• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
HOMÉLIE XII.

1.

Le maître, pour instruire pleinement ses disciples et les mettre dans la bonne voie , ne doit pas se borner à des conseils et à des leçons : il faut encore qu'il effraie ses auditeurs, qu'il les cite devant Dieu. Quand les paroles humaines sont insuffisantes, comme venant de simples compagnons d'esclavage, à toucher les âmes, il faut alors faire intervenir le Seigneur. Ainsi fait Paul. Il a parlé précédemment de l'humilité, de l'unité, du devoir d'éviter les discordes mutuelles. Ecoutez comment il parle maintenant : « Je vous dis donc et vous conjure par le Seigneur, de ne plus marcher comme les gentils ». Il ne dit pas: De ne plus marcher comme vous marchez : le reproche serait trop dur; il dit la même chose, en se servant d'un exemple étranger. C'est ce qu'il fait encore dans ce passage de son épître aux Thessaloniciens , où il dit : « Et non dans la passion de la convoitise, comme les autres nations ». (I Thess. IV, 5.) Votre religion vous distingue des gentils: mais (501) cela ne vient que de Dieu : moi, je vous demande ce qui dépend de vous, une conduite, une vie selon Dieu: cela, c'est votre affaire. Je prends Dieu à témoin de mes paroles : je ne vous ai rien caché, je vous ai dit comment vous devez vous conduire. « Dans la vanité de leur esprit ». En quoi consiste la vanité de l'esprit? Dans la vanité des occupations. Mais quelles sont les choses vaines, sinon toutes celles du monde, dont l'Ecclésiaste dit : « Vanité des vanités, tout est vanité ». (Ecclés. I, 2.) Mais on dira : si tout est vanité, d'où vient qu'il existe quelque chose? Si tout est l'ouvrage de Dieu, comment tout peut-il être vanité? On ne tarit point là-dessus. Mais écoute, mon cher auditeur : En disant vanité, le Sage n'entend pas parler des ouvrages de Dieu, à Dieu ne plaise! le ciel n'est point vanité, la terre non plus, loin de nous cette pensée : pas plus que le soleil, la lune et les astres, pas plus que notre corps : toutes ces choses sont . excellentes. Où est donc la vanité? Ecoutons les propres paroles de l'Eclésiaste : « Je me suis planté des vignes, je me suis fait des chanteurs et des chanteuses, je me suis fait des piscines d'eau, j'ai eu des bergeries et des étables, j'ai amassé de l'or et de l'argent; et j'ai vu que tout est vanité». (Ecclés. II, 5 et suivants.) Et encore : « Vanité des vanités, tout est vanité ». Ecoutez encore le Prophète : « Il thésaurise et ne sait pas pour qui il amassera ces choses ». (Ps. XXXVIII, 7.) Ainsi, vanité des vanités que les palais magnifiques, que l'abondance des richesses, que les troupeaux d'esclaves marchant fièrement sur la place publique, que l'orgueil et la jactance, que l'outrecuidance et la présomption. Toutes ces choses sont vaines; car elles ne sont pas l'ouvrage de Dieu, mais le notre. Mais pourquoi sont-elles vaines? Parce qu'elles n'ont pas une bonne fin.

Les richesses sont vaines, quand on les dépense en luxe; elles ne sont pas vaines, quand on les prodigue aux pauvres Quand on les dépense en luxé, voyons quelle en est la fin : de la graisse, des vents, des excréments, des migraines, le ramollissement, l'échauffement, la langueur du corps. Le voluptueux ressemble à un homme qui s'évertuerait à remplir un tonneau percé. On appelle encore vaine une chose qu'on a crue honorable et qui ne l'est point c'est le sens où l'on prend quelquefois le mot « vide » et le mot « frivole », par exemple en parlant des espérances. Et en général on dit d'une chose qu'elle est vaine quand elle n'est bonne à rien. Voyons donc si les choses humaines n'ont pas ce caractère. « Mangeons et buvons : car nous mourrons demain ». (I Cor. XV, 32.) Quelle est donc la fin, dites-moi? Le trépas. Habillons-nous, parons-nous, quelle sera la tin? Le néant. Quelques-uns des païens ont touché à cela dans leur philosophie, mais sans succès : ils ont enseigné une vie de privations, mais sans viser par là à rien d'utile, et dans le seul intérêt de leur gloire et de leur vanité. Or qu'est-ce que la gloire humaine? Rien. Si ceux qui la donnent périssent, à plus forte raison en est-il ainsi de la gloire elle-même. Celui qui procure à autrui de la gloire, devrait commencer par s'en procurer à lui-même: sinon, comment pourrait-il en donner à autrui? Et pourtant nous recherchons les suffrages d'hommes vils, méprisables, déshonorés. Que peut être une gloire pareille?

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (231.39 kB)
  • epubEPUB (216.94 kB)
  • pdfPDF (786.96 kB)
  • rtfRTF (715.62 kB)
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV) vergleichen

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung