: « L'annonça par avance », mais « L'annonça par avance comme une bonne nouvelle », afin de nous faire comprendre que le patriarche se réjouissait de ce moyen de justification, et qu'il en désirait l'avènement. Comme ils étaient obsédés par une autre crainte (car il était écrit : « Maudit soit quiconque ne demeure pas dans les préceptes de cette loi et ne les accomplit pas dans ses oeuvres) » (Deut. XXVII, 26) ; il les rassure encore et fait servir simplement et habilement ce passage à leur prouver le contraire, en leur démontrant qu'ils sont bénis au lieu d'être maudits pour avoir abandonné la loi, tandis que ceux qui l'observent toujours ne sont pas bénis, mais maudits. Les faux apôtres prétendaient que celui qui n'observe pas la loi est maudit, et lui, prouve que celui qui l'observe est maudit, que celui qui ne l'observe pas est béni. Les faux apôtres prétendaient. encore que celui qui s'en tient uniquement à la foi est maudit; lui, prouve que celui qui s'en tient uniquement à la foi est béni. Comment donc vient-il à bout de prouver tout cela? Car il ne faut pas supposer que nous avancions cela à la légère. Pour vous en convaincre, écoutez avec soin ce qui va suivre.

Cette preuve, il l'avait déjà donnée auparavant quand il avait fait remarquer que l'Ecriture avait dit au patriarche: «Toutes les nations de la terre seront bénies en vous ». Alors ce n'était pas la loi, mais la foi qui agissait; aussi poursuit-il son raisonnement en disant: « Ceux qui s'appuient sur la fui sont donc bénis avec le fidèle Abraham (9) ». Afin qu'on ne retourne pas cet argument contre lui et qu'on ne lui dise pas : Il était naturel qu'il fût justifié par la foi, puisque la loi n'existait pas encore ; montre-nous la foi justifiant après que la loi a été établie, il va doit de ce côté, et prouve plus qu'on ne lui demande, en faisant voir que non-seulement la foi justifiait, mais que la loi était une cause de malédiction pour ceux qui l'observaient. Et pour vous bien pénétrer de ce que j'avance, écoutez les propres paroles de l'apôtre : « Au lieu que tous ceux qui s'appuient sur les oeuvres de la loi sont dans la malédiction (10) ». Mais ce n'est là qu'une affirmation, ce n'est pas encore une preuve. Vous demandez la preuve ? La loi elle-même nous la fournit : « Maudit soit quiconque ne demeure pas dans les préceptes de cette loi et ne les accomplit pas dans ses oeuvres. Et il est clair que nul par la loi n'est justifié devant Dieu (11) ». Car tous ont péché, et tous sont sous le coup de la malédiction. Mais il ne s'exprime pas en ces termes, pour ne pas paraître se contenter d'une simple affirmation, il a de nouveau recours au témoignage de l'Écriture qui, en peu de mots, porte une double conclusion, à savoir que nul n'a strictement observé la loi (ce qui entraîne comme conséquence la malédiction), et que la (605) foi a le pouvoir de justifier. Ce témoignage où le prend-il? Chez le prophète Habacuc, qui a dit: « Le juste vivra de la foi ». (Habac. II, 4.) Ce passage montre non-seulement que la foi a le pouvoir de justifier, mais encore que la loi n'a pas le pouvoir de sauver. Nul, dit Paul, n'avait observé la loi, et tous par cela même étaient sous le coup de la malédiction, c'est alors que la foi vint nous offrir un moyen facile d'échapper au sort qui nous menaçait: et c'est là une preuve considérable que la loi était impuissante à nous fournir des moyens de justification. Car le prophète n'a pas dit : Le juste vivra de la loi, mais bien : « Vivra de la foi ».

« Or, la loi ne s'appuie point sur la foi; au contraire elle dit : Celui qui observera ces préceptes y trouvera la vie (12) ». La loi, dit-il, n'exige pas seulement la foi, mais aussi les oeuvres, tandis que la grâce résultant de la foi sauve et justifie. Avez-vous remarqué comme il a prouvé que ceux qui s'attachent à la loi se trouvent, par l'impossibilité où ils sont de l'observer exactement, sous le coup de la malédiction? Comment se fait-il que la foi ait cette puissance de justifier? C'est ce qu'il a expliqué auparavant, et en s'appuyant sur des considérations très-fortes. Comme la loi ne pouvait fournir à l'homme les moyens de se justifier, la foi vint nous offrir un remède singulièrement efficace en rendant possible ce qui par l'effet de la loi ne l'était pas. Si donc l'Ecriture dit que « Le juste vivra de la foi », dénonçant ainsi l'insuffisance de la loi pour ce qui concerne le salut, et si Abraham a pu se justifier par la foi, il est évident que l'efficacité de la foi est grande. Il est clair aussi que celui qui ne sort pas de la loi est maudit, et que celui qui s'attache à la fui est justifié. Mais, dira-t-on , comment pourras-tu nous prouver que la malédiction ne subsiste plus? — Abraham vivait avant la loi, mais nous qui avons été ses, esclaves, qui avons vécu sous son joug, nous avons à lui rendre compte de notre conduite et nous méritons d'être frappés de la, malédiction. Quel est donc celui qui nous a soustrait à ce danger? — Voyez comme il s'empresse de répondre à cette observation ; et sa réponse est décisive. Celui qui a été une fois justifié, qui est mort à la loi, qui s'est fait une vie nouvelle, comment pourrait-il encourir la malédiction ? Cependant il ne se contente pas de cette réponse, et s'y prenant d'une autre manière pour réfuter ses adversaires, il écrit : « Mais Jésus-Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, s'étant rendu lui-même malédiction pour nous, selon qu'il est écrit : Maudit est celui qui est pendu au bois (13) ».

Le peuple pouvait encourir une autre malédiction, celle qui est conçue en ces termes « Maudit soit quiconque ne demeure pas dans les préceptes de cette loi, et qui ne les accomplit pas dans ses oeuvres ». (Dent. XXVII, 26.) Que prouve cela? Que le peuple avait encouru la malédiction, car il n'était pas resté dans les préceptes de la loi, et il n'y avait pas un homme qui l'eût observée en entier. A la place de cette malédiction le Christ a substitué l'autre : « Maudit soit celui qui est pendu au bois ». Celui qui était pendu au bois était maudit, celui qui transgressait la loi était aussi maudit ; or Jésus qui se préparait à nous délivrer de la malédiction ne devait pas l'encourir, et à la place de celle-ci, il fallait qu'il en encourût une autre. Ce qu'il fit : il se soumit à la première et par elle détruisit la seconde, celle qui résultait de la non-observation de la loi. Et, de même qu'un homme innocent s'offrant pour mourir à la place d'un homme condamné à mort, le soustrait au châtiment, de, même Jésus s'est dévoué pour nous. Comme il n'avait pas encouru la malédiction. de la transgression de la loi, il se soumit à l'autre genre de malédiction pour délivrer les hommes de celte qu'ils avaient encourue : « Car il n'avait pas commis de péché, et la ruse n'avait pas trouvé place sur ses lèvres». (Isaïe, LIII, 9.)

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