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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
4.
En conséquence, si nous sommes vertueux, la charité ne périra point : car la charité engendre la vertu ; et la vertu, la charité. Comment cela , je vais le dire. L'homme vertueux ne fait point passer l'argent avant l'amitié; il n'est point enclin su ressentiment , il ne fait pas tort au prochain : il n'est point insolent, il est courageux dans l'adversité. Tout cela engendre la charité; et, d'autre part, celui qui aime prend toutes ces qualités. Ainsi ces deux choses se produisent mutuellement. Nous trouvons la preuve que la vertu donne naissance à la charité dans ce que dit l'Ecriture : « Quand l'iniquité se sera multipliée, la charité se refroidira ». Et en cet autre passage : « Celui qui aime le prochain a accompli la loi » (Rom. XIII, 8), nous avons la preuve que la vertu vient de la charité. De sorte qu'il suffit d'être une de ces deux choses : ou très-aimant et aimé, ou très-vertueux. En effet, celui en qui se trouve une de ces choses possède l'autre nécessairement : et, au contraire, celui qui ne sait pas aimer ne fera que le mal : celui qui fait le mal, est incapable d'aimer. Recherchons donc la charité : c'est un rempart qui nous préserve de tout mal; (489) unissons-nous, qu'il n'y ait nulle ruse, nulle dissimulation entre nous. On ne trouve rien de pareil, là où règne l'amitié. Un autre sage l'a dit: « Quand vous aurez tiré l'épée contre un ami, ne désespérez pas ; car il y a encore du retour. Quand vous aurez ouvert la bouche contre votre ami, ne vous découragez pas : car il y a encore une réconciliation possible, pourvu qu'il n'y ait ni injures, ni révélation de secret, ni coup porté en trahison ». (Ecclésiaste, XXII, 26, 27.) Voilà ce qui met en fuite l'amitié : la révélation d'un secret, dit le texte. Mais si nous sommes tous amis, il n'y a pas même besoin de secrets; si l'on n'a pas de secrets avec soi-même , s'il est impossible de se rien cacher, il doit en être ainsi avec les amis. Or, s'il n'y a pas de secrets, voilà un motif de rupture supprimé. Si nous avons des secrets, c'est faute de nous fier à tout le monde : c'est donc le refroidissement de la charité qui a fait les secrets. Pourquoi un secret? Veux-tu faire tort au prochain, ou l'empêcher de faire quelque profit, et te caches-tu de lui pour cette raison ? Mais il n'y a rien de pareil : et tu rougis? C'est donc un signe que tu manques de confiance.
S'il y a charité, il n'y aura donc pas de révélation de secret : il n'y aura pas davantage d'injures. Dites-moi, en effet, qui pourrait injurier son âme? On ne pourrait agir ainsi que pour lui être utile : c'est ainsi que nous faisons des reproches aux enfants, afin de les humilier. Et si le Christ autrefois éleva la voix contre certaines villes, en disant : « Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethasaïda! » (Luc, X, 13), c'était afin de les tirer de l'opprobre. En effet, rien n'est plus capable de toucher un coeur, de le réveiller, de le ranimer. Abstenons-nous donc de reproches inutiles. Quoi donc ! irez-vous vous plaindre pour une somme d'argent? Nullement, si vous n'avez, à vous tous, qu'une fortune. On encore pour des fautes? pas même pour ce motif vous,corrigerez plutôt... Le texte ajoute : « Ni coup porté en trahison ». Quoi donc ! on se tuera soi-même? Qui frappera? Personne. Recherchons donc la charité. L'Ecriture ne dit pas simplement : Pratiquons, mais : Recherchons. Il faut beaucoup de zèle : la charité avait disparu, elle est prompte à la retraite. Il y a tant de choses en ce monde qui lui font la guerre. Si nous courons à sa poursuite, elle ne pourra nous échapper, nous l'attraperons sur-le-champ. La charité de Dieu a uni le ciel et la terre; la charité de Dieu a fait asseoir l'homme sur le trône royal; la charité de Dieu a montré Dieu sur la terre; la charité de Dieu a converti le maître en serviteur; la charité de Dieu a fait que le Bien-Aimé a été livré pour les ennemis, le Fils pour les rebelles, le Maître pour les serviteurs, Dieu pour les hommes, celui qui est libre pour les esclaves: et elle ne s'est pas arrêtée là; elle nous a encore conviés plus haut. Non-seulement elle nous a délivrés de nos maux, niais elle nous a fait des promesses encore bien plus magnifiques. Remercions Dieu de tous ces bienfaits, et mettons-nous à la poursuite de toutes les vertus: avant tout soyons exactement fidèles au précepte de la charité, afin d'être jugés dignes des biens qui nous sont promis, par la grâce et la bonté de Notre -Sei rieur Jésus-Christ, avec qui gloire, puissance, honneur au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
4.
Wenn wir also tugendhaft sind, wird die Liebe nicht verlorengehen. Denn aus der Liebe stammt die Tugend und aus der Tugend die Liebe. Wieso? Ich will es erklären. Der Tugendhafte zieht nicht das Gold der Freundschaft vor, ist nicht rachsüchtig, fügt dem Nächsten kein Unrecht zu; er mißhandelt nicht, erträgt alles mit Starkmut. Darin besteht nun aber die Liebe. Hinwiederum, wer liebt, der nimmt all das auf sich. So begründen sie, Tugend und Liebe, sich wechselseitig. Daraus geht hervor, daß die Liebe in der Tugend wurzelt. Dies wollte Christus andeuten durch die Worte: "Wenn die Ungerechtigkeit überhandnimmt, wird die Liebe erkalten"1 . Daß aber die Tugend in der Liebe wurzelt, bezeugt der Apostel: "Wer den Nächsten liebt, hat das Gesetz erfüllt"2 . Eines von beiden also muß man sein: entweder reich an Liebe und Gegenliebe, oder reich an Tugend. Denn wer das eine hat, besitzt notwendig auch das andere; und umgekehrt: wer keine Liebe kennt, wird Böses tun, und wer Böses tut, weiß nichts von Liebe. S. 289 Laßt uns daher eifrig nach Liebe streben! Denn sie ist eine Schutzwehr, die uns nichts Übles widerfahren läßt Verbinden wir uns gegenseitig! Fern sei von uns jeder Trug, jede Tücke! Nichts Derartiges findet sich da, wo Freundschaft herrscht. Diesen Gedanken hat auch ein anderer weiser Mann ausgesprochen: "Solltest du auch das Schwert wider deinen Freund gezogen haben, so verzage nicht; denn es läßt sich wieder gutmachen. Solltest du auch den Mund geöffnet haben gegen den Freund, so gib die Hoffnung nicht auf; denn man kann sich wieder versöhnen, ausgenommen bei Vorwurf, Offenbarung von Geheimnissen und heimtückischem Streiche; denn dadurch wird ein Freund verscheucht"3 . -
Durch die "Offenbarung von Geheimnissen ." Wenn wir also alle miteinander Freund sind, dann braucht es keine Geheimnisse, denn so wenig einer vor sich selbst ein Geheimnis hat und vor sich selber verbergen kann, ebensowenig vor den Freunden. Gibt es nun keine Geheimnisse, so kann daraus auch kein Bruch der Freundschaft entstehen. Denn Geheimnisse haben wir nur deshalb, weil wir nicht allen trauen; also hat die Erkaltung der Liebe Geheimnisse bewirkt. Denn warum hast du ein Geheimnis? Willst du dem Nächsten ein Unrecht zufügen? Oder suchst du ihm einen Vorteil zu entziehen, weil du so geheim tust? Oder ist es nichts von alle dem, sondern hält dich nur eine gewisse Scheu zurück? Nun, das ist ein Zeichen, daß du ihm nicht traust. Wenn also Liebe herrscht, wird es keine Offenbarung von Geheimnissen geben; aber auch keinen Vorwurf . Denn wer, sage mir, hat seiner eigenen Seele Vorwürfe gemacht, und wann? Sollte es je einmal geschehen, so gewiß nur um zu nützen. Wir schelten ja auch die Kinder in der Absicht, sie zu erschüttern. Auch Christus begann ehemals den Städten zu drohen mit den Worten: "Wehe dir, Korozain! Wehe dir, Bethsaida!4 , um sie vor schlimmeren S. 290 Drohungen zu bewahren. Denn nichts ist imstande, das Gewissen mehr zu ergreifen, mehr aufzuwecken und aus der Schlaffheit aufzurütteln. Laßt uns aber ja nicht ohne Grund einander Vorwürfe machen! Wie? Du wolltest des Geldes wegen den Nächsten schelten? Gewiß nicht, wenn je du die Dinge als Gemeingut besitzest. Oder der Sünden wegen? Auch das nicht; vielmehr wirst du ihn zu bessern suchen. - "Und bei heimtückischem Streiche!, heißt es. Wer also wird sich selbst töten? Wer sich selbst schlagen? Kein einziger. - Laßt uns also der Liebe nachtrachten!" Dazu bedarf es ernstlichen Strebens; schnell verschwindet sie, rasch tritt sie den Rückzug an; es gibt so vieles im Leben, was zerstörend auf sie einwirkt. Wenn wir ihr eifrig nachtrachten, wird sie uns nicht so schnell entkommen, daß wir sie nicht bald wieder erreichten.
Die Liebe Gottes hat die Erde mit dem Himmel verbunden, die Liebe Gottes hat den Menschen auf den königlichen Thron gesetzt; die Liebe Gottes hat Gott auf Erden schauen lassen: die Liebe Gottes hat aus dem Herrn einen Knecht gemacht; die Liebe Gottes hat für die Feinde den Liebling, für die Haßerfüllten den Sohn, für die Sklaven den Freien dahingegeben. Und sogar dabei ist sie nicht stehengeblieben, sondern hat uns zu noch größerem berufen; die hat uns nämlich nicht nur von den früheren Übeln erlöst, sondern noch weit erhabenere Güter für die Zukunft in Aussicht gestellt. Dafür also laßt uns Gott danken und jeglicher Tugend nachstreben, vor allem aber sorgfältig der Liebe, damit wir gewürdigt werden, die verheißenen Güter zu erlangen, durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und von Ewigkeit zu Ewigkeit! Amen.