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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Galatas commentarius Commentaire sur l'épître aux Galates
CHAPITRE VI.

1.

Comme sous l'apparence du reproche ils satisfaisaient leurs passions, et semblaient agir ainsi pour punir les péchés, tandis qu'en réalité ils voulaient établir leur domination, il . leur dit : « Mes frères, si quelqu'un est tombé par surprise en quelque péché ». Il n'a pas dit : Si quelqu'un a commis quelque péché, mais: « Si quelqu'un est tombé par surprise », c'est-à-dire, s'il a été entraîné. « Vous autres, qui êtes spirituels, ayez soin de le relever ». Il n'a pas dit : Punissez-le, ni : Condamnez-le, mais : Redressez-le. Et même il ne s'en est pas tenu là, mais il leur montre qu'ils doivent témoigner la plus grande bienveillance à ceux qui ont fait un faux pas, et ajoute : « Ayez soin de le relever dans un esprit de douceur ». Il n'a pas dit : Avec douceur, mais : « Dans un esprit de douceur », pour montrer que cela plaît à l'Esprit, et que c'est un don de l'Esprit que de pouvoir redresser avec modération ceux qui ont péché. Ensuite, afin de prévenir tout mouvement d'orgueil chez celui qui redresse les autres, il lui tait partager la même crainte et dit : « Chacun de nous faisant réflexion sur soi-même, et craignant d'être tenté aussi bien que lui ». Ceux qui sont riches apportent de quoi payer l'écot de ceux qui sont dans le besoin, afin d'être traités de la même manière, s'il leur arrivait de tomber dans la même gêne : imitons leur conduite. Aussi leur en fait-il une nécessité : « Chacun de vous faisant réflexion sur soi-même, et craignant d'être tenté aussi bien que lui... ». Il prend la défense du pécheur d'abord, en disant : « Si quelqu'un est tombé par surprise », ce qui est une expression adoucie pour indiquer la grande faiblesse du pécheur; ensuite en ajoutant : « Chacun craignant d'être tenté aussi bien que lui », ce qui attribue la chute du pécheur à la malignité du démon plutôt qu'à la lâcheté de l'âme.

« Portez les fardeaux les uns des autres... « (2) ». Comme il n'est pas possible qu'on soit homme et sans défauts, il les engage à n'y pas regarder de trop près quand il s'agit des péchés des autres, et à supporter les défauts du prochain, pour qu'on supporte aussi les leurs. Il en est du corps de l'Eglise comme d'un corps de constructions : toutes les pierres ne conviennent pas à la même place : l'une sera bien dans les angles, mais non dans les fondations; l'autre sera bien dans les fondations, mais non dans les angles. Nous retrouvons la même organisation dans notre propre corps. Et cependant les différentes parties qui composent le tout, s'adaptent bien entre elles, et nous n'exigeons pas de chacune le même genre de service. C'est cet ensemble de parties et de fonctions différentes qui constitue un corps et un édifice. « Et ainsi vous accomplirez ensemble la loi de Jésus-Christ ». Il n'a pas (626) dit: « Vous accomplirez », mais: « Vous accomplirez ensemble », c'est-à-dire : Vous contribuerez tous à l'accomplir en vous soutenant mutuellement. Ainsi, celui-ci est porté à la colère, et toi tu es lent : supporte donc ses vivacités pour qu'il ne s'impatiente pas de tes lenteurs. De la sorte lui ne péchera pas parce qu'il s'appuiera sur toi , et toi tu ne resteras pas plongé dans ton engourdissement, parce que ton frère sera là pour te soutenir. Ainsi vous vous tendrez réciproquement la main quand vous serez sur le point de tomber, et vous accomplirez la loi en commun, car chacun de vous se tiendra tout prêt à suppléer l'autre. Si vous n'agissez pas ainsi, mais si chacun s'apprête à critiquer les actions du prochain, il n'y aura que désordre parmi vous. De même que le corps, si on exigeait de tous ses membres les mêmes services, ne pourrait plus subsister; de même nous semons la discorde parmi les frères, si nous demandons à tous la même chose.

« Car si quelqu'un s'estime être quelque chose, il se trompe lui-même, parce qu'il n'est rien (3) ». Dans ce passage il a encore l'arrogance. Car celui qui se croit quelque chose, n'est rien, et par cette indulgence envers lui-même il montre du premier coup son peu de valeur réelle. « Or, que chacun examine bien ses propres actions... ». Dans ce passage il nous fait entendre qu'il faut soumettre notre vie à un examen, et non pas à un simple examen, mais à un examen sévère. Par exemple, as-tu fait quelque bonne action? Examine si ce n'est pas la vanité, ou la nécessité, ou la vengeance, ou l'hypocrisie, ou quelque autre motif purement humain qui;t'a fait agir. De même que l'or, qui semble brillant avant d'avoir passé par le creuset, ne brille de tout son éclat qu'après avoir été livré au feu qui en sépare tout alliage impur, de même nos actions ne se laissent bien voir telles qu'elles sont qu'après un sévère examen qui nous y découvre bien des taches. « Et alors il trouvera sa gloire en ce qu'il verra de bon dans lui-même, et non point en se comparant avec les autres (4) ». S'il parle ainsi, ce n'est point pour nous tracer un programme que nous devons suivre, c'est pour condescendre à notre faiblesse. C'est comme s'il disait : Il est absurde de se glorifier, mais si vous y tenez, que ce rie soit pas aux dépens de votre prochain, comme faisait le pharisien. Celui qui aura été élevé à ne pas se glorifier aux dépens des autres, ne tardera pas à ne plus se glorifier du tout. Voilà pourquoi Paul nous a fait cette concession : il a voulu nous faire perdre peu à peu cette habitude tout entière. Car celui qui s'est accoutumé à ne se glorifier que par rapport à lui-même et non par rapport aux autres, se débarrassera bientôt de cette faiblesse. Celui qui ne se croit pas meilleur que les autres (car tel est le sens de ces mots: « En se comparant avec les autres»), mais ne s'enorgueillit qu'en se comparant avec lui-même , celui-là cessera plus tard même d'agir ainsi. Et pour que vous compreniez que tel est le but qu'il poursuit, voyez comme il éveille les craintes de celui à qui il fait cette concession : après avoir dit d'abord : « Que chacun examine bien ses propres actions », il ajoute : « Car chacun portera son propre fardeau (5) ». Il semble vouloir nous dissuader de nous glorifier en nous comparant aux autres , mais en réalité il corrige celui qui se glorifie, afin qu'il ne soit pas fier de lui-même, car il le fait réfléchir sur ses propres péchés , et par ces mots : « De fardeau qu'il faut porter » , il pèse sur sa conscience. « Que celui qu'on instruit dans les choses de la foi, assiste de ses biens en toute manière celui qui l'instruit (6) ».

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